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Accueil du site > Tribune Libre > Une autre vision du Temps de Travail
#4 des Tendances

Une autre vision du Temps de Travail

« Tu gagneras ta vie à la sueur de ton front ».

Par cette simple phrase, nos dominants ont réussi à nous faire croire que la vie n’était que travail. A une lointaine époque, cette maxime était portée par des prêtres bien nourris qui passaient leur vie à allumer des chandelles et faire des leçons de morales. Aujourd’hui, de nouveaux fanatiques nous donnent des leçons bien campés dans leurs bottes spéciales moquette.

Accueillant régulièrement des résidents de maison de retraite dans le cadre de mon activité professionnelle, il est difficile, quand je les interroge sur ce qu’ils ont fait dans leur vie, d’entendre parler d’autre chose que de leur métier. Oubliés la famille, le sport, les passions, les voyages,… Par contre, une réflexion revient régulièrement « j’ai trop travaillé ».

Cet article a pour vocation non pas de déterminer le temps de travail idéal mais d’analyser comment il est déterminé.

 

UN PEU DE VOCABULAIRE :

Temps de Travail Global (TTG) : temps de travail effectué par tous les actifs sur un an.

Temps de Travail Individuel (TTI) : Temps de travail effectué par chaque actif, sur une semaine, un an ou une vie.

 

POURQUOI LES 35 HEURES N’ONT PAS MARCHE ?

Avant d’aller plus loin sur la question du partage du travail, je vais répondre tout de suite à ceux qui affirment que le passage aux 35H est la preuve que le partage du travail ne fonctionne pas. La réforme des 35H est une réforme ratée. En effet, tout bon scientifique (et normalement les autres également) sait que pour connaître expérimentalement l’influence d’un paramètre sur un système, on ne modifie qu’un paramètre à la fois. Or, la réforme portée par Madame Aubry en a modifié au moins trois d’un coup :

  • Diminution du temps de travail hebdomadaire sensé partager les emplois
  • Introduction de l’annualisation du temps de travail qui a permis d’absorber les pics d’activité sans embaucher (si là on ne rate pas l’objectif…). A l’époque, j’étais cadre en viticulture et je gérais une équipe de 4 personnes. A l’annonce de l’introduction de l’annualisation du temps de travail, j’ai tout de suite compris que la bataille était perdue. Et ça n’a pas raté. Mon employeur m’a tout de suite demandé d’étudier un planning de façon à continuer à faire le travail sans embaucher. Ce que j’ai réussi à faire en introduisant des périodes hautes de 5 jours et des périodes basses de 4 qui ont permis d’assurer la production tout en diminuant le volume d’heures supplémentaires. Ce qui nous amène au troisième point :
  • Diminution du nombre d’heures supplémentaires payées, donc des revenus, de la consommation et évidemment de l’emploi.
  • En quatrième point, on pourrait évoquer le gel des salaires pour les entreprises qui anticipaient le passage aux 35 heures, avec le même effet que le troisième cas, mais plus de 20 ans après, les salaires se sont lissés et il est difficile de dire si c’est plutôt à la hausse ou à la baisse.

Vous pouvez rajouter à ça que les heures supplémentaires sont défiscalisées, et que si votre employeur passe par une prime Macron pour vous les régler, elles sont en plus désocialisées. Il n’y a pas meilleur qu’un macroniste pour supprimer des taxes et des cotisations pour nous expliquer ensuite qu’il faut travailler plus pour générer des recettes fiscales et sociales.

Il y a d’ailleurs fort à parier que si vous proposez aux détracteurs des 35H de revenir sur la TOTALITE de la réforme, c’est-à-dire en supprimant l’annualisation du temps de travail, ils se montreront beaucoup plus conciliants.

Cerise sur le gâteau, en s’appuyant sur la réforme des 35 H pour affirmer que la diminution du temps de travail n’a pas créé d’emplois, on arrive à un énorme non-sens. LA DIMINUTION DU TEMPS DE TRAVAIL N’EXISTE PAS !

En effet, si la diminution du temps de travail hebdomadaire peut le laisser penser, lorsqu’on étudie le temps de travail légal sur une vie la réalité est bien différente.

En 1992, nous ne pouvions pas travailler moins que 39 heures par semaine pendant 37.5 années, ce qui fait 1787 X 37.5 = 67012 heures sur une vie.

En 2024, en passant à 44 annuités à 35 heures hebdomadaires, cela donne 1607 X44 = 70708 sur une vie, soit une augmentation de 3700 heures, environ 5.5% de plus.

Il s’agit bien là du temps de travail légal, et non de la réalité du monde du travail.

 

QUELLE DIFFERENCE ENTRE TEMPS DE TRAVAIL LEGAL ET TEMPS DE TRAVAIL GLOBAL ?

Le TTG correspond à un projet. Si je veux réaliser des travaux chez moi, je vais déterminer en amont de quelles fournitures et quels outils je vais avoir besoin et de combien de temps cela va nécessiter.

Il en va de même pour notre projet de société. Si nous voulons produire des biens et des services correspondant aux besoins ou désirs de nos concitoyens, il va évidemment falloir qu’un certain volume de travail soit fourni.

Dans un monde idéal, le rôle de l’état devrait être de déterminer le projet de société en accord avec les citoyens, calculer le TTG qui en découle et le TTI légal en fonction du nombre d’actifs. Si nous visons trop bas, et de toute façon il sera impossible de tomber juste pour chaque profession, chaque entreprise, il suffira de faire des heures supplémentaires pour réajuster.

Par contre, si nous visons trop haut, la variable d’ajustement sera soit le taux de chômage, soit des employés qui seront occupés à peigner la girafe pour « faire leurs heures ». Lorsque je travaillais en logistique, les chefs d’équipe nous faisaient parfois déplacer des tas de palettes vides d’un point A à un point B de l’entrepôt, si nous ne restions pas des heures assis à ne rien faire en attendant que ce soit l’heure de rentrer chez nous. Dans tous les cas, il faudra m’expliquer quelles richesses ont été créées. A défaut, si nous étions partis dès que notre travail était terminé, nous aurions pu aller boire un verre et ainsi faire travailler le bistrot du coin. Car oui, il y en a qui vivent du temps libre des autres. C’est mon cas aujourd’hui.

Malheureusement, le temps de travail légal n’est pas déterminé par la méthode que je viens de vous exposer mais par idéologie politique, voire par tactique électorale. L’obsession des gens qui nous gouvernent est de nous faire travailler plus sans que nous ne sachions réellement à quel projet de société cela correspond. Et hormis cette baisse mal négociée de la réforme des 35H, toutes les réformes du temps de travail allaient dans le sens d’une augmentation du temps de travail légal sans qu’il n’y ait de résultat probant sur la croissance ou le taux de chômage, les variations de ces deux paramètres étant plutôt liés à des aléas économiques qu’à la législation.

 

QUEL EST LE TEMPS DE TRAVAIL GLOBAL EN FRANCE AUJOURD’HUI ?

Ça va peut-être vous étonner, mais il est difficile de savoir par une simple recherche sur internet combien de temps nous travaillons en France. Savoir combien nous ne travaillons pas, histoire de nous faire culpabiliser, ça c’est déjà plus simple. J’ai donc été obligé de procéder par recoupement.

Le temps de travail moyen par habitant en France en 2022 était de 655 heures. Sur ce lien, ils ne disent pas par habitant mais par travailleur mais ce doit être une erreur : La France à la traîne en matière d’heures travaillées par habitant - ITG

En comptant 67.8 millions d’habitants, cela fait 44,4 milliards d’heures de TTG pour 2022. Ramené à 30.6 millions d’actifs, cela donne 1451 heures de TTI moyen pour un temps de travail légal à 1607 heures, soit un décalage TTG/ temps de travail légal de 10%, plus donc que le taux de chômage (officiel).

