@AmonBra
Bonjour,
Cette proposition de loi me semble ahurissante et discriminatoire. En effet, que l’on veuille faire (encore une autre) loi qui punisse la contestation d’un Etat approuvé par la Communauté Internationale (ONU), ou qui provoqueraient la haine ou la violence à l’égard d’un Etat, cela ne me choquerait pas (bien que je suppose que l’arsenal existant permet déjà de le faire / mais on pourrait vouloir alourdir les peines... pourquoi pas).
Mais faire une loi spéciale pour un Etat plutôt que les autres, pour des thèmes touchant la haine ou la violence (qui concernent tout le monde) cela me dépasse !!
En outre, le gros problème que je vois ici, c’est l’application de l’Article 23
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006419708
à la lumière de la définition de l’assimilation de l’Antisionisme à l’antisémitisme
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/02/appel-de-127-universitaires-juifs-aux-deputes-francais-ne-soutenez-pas-la-proposition-de-resolution-assimilant-l-antisionisme-a-l-antisemitisme_6021348_3232.html
qui a été je crois votée en support aux demandes du lobby IHRA, ref. sa définition ’’floue’’ par ses exemples qui permettrait d’attaquer quiconque qui réclame l’application du Droit International au Moyen Orient.
La finalité de cette loi est-elle celle qui est décrite dans le texte, ou bien est-ce une manière d’intimider quiconque qui aurait une opinion non conforme à l’avis du gouvernement Français du moment ? Quelle est la norme de référence de ce qui est conforme ? Qu’en disent les parlementaires ? Sont-ils une Chambre d’Enregistrement ?
Car, au final, l’ONU a donné satisfaction aux demandes sionistes de Theodor Herzl, en créant l’Etat d’Israël. C’est acté. Il n’y a donc pas lieu de contester l’Etat d’Israêl. Mais pourquoi serait-il contestable de questionner l’extension (ou l’exportation) du concept sur d’autres zones/contrées que l’Etat d’Israël (sans avoir reçu l’aval de l’ONU) ? Ou pourquoi serait-il critiquable de questionner les actions de l’Etat d’Israël dans les territoires occupés (par exemple dans les circonstances déjà mentionnées par l’ONU) ?
Tout cela n’est pas clair. Et cela m’a l’air de servir plutôt le confort du Gouvernement Israélien plutôt que quiconque autre.