@mmbbb
La conversion des Khazars n’est qu’un épisode parmi d’autres. Les Juifs d’Europe de l’Est et Centrale n’ont probablement pas pour origine unique les Khazars. Que le Yiddish soit une langue germanique implique un apport important de Juifs venant de l’ouest en Russie et en Europe de l’Est.
La conversion des Khazars est juste celle dont on a le plus de sources historiques.
L’Arménie s’est convertie au judaïsme (avant d’adopter l’orthodoxie) ainsi que le Yémen. Avec en plus la conversion de certaines tribus berbères, qui ont ensuite appuyé les conquérants arabes, les suivant en Andalousie (ils formaient probablement une partie de la cavalerie légère des conquérants) où ils seraient très probablement à l’origine des juifs espagnols. D’où la tolérance du khalifat de Cordoue envers ses alliés juifs.
Il y avait des communautés juives importantes à Alexandrie dés le début de l’ère chrétienne, et même avant.
Sans compter les conversions importantes dans tout l’empire romain. Vallée du Rhône et du Rhin, etc. Les persécutions faisant migrer beaucoup de juifs allemands vers l’est, se mêlant aux juifs Khazars, d’où le yiddish.
Mais aucuns de ces juifs ne venaient de Palestine. Pas très peu d’entre eux, simplement aucun. C’est démographiquement impossible, et aucun texte antique ne mentionne des mouvement de populations importants qui n’auraient pas manqué d’être notées. On n’a pas non plus de textes ou de témoignages juifs d’un quelconque exile. Comment les Juifs eux mêmes n’auraient-ils pas de récits de l’adieu déchirant à la « Terre Promise » sous le joug romain ?
Il y eu par contre un exile à Babylone lors de la conquête assyrienne, bien avant, mais cet exile ne concernait que certaines élites, et une partie des exilés furent autorisés à rentrer au pays par la suite. De cela, par contre, on dispose d’abondants témoignages et récits.
Mais aucun d’une dispersion qui aurait été beaucoup plus importante, et même totale ?
C’est quelque chose que tout le monde savait au XIX ème siècle. Théodore Herzl lui même ne cherche pas à établir un état juif en Palestine. Pour quoi faire ? il sait très bien que les Juifs ne viennent pas de là. Il pense au Kenya, à l’Argentine, à l’Ouganda, à Madagascar... Les mouvements des sionistes qui partent s’installer en Palestine à cette époque son considérés comme des extrémistes un peu cinglés par Herzl et le gros des sionistes de cette époque. C’est lorsque la déclaration Balfour propose la Palestine aux juifs que les sionistes se disent : « Finalement, pourquoi pas ? »... On connait la suite.