Le temps de travail légal relatif à notre projet de société devrait donc être d’un peu moins de 32 heures hebdomadaires. Cette source confirme la pertinence de mon calcul : Temps de travail par semaine France 2014-2023 | Statista

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Elle indique également que le temps de travail par actif n’a pas augmenté sous la présidence de Monsieur Macron, malgré toutes les réformes et les propos annonçant une augmentation de l’activité dans notre pays.

Un décalage de 3H donc, si chaque personne en emploi respectait scrupuleusement les 35H.

Or, lorsqu’on se penche sur le temps de travail moyen en France, on se rend compte que c’est loin d’être le cas. Les chiffres varient selon les sources, de 36.9 H à 39.1 H d’après l’INSEE.

Durée et organisation du temps de travail − Emploi, chômage, revenus du travail | Insee

Il est à noter que pour ceux qui ont un emploi, les français travaillent plus que les allemands, les hollandais et les suisses notamment.

Les variations sont probablement dues à l’échantillon de population pris en compte, entre les travailleurs ayant un emploi et ceux à temps complet/

La France à la traîne en matière d’heures travaillées par habitant - ITG

Fonction publique : 1 606 heures de durée annuelle du travail (msn.com)

 

Et cela sans compter un chiffre sur lequel nos dirigeants plus prompts à nous traiter de fainéants qu’à nous féliciter ne s’attardent pas : les français sont les plus gros bosseurs d’Europe derrière les grecs : Les Français sont parmi les plus gros travailleurs d’Europe selon une étude (lunion.fr)

10,2% des travailleurs français (pas facile de savoir s’il s’agit de 10,2% de ceux qui ont un emploi ou 10,2% du total des actifs, mais il semble que ce soit par rapport au nombre d’actifs au plan statistique du terme. Si on applique au nombre de personnes en emploi, il faut revoir ce chiffre à la hausse à environ 13% effectuant plus de 49 heures par semaine, pour un temps de travail légal à 35H rappelons-le.

Ce que nous pouvons conclure de cette première partie portant sur l’analyse de la situation actuelle, c’est que malgré que d’un côté nous sommes ceux qui travaillons le moins par habitant, nous restons les plus assidus lorsque nous sommes en emploi. La France est donc le pays d’Europe où le TRAVAIL EST LE MOINS BIEN PARTAGE. Comme nous allons le voir plus loin, ce n’est pas forcément péjoratif, dans un sens comme dans l’autre.

 

QUELS SONT LES FACTEURS QUI INFLUENT SUR LE TTG ?

Les contraintes environnementales

Contrairement à certains qui les limitent aux ressources et au bilan carbone, j’élargis le champ de ces contraintes à

  • L’émission de déchets
  • Les atteintes à la biodiversité.
  • L’artificialisation des sols.

En effet, si on pêche avec des chalutiers à voile, de la surpêche reste de la surpêche, et on peut très bien générer une déforestation de masse avec des bulldozers nucléaires. Et actuellement, nous aurions les ressources pour construire plus d’avions ou de voitures, mais ce n’est serait pas pour autant acceptable.

Quant au bilan carbone, il pourrait être trompeur quant à la pertinence des modes de production utilisés. En effet, le bilan carbone de l’agriculture biologique est plus important que celui de l’agriculture dite « conventionnelle » (comprendre avec des traitements chimiques systématiques) alors qu’il est évident que l’atteinte à l’environnement est moindre.

Le niveau de consommation

Bien évidemment, nous travaillons pour produire, acheminer et commercialiser les biens et les services que nous consommons. Les biens que nous consommons dépendent de ce dont nous avons besoin et de ce dont nous avons envie.

Concernant nos besoins, nous pourrions penser que le temps de travail à y consacrer est incompressible. Sauf que les politiques d’austérité menées par les gouvernements successifs ont réduit du temps de travail alloué à des besoins primordiaux : la santé, l’éducation, la sécurité.

Concernant nos envies, c’est notre « pouvoir d’achat » qui va déterminer si nous allons pouvoir les satisfaire ou pas.

Dans tous les cas, c’est bien la demande qui crée de l’activité et non l’offre. L’exemple de la voiture électrique nous le prouve parfaitement. Le monde politique a décidé la fin du thermique alors que les industriels n’étaient pas prêts. Résultat, même si l’offre est présente, les clients ayant été déçus boudent l’électrique et des fermetures d’usine sont envisagées avec à la clé la disparition du temps de travail qui y est fourni.

L’efficacité des moyens de production

Le prix élevé de la main d’œuvre en France a motivé les entreprises à tout faire pour augmenter la productivité : technique de management, automatisation, et maintenant intelligence artificielle ont permis que les travailleurs français comptent parmi les plus productifs.

Mais la philosophie générale reste focalisée sur le quantitatif plutôt que sur le qualitatif. Pour preuve le titre de cet article stipulant que nous sommes « à la traine » sur le nombre d’heures travaillées. A bien y regarder, il ne s’agit pourtant que de 7 minutes de moins par jour.

Les Français à la traîne sur les heures travaillées : "Il faut surtout travailler mieux" (msn.com)

La localisation de la production des biens que nous consommons.

Bien évidemment les délocalisations de la production notamment pour des raisons de coûts de production diminuent le TTG sur notre territoire. Mais pas que. En effet, cela implique de transporter les marchandises ce qui implique du temps de travail supplémentaire par rapport à une production locale.

La réglementation

Les diverses procédures de sécurité, et il faut certainement s’en réjouir, ont souvent pour conséquences d’allonger le temps à consacrer à une tâche. Changer une ampoule avec un tabouret, ça va vite. Lorsque la réglementation impose de le faire avec un échafaudage ou autre nacelle, il faut non seulement compter le temps d’installation du matériel mais également celui de sa fabrication dans le TTG.

Il faut également comptabiliser le temps dédié à la gestion des tâches administratives et autre respect des normes.

Les politiques publiques

Elles agissent dans plusieurs domaines :

  • Le temps de travail consacré aux services publics.
  • Les travaux d’infrastructure.
  • L’attribution de subventions qui permettront de réaliser des projets ou non.
  • Détermination de la réglementation évoquée cidessus.

 

 

Il est intéressant de noter que les politiques menées depuis des décennies ont tendance à diminuer le temps de travail global plutôt que de l’augmenter : suppressions de services publics, diminutions des subventions, stimulation de l’efficacité des moyens de production par le biais du CICE, non soutien de la consommation en ne favorisant pas l’augmentation des salaires.

Les domaines sur lequel les politiques publiques permettent d’augmenter le TTG sont principalement la réglementation qui nous enquiquine souvent plus qu’autre chose.

 

DETERMINATION DU TEMPS DE TRAVAIL INDIVIDUEL

Une fois que nous avons déterminé le TTG, il suffit de le diviser par le nombre d’actifs pour connaître le TTI.

Là encore, le nombre d’actifs peut évoluer en fonction de plusieurs facteurs.

- La démographie. La baisse de la natalité diminue le nombre d’actifs sur le marché du travail à un moment ou à un autre.

- Le décalage de l’âge de départ à la retraite. La durée de cotisation a été augmentée de 6.5 ans en 30 ans, ce qui fait autant de générations de plus sur le marché du travail.

- L’immigration qui, quand elle est supérieure à l’émigration, augmente également la quantité de main d’œuvre disponible.

Là encore, on voit que l’influence des politiques publiques qui ne tend qu’à augmenter le nombre d’actifs ne génère pas d’augmentation du temps de travail individuel.

 

QUE DEVONS NOUS EN DEDUIRE ?

