dans l’absolu il a raison, la pollution est un concept humain. Dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée et tout se transforme. Les déjections des bêtes sont le fumier qui fertilise la terre. La « pollution » ce sont les changements qui posent problème à l’espèce humaine.
Ceci permet de rappeler que l’écologie est face à un problème conceptuel, à une contradiction interne. D’une part, elle a tendance à considérer l’écosystème terrestre comme une donnée fixiste extra-humaine et d’autre part elle est bien obligée de reconnaître que ses concepts n’ont de sens que pour l’espèce humaine.
Par exemple, l’idée que l’espèce humaine serait « mauvaise pour l’environnement » entre parfaitement dans cette contradiction. L’espèce humaine, espèce ingénieure, fait partie de l’environnement. Les écolos, si chatouilleux sur les concepts, appliquent en fait à l’espèce humaine le concept, qu’ils décrient par ailleurs, « d’espèce nuisible ». Les écologistes sont pleins de contradictions intellectuelles.
On en arrive à des écologistes qui veulent éradiquer l’espèce humaine pour sauver la planète, ce qui n’a aucun sens, puisque la protection de l’écosystème n’a de sens que d’un point-de-vue humano-centré. Il n’y a pas de « nature fixe » hors de l’espèce humaine, mais une constante évolution des espèces et du vivant.