Il y a une question qui semble cruciale dans cette affaire syrienne, c’est « d’où vient l’agent qui a financé les djihadistes syriens » . Il a du en falloir un gros paquet pour qu’un obscur groupe terroriste s’empare sans le moindre problème des deux tiers d’un pays ( sa fraction non kurde )
Le nouveau pouvoir syrien va donc devoir renvoyer l’ascenseur aux puissances qui l’on financé, et qui s’attendent à récolter la contrepartie politique dudit soutien financier.
Quelles peuvent être ces puissances et qu’espèrent-elles du changement de régime ?
Le principal suspect est la Turquie, qui veut se débarrasser à tout prix des régions kurdes plus ou moins autonomes de la Syrie. Compte-tenu des antécédents de la Turquie, elle cautionnerait volontiers une reconquête ultra-violente de ces zones kurdes par le nouveau pouvoir syrien, auquel elle pourrait prêter main forte.
D’autres suspects sont les pétro-monarchies, à commencer l’Arabie Saoudite, qui ont tout intérêt à ce qu’un des principaux alliés de l’Iran dans cette région cesse de l’être.
Par ailleurs, tant la Turquie que les pétro-monarchies ne supportent pas l’alaouisme, qui selon eux est une branche hérétique de l’islam vouée à l’élimination par tous les moyens. Par la même occasion, ils se débarrasseraient d’une bonne partie de ce qui reste de chrétiens d’orient, la Syrie devenant à la longue une zone 100 % sunnite...
On ne peut que prévoir, hélas, l’évolution de la Syrie dans les prochains mois.
1°) Le nouveau régime instaure une constitution de république islamique, avec, comme en Iran, interdiction rapide des partis politiques laïques ou non islamiques.
2°) obligation du port du voile islamique et autres tenues islamiques, fermeture de tous les lieux de cultes non musulmans.
3°) liquidation physique de tous les alaouites ( de même que Khomeiny, en son temps, avait éliminé les communistes iraniens, entre autres )
4°) statut des femmes devenant rapidement le même qu’en Arabie Saoudite ou en Afghanistan...