Tous ces facteurs qui font évoluer le temps de travail démontrent l’ineptie de vouloir déterminer un temps de travail légal qui ne soit révisé que par idéologie ou calcul électoral au gré de l’élection des uns ou des autres.

Malgré la forte évolution de notre société, les révisions du temps de travail légal restent rares, passant de 40 heures en 1936 à à peine 12.5 % de moins aujourd’hui. Il faut modérer ce constat par un passage de deux semaines de congés payés en 1936 à 5 actuellement, ce qui avec le passage aux 35H représente une diminution de 20% sur l’année.

Alors que jusque durant les années 70 (estimation), le temps de travail légal était inférieur au temps de travail réel, impliquant de faire appel à un grand nombre d’heures supplémentaires, aujourd’hui la tendance s’est inversée au point que la variable d’ajustement s’avère être des périodes de chômage. Malgré tout, aucun mouvement politique ne semble vouloir proposer une adaptation du temps de travail légal en fonction du temps de travail réel, certaines idéologies visant même à l’augmenter à contre-courant de la réalité.

 

HISTORIQUE PERSONNEL

Je suis éducateur sportif. La structure dans laquelle je travaille m’a proposé deux fois un poste, mais j’aurais été seul à travailler sur la structure, ce que j’ai refusé. Fin 2020, un deuxième poste, que j’ai accepté, a été créé.

En 2022, mon collègue démissionne et nous ne sommes pas parvenus à le remplacer alors qu’il y a des millions de chômeurs. J’ai donc dû travailler 6 jours par semaine (parfois 7 les dimanches de compétition) pendant 6 mois, plus 4 soirées en juillet et août, pour assurer le planning. Lorsque début 2023 la macronie nous a expliqué qu’il allait falloir travailler plus, je me suis dit « chouette, ils vont demander à un chômeur de venir m’aider ». Que nenni, c’est moi qui ai pris 2 ans de plus avec la réforme des retraites.

Et aujourd’hui Gérald Darmanin estime que je devrais passer à 36 ou 37 heures hebdomadaires alors que le chômeur est toujours au chômage. Apparemment, c’est plus facile d’empêcher celui qui travaille de quitter son poste que d’obliger celui qui ne fait rien à en accepter un.

 

L’IDEE DE RALLONGER LA DUREE DE TRAVAIL HEBDOMADAIRE à 37 HEURES EST ELLE PERTINENTE ?

Assurément non. Le temps de travail moyen de ceux qui sont en emploi est déjà au-delà de 37 heures, le principe de l’annualisation fait que de toute façon les salariés travaillent déjà jusqu’à ce que leur tâche soit terminée, et il n’y aura donc pas de richesse supplémentaire créée s’ils restent une heure de plus, et c’est encore tabler sur la politique de l’offre qui ne donne aucun résultat.

La seule chose que ça changerait pour les finances publiques est que cela convertirait des heures supplémentaires défiscalisées en heures normales fiscalisées.

Et encore une fois, c’est demander à ceux qui travaillent déjà d’en faire plus alors que la question du chômage de masse n’est pas encore réglée, loin de là.

 

QUELLES AMELIORATIONS DE NOTRE PROJET DE SOCIETE AUGMENTERAIENT LE TTG ? (liste non exhaustive)

Déjà, la logique serait de pourvoir les postes qui ne le sont pas. Il s’agit essentiellement de postes dans le public car le privé ne rechigne pas à recruter si un marché rentable se présente.

Les services publics à pourvoir sont principalement ceux de la santé, l’éducation, la sécurité, la justice, tous ces domaines que les coupes budgétaires ont dépouillé de leurs effectifs.

Il est également possible d’augmenter les effectifs dans certains métiers pour améliorer la qualité du travail réalisé. C’est par exemple le cas de l’enseignement où on pourrait limiter le nombre d’élèves par classe en augmentant le nombre d’enseignants. Encore faut-il être capable d’attirer des candidats.

Notons que les métiers du service ont généralement une empreinte environnementale inférieure à celle des métiers de production.

Relocaliser la production au plus près des lieux de consommation générerait des besoins de production sur notre sol, même si en parallèle cela diminuerait le temps de travail nécessaire aux transports.

Réaliser la transition énergétique. Il s’agit là principalement de travaux de rénovation énergétique et d’installation d’unités de production d’énergies vertes. Il faut par contre être conscients qu’une fois ces travaux réalisés, le temps de travail nécessaire disparaitra. Ces secteurs d’activité sont le plus souvent subventionnés et restent donc conditionnés au bon vouloir de nos dirigeants qui, une fois de plus, tendent à diminuer les moyens qui y sont consacrés.

Mettre en place des méthodes de production respectueuses de l’environnement ou du bien-être animal mais plus exigeantes en main d’œuvre : agriculture biologique, abandon des fermes usines,…

Notons que dans notre société, la solution à la plupart des problèmes est le travail (travailler plus dans l’éducation, la santé, la sécurité ,…) mais qu’il s’agit la plupart du temps de travail que nos dirigeants ne veulent pas payer. Voire même dans certains domaines, ils considèrent ça comme des punitions : les fameux Travaux d’Intérêt Généraux. Pourtant, si c’est l’intérêt général, ça devrait être important. Mais non.

Il semblerait que ces gens-là préfèrent utiliser nos cotisations pour payer des gens à ne rien faire que d’augmenter les impôts de leurs copains pour les rémunérer un peu plus à travailler.

Et paradoxalement, diminuer le temps de travail. En effet, de libérer du temps libre va créer des activités dans les domaines des loisirs ou du tourisme.

 

QUELLES AMELIORATIONS DE NOTRE PROJET DE SOCIETE LE DIMINUERAIENT-ELLES ? (Liste non exhaustive)

Respect des contraintes environnementales : notre empreinte environnementale est trop élevée car nous consommons trop, ou mal. Du fait nous produisons trop, et revenir à un niveau écologiquement raisonnable impliquera de travailler moins. Que ceux qui s’inquiètent pour leur niveau de vie soient rassurés : j’expliquerai dans un prochain article (Une autre vision de la consommation) comment la rationalisation de la consommation peut nous permettre de vivre mieux en diminuant notre empreinte environnementale et en travaillant moins.

Suppression des métiers liés à la société financière et de consommation. En interdisant la publicité par exemple, nous réorientons les acteurs de toutes les filiales associées (marketing, packaging,…) vers des métiers plus utiles, augmentant le nombre d’actifs dans ces nouveaux secteurs.

Une simplification fiscale rendrait également inutiles les métiers liés à la défiscalisation.

Il en est de même pour tous les métiers liés à la spéculation. Retour au monde réel pour les traders.

Bien entendu, la poursuite de l’automatisation et de l’IA artificielle permettra de soulager l’humain d’un temps de travail souvent rébarbatif et lui offrira du temps de vie supplémentaire. Par contre ce progrès ne vaut que s’il est partagé par tous. Du temps libre, oui, du chômage et de la précarité, non.

La simplification administrative va également supprimer du travail dans la fonction publique.

Et, petite note d’humour, le partage du travail en éradiquant le chômage et la précarité va supprimer le poste de nombre de personnes dans les services de France Travail et de l’assistance sociale.

 

ALORS, COMMENT DEVONS NOUS PARTAGER LE TRAVAIL ?

Lorsqu’on parle de partage du temps de travail, on parle bien de diviser le TTG par le nombre d’actifs, et inutile de vouloir faire travailler plus les gens si on ne fait pas évoluer notre projet de société dans ce sens. Malheureusement, au lieu d’avoir la démarche de déterminer le projet de société et d’ensuite en déduire le temps de travail nécessaire, nos dirigeants donnent l’impression de n’avoir comme seul projet de société que de nous faire travailler plus. Nous avons bien vu que ça ne fonctionnait pas.

