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Accueil du site > Tribune Libre > Une autre vision du Temps de Travail

Une autre vision du Temps de Travail

« Tu gagneras ta vie à la sueur de ton front ».

Par cette simple phrase, nos dominants ont réussi à nous faire croire que la vie n’était que travail. A une lointaine époque, cette maxime était portée par des prêtres bien nourris qui passaient leur vie à allumer des chandelles et faire des leçons de morales. Aujourd’hui, de nouveaux fanatiques nous donnent des leçons bien campés dans leurs bottes spéciales moquette.

Accueillant régulièrement des résidents de maison de retraite dans le cadre de mon activité professionnelle, il est difficile, quand je les interroge sur ce qu’ils ont fait dans leur vie, d’entendre parler d’autre chose que de leur métier. Oubliés la famille, le sport, les passions, les voyages,… Par contre, une réflexion revient régulièrement « j’ai trop travaillé ».

Cet article a pour vocation non pas de déterminer le temps de travail idéal mais d’analyser comment il est déterminé.

 

UN PEU DE VOCABULAIRE :

Temps de Travail Global (TTG) : temps de travail effectué par tous les actifs sur un an.

Temps de Travail Individuel (TTI) : Temps de travail effectué par chaque actif, sur une semaine, un an ou une vie.

 

POURQUOI LES 35 HEURES N’ONT PAS MARCHE ?

Avant d’aller plus loin sur la question du partage du travail, je vais répondre tout de suite à ceux qui affirment que le passage aux 35H est la preuve que le partage du travail ne fonctionne pas. La réforme des 35H est une réforme ratée. En effet, tout bon scientifique (et normalement les autres également) sait que pour connaître expérimentalement l’influence d’un paramètre sur un système, on ne modifie qu’un paramètre à la fois. Or, la réforme portée par Madame Aubry en a modifié au moins trois d’un coup :

  • Diminution du temps de travail hebdomadaire sensé partager les emplois
  • Introduction de l’annualisation du temps de travail qui a permis d’absorber les pics d’activité sans embaucher (si là on ne rate pas l’objectif…). A l’époque, j’étais cadre en viticulture et je gérais une équipe de 4 personnes. A l’annonce de l’introduction de l’annualisation du temps de travail, j’ai tout de suite compris que la bataille était perdue. Et ça n’a pas raté. Mon employeur m’a tout de suite demandé d’étudier un planning de façon à continuer à faire le travail sans embaucher. Ce que j’ai réussi à faire en introduisant des périodes hautes de 5 jours et des périodes basses de 4 qui ont permis d’assurer la production tout en diminuant le volume d’heures supplémentaires. Ce qui nous amène au troisième point :
  • Diminution du nombre d’heures supplémentaires payées, donc des revenus, de la consommation et évidemment de l’emploi.
  • En quatrième point, on pourrait évoquer le gel des salaires pour les entreprises qui anticipaient le passage aux 35 heures, avec le même effet que le troisième cas, mais plus de 20 ans après, les salaires se sont lissés et il est difficile de dire si c’est plutôt à la hausse ou à la baisse.

Vous pouvez rajouter à ça que les heures supplémentaires sont défiscalisées, et que si votre employeur passe par une prime Macron pour vous les régler, elles sont en plus désocialisées. Il n’y a pas meilleur qu’un macroniste pour supprimer des taxes et des cotisations pour nous expliquer ensuite qu’il faut travailler plus pour générer des recettes fiscales et sociales.

Il y a d’ailleurs fort à parier que si vous proposez aux détracteurs des 35H de revenir sur la TOTALITE de la réforme, c’est-à-dire en supprimant l’annualisation du temps de travail, ils se montreront beaucoup plus conciliants.

Cerise sur le gâteau, en s’appuyant sur la réforme des 35 H pour affirmer que la diminution du temps de travail n’a pas créé d’emplois, on arrive à un énorme non-sens. LA DIMINUTION DU TEMPS DE TRAVAIL N’EXISTE PAS !

