@Jean Keim
Dire que « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement », ne veut pas dire que cela s’explique en quelques mots ou phrase. Tout dépend du sujet.
Ainsi, lorsque j’écris que la réalité physique est le lieu commun de tous nos imaginaire, c’est une phrase énoncé clairement, mais pouvez vous la comprendre pour autant sans plus d’explication ?
Visiblement non pour la plupart des gens, malgré le fait que tout un chacun en fait l’expérience à chaque instant de sa vie depuis sa naissance.
Ainsi, chacun s’imagine être autre chose que ce qu’il est à l’instant où il l’imagine (c’est énoncé clairement), mais dès lors où il cesse de rêver, il doit bien se résoudre à son état réel. Pour faire de son rêve une réalité, il devra alors obligatoirement en passer par les lois qui régissent son monde et qui sont le lieu commun de tout le monde. Si ce n’était pas nécessaire, alors son rêve deviendrait réalité par le simple fait d’y penser et si c’était pareil pour tout le monde, comme je l’ai écrit, on ne partagerait plus grand chose en commun.
Bref, pour corriger un mode de pensé collectif, il ne suffit pas d’énoncer clairement ce qui se conçoit bien, parce que le principe même du déni est de refuser tout ce qui est contraire à sa propre croyance. Et là, en général, seul l’état d’urgence extrême arrive à faire sortir du déni, c’est à dire, lorsque le choix est entre vivre ou périr. Avant ce choix binaire absolue il est rare qu’une personne change de conviction. J’en fais l’expérience au moment même où j’écris !
Par exemple avec un sujet brûlant de l’actualité, les gens appellent à la souveraineté des nations, alors même que c’est cette souveraineté qui met en péril la civilisation humaine telle qu’on la connaît et la question est alors de savoir si la prise de conscience se fera avant ou après, donc, trop tard.