D’autant plus que la motivation de nos dirigeants à nous faire travailler plus est de générer des recettes fiscales et sociales pour équilibrer les comptes publics, mais ils suppriment ces mêmes cotisations et impositions pour doper l’emploi tout en supprimant des postes, des subventions et des marchés publics pour faire des économies, ce qui revient à faire un pas en avant pour un en arrière, si ce n’est deux ou trois. Autant supprimer le réservoir d’essence d’une voiture pour l’alléger qu’elle aille plus vite. Ca ne marche qu’en descente.

Comme nous l’avons vu, la répartition du temps de travail ne doit pas se raisonner sur une semaine mais sur une vie. En effet, agir en même temps sur le temps de travail hebdomadaire et la durée de cotisation peut avoir l’effet contraire de celui désiré, surtout si on agit dans des directions opposées. Nous partirons donc du temps de travail sur une vie pour le ramener à l’année puis à la semaine.

Il me paraît de plus tout à fait acceptable que tout le monde n’ait pas le même projet de vie en termes de rythme de travail et que certains préfèrent travailler le moins possible alors que d’autres voudront continuer à en faire le plus possible. Il est donc souhaitable de proposer trois types de rythme de travail : le minimum et le moyen tout en laissant la possibilité de travailler plus, mais même si tout le monde doit faire sa part, aussi faible qu’elle soit, cela doit rester un choix individuel qui n’existe pas aujourd’hui. Les périodes de chômage ne sont souvent pas volontaires, et beaucoup de personnes en poste sont tributaires de leur charge de travail alors qu’elles désireraient souvent en faire moins et profiter plus de la vie.

Le temps de travail sur une vie est assez difficile à estimer, d’autant plus qu’il faudrait tenir compte du taux d’emploi qui me semble pour le moins surévalué. Suivant les chiffres et les méthodes de calcul auxquels on se réfère, cela peut aller de 53 000 heures à 72 000. Ce chiffre devra de toute façon évoluer pour faire face aux défis auxquels nous seront confrontés.

Nous allons donc nous référer à un chiffre de 65 000 dans les exemples qui vont suivre.

Il n’y a pas de limite à l’imagination.

Nous pouvons par exemple agir sur la durée de cotisation :

65 000 sur 40 ans donnent 1625 heures par an, soit environ 35 heures par semaine.

65000 sur 44 ans donnent 1477 heures par an, soit 31 heures hebdomadaires (environ le temps de travail moyen par actif actuellement).

65 000 heures sur 50 ans (puisque certains évoquent déjà le fait de nous faire travailler jusqu’à 70 ans) donnent 1300 heures par an soit 28 heures par semaine.

Il est donc utopique de vouloir augmenter en même temps la durée de cotisation et le temps de travail hebdomadaire, mais pourquoi pas travailler plus tard avec un rythme moins soutenu qui permet de profiter de la vie et arriver à un âge avancé en meilleure santé. Au moins, celui qui meurt à 50 ans en a profité un petit peu.

On peut raisonner le temps de travail sur une année, en travaillant par exemple deux fois plus sur une semaine mais en ayant 6 mois de congés.

On peut également envisager des années sabbatiques : une dans sa vie, une tous les 5 ou 10 ans, trois par enfant (en veillant à ce que certains ne fassent pas un enfant tous les trois ans pour ne jamais travailler),…

On pourrait également imaginer un temps de travail dégressif sur la vie :

2000 heures pendant 10 ans, puis 1800 pendant 10 autres années, puis 1200, 1000 et 500. Cette formule permet de travailler plus lorsqu’on est en forme et qu’on a besoin d’argent pour construire sa vie et de laisser du temps aux anciennes générations pour transmettre aux nouvelles.

Ou mixer un petit peu toutes ces propositions, à condition que le total d’heures travaillées sur une vie atteigne bien 65 000, à projet de société constant.

 

ET LA RETRAITE A POINTS DANS TOUT CA ?

Certains défenseurs de la retraite à points (la CFDT entre autres) la présentent comme une retraite à la carte où ceux qui ont acquis leur quota de point plus vite pourraient partir à la retraite plus tôt.

Si on considère ce que je dis plus haut sur le temps de travail lissé sur une vie, c’est tout à fait cohérent si on fixe la valeur d’un point à une heure travaillée, mais à plusieurs conditions :

  • Ne pas fixer d’âge légal qui empêcherait ceux qui ont suffisamment de points de partir s’ils ne remplissent pas le critère d’âge.
  • Supprimer la notion du nombre de trimestres cotisés pour la même raison. Ce critère est d’ailleurs plus contraignant que celui de l‘âge. En effet, pour tous ceux qui ont commencé à travailler tard, c’est la durée de cotisation qui va déterminer la date de départ. Si la durée de 44 ans est maintenue, seuls ceux qui ont commencé à cotiser avant 20 ans seront en mesure de prétendre à la retraite à 64 ans.
  • Que le seuil fixé soit en adéquation avec le projet de société. Il ne faut pas tomber dans le piège d’inciter les actifs à travailler plus en fixant un seuil à 70 000 ou 80 000 heures malgré un projet de société où 60 000 heures suffisent, sinon cela imposera de partir à la retraite plus tard pour combler le décalage, à un âge où il est de plus en plus difficile de trouver un emploi et au détriment de l’emploi des plus jeunes.

 

TRAVAILLONS-NOUS VRAIMENT MOINS QUE NOS VOISINS ?

C’est presque comique de voir certains intervenants utiliser tour à tour telle ou telle statistique pour nous faire culpabiliser. Un coup c’est celle qui dit qu’on travaille moins par habitant par rapport aux pays A, B et C, puis par semaine par rapport aux pays D, E et F, puis sur une vie par rapport à G, H et I, avec une productivité plus faible que J, K, et L.

L’idéal pour être objectif serait de trouver une formule qui prennent en compte tous les paramètres, mais je m’y suis essayé sans succès : trop de données à trouver et souvent à des dates différentes qui auraient faussé le résultat. Ce que j’ai pu constater, c’est qu’il n’y avait pas forcément de constante, pas de relation entre un paramètre qui évoluerait dans un sens lorsqu’un autre évolue dans l’autre.

Quoi qu’il en soit, effectivement, il y a des pays qui travaillent plus vieux , mais d’autres moins (étonnamment ces « gros bosseurs » de chinois), d’autre plus ou moins productifs, etc. Mais se n’est pas en regardant chez les autres que nous allons bâtir notre propre projet de société, sinon, nous allons finir par copier ceux qui font encore appel à l’esclavage, font travailler les enfants, pratiquent la peine de mort ou interdisent l’IVG,…

 

CONCLUSION

Il est impératif de reconsidérer notre rapport au travail. Si actuellement le « travailler plus » reste la norme, ce principe n’est plus adapté à notre modèle de société et aux défis que nous devons relever.

Nous devons revenir à un projet de société indexé sur les contraintes environnementales. Les limites de ce projet doivent être déterminées scientifiquement et non plus en fonction d’idéologies économiques. Si notre rapport à l’environnement est factuel, l’économie elle est purement contractuelle et ce contrat peut être révisé aussi souvent que nécessaire.

Le rôle de l’état doit évoluer vers un rôle de gestionnaire du temps de travail individuel en fonction du projet de société et non plus répondre au fanatisme d’une minorité dont le projet de société est de nous faire travailler plus.

Je rêve d’un monde où les propositions politiques ne se mesureront plus en milliards mais en augmentation ou diminution du temps de travail légal. Par exemple, « vous voulez tel niveau de services publics, ça implique que chacun travaille une heure de plus par semaine ». Nous pourrions même imaginer que notre objectif devienne de réaliser le meilleur projet de société possible en travaillant le moins possible.

