@tashrin
C’est votre ressenti, mais tous les indicateurs montrent une montée de pouvoir d’achat des actifs. Mais il y a un autre mode de vie et d’autres axes de consommation.
Entre 2000 et 2019, le pouvoir d’achat par ménage a augmenté de 0,5 % en moyenne par an, mais compte-tenu des ’’dépenses contraintes’’ (dont logement), le ’’pouvoir d’achat arbitrable’’ (autre que les dépenses contraintes) augmente environ deux fois moins, et avec des disparités par région et catégorie.
Le problème de l’achat de logement existe assurément, dans les grandes agglomérations surtout, avec poussée sur la périphérie de plus en plus lointaine. L’accès au logement à loyer modéré se heurte à la demande de nouveaux arrivants de plus en plus nombreux alors que l’emploi disponible stagne.
Mais également la productivité baisse, la ’’démission silencieuse’’ progresse, les arrêts maladie aussi.
A propos du locatif, il y a un problème supplémentaire : la progression du airBNB et autre, au détriments du secteur locatif habituel moins rémunérateur. Pour les étudiants, il y a de plus en plus recours à la chambre chez l’habitant ou la colocation.
Et pendant ce temps, des ’’villes fantômes’’ se multiplient, avec des logements à vendre à vil prix, et qui finissent en mauvais état au bout de décennies.
La ’’décentralisation’’ dans des secteurs géographiques nouveaux (comme le Trégor télécom dans les années 70) est en panne, car il n’y a plus d’état planificateur, et ce n’est pas l’UE la cause sur ce point.