Tolzan @Hervé Hum
Merci pour votre définition de l’intelligence, c’est-à-dire
la "la capacité d’action en conséquence de la
connaissance ". Malheureusement, elle est incomplète. C’est
une condition nécessaire, mais non suffisante. Je m’explique :
Si l’action résulte du parcours des connaissances acquises
pour arriver à une conclusion (ce que l’on appelle souvent parcourir un arbre binaire de décision),
l’humain ou la machine n’est bien sûr pas complètement idiot, mais n’apporte
rien de nouveau. S’il régurgite des connaissances et s’il applique un algorithme
déterministe conduisant au choix, il obtient bien un résultat, mais sans
surprises puisque c’était déjà dans ses connaissances et que chacun arriverait
au même résultat.
Le cas vraiment
passionnant est celui où plusieurs choix sont possibles (ce point est
CAPITAL) et où l’humain ou la machine sort du choix conventionnel, celui résultant
des connaissances qui lui ont été enseignées. Si l’humain applique les
choix enseignés (à l’école ou au conservatoire de musique par exemple), il fait
ce que « chacun » pourrait faire et il ne surprendra personne. Par contre,
si l’humain ou la machine fait un autre choix, il étonne. Pour sortir des choix
enseignés, il y a au moins deux solutions :
1) Faire un choix au hasard. C’est possible, mais risqué.
2) Faire un choix résultant de sa propre expérience, ce que
l’on appelle aussi l’autoapprentissage.
Par conséquent, votre définition de l’intelligence,
c’est-à-dire la " la capacité d’action en conséquence de la
connaissance", est un point de départ, mais il faut ajouter
qu’il faut sortir des schémas enseignés, ce que permet l’expérience acquise, ce
que l’on appelle aussi l’autoapprentissage. C’est d’ailleurs ce que font les
systèmes informatiques dits d’intelligence
artificielle. Ils apprennent tout seuls dans un domaine donné. « Régurgiter des connaissances » n’est donc pas considéré
comme un signe d’intelligence.
De plus, comme je l’ai souligné dans mon premier commentaire, il faut
avoir un critère permettant (pour le problème à choix multiple considéré)
de décider si la réponse retenue est « meilleure » que la réponse
conventionnellement enseignée. Donc il faut pouvoir répondre à la question
« plus que »… pour établir un ordre.