Deux inquiétudes peuvent surgir de cette proposition :

  • Un rythme de travail irrégulier soumis à l’évolution des différents facteurs influant sur le temps de travail global. Mais comme, nous l’avons vu, la multiplicité de ces facteurs tirant dans un sens ou dans l’autre font que dans la durée le temps de travail individuel reste stable.
  • L’inquiétude pour nos concitoyens de devoir vivre avec un salaire correspondant à un temps de travail inférieur à celui actuellement en vigueur alors qu’ils n’arrivent déjà pas à s’en sortir financièrement. Parallèlement au partage du travail, il va falloir repenser le partage des richesses. On ne peut plus compter uniquement sur le travail humain comme support du niveau de vie et de la protection sociale alors qu’il a tendance à disparaître au profit de l’automatisation et maintenant de l’intelligence artificielle. C’est à ce niveau que certains dispositifs de type revenu de base trouvent tout leur sens, et ça fera l’objet d’un prochain article : « une autre vision du revenu universel ».

Si une chose reste certaine, c’est que nous ne pouvons pas compter sur nos dirigeants actuels, formés par des grandes écoles avec des idées d’un autre temps, pour insuffler une orientation plus respectueuse de nos rythmes de vie et de notre environnement. Ils sont trop soumis à des dogmes et à leurs obsessions carriéristes pour avoir une parcelle de cerveau disponible à des idées novatrices.

 

 

Qui travaille le plus ? Tour d'horizon des pays avec les semaines les plus longues (msn.com)

La Chine va relever l’âge de la retraite pour la première fois depuis 1978, provoquant un tollé général (msn.com)

Les pays dans lesquels on travaille le moins (en moyenne) (msn.com)


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  • lecoindubonsens lecoindubonsens 24 décembre 10:02

    J’avais déjà apprécié votre premier article de mars 2023 sur la réforme des retraites.
    Bravo pour ce type d’articles qui rappellent des éléments factuels, qui exposent une réflexion argumentée, et proposent des idées qui sortent des fausses évidences malheureusement admises simplement parce qu’elles sont répétées sans cesse.

    Sur le fond, bien sûr ...

    • stupide d’attribuer aux 35h tous les malheurs des entreprises
    • stupide d’affirmer « nous vivons plus vieux donc il faut travailler plus tard »

    car cela revient à

    • mettre plus de main d’oeuvre sur le marché du travail alors que nous ne savons déjà pas utiliser toute la main d’oeuvre disponible
    • faire travailler plus les 24 millions de français qui ont déjà un emploi, en laissant toujours inactifs les 6 millions qui pourraient produire

    etc.

    Encore Bravo pour ce type d’articles.


    • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 12:19

      @lecoindubonsens
      Bonjour,
      merci pour votre commentaire.
      Effectivement, nous sommes formatés par des dogmes sans cesse répétés. A nous de répandre fortement une contre pensée, que elle aussi soit sans cesse répétée, afin de déformater le plus de monde possible.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 décembre 10:16

      Bonjour,

       On m’a signalé un livre « Le travail disparait »

      Le titre est excellent.
      Dans l’évolution, l’homme n’est pas fait pour travailler.
      Il a été conçu pour réfléchir et pour diminuer le travail bête et méchant. 

      Encore une fois, les animaux sont gagnants.

      Ils ne connaissent pas l’argent pour manger et boire. Dans leur transhumance, ils ne reconnaissent pas les frontières. Ils n’ont aucune croyance. La guerre avec des armes leur est inconnue. Ils se bagarrent entre mâles pour conquérir des femelles et se reproduire. Ils n’ont ni écriture, ni technologies, ni exploitations, ni agriculture, ni industries, ni propagandes, ni mensonges, ni idéologie à défendre terrestre ou divine... Mais ils sont opportunistes qui comprend le vol avec le principe de base de manger en tant que prédateurs et d’éviter de l’être en tant que proies.

      That’s all Folks...

      • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 12:11

        @Réflexions du Miroir
        Bonjour,
        merci pour votre retour. Je ne pense pas que le travail disparaisse. J’ai même été surpris qu’en fait malgré les évolutions technologiques, la quantité de travail ne diminuait pas si rapidement que ça.
        Pour ma part, je suis éducateur sportif et je vis, comme beaucoup de monde, du temps libre des autres. Donc, remplacer le travail bête et méchant par de la technologie va créer de nouveaux emplois pour occuper le temps libre. Et ces emplois seront plus difficilement remplaçables par des robots.
        J’aime bien votre allusion à la nature. Dans ma réflexion, je me réfère souvent à une époque antérieure à l’ère chrétienne où l’homme avait des comportements plus rationnels. Je pense que jamais il ne serait venu à l’esprit du chef du village de jeter la moitié des provisions parce qu’il trouvait que ces chasseurs et cueilleurs étaient trop oisifs. C’est pourtant ce que nous nous avons fait avec la prime à la casse (je ne sais plus si je l’évoque dans l’article) : jeter en milieu de vie une voiture qui a coûté de l’énergie, de la matière première, dont la construction a généré des déchets, et tout ça pour que l’ouvrier de chez Renault travaille 35 H et pas 32.
        Vous souhaitant un bon réveillon.


      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 décembre 18:57

        @Christophe DEGANG
          Bien sûr que le travail ne disparaitra pas. Je suis mécréant. Cela veut dire que je suis ouvert à toutes croyances.
         Avant la période chrétienne et les trois religions monothéistes, il y eut les croyances polythéistes. Mais on les appelle plus religions aujourd’hui, mais des mythes dans lesquels, comme en Egypte ancienne, les dieux ont des têtes d’animaux.  
          Je dirais même plus : le travail doit rester et exister ;
          Mais il faut se poser la question essentiel ; est-ce que le travail m’apporte une joie, une passion.
          Pour préparer la vie de travail et arriver à la retraite, il y a intérêt que le choix soit bien fait, parce que cette période de préparation se poursuit parfois entre 6 à 28 ans. 
          Si ce n’est pas le cas, si on ne l’aime pas le travial c’est qu’on n’a pas choisi la bonne voix.
          Retraité depuis plus de 18 ans, je travaille parfois plus, mais c’est pour moi en écrivant mon site Réflexions du Miroir avec des souvenirs personnels. Cela peut servir aux suivants mais ce n’est pas sûr puisque tout évolue plus vite qu’à mon époque.


      • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 19:17

        @Réflexions du Miroir
        Au delà de savoir si le travail nous plaît ou pas, il faut savoir si il a un sens. Cela peut ne pas être passionnant mais indispensable au bon fonctionnement de la société. Ceci dit, il est peut être possible d’organiser le travail de façon à ce que tout le monde ait son lot de boulot de merde dans la vie (style service national). Ca aurait de plus l’avantage que nos politicards qui auraient gouté à la vraie vie seraient moins enclins à nous dire que nous ne travaillons pas assez et que nous sommes trop payés.


      • charlyposte charlyposte 24 décembre 12:35

        Honte à ceux qui sont au RSA en jouant aux jeux vidéo du matin au soir smiley et double honte à ceux qui dealent du matin au soir en touchant le RSA ou simili smiley ras le bol de cette France de profiteurs smiley


        • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 12:40

          @charlyposte
          Bonjour,
          merci pour votre commentaire.
          Nos dirigeants, censés organiser le travail, ont effectivement laissé s’installer une situation où certains bossent trop et d’autres pas assez. Ils ont surtout réussi à monter les français les uns contre les autres (votre commentaire le démontre bien) alors que nous devrions tous nous serrer les coudes pour virer ceux qui sont responsables de cette situation et mettre en place un projet de société plus équitable.
          Bon réveillon à vous


        • charlyposte charlyposte 24 décembre 12:49

          @Christophe DEGANG
          Merci en te souhaitant également de bonnes fêtes et un monde meilleur pour 2025 smiley


        • suispersonne 24 décembre 15:36

          @charlyposte
          Vous avez bien raison de dénoncer ces feignants, les zaxionnères et les milliardères, qui nous coûtent 17 mille fois le total du rsa.
          joyeux noël.


