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Commentaire de JPCiron

sur Ces morts de faim qui garantissent l'équilibre idéal du taux de profit


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JPCiron JPCiron 16 novembre 15:07

@JPCiron

L’ Économique m’apparaît comme un Système Complexe, que l’on peut simplifier par la définition qu’on lui donne, et/ou par le nombre de variables que l’on retient pour l’analyse.

Plus le nombre de variables intégrées est faibles, plus le raisonnement est clair et plus les conclusions sont évidentes, indiscutables, imparables. Et inadaptées.

Et la simplification ultime sera -me semble-t-il celle mathématique car, en outre, suivre les démonstrations ne sera, je suppose, réservé qu’à une infime minorité (l’ étude de Léon Walras fait plus de 700 pages gavées de formules et de graphiques). Je ne fais pas partie de ces sommités.


Il y avait deux auteurs (dont Fairfiels Osborn ’’La planète au Pillage’’, vers 1947) qui alertaient sur la situation, allant au-delà du simple aspect économique. Je l’avais lu dans ma jeunesse. Je lisais aussi Claude Lévi-Strauss qui se demandait si le monde occidental n’était pas "près de succomber (...) à une expansion physique incompatible avec les mécanismes internes qui assurent son existence ? ("Race et Histoire’’ – Claude Lévi-Strauss - 1961

Il disait que« l’exemple des sociétés dites primitives peut nous instruire. Elles se fondent sur des principes qui ont pour effet de convertir le volume des richesses produites en valeurs morales et sociales  : accomplissement personnel dans le travail, estime des proches et des voisins, prestige moral et social, accord réussi entre l’homme et les mondes naturel et surnaturel. » Et c’est une chose que j’ai vu dans des villages perdus de la brousse, en Afrique Centrale, voici plus d’un demi-siècle.

Dans L’Anthropologie face aux problèmes de l’homme moderne (livre posthume), Lévi-Strauss faisait remarqer que « La première leçon de l’anthropologie en matière économique, c’est donc qu’il n’existe pas une seule forme d’activité économique mais plusieurs, qu’on ne peut pas ordonner sur une échelle commune. Elles représentent des choix entre des solutions possibles. »


Aussi, plutôt que d’argumenter sur les diverses définitions de l’économique, sans doute vaudrait-il mieux d’abord s’intéresser à l’architecture globale dans laquelle évolue l’économique. J’avais abordé cet aspect ici :

https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/l-economique-le-vivant-249892


Pour intégrer cette approche globale, il faudrait avoir été capable de changer nos vues sur « eux » et « nous », via un humaniste ’généralisé’ :

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/eux-et-nous-217616


Le tout impliquant d’ajuster les Valeurs et Principes qui nous semblent ’naturels’ aujourd’hui. Un monde différent va avec des Valeurs différents.


On ne pourra guère s’appuyer sur le système politico-médiatique, il me semble. Reste le Spirituel. Dont les ’’grands prêtres’’ sont bien sclérosés...

Lévi-Strauss affirmait que la solution, s’il en était une, viendrait de l’Orient. En effet, ne disait-il pas que le monothéisme est une chose qui le rebute, et que toutes ses sympathies vont au Shintoïsme.




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