En effet, si la diminution du temps de travail hebdomadaire peut le laisser penser, lorsqu’on étudie le temps de travail légal sur une vie la réalité est bien différente.

En 1992, nous ne pouvions pas travailler moins que 39 heures par semaine pendant 37.5 années, ce qui fait 1787 X 37.5 = 67012 heures sur une vie.

En 2024, en passant à 44 annuités à 35 heures hebdomadaires, cela donne 1607 X44 = 70708 sur une vie, soit une augmentation de 3700 heures, environ 5.5% de plus.

Il s’agit bien là du temps de travail légal, et non de la réalité du monde du travail.

 

QUELLE DIFFERENCE ENTRE TEMPS DE TRAVAIL LEGAL ET TEMPS DE TRAVAIL GLOBAL ?

Le TTG correspond à un projet. Si je veux réaliser des travaux chez moi, je vais déterminer en amont de quelles fournitures et quels outils je vais avoir besoin et de combien de temps cela va nécessiter.

Il en va de même pour notre projet de société. Si nous voulons produire des biens et des services correspondant aux besoins ou désirs de nos concitoyens, il va évidemment falloir qu’un certain volume de travail soit fourni.

Dans un monde idéal, le rôle de l’état devrait être de déterminer le projet de société en accord avec les citoyens, calculer le TTG qui en découle et le TTI légal en fonction du nombre d’actifs. Si nous visons trop bas, et de toute façon il sera impossible de tomber juste pour chaque profession, chaque entreprise, il suffira de faire des heures supplémentaires pour réajuster.

Par contre, si nous visons trop haut, la variable d’ajustement sera soit le taux de chômage, soit des employés qui seront occupés à peigner la girafe pour « faire leurs heures ». Lorsque je travaillais en logistique, les chefs d’équipe nous faisaient parfois déplacer des tas de palettes vides d’un point A à un point B de l’entrepôt, si nous ne restions pas des heures assis à ne rien faire en attendant que ce soit l’heure de rentrer chez nous. Dans tous les cas, il faudra m’expliquer quelles richesses ont été créées. A défaut, si nous étions partis dès que notre travail était terminé, nous aurions pu aller boire un verre et ainsi faire travailler le bistrot du coin. Car oui, il y en a qui vivent du temps libre des autres. C’est mon cas aujourd’hui.

Malheureusement, le temps de travail légal n’est pas déterminé par la méthode que je viens de vous exposer mais par idéologie politique, voire par tactique électorale. L’obsession des gens qui nous gouvernent est de nous faire travailler plus sans que nous ne sachions réellement à quel projet de société cela correspond. Et hormis cette baisse mal négociée de la réforme des 35H, toutes les réformes du temps de travail allaient dans le sens d’une augmentation du temps de travail légal sans qu’il n’y ait de résultat probant sur la croissance ou le taux de chômage, les variations de ces deux paramètres étant plutôt liés à des aléas économiques qu’à la législation.

 

QUEL EST LE TEMPS DE TRAVAIL GLOBAL EN FRANCE AUJOURD’HUI ?

Ça va peut-être vous étonner, mais il est difficile de savoir par une simple recherche sur internet combien de temps nous travaillons en France. Savoir combien nous ne travaillons pas, histoire de nous faire culpabiliser, ça c’est déjà plus simple. J’ai donc été obligé de procéder par recoupement.

Le temps de travail moyen par habitant en France en 2022 était de 655 heures. Sur ce lien, ils ne disent pas par habitant mais par travailleur mais ce doit être une erreur : La France à la traîne en matière d’heures travaillées par habitant - ITG

En comptant 67.8 millions d’habitants, cela fait 44,4 milliards d’heures de TTG pour 2022. Ramené à 30.6 millions d’actifs, cela donne 1451 heures de TTI moyen pour un temps de travail légal à 1607 heures, soit un décalage TTG/ temps de travail légal de 10%, plus donc que le taux de chômage (officiel).

