@titi
Bonjour,
« Ah moi je veux bien que vous m’expliquiez ce que produisent les retraités dans notre système économique. »
Effectivement un retraité ne produit plus, par contre il consomme toujours, certes moins qu’un actif pour une différence de revenus d’environ 50%. Puis le même retraité va à partir d’un certain âge devenir un coût parfois plus important que sa pension et consommation associée. Il est bien beau de s’enorgueillir d’une espérance de vie de plus en plus longue, en omettant volontairement le problème de la santé. Majoritairement, ont ne vit pas vieux et en bonne santé, disparaissant comme ça d’un coup, sans avoir fait appel aux services de soins.
Mais d’un autre coté, faisant appel de plus en plus aux services de santé, le retraité « produit », générant ainsi de l’emploi dans les dits services, participant de fait au PIB en quelque sorte.
Après bien sûr intervient la notion de coût, le de prix de revient du retraité d’aujourd’hui dans le système. Un dogme, une idéologie est bien présente, le retraité coûte. Toutes les fameuses « études » sont réalisées à un instant « T », ne voyant que la « charge », omettant le passé de cotisation du retraité qui par une relative stabilité de l’emploi permettant une carrière continue, ce qui change un peu aujourd’hui. Ont ne voit que la charge et pas la contribution de tout de même d’une bonne quarantaine d’années, dont le taux de cotisations n’a cessé d’augmenter aussi.
Un ami, bien informé m’avait dit un jour que la retraité fut inventée, mais pas pour être véritablement versée, il faut dire aussi qu’à cette époque, le Pays était plus « ouvrier », générant beaucoup de cotisations et les « ravages » des emplois induisaient un versement des pensions limitées dans le temps (notons que pour certains métiers, cela est toujours d’actualité), les recettes étant « supérieures » aux dépenses.
Ors, il s’est opéré un changement dans la société, d’une part le « modernisme » est venu progressivement diminuer une partie non négligeable de ce qui est appelé la « pénibilité », générant au passage un peu de chômage, puis un tournant sociétal organisé le Pays devant devenir une Société « de services » avec ses avantages et inconvénients.
Tout cela, sans que le système de retraite ne soit adapté progressivement, car il était évident que la diminution drastique du « col bleu » au profit du « col blanc » allait de fait engendrer un versement plus long des pensons pour les raisons évoquées plus hauts.
Ce à quoi il faut ajouter aussi, une « amélioration » médicale, permettant « d’allonger » le temps de vie.
Et maintenant, nombre de regards sont tournés vers le « retraité » qui coûte, à cause d’une inconséquence politique. Fort bien décrite par la conclusion de l’article.
Une réforme du système de retraite est donc indispensable, au lieu d’avoir été initiée il y a plus de quarante ans lors des grandes orientations politiques, elle est aujourd’hui brutale, le « râleur » d’aujourd’hui ne voyant pas qu’il sera demain aussi un retraité. Alors doit on travailler plus longtemps ? Doit on cotiser plus ? Je ne saurais dire, n’étant pas « Enarque », toutefois j’ai des idées pleines de bon sens à ce sujet.
Un seul et unique régime de retraite à « point » n’étant pas à mon avis une bonne solution, économiquement pour le système assurément, mais avec les carrières « hachées » de plus en plus nombreuses, il y aura des pleurs dans les chaumières des retraités de demain.
Je note que dans notre société et c’est habituel, le « retraité » se trouve toujours à un moment ou un autre sur le devant de la scène par son fameux coût, sa charge pour les actifs. Ce salaud de retraité qui voyage et profite, qui est propriétaire aussi (ayant payé à crédit son domicile avec des taux qui ferais peur aujourd’hui) et qui me coûte. Mais si, c’est toujours comme ça.
En plus il coûte de plus en plus cher en santé, n’oublions pas qu’il cotise aussi, mé bon... Le coût de santé d’un retraité est surtout fixé par le corps médical, le retraité consomme légion de médicaments c’est bien connu, il arpente en permanence les couloirs des centres d’examens ou d’imageries.
Il ne les arpentes pas de son propre chef, mais par prescription et je pense que là, il y à aussi beaucoup à faire.
Et tout ça, fait que l’on peut se poser la question de son impact économique sur la société.