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 13:39

          ’’ Vous pouvez rajouter à ça que les heures supplémentaires sont défiscalisées, et que si votre employeur passe par une prime Macron pour vous les régler, elles sont en plus désocialisées. Il n’y a pas meilleur qu’un macroniste pour supprimer des taxes et des cotisations pour nous expliquer ensuite qu’il faut travailler plus pour générer des recettes fiscales et sociales. ’’

            >
          Pour ceux qui sont intéressés par une analyse de ce problème à chaud (1er mars 2007 : 35 heures et heures sup’ par Francis, agnotologue
           
           
          ’’ Si une chose reste certaine, c’est que nous ne pouvons pas compter sur nos dirigeants actuels, formés par des grandes écoles avec des idées d’un autre temps, pour insuffler une orientation plus respectueuse de nos rythmes de vie et de notre environnement. Ils sont trop soumis à des dogmes et à leurs obsessions carriéristes pour avoir une parcelle de cerveau disponible à des idées novatrices. ’’
          — >

          Le gagnant de ce jeu de dupes que sont les élections dans un Système corrompu sera toujours celui qui s’accrochera le plus au Pouvoir et changera le moins la croissance du Système, parce que le Système, tel un être vivant utilise toute son intelligence à accroitre son empire. Quand le peuple n’en voudra plus l’élu sera jeté comme un malpropre accusé d’être responsable de tous les maux et sans possibilité de se dédouaner, puisqu’il lui sera alors impossible de brûler ce qu’il a adoré sans se brûler lui-même. Et le Système intact élira alors un autre prétendant qui fera pareil.



          • lecoindubonsens lecoindubonsens 24 décembre 14:38

            @Francis, agnotologue
            ok avec votre lien « 35h »
            ok sur le fait que les prelevements sur salaires sont déjà partiellement (et à mon avis ne devraient être que cela) des salaires différés vers jeunes (que nous étions) et seniors (que nous serons). Ainsi, ils devraient être compris et incontournables.

            Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué (cf. mon avatar).

            Les exemptions fiscales ou sociales citées sont des détournements, donc louches, d’une règle de partage des richesses qui pourrait être claire et équitable.


          • titi titi 24 décembre 17:11

            @lecoindubonsens

            "sont déjà partiellement (et à mon avis ne devraient être que cela) des salaires différés vers jeunes

            "

            Non.
            C’est même tout le contraire avec le principe de répartition.

            Les prélèvements d’aujourd’hui ne sont pas le salaire de demain, des actifs d’aujourd’hui.

            Ils sont le salaire d’aujourd’hui des inactifs d’aujourd’hui.


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 17:28

            @titi
             
             c’est délibérément que vous amalgamez retraités et inactif ou bien c’est par ignorance ?


          • titi titi 24 décembre 17:37

            @Francis, agnotologue

            Ah moi je veux bien que vous m’expliquiez ce que produisent les retraités dans notre système économique.

            Ca m’interesse.


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 18:10

            @titi
             
             ’’Ah moi je veux bien que vous m’expliquiez ce que produisent les retraités dans notre système économique.’’
              >
            Et moi je veux bien que vous me disiez ce que ’’notre système économique’’ devrait selon vous, en faire : supprimer les pensions et laisser crever les vieux ? Ou bien en faire du ’’Soleil Vert’’ © ?


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 24 décembre 18:39

            bonsoir @titi « C’est même tout le contraire avec le principe de répartition »
            si vous suivez mes posts, vous savez que je le sais smiley
            et même que je pense que le système de répartition est le seul crédible : les actifs du moment partagent leurs productions avec les jeunes et seniors du moment puisque (comme déjà largement écrit), grosso modo les français consomment chaque année la production de l’année.

            MAIS !
            le sens de mon message, même si comptablement faux, c’est que les actifs partagent avec jeunes et seniors comme ils ont partagé jeunes et partageront agés.
            Dans l’esprit c’est bien du différé. Donc cela devrait être acceptable par tous.
            Bon Noel


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 19:28

            @titi
            Dans notre société, il y a des personnes qui produisent, d’autres qui produiront, et d’autres qui ont déjà produit. Tout le sens de cet article est de déterminer quelle est la part de chacun et à quelle moment de la vie elle doit être réalisée. Et il n’y a pas de mauvaise proposition, à condition que si on travaille plus longtemps, cela diminuera mécaniquement le travail effectué sur une année. Et pourquoi pas ? Si on me dit que je dois travailler plus vieux pour profiter plus de la vie en étant plus jeune, je signe des deux mains. Mais travailler plus tout le temps, sans avoir de en face de projet de société qui le justifie, ça ne marche pas.
            Je vous invite à aller voir l’article que j’ai écrit sur les retraites.


          • titi titi 24 décembre 19:30

            @Francis, agnotologue

            "supprimer les pensions et laisser crever les vieux

            « 

            Je n’ai rien dit de tel.

            Je constate juste que beaucoup de gens pensent qu’ils cotisent pour »leur retraite"

            Or c’est factuellement faux.

            Rien, absolument rien, ne garantit à ceux qui cotisent aujourd’hui, une retraite financée dans 20, 30 ans, malgré le fait qu’ils cotisent.


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 19:47

            @titi
            Tout à fait exact. Mais la question ne doit elle pas être « produisons nous assez de richesses pour tout le monde et quels nouveaux outils doit on inventer pour les répartir équitablement ? » que "comment continuer à financer le système social avec les seuls cotisations des salariés alors que le travail salarié disparaît au profit de l’automatisation, de l’intelligence artificielle et de l’auto entreprenariat ?


          • titi titi 24 décembre 22:22

            @Christophe DEGANG

            "les seuls cotisations des salariés

            "

            Ca ne fonctionne déjà plus comme depuis 30 ans.

            Depuis la création de la CSG d’une part, et la reprise régulière des dettes sociales par la CADES.

            Je rappelle le fonctionnement de la CADES : l’état francais reprend et « titrise » de façon régulière la dette sociale, seul moyen de maintenir le système.

            Ce sont donc les fonds de pension anglosaxons qui aujourd’hui maintiennent le bouzin à flot.
            Pas les cotisations des salariés.


          • LeMerou 25 décembre 06:12

            @titi

            Bonjour,
            « Ah moi je veux bien que vous m’expliquiez ce que produisent les retraités dans notre système économique. »

            Effectivement un retraité ne produit plus, par contre il consomme toujours, certes moins qu’un actif pour une différence de revenus d’environ 50%. Puis le même retraité va à partir d’un certain âge devenir un coût parfois plus important que sa pension et consommation associée. Il est bien beau de s’enorgueillir d’une espérance de vie de plus en plus longue, en omettant volontairement le problème de la santé. Majoritairement, ont ne vit pas vieux et en bonne santé, disparaissant comme ça d’un coup, sans avoir fait appel aux services de soins.

            Mais d’un autre coté, faisant appel de plus en plus aux services de santé, le retraité « produit », générant ainsi de l’emploi dans les dits services, participant de fait au PIB en quelque sorte.

            Après bien sûr intervient la notion de coût, le de prix de revient du retraité d’aujourd’hui dans le système. Un dogme, une idéologie est bien présente, le retraité coûte. Toutes les fameuses « études » sont réalisées à un instant « T », ne voyant que la « charge », omettant le passé de cotisation du retraité qui par une relative stabilité de l’emploi permettant une carrière continue, ce qui change un peu aujourd’hui. Ont ne voit que la charge et pas la contribution de tout de même d’une bonne quarantaine d’années, dont le taux de cotisations n’a cessé d’augmenter aussi.

