@Jean Dugenêt
Du fait de l’élection de Trump, l’arrêt des combats sur la ligne de front dans les tout prochains mois est désormais une hypothèse probable.
Reculer pour ménager ses effectifs et s’arrêter sur un point d’appui pour reprendre ensuite l’offensive ? Mais encore faut-il ce point d’appui (le Dniepr, ce serait perdre la moitié du pays), et avoir des capacités de réservistes pour reprendre le dessus, mais sur ce point, ils sont à l’os.
L’option de l’utilisation des missiles contre le territoire russe est une impasse, ce serait la même chose que l’Iran contre Israël, causer des dégats qui renforcent la résolution de l’adversaire, et peuvent causer des crises dans d’autres pays qui en tireront grief. Plutôt que gâcher des munitions, c’est sur les arrières des forces ruses en Ukraine qu’il faudrait tirer. C’est de même nature que l’offensive dans l’oblast de Koursk, détourner pour rien des forces vives, pour du spectaculaire.
Enfin concernant les principes de l’ONU, ils sont foulés au pied chaque jour, il y a même des tirs sur les forces d’interposition au Liban.
De plus, quel principe prévaut ? probablement l’autodétermination des populations de territoires disputés. Or si on regarde les votes en Ukraine avant le conflit, on peut constater que les régions désormais occupées émettaient des votes pour les partis pro-russe, donnant des indications sur la position majoritaire lors d’une consultation.
C’est triste pour les nationalistes ukrainiens, mais comme disait Montaigne ’’qui donne le branle à un état se trouve le premier entrainé en sa ruine’’, surtout s’agissant d’un état composite (une confédération binationale et non-alignée eut été préférable en 2014, c’est trop tard, helas).