@Marc Dugois
Disons qu’il y a un malentendu !
Je suis bien d’accord avec vous qu’on ne saurait faire fonctionner une machine avec l’électricité qui viendra demain. Mais de mon point de vue cela ne s’applique pas à ce que j’écris.
Vous m’aviez demandé la dernière fois de revoir mon raisonnement sur l’analogie avec l’électricité, ce que j’ai fait pour vous répondre ici. Je pourrai faire un long développement, mais je me tiendrai à faire le plus court possible.
Déjà, de mon point de vue, la monnaie est comme l’électricité c’est une énergie qui exprime un travail déjà réalisé au moment où elle est produite, mais pas avant.
Ici, vous oubliez que l’énergie peut être stockée de plusieurs manières. Un barrage hydroélectrique, une centrale nucléaire, à charbon, pétrole, solaire, éolienne pour les plus importantes. Qui vont transformer leur énergie potentielle en électricité et qui sera alors la mesure de la valeur de l’énergie disponible pour réaliser un travail mécanique ou de chaleur (souvent les deux) et qu’on exprime en joule et mesuré en wh par le fournisseur d’électricité.
Cela veut dire que la production d’électricité répond toujours à la demande, elle ne la précède jamais car cela consisterait à la perte de l’électricité. Cas de l’énergie solaire lorsqu’on ne dispose pas de moyen de stockage. Cette énergie va le plus souvent à la terre ou alimenter une machine qui tourne à vide, produit rien.
L’énergie est donc toujours une consommation instantanée. C’est le principe de l’énergie. Et sa condition d’existence est qu’il y ait une différence de potentiel appelé tension exprimé en volt, traversé par un courant électrique qui est l’intensité exprimé en ampère. Si l’un des deux manque, il n’y a jamais d’énergie constaté et le système est dit au repos. Cela fonctionne quel que soit le système d’énergie, comme pour l’eau.
La monnaie est donc tout comme l’électricité, une énergie déjà produite et qui va servir à mesurer la quantité d’énergie disponible en terme de travail humain, qui est le seul échangé en terme monétaire.
La monnaie détermine donc la puissance disponible pour la libération de l’énergie humaine. C’est notamment le salaire !
Autrement dit, la monnaie est la mesure de la valeur du temps de vie dédié en terme de travail dû. Et par conséquence, la mesure de la valeur du temps de vie détenu. C’est l’électricité à l’échelle humaine dans une économie fondée sur la division du travail en terme d’unité de temps de travail.
Ainsi, s’il n’y a personne pour effectuer le travail dû, tout comme en électricité où il n’y a pas d’intensité détecté, aucun travail humain est réalisé.
Cela veut dire que si tout le monde disposait d’argent suffisant à l’achat de ses besoins sans devoir dédier de son propre temps de vie en terme de travail, la tension serait nulle.
Et si tout le monde exprimait un besoin de travail avec une tension élevé, mais sans intensité, donc, sans monnaie, alors, il n’y aurait pas non plus de travail malgré la tension qui pourrait augmenter à l’infini. (Dans la réalité, tout comme pour l’électricité, on passerait alors à d’autres formes d’échange d’énergie, mais restons donc sur le principe)
La question est alors de la disponibilité de l’énergie offerte ou vendu par celui qui détient la réserve d’énergie sous toutes ses formes produisant de l’électricité.
Le stock est il suffisant pour satisfaire la demande instantanée ?
Et si oui, est il disponible pour satisfaire à toutes les demandes ou bien à une partie en raison des conditions de l’obtention de l’énergie stocké ?
Mais on voit bien que sur une ligne de tension où la demande excède l’offre, entraîne une sous-tension qui aboutit souvent à faire disjoncter le réseau et d’avoir une panne d’électricité générale.
maintenant, si le gestionnaire envoie plus d’électricité sur une ligne de tension qu’il y a de demande, cette énergie sera perdu en allant à la terre. Dans le cas contraire il y aura surtensions sur certains postes avec risque d’incendie puis le réseau disjonctera là aussi !
Bref, lorsqu’il y a sous-tension ou surtension qui est le fait d’un déséquilibre entre l’offre et la demande, dans son inadéquation, le réseau disjoncte et provoque la panne générale. Et pour réarmer le système et faire repartir le réseau, il faudra d’abord trouver la source de la sous tension ou/et surtension, puis rééquilibrer le rapport d’offre et de demande.
Donc, peu importe le stock disponible, il peut être aussi grand que vous voulez, ce n’est pas le critère qui pose problème. Par contre, son absence impliquera l’impossibilité de faire fonctionne une machine quelconque.
Ce qui pose problème, ce sont 3 circonstances (il me semble que j’en avait vu 4, mais j’ai oublié !)
1) c’est comme dit plus haut, les conditions d’obtention de l’énergie stocké.
2) conséquence du point 1, cette énergie stocké lorsqu’elle est suffisante voir pléthorique comme actuellement (la monnaie) est elle réservé à une partie de la population ou bien à telle pour but de satisfaire les besoins de toute la population ? Autrement dit, je dispose d’un barrage hydroélectrique avec une réserve d’eau très importante, mais si je la réserve pour mon seul usage, je pourrai chauffer une piscine en plein air et en plein hiver ou une piste de neige en plein été sans problème, alors que mon ou mes voisins n’auront rien.
3) dans le cas où elle a pour but de satisfaire toute la population, y a t’il suffisamment de matière pour alimenter les machines en énergie et produire en conséquence. Autrement dit, ne pas se retrouver à faire fonctionner des machines dans le vide, consommant une énergie qui produit rien faute de matière !
etc....
Bon, je m’arrête là, le commentaire étant déjà long...