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Commentaire de Antenor

sur Chalon-sur-Saône au temps des empereurs gaulois, Postumus (260-269) et Victorinus (269-271)


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Antenor Antenor 21 décembre 2024 22:00

@ Emile

La comparaison de la scène monétaire avec le chapiteau de Chalon dit de « Marie-Madeleine au pied du Christ » est éloquente, c’est la même structure. La femme agenouillée, le dieu sur terre, l’arbre. A la différence que Jésus lévite au-dessus du sol. Et si le nom de Marie de Magdala a particulièrement marqué la tradition chrétienne par rapport à sa faible place dans les textes, c’est sans doute en grande partie parce qu’elle a remplacé les anciennes déesses tourelées. Magdala signifie la tour en hébreu.

On voit comment le Christianisme a repris les anciens codes impériaux pour les réadapter à sa doctrine. Sur le chapiteau de Chalon, ce n’est plus un général en chef triomphant au pied duquel s’agenouille la population mais un messie martyr ressuscité. Il faut probablement également y voir la reine Brunehaut incitant les Chalonnais à rester fidèle à la lignée de Sigebert symbolisée par l’arbre.

S’il faut attribuer un temple éduen à Postumus, je pense qu’il s’agit de celui de Gourdon. Le thème des chapiteaux de Gourdon est les travaux d’Hercules tout comme une large partie du monnayage de l’empereur gaulois. Sur le chapiteau dit de « la Tentation », c’est bien un sanglier qu’Heraklès tient dans sa main droite. Il s’agit de celui d’Erymanthe et le serpent est le fleuve Acheloos. A Gourdon, Heraklès est représenté sous forme humaine quand il capture ses adversaires et sous forme de lion quand il les tue.

Quant à Mont-Saint-Vincent, la mystérieuse divinité habitant ces lieux est probablement Métis. Le chapiteau de la chouette qui accueille le visiteur représente la naissance de Minerve / Athéna. Métis a le don de métamorphose, elle est sculptée sous forme de différents masques. Le ou plutôt la commanditaire de ce temple est sûrement Victoria, l’éminence grise de l’Empire gaulois qui ironie de l’histoire, est devenue pour les historiens presque aussi insaisissable que la déesse qu’elle a voulu honorer.


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