            Un ami, bien informé m’avait dit un jour que la retraité fut inventée, mais pas pour être véritablement versée, il faut dire aussi qu’à cette époque, le Pays était plus « ouvrier », générant beaucoup de cotisations et les « ravages » des emplois induisaient un versement des pensions limitées dans le temps (notons que pour certains métiers, cela est toujours d’actualité), les recettes étant « supérieures » aux dépenses.

            Ors, il s’est opéré un changement dans la société, d’une part le « modernisme » est venu progressivement diminuer une partie non négligeable de ce qui est appelé la « pénibilité », générant au passage un peu de chômage, puis un tournant sociétal organisé le Pays devant devenir une Société « de services » avec ses avantages et inconvénients.
            Tout cela, sans que le système de retraite ne soit adapté progressivement, car il était évident que la diminution drastique du « col bleu » au profit du « col blanc » allait de fait engendrer un versement plus long des pensons pour les raisons évoquées plus hauts.
            Ce à quoi il faut ajouter aussi, une « amélioration » médicale, permettant « d’allonger » le temps de vie.

            Et maintenant, nombre de regards sont tournés vers le « retraité » qui coûte, à cause d’une inconséquence politique. Fort bien décrite par la conclusion de l’article.

            Une réforme du système de retraite est donc indispensable, au lieu d’avoir été initiée il y a plus de quarante ans lors des grandes orientations politiques, elle est aujourd’hui brutale, le « râleur » d’aujourd’hui ne voyant pas qu’il sera demain aussi un retraité. Alors doit on travailler plus longtemps ? Doit on cotiser plus ? Je ne saurais dire, n’étant pas « Enarque », toutefois j’ai des idées pleines de bon sens à ce sujet.

            Un seul et unique régime de retraite à « point » n’étant pas à mon avis une bonne solution, économiquement pour le système assurément, mais avec les carrières « hachées » de plus en plus nombreuses, il y aura des pleurs dans les chaumières des retraités de demain.

            Je note que dans notre société et c’est habituel, le « retraité » se trouve toujours à un moment ou un autre sur le devant de la scène par son fameux coût, sa charge pour les actifs. Ce salaud de retraité qui voyage et profite, qui est propriétaire aussi (ayant payé à crédit son domicile avec des taux qui ferais peur aujourd’hui) et qui me coûte. Mais si, c’est toujours comme ça.

            En plus il coûte de plus en plus cher en santé, n’oublions pas qu’il cotise aussi, mé bon... Le coût de santé d’un retraité est surtout fixé par le corps médical, le retraité consomme légion de médicaments c’est bien connu, il arpente en permanence les couloirs des centres d’examens ou d’imageries.
            Il ne les arpentes pas de son propre chef, mais par prescription et je pense que là, il y à aussi beaucoup à faire. 

            Et tout ça, fait que l’on peut se poser la question de son impact économique sur la société.


          • suispersonne 24 décembre 15:48

            La nature des activités salariées devrait être mieux différenciée.

            Le temps de travail de bureau, même s’il est souvent pénible, est bien différent des activités plus physiques, du temps partiel, de la pénibilité des trajets indispensables.

            Notez que le temps de trajet domicile-travail est déjà considéré comme relevant de la responsabilité de l’entreprise (cf document unique).

            Une immense majorité des salariés n’a aucune passion pour le travail qui leur est imposé sans liberté.

            Si chacun pouvait choisir une activité qui lui plaît,

            ce serait la fin des zentreprises qui exploitent l’obligation de gagner sa vie,

            la pression des chômeurs,

            et satisfont exclusivement l’avidité irrépressible des zaxionnères, ...,

            Le retour à l’utilité locale des activités choisies changera tout le système social, mais cela est certainement totalement idiot.


            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 19:33

              @suispersonne
              Oui, il y a des métiers plus pénibles que d’autres, et j’hallucine souvent en voyant certaines personnes travailler que certains puissent penser qu’on puisse faire ça jusqu’à 64 ans et plus.
              Mais au delà de ça, il n’y a pas que la passion ou la pénibilité qui compte. Je suis éducateur sportif, je vis de ma passion comme disent certains, mais mon travail me prend bien souvent du temps au moment où je voudrais faire autre chose. Je me dis souvent que je le ferai à la retraite, mais ces messieurs ne cessent de ma la repousser. Cet article propose, sans rien imposer, des pistes pour harmoniser temps de travail et rythme de vie.


            • suispersonne 24 décembre 21:18

              @Christophe DEGANG

              Ce topo ne peut pas intéresser

              • les sachants,

              • les merdiacrates,

              • les zélites,

              • ni les tppppdrep, tout petits politiciens professionnels préoccupés de rester en place.

              Qu’ils aillent lire ce qui leur plaît, et ne s’imposent pas davantage de souffrance.

              L’avenir se fera sans eux.

              Postulats

              L’humanité pré historique ne fonctionnait pas sur un mode d’avidité, mais d’utilité.

              La glorification de l’avidité, largement approuvée, n’est qu’une déformation morale, qui veut imposer, à une sous caste innombrable de perdants, qu’ils n’ont pas de chance ni de talent.

              La coopération désintéressée entre humains est infiniment plus efficace et productive que l’accumulation insensée des fortunes du nombre minuscule des ploutocrates, dont chacun peut savoir la nocivité extraordinaire sur le niveau de vie et la survie de l’immense majorité des plus pauvres de cette planète.

              Le contexte

              Une déformation de notre civilisation a sans doute commencé avant l’apparition de l’agriculture.

              Il serait passionnant de pouvoir en décrypter les circonstances, et peut être de mettre en évidence les origines de l’apparition de castes et de hiérarchies.

              Et par là même de préciser des causes objectives, fantasmées à tort comme nécessaires, que notre naïveté obstinée suppose modifiables.

              Il est bien possible que le passage de l’animisme, logiquement inséré dans tout l’environnement, à toutes sortes de religions aliénantes, qui en éloigne les croyants, en soit, au moins, contemporain.

              Par exemple.

              Auparavant, on trouvait par exemple des preuves de chasse et de cueillette non genrées, avec des états de squelettes équivalents entre femmes et hommes.

              Les traces paléontologiques ont démontré une subite baisse du statut des femmes, devenues moins bien nourries, ce qui est très révélateur d’un changement de leur statut.

              Et maintenant ?

              Le comportement des « décideurs » dans les conseils d’administration ne peut plus se cacher derrière de prétendues réalités économiques.

              Le parallèle avec celui des dirigeants mafieux est éclatant : aucune préoccupation morale.

              Pétrochimie, big pharma, distribution, agriculture industrielle, industries matérielles ou logicielles de toutes sortes, …, exploitent un système de confiscation du bien commun, vicieusement programmé pour installer des monopoles et des ententes.

               

              Des faits.

              1. La propagande hostile à toute mention d’un dérèglement climatique est dorénavant dévoilée chez les pétrochimistes, très bien informés des réalités depuis au moins 50 ans.

              2. Racheter toute innovation, provenant de la recherche publique, pour imposer des tarifs exorbitants est une pratique devenue habituelle de big pharma, qui n’a vraiment plus besoin d’investir dans la recherche.

              3. Imposer aux consommateurs la disparition de toute offre concurrente, pour pouvoir dominer tous les rapports de force avec les fournisseurs, est une constante de la distribution, avec ses alliances internationales de centrales d’achat : « on vous fait une proposition que vous ne pouvez pas refuser » ...

              4. Un refus de travailler sur des sols vivants entraîne toutes les dérives de l’agro industrie, et la non qualité, évidente et démontrée, de l’alimentation produite.

