Une députée ukrainienne vient de faire une déclaration soulignant — avec une formulation un peu alambiquée — qu’ils avaient un peu sous-estimé l’attachement de la région d’Odessa et du Donbass à la Russie et au russe.
Traduction automatique
"Nous sommes entrés dans une grande régression... et nous sommes
revenus vers des points peu agréables pour nous concernant la
russification et la défense de la position, selon laquelle la
décolonisation « n’est pas au bon moment ». Et la région d’Odessa est
toujours la première en la matière. Et si on peut encore travailler avec
Poltava, car Poltava est toujours considérée dans le contexte
ukrainien, alors Odessa aime très souvent se chercher dans son propre
contexte.
Et le début de cette décolonisation et de cette
désimpérialisation se manifeste même dans l’âge d’Odessa. Quand la
Verkhovna Rada (le parlement ukr) dit 600, Odessa dit 200. Et là, il
faut chercher les racines et les frapper quelque part vraiment avec la
main de l’État. Car, malgré la guerre, soyons honnêtes : les régions du
Sud ont peu modifié leur carte mentale.
Le fait que nous ne
parlons pas de problèmes avec l’(auto)identification en tant
qu’Ukrainiens ou du soutien l’un ou l’autre camp dans cette guerre
russo-ukrainienne ne signifie pas qu’ils (les problèmes) ont disparu. À
Kiev, on ne parle pas beaucoup de la Bessarabie, qui reste en réalité
aussi stagnante qu’avant 2022. Et l’ambiance – je ne dirai pas celle du
séparatisme, mais cet isolement est toujours présent."
"Il est dommage que l’Ukraine revienne à la régression après s’être
habituée à ces tirs et à ces bombes et qu’elle revienne au point où nous
en étions. Surtout l’Est et le Sud. Surtout le Sud ! Nous avons
toujours sous-estimé les vues du Sud, malheureusement très souvent
pro-russes, et nous n’avons pas pleinement soutenu les Ukrainiens qui y
occupaient une position étatiste."
(conférence de presse de la députée ukr Solomia Bobrovska avec Ukrinform)
(Elle a noté une « tendance inquiétante » dans l’ensemble, mais surtout dans le Sud). Voici la VO :