@Luniterre
L’effondrement du régime Bachar vient pour l’essentiel de lui-même
Oh allons un peu de sérieux ! Le régime de Bashar Al-Assad ne tenait plus depuis longtemps que grâce aux soutiens conjugués de la Russie et de l’Iran et vu l’importance stratégique des bases syriennes pour la Russie, on se doute bien qu’elle ne s’est pas résignée à la chute d’Al-Assad de gaieté de cœur. Cela constitue un sérieux revers pour les Russes. J’ignore quelle garantie la Russie a pu obtenir de la
très déloyale Turquie d’Erdogan, mais il ne fait aucun doute que si Poutine avait pu faire autrement, Al-Assad serait encore au pouvoir.
si c’est sur un « Minsk 3 » qui ne fait que préluder à une nouvelle guerre dans quelques années, il vaut mieux aboutir à une solution radicale
Une solution radicale ! Si la Russie en est au point de ne même pas pouvoir récupérer Koursk, son propre territoire (! !!) sans se mettre en péril sur le front ukrainien, c’est que la Russie est réellement à bout de force et il n’y a du coup rien d’étonnant à ce que les Russes aient été incapables d’empêcher la chute d’Al-Assad. Alors quant à être capables d’imposer “une solution radicale” là, c’est carrément du délire...
Si la Russie s’est opposée à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN au point de s’engager dans une guerre, c’est parce que les Russes savaient leur zone d’influence gravement menacée d’encerclement par les puissances occidentales. Pour préserver leurs ambitions géopolitiques, les Russes étaient face à la nécessité absolue de maintenir l’Ukraine dans leur giron, c’en était même une question d’identité nationale pour eux. Or après trois années de lutte, la Russie va probablement devoir se résigner à laisser 80% de l’Ukraine rejoindre définitivement le camp occidental. Quand cela se produira, ce sera une défaite énorme pour la Russie. Les Russes n’ont pas lancé en Ukraine une guerre de conquête, même si c’est ce à quoi ils semblent présentement réduits. Ils se sont engagés dans une guerre pour préserver leur zone d’influence face aux avancées occidentales et face à la menace d’un encerclement stratégique. Or malheureusement pour la Russie, en dépit de ses efforts, l’Occident va bel et bien mettre la main sur l’Ukraine.