              5. Les subventions honteuses de l’UE pour les cargos de découpes de poulet congelé bas de gamme, exportés en Afrique, ont directement tué les élevages locaux vivriers de succulents « poulets de brousse », et accéléré l’émigration de ceux qui ont perdu tout espoir de vivre bien dans leur pays.

              6. Ça suffit.

               

              L’avidité, moteur actuel indépassable ?

              Ces entités impertinentes sont fondées sur l’obligation de gagner sa vie imposée à chacun de leurs employés.

              • Et si ce n’était plus le cas ?

              • Hou là ! Comme vous y allez !

              • On s’en fiche, on va multiplier les robots !

              • Bien.

              • De toute façon, on sait qu’il n’y aura jamais plus assez de boulot pour tout le monde.

               

              Si personne n’est obligé de gagner sa vie, alors chacun est libre de s’intéresser au sujet de son choix.

              • Mais quelle pagaïe !

              • C’est l’éloge de la paresse !

              • Personne ne va plus rien produire !

               

              Vous croyez ?


            • Jean Keim Jean Keim 24 décembre 17:30

              Tout le monde ne peut pas être médecin, pilote de ligne, architecte, scientifique... de même peut importe si nous travaillerons parfois beaucoup et d’autres fois peu, ce qui me paraît important est que tout le monde ait un travail et que les richesses produites soient partagées équitablement ; une telle société ne peut qu’avoir un rapport à l’argent complètement différent de celui qui a cours actuellement, également la propriété privée est entièrement à reconsidérer ; en fait cette nouvelle société n’est envisageable que dans une civilisation totalement différente.

              L’émergence d’une nouvelle civilisation ne peut se réaliser que par une évolution en profondeur des consciences... quid de la spiritualité débarrassée de toutes les idéologies, notamment des ‘’bondieuseries ?


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 17:32

                @Jean Keim
                 
                 ’’Tout le monde ne peut pas être médecin, pilote de ligne, architecte, scientifique.’’
                >
                 Tout le monde ne peut pas être maçon, agriculteur, charpentier, ...


              • Jean Keim Jean Keim 24 décembre 19:19

                @Francis, agnotologue

                Et bien disons que les exigences des savoirs ne sont pas les mêmes.


              • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 19:42

                @Jean Keim
                Nous naissons tous avec les mêmes chances. Malheureusement, un beau jour on sort de la maternité et ça se complique plus pour certains que pour d’autres.
                Blague à part, en partageant rigoureusement le travail, chacun aura sa part à faire, aussi minime qu’elle soit. En étant conscient de ce fait, chacun doit profiter de la chance qu’il a de pouvoir choisir son métier. Et évidemment, tout le monde n’y parviendra pas et certains devront se contenter de ce qu’il reste sur le marché du travail. Et c’est surtout pour ceux là qu’il faut chercher à diminuer au maximum le temps de travail nécessaire à ces tâches dont personne ne veut.
                Vous parlez du rapport à l’argent. J’ai justement basé ma réflexion sur l’hypothèse d’un monde sans monnaie. Et ça libère énormément de certaines contraintes tout en ouvrant des perspectives. J’en était même arrivé à un potentiel de production sans limite, d’où la nécessité de devoir indexer tout projet de société sur les contraintes environnementales.


              • titi titi 24 décembre 17:33

                @L’auteur

                La viabilité d’un emploi c’est le produit des heures par la valeur ajoutée par heure : le productivité.

                Les français qui travaillent sont productifs : ils produisent beaucoup de valeur ajoutée par heure.

                Nécessairement puisque notre structure de coûts fait que les emplois faiblement productifs ne sont pas viables.

                Les français qui travaillent sont productifs : ils financent leurs emplois, ceux de la fonction publique, les retraites non financées, la sécurité sociale, etc...

                Les francais, ou du moins certains, veulent plus de fonction publique, et plus de retraite.

                Il va donc falloir que les francais qui travaillent soient encore plus productifs.

                Sinon il faudra donc travailler plus.


                • Jean Keim Jean Keim 24 décembre 19:21

                  @titi

                  Sinon il faudra créer une société différente.


                • titi titi 24 décembre 19:31

                  @Jean Keim

                  "Sinon il faudra créer une société différente.

                  "

                  Toutes les utopies se sont heurtées à la réalité.
                  La votre ne fera pas exception.


                • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 19:36

                  @titi
                  Si on persiste dans ce modèle économique, effectivement, il faudra toujours travailler plus sans que cela ait pour autant du sens.


                • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 19:43

                  @Jean Keim
                  Ne sommes nous pas là pour ça ?


                • colibri 24 décembre 20:52

                  N’importe quoi ce post et les commentaires , l’homme est bien évidemment fait pour gagner son pain , et chacun devrait le faire en fonction de ses capacités :c’est moral , l’oisiveté le parasitisme n’est pas moral ,

                  chacun vit en fonction de ce qu’il travaille :c’est moral et éthique , 

                  celui qui construit sa maison mieux et plus vite que le voisin , on ne va pas lui enlever , 

                  Le salariat tel qu’il est conçu actuellement ne convient pas à l’homme car il ne tient compte que de la quantité et non de la qualité , tous les ouvriers ne se valent pas à temps de travail égal , mais il n’y a pas de calcul pour cela ,on devrait être payé à la tâche accomplie et non au mois , 

                  on traite les salariés comme si ils étaient des machines interchangeables,

                  les hommes et les femmes ont des capacités différentes également ,


                  • Iris Iris 24 décembre 21:07

                    @colibri

                    on devrait être payé à la tâche accomplie et non au mois 


                    pas de bras, pas de chocolat !

                  • LeMerou 25 décembre 06:37

                    @Christophe DEGANG

                    Bonjour,

                    Bon article, je ne suis pas d’accord avec toutes les solutions que vous proposez, certaines me paraissant utopiques. Les théorisations du temps de travail et comparaison avec Pierre, Paul ou Jacques me paraissant toujours inappropriées, je pense par une non prise en compte d’autres paramètres, toutefois elles ont un but culpabilisateur parfaitement recherché.

                    Le fameux partage du temps de travail étant plus idéologique qu’autre chose à mon sens.

                    La notion du sens du travail à bien changée aujourd’hui, la définition en est « normalement » :  Le travail, c’est produire un effort et percevoir une rémunération en échange.

                     Ors dans cette phrase il y a un mot qui aujourd’hui qui gène c’est celui « d’effort » avec toutes les conséquences associées, certes il peut être fait par plaisir ou non, vous l’avez écrit. Je pense que dans notre société ou l’individualisme est exacerbé, par tout un tas de théories à mon sens contre-nature, dénature le comportement de vie en société. Mais cette théorie est excellente d’un point de vue économique.

                    Je vous suis parfaitement sur la question du chômage, toutefois il est nécessaire à mon sens de maintenir l’affaire, car le « travail » d’aujourd’hui est plus aléatoire qu’hier, le nombre de « victime » étant plus fréquent quoique les « statistiques » en disent. Cependant ce système devrait être modifié de fond en comble pour être plus juste et contraignant aussi. Il y a des anomalies incroyables, il est inadmissible par exemple qu’un chômeur gagne plus dans son statut que celui d’actif, cela ne favorisant pas réellement le fameux « retour à l’emploi ». Le fameux « chômeur » oubliant qu’il ne cotise pas pour sa retraite, ce qui est anormal déjà, cette cotisation changera la donne au sujet des fameuses « allocations ».

                    Le sujet du « chômage » est vaste et le résoudre sans parti pris, sans notion politique non plus, me semble délicat.

                    Toutefois je suis entièrement d’accord avec la conclusion de votre article, qui en fait décrit l’essence de nos problèmes actuels dans beaucoup de domaines.

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