Le temps de travail légal relatif à notre projet de société devrait donc être d’un peu moins de 32 heures hebdomadaires. Cette source confirme la pertinence de mon calcul : Temps de travail par semaine France 2014-2023 | Statista

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Elle indique également que le temps de travail par actif n’a pas augmenté sous la présidence de Monsieur Macron, malgré toutes les réformes et les propos annonçant une augmentation de l’activité dans notre pays.

Un décalage de 3H donc, si chaque personne en emploi respectait scrupuleusement les 35H.

Or, lorsqu’on se penche sur le temps de travail moyen en France, on se rend compte que c’est loin d’être le cas. Les chiffres varient selon les sources, de 36.9 H à 39.1 H d’après l’INSEE.

Durée et organisation du temps de travail − Emploi, chômage, revenus du travail | Insee

Il est à noter que pour ceux qui ont un emploi, les français travaillent plus que les allemands, les hollandais et les suisses notamment.

Les variations sont probablement dues à l’échantillon de population pris en compte, entre les travailleurs ayant un emploi et ceux à temps complet/

La France à la traîne en matière d’heures travaillées par habitant - ITG

Fonction publique : 1 606 heures de durée annuelle du travail (msn.com)

 

Et cela sans compter un chiffre sur lequel nos dirigeants plus prompts à nous traiter de fainéants qu’à nous féliciter ne s’attardent pas : les français sont les plus gros bosseurs d’Europe derrière les grecs : Les Français sont parmi les plus gros travailleurs d’Europe selon une étude (lunion.fr)

10,2% des travailleurs français (pas facile de savoir s’il s’agit de 10,2% de ceux qui ont un emploi ou 10,2% du total des actifs, mais il semble que ce soit par rapport au nombre d’actifs au plan statistique du terme. Si on applique au nombre de personnes en emploi, il faut revoir ce chiffre à la hausse à environ 13% effectuant plus de 49 heures par semaine, pour un temps de travail légal à 35H rappelons-le.

Ce que nous pouvons conclure de cette première partie portant sur l’analyse de la situation actuelle, c’est que malgré que d’un côté nous sommes ceux qui travaillons le moins par habitant, nous restons les plus assidus lorsque nous sommes en emploi. La France est donc le pays d’Europe où le TRAVAIL EST LE MOINS BIEN PARTAGE. Comme nous allons le voir plus loin, ce n’est pas forcément péjoratif, dans un sens comme dans l’autre.

 

QUELS SONT LES FACTEURS QUI INFLUENT SUR LE TTG ?

Les contraintes environnementales

Contrairement à certains qui les limitent aux ressources et au bilan carbone, j’élargis le champ de ces contraintes à

  • L’émission de déchets
  • Les atteintes à la biodiversité.
  • L’artificialisation des sols.

En effet, si on pêche avec des chalutiers à voile, de la surpêche reste de la surpêche, et on peut très bien générer une déforestation de masse avec des bulldozers nucléaires. Et actuellement, nous aurions les ressources pour construire plus d’avions ou de voitures, mais ce n’est serait pas pour autant acceptable.

Quant au bilan carbone, il pourrait être trompeur quant à la pertinence des modes de production utilisés. En effet, le bilan carbone de l’agriculture biologique est plus important que celui de l’agriculture dite « conventionnelle » (comprendre avec des traitements chimiques systématiques) alors qu’il est évident que l’atteinte à l’environnement est moindre.

Le niveau de consommation

Bien évidemment, nous travaillons pour produire, acheminer et commercialiser les biens et les services que nous consommons. Les biens que nous consommons dépendent de ce dont nous avons besoin et de ce dont nous avons envie.

Concernant nos besoins, nous pourrions penser que le temps de travail à y consacrer est incompressible. Sauf que les politiques d’austérité menées par les gouvernements successifs ont réduit du temps de travail alloué à des besoins primordiaux : la santé, l’éducation, la sécurité.

Concernant nos envies, c’est notre « pouvoir d’achat » qui va déterminer si nous allons pouvoir les satisfaire ou pas.

