@Eric F
Le RN se mordrait les doigts si une option gauche (hors LFI) et macronie voyait le jour, il ne pourrait plus peser.
Marine Le Pen avait bien assez de lignes rouges sous le coude pour s’assurer de la chute de Barnier. Si ça n’avait pas été les retraites, elle aurait sans doute trouvé une autre lignes rouge pour le faire tomber. Il est possible qu’elle ait réalisé que sa stratégie pour orienter la politique du le gouvernement profitait davantage aux conservateurs de droite qu’au RN et a voulu se positionner dorénavant clairement dans l’opposition. Mais je n’y crois pas vraiment. Je pense quant à moi que ses raisons sont nettement plus prosaïques. Marine Le Pen sait que sa carrière est potentiellement finie, du fait de la condamnation et l’inéligibilité qui lui pendent au nez. Elle attendait de Barnier qu’il lui sauve la mise. Barnier a fait mine de ne pas comprendre, il a cédé à toutes les lignes rouges de Marine Le Pen, elle en a rajoutées autant qu’il fallait pour qu’il comprenne que la seule bonne décision était de lui garantir un verdict favorable, il ne la pas fait. Marine Le Pen s’offre donc le dérisoire plaisir de jeter Barnier avant sa propre chute. Au fond ce n’est pas une si mauvaise chose. Bardella aura enfin, une fois cette femme mise hors jeu, les coudées franches pour redéfinir la ligne économique du RN et l’éloigner de la charlatanerie d’extrême gauche que Marine Le Pen vendait depuis des années à ses électeurs.