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Commentaire de Eric F

sur Thomas Piketty : quand le travail de production disparaît au profit de la démocratie méritocratique


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Eric F Eric F 2 novembre 14:06

@Lynwec
Vous énoncez un récit auquel j’avais cru dans un premier temps, mais en creusant la question de la loi de 73, j’ai vu que ce récit est un amalgame factice.

En effet, le problème de la désindexation par rapport à l’or et de l’indépendance par rapport aux banques centrales a été général, mais certains pays comme la France se sont endettés, et d’autres comme les pays nordiques tout aussi imbriqués dans le système capitaliste, on limité leur dette.

Non, c’est la progressive addiction à la dépense publique (56% du PIB chez nous, record quasi mondial) qui a conduit à cette situation. Ces emprunts ne sont pas fictifs, tout le monde en a profité, par des allocations, subventions, aides, chèques, embauche d’une fonction publique pléthorique. et le sommet de la pyramide en a profité par aspiration de la richesse nationale.

Si toute cette dette avait été contractée auprès de la BdF, le franc ne vaudrait pas aujourd’hui davantage que le mark des années 20, il en fallait plusieurs milliards pour acheter un timbre poste.
C’est pourquoi sous Mitterrand, après avoir quelques temps emprunté une partie auprès de la BdF, suite a plusieurs dévaluations ils y ont renoncé. Après coup ils se sont défaussés avec des arguties reprises par des gogos (voir la question du ’’plafond des avances’’)

C’est plus facile de parler de complot du diabolique Rotschild, du patelin Pompidou et du rusé Giscard, que de mettre en cause l’incompétence de la plupart de nos gouvernants, ou de la crainte du désaveux électoral. Jospin avait réduit les déficits et a été boulé aux présidentielles, Hollande avait réduit les déficits et a été dans l’impossibilité de se représenter (il se rattrape ironiquement en souscrivant au programme NFP ...qu’il sait ne pas devoir être appliqué).

La solution n’est pas de changer de préteur, mais d’équilibrer le budget, comme tout ménage ou entreprise est conduit à faire.
A l’extrême, on pourrait même déclarer l’insolvabilité et faire un coup d’accordéon de la dette (au passage, tant pis pour l’épargne des ménages, car ce ne sont pas les gérants des banques qui détiennent les titres, mais ils les replacent), mais alors on sera interdit bancaire, et devrons nous assurer de ne pas avoir besoin d’emprunter le moindre millime, sinon c’est le FMI qui prend les rênes.


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