Dans tous les cas, c’est bien la demande qui crée de l’activité et non l’offre. L’exemple de la voiture électrique nous le prouve parfaitement. Le monde politique a décidé la fin du thermique alors que les industriels n’étaient pas prêts. Résultat, même si l’offre est présente, les clients ayant été déçus boudent l’électrique et des fermetures d’usine sont envisagées avec à la clé la disparition du temps de travail qui y est fourni.

L’efficacité des moyens de production

Le prix élevé de la main d’œuvre en France a motivé les entreprises à tout faire pour augmenter la productivité : technique de management, automatisation, et maintenant intelligence artificielle ont permis que les travailleurs français comptent parmi les plus productifs.

Mais la philosophie générale reste focalisée sur le quantitatif plutôt que sur le qualitatif. Pour preuve le titre de cet article stipulant que nous sommes « à la traine » sur le nombre d’heures travaillées. A bien y regarder, il ne s’agit pourtant que de 7 minutes de moins par jour.

Les Français à la traîne sur les heures travaillées : "Il faut surtout travailler mieux" (msn.com)

La localisation de la production des biens que nous consommons.

Bien évidemment les délocalisations de la production notamment pour des raisons de coûts de production diminuent le TTG sur notre territoire. Mais pas que. En effet, cela implique de transporter les marchandises ce qui implique du temps de travail supplémentaire par rapport à une production locale.

La réglementation

Les diverses procédures de sécurité, et il faut certainement s’en réjouir, ont souvent pour conséquences d’allonger le temps à consacrer à une tâche. Changer une ampoule avec un tabouret, ça va vite. Lorsque la réglementation impose de le faire avec un échafaudage ou autre nacelle, il faut non seulement compter le temps d’installation du matériel mais également celui de sa fabrication dans le TTG.

Il faut également comptabiliser le temps dédié à la gestion des tâches administratives et autre respect des normes.

Les politiques publiques

Elles agissent dans plusieurs domaines :

  • Le temps de travail consacré aux services publics.
  • Les travaux d’infrastructure.
  • L’attribution de subventions qui permettront de réaliser des projets ou non.
  • Détermination de la réglementation évoquée cidessus.

 

 

Il est intéressant de noter que les politiques menées depuis des décennies ont tendance à diminuer le temps de travail global plutôt que de l’augmenter : suppressions de services publics, diminutions des subventions, stimulation de l’efficacité des moyens de production par le biais du CICE, non soutien de la consommation en ne favorisant pas l’augmentation des salaires.

Les domaines sur lequel les politiques publiques permettent d’augmenter le TTG sont principalement la réglementation qui nous enquiquine souvent plus qu’autre chose.

 

DETERMINATION DU TEMPS DE TRAVAIL INDIVIDUEL

Une fois que nous avons déterminé le TTG, il suffit de le diviser par le nombre d’actifs pour connaître le TTI.

Là encore, le nombre d’actifs peut évoluer en fonction de plusieurs facteurs.

- La démographie. La baisse de la natalité diminue le nombre d’actifs sur le marché du travail à un moment ou à un autre.

- Le décalage de l’âge de départ à la retraite. La durée de cotisation a été augmentée de 6.5 ans en 30 ans, ce qui fait autant de générations de plus sur le marché du travail.

- L’immigration qui, quand elle est supérieure à l’émigration, augmente également la quantité de main d’œuvre disponible.

Là encore, on voit que l’influence des politiques publiques qui ne tend qu’à augmenter le nombre d’actifs ne génère pas d’augmentation du temps de travail individuel.

 

QUE DEVONS NOUS EN DEDUIRE ?

Tous ces facteurs qui font évoluer le temps de travail démontrent l’ineptie de vouloir déterminer un temps de travail légal qui ne soit révisé que par idéologie ou calcul électoral au gré de l’élection des uns ou des autres.

