@titi
Vous oubliez le contexte global qui explique sans justifier la position russe sur l’Ukraine car ils connaissent leur histoire mieux que vous manifestement.
D’abord le parjure de la promesse faite aux russes (Gorbatchev et Eltsine) de non extension de l’OTAN au delà des frontières de l’Allemagne réunifiée. Ensuite l’agression injustifiable de la Serbie et la constitution de la seconde base Otanienne en Europe au Kosovo. Ensuite l’extension de l’OTAN, Clinton ouvrant grand les portes, ensuite la demande non ambigüe des russes, Poutine en 2008 d’arrêter l’expansion d’une alliance qui visait à contrer une menace inexistante depuis 1989...
Ensuite le coup d’Etat imbécile en Ukraine en 2014, le président d’alors légitimement élu qui prônait la neutralité comme assurance-vie de son pays remplacé par les USA (Nuland à la manœuvre), la perspective d’entrée dans l’OTAN d’un pays dont les régions est sont fortement tournées vers la Russie, russophiles et russophones étant une recette infaillible de guerre civile, ensuite les appels répétés des Russes à revoir l’architecture globale de sécurité en Europe incluant la leur, ensuite le quasi accord d’Astana (un mois après le début de l’invasion) détruit par les USA et on pourrait ajouter les accords de Minsk qui ont permis à Poutine de refuser la demande d’intégration des républiques autoproclamées de l’est ukrainien pendant 8 ans, accords qui n’étaient que de la poudre aux yeux aux dires de Poroshenko, Hollande et Merkel, j’en oublie…
La réalité est que la main tendue par les russes en 1989 a très tôt eu un doigt d’honneur pour réponse, Jeffrey Sachs l’a expliqué pour le domaine économique où les USA ont clairement choisi la gueule de bois pour la Russie au moment du basculement à une économie capitaliste et Mearsheimer pour le domaine géopolitique. Nos dirigeants ont mis 30 ans pour parvenir à déclencher une guerre en Europe, alors que la Russie nous proposait un partenariat refusé obstinément par les USA qui le considérait comme une menace économique et idéologique existentielle.
On est dans les nuances de gris qui sont éligibles à la négociation depuis le début, mais chez nous personne ne veut démordre de l’idiotie que nous sommes « les décideurs » et personne d’autre.