@JPCiron
L’ Économique
m’apparaît comme un Système Complexe, que l’on peut simplifier par
la définition qu’on lui donne, et/ou par le nombre de variables que
l’on retient pour l’analyse.
Plus le nombre de
variables intégrées est faibles, plus le raisonnement est clair et
plus les conclusions sont évidentes, indiscutables, imparables. Et
inadaptées.
Et la simplification
ultime sera -me semble-t-il celle mathématique car, en outre, suivre
les démonstrations ne sera, je suppose, réservé qu’à une infime
minorité (l’ étude de Léon Walras fait plus de 700 pages gavées
de formules et de graphiques). Je ne fais pas partie de ces sommités.
Il y avait deux auteurs
(dont Fairfiels Osborn ’’La planète au Pillage’’, vers 1947) qui
alertaient sur la situation, allant au-delà du simple aspect
économique. Je l’avais lu dans ma jeunesse. Je lisais aussi Claude
Lévi-Strauss qui se demandait si le monde occidental n’était pas
"près
de succomber (...) à une expansion physique incompatible avec les
mécanismes internes qui assurent son existence ? ("Race
et Histoire’’
– Claude Lévi-Strauss - 1961
Il disait que« l’exemple
des sociétés dites primitives peut nous instruire. Elles se fondent
sur des principes qui ont pour effet de convertir
le volume des richesses produites en valeurs morales et sociales
: accomplissement personnel dans le travail, estime des proches et
des voisins, prestige moral et social, accord réussi entre l’homme
et les mondes naturel et surnaturel. » Et c’est une chose que
j’ai vu dans des villages perdus de la brousse, en Afrique Centrale,
voici plus d’un demi-siècle.
Dans
L’Anthropologie face aux problèmes de l’homme moderne (livre
posthume), Lévi-Strauss faisait remarqer que « La première
leçon de l’anthropologie en matière économique, c’est donc qu’il
n’existe pas une seule forme d’activité économique mais plusieurs,
qu’on ne peut pas ordonner sur une échelle commune. Elles
représentent des choix entre des solutions possibles. »
Aussi,
plutôt que d’argumenter sur les diverses définitions de
l’économique, sans doute vaudrait-il mieux d’abord s’intéresser à
l’architecture globale dans laquelle évolue l’économique. J’avais
abordé cet aspect ici :
https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/l-economique-le-vivant-249892
Pour
intégrer cette approche globale, il faudrait avoir été capable de
changer nos vues sur « eux » et « nous », via
un humaniste ’généralisé’ :
https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/eux-et-nous-217616
Le
tout impliquant d’ajuster les Valeurs et Principes qui nous semblent
’naturels’ aujourd’hui. Un monde différent va avec des Valeurs
différents.
On
ne pourra guère s’appuyer sur le système politico-médiatique, il
me semble. Reste le Spirituel. Dont les ’’grands prêtres’’ sont bien
sclérosés...
Lévi-Strauss
affirmait que la solution, s’il en était une, viendrait de l’Orient.
En effet, ne disait-il pas que le monothéisme est une chose qui le
rebute, et que toutes ses sympathies vont au Shintoïsme.