Malgré la forte évolution de notre société, les révisions du temps de travail légal restent rares, passant de 40 heures en 1936 à à peine 12.5 % de moins aujourd’hui. Il faut modérer ce constat par un passage de deux semaines de congés payés en 1936 à 5 actuellement, ce qui avec le passage aux 35H représente une diminution de 20% sur l’année.

Alors que jusque durant les années 70 (estimation), le temps de travail légal était inférieur au temps de travail réel, impliquant de faire appel à un grand nombre d’heures supplémentaires, aujourd’hui la tendance s’est inversée au point que la variable d’ajustement s’avère être des périodes de chômage. Malgré tout, aucun mouvement politique ne semble vouloir proposer une adaptation du temps de travail légal en fonction du temps de travail réel, certaines idéologies visant même à l’augmenter à contre-courant de la réalité.

 

HISTORIQUE PERSONNEL

Je suis éducateur sportif. La structure dans laquelle je travaille m’a proposé deux fois un poste, mais j’aurais été seul à travailler sur la structure, ce que j’ai refusé. Fin 2020, un deuxième poste, que j’ai accepté, a été créé.

En 2022, mon collègue démissionne et nous ne sommes pas parvenus à le remplacer alors qu’il y a des millions de chômeurs. J’ai donc dû travailler 6 jours par semaine (parfois 7 les dimanches de compétition) pendant 6 mois, plus 4 soirées en juillet et août, pour assurer le planning. Lorsque début 2023 la macronie nous a expliqué qu’il allait falloir travailler plus, je me suis dit « chouette, ils vont demander à un chômeur de venir m’aider ». Que nenni, c’est moi qui ai pris 2 ans de plus avec la réforme des retraites.

Et aujourd’hui Gérald Darmanin estime que je devrais passer à 36 ou 37 heures hebdomadaires alors que le chômeur est toujours au chômage. Apparemment, c’est plus facile d’empêcher celui qui travaille de quitter son poste que d’obliger celui qui ne fait rien à en accepter un.

 

L’IDEE DE RALLONGER LA DUREE DE TRAVAIL HEBDOMADAIRE à 37 HEURES EST ELLE PERTINENTE ?

Assurément non. Le temps de travail moyen de ceux qui sont en emploi est déjà au-delà de 37 heures, le principe de l’annualisation fait que de toute façon les salariés travaillent déjà jusqu’à ce que leur tâche soit terminée, et il n’y aura donc pas de richesse supplémentaire créée s’ils restent une heure de plus, et c’est encore tabler sur la politique de l’offre qui ne donne aucun résultat.

La seule chose que ça changerait pour les finances publiques est que cela convertirait des heures supplémentaires défiscalisées en heures normales fiscalisées.

Et encore une fois, c’est demander à ceux qui travaillent déjà d’en faire plus alors que la question du chômage de masse n’est pas encore réglée, loin de là.

 

QUELLES AMELIORATIONS DE NOTRE PROJET DE SOCIETE AUGMENTERAIENT LE TTG ? (liste non exhaustive)

Déjà, la logique serait de pourvoir les postes qui ne le sont pas. Il s’agit essentiellement de postes dans le public car le privé ne rechigne pas à recruter si un marché rentable se présente.

Les services publics à pourvoir sont principalement ceux de la santé, l’éducation, la sécurité, la justice, tous ces domaines que les coupes budgétaires ont dépouillé de leurs effectifs.

Il est également possible d’augmenter les effectifs dans certains métiers pour améliorer la qualité du travail réalisé. C’est par exemple le cas de l’enseignement où on pourrait limiter le nombre d’élèves par classe en augmentant le nombre d’enseignants. Encore faut-il être capable d’attirer des candidats.

Notons que les métiers du service ont généralement une empreinte environnementale inférieure à celle des métiers de production.

Relocaliser la production au plus près des lieux de consommation générerait des besoins de production sur notre sol, même si en parallèle cela diminuerait le temps de travail nécessaire aux transports.

Réaliser la transition énergétique. Il s’agit là principalement de travaux de rénovation énergétique et d’installation d’unités de production d’énergies vertes. Il faut par contre être conscients qu’une fois ces travaux réalisés, le temps de travail nécessaire disparaitra. Ces secteurs d’activité sont le plus souvent subventionnés et restent donc conditionnés au bon vouloir de nos dirigeants qui, une fois de plus, tendent à diminuer les moyens qui y sont consacrés.

Mettre en place des méthodes de production respectueuses de l’environnement ou du bien-être animal mais plus exigeantes en main d’œuvre : agriculture biologique, abandon des fermes usines,…

Notons que dans notre société, la solution à la plupart des problèmes est le travail (travailler plus dans l’éducation, la santé, la sécurité ,…) mais qu’il s’agit la plupart du temps de travail que nos dirigeants ne veulent pas payer. Voire même dans certains domaines, ils considèrent ça comme des punitions : les fameux Travaux d’Intérêt Généraux. Pourtant, si c’est l’intérêt général, ça devrait être important. Mais non.

Il semblerait que ces gens-là préfèrent utiliser nos cotisations pour payer des gens à ne rien faire que d’augmenter les impôts de leurs copains pour les rémunérer un peu plus à travailler.

Et paradoxalement, diminuer le temps de travail. En effet, de libérer du temps libre va créer des activités dans les domaines des loisirs ou du tourisme.

 

QUELLES AMELIORATIONS DE NOTRE PROJET DE SOCIETE LE DIMINUERAIENT-ELLES ? (Liste non exhaustive)

Respect des contraintes environnementales : notre empreinte environnementale est trop élevée car nous consommons trop, ou mal. Du fait nous produisons trop, et revenir à un niveau écologiquement raisonnable impliquera de travailler moins. Que ceux qui s’inquiètent pour leur niveau de vie soient rassurés : j’expliquerai dans un prochain article (Une autre vision de la consommation) comment la rationalisation de la consommation peut nous permettre de vivre mieux en diminuant notre empreinte environnementale et en travaillant moins.

Suppression des métiers liés à la société financière et de consommation. En interdisant la publicité par exemple, nous réorientons les acteurs de toutes les filiales associées (marketing, packaging,…) vers des métiers plus utiles, augmentant le nombre d’actifs dans ces nouveaux secteurs.

Une simplification fiscale rendrait également inutiles les métiers liés à la défiscalisation.

Il en est de même pour tous les métiers liés à la spéculation. Retour au monde réel pour les traders.

Bien entendu, la poursuite de l’automatisation et de l’IA artificielle permettra de soulager l’humain d’un temps de travail souvent rébarbatif et lui offrira du temps de vie supplémentaire. Par contre ce progrès ne vaut que s’il est partagé par tous. Du temps libre, oui, du chômage et de la précarité, non.

La simplification administrative va également supprimer du travail dans la fonction publique.

Et, petite note d’humour, le partage du travail en éradiquant le chômage et la précarité va supprimer le poste de nombre de personnes dans les services de France Travail et de l’assistance sociale.

 

ALORS, COMMENT DEVONS NOUS PARTAGER LE TRAVAIL ?

Lorsqu’on parle de partage du temps de travail, on parle bien de diviser le TTG par le nombre d’actifs, et inutile de vouloir faire travailler plus les gens si on ne fait pas évoluer notre projet de société dans ce sens. Malheureusement, au lieu d’avoir la démarche de déterminer le projet de société et d’ensuite en déduire le temps de travail nécessaire, nos dirigeants donnent l’impression de n’avoir comme seul projet de société que de nous faire travailler plus. Nous avons bien vu que ça ne fonctionnait pas.

D’autant plus que la motivation de nos dirigeants à nous faire travailler plus est de générer des recettes fiscales et sociales pour équilibrer les comptes publics, mais ils suppriment ces mêmes cotisations et impositions pour doper l’emploi tout en supprimant des postes, des subventions et des marchés publics pour faire des économies, ce qui revient à faire un pas en avant pour un en arrière, si ce n’est deux ou trois. Autant supprimer le réservoir d’essence d’une voiture pour l’alléger qu’elle aille plus vite. Ca ne marche qu’en descente.

Comme nous l’avons vu, la répartition du temps de travail ne doit pas se raisonner sur une semaine mais sur une vie. En effet, agir en même temps sur le temps de travail hebdomadaire et la durée de cotisation peut avoir l’effet contraire de celui désiré, surtout si on agit dans des directions opposées. Nous partirons donc du temps de travail sur une vie pour le ramener à l’année puis à la semaine.

Il me paraît de plus tout à fait acceptable que tout le monde n’ait pas le même projet de vie en termes de rythme de travail et que certains préfèrent travailler le moins possible alors que d’autres voudront continuer à en faire le plus possible. Il est donc souhaitable de proposer trois types de rythme de travail : le minimum et le moyen tout en laissant la possibilité de travailler plus, mais même si tout le monde doit faire sa part, aussi faible qu’elle soit, cela doit rester un choix individuel qui n’existe pas aujourd’hui. Les périodes de chômage ne sont souvent pas volontaires, et beaucoup de personnes en poste sont tributaires de leur charge de travail alors qu’elles désireraient souvent en faire moins et profiter plus de la vie.

Le temps de travail sur une vie est assez difficile à estimer, d’autant plus qu’il faudrait tenir compte du taux d’emploi qui me semble pour le moins surévalué. Suivant les chiffres et les méthodes de calcul auxquels on se réfère, cela peut aller de 53 000 heures à 72 000. Ce chiffre devra de toute façon évoluer pour faire face aux défis auxquels nous seront confrontés.

Nous allons donc nous référer à un chiffre de 65 000 dans les exemples qui vont suivre.

Il n’y a pas de limite à l’imagination.

Nous pouvons par exemple agir sur la durée de cotisation :

65 000 sur 40 ans donnent 1625 heures par an, soit environ 35 heures par semaine.

65000 sur 44 ans donnent 1477 heures par an, soit 31 heures hebdomadaires (environ le temps de travail moyen par actif actuellement).

65 000 heures sur 50 ans (puisque certains évoquent déjà le fait de nous faire travailler jusqu’à 70 ans) donnent 1300 heures par an soit 28 heures par semaine.

Il est donc utopique de vouloir augmenter en même temps la durée de cotisation et le temps de travail hebdomadaire, mais pourquoi pas travailler plus tard avec un rythme moins soutenu qui permet de profiter de la vie et arriver à un âge avancé en meilleure santé. Au moins, celui qui meurt à 50 ans en a profité un petit peu.

On peut raisonner le temps de travail sur une année, en travaillant par exemple deux fois plus sur une semaine mais en ayant 6 mois de congés.

On peut également envisager des années sabbatiques : une dans sa vie, une tous les 5 ou 10 ans, trois par enfant (en veillant à ce que certains ne fassent pas un enfant tous les trois ans pour ne jamais travailler),…

On pourrait également imaginer un temps de travail dégressif sur la vie :

2000 heures pendant 10 ans, puis 1800 pendant 10 autres années, puis 1200, 1000 et 500. Cette formule permet de travailler plus lorsqu’on est en forme et qu’on a besoin d’argent pour construire sa vie et de laisser du temps aux anciennes générations pour transmettre aux nouvelles.

Ou mixer un petit peu toutes ces propositions, à condition que le total d’heures travaillées sur une vie atteigne bien 65 000, à projet de société constant.

 

ET LA RETRAITE A POINTS DANS TOUT CA ?

Certains défenseurs de la retraite à points (la CFDT entre autres) la présentent comme une retraite à la carte où ceux qui ont acquis leur quota de point plus vite pourraient partir à la retraite plus tôt.

Si on considère ce que je dis plus haut sur le temps de travail lissé sur une vie, c’est tout à fait cohérent si on fixe la valeur d’un point à une heure travaillée, mais à plusieurs conditions :

  • Ne pas fixer d’âge légal qui empêcherait ceux qui ont suffisamment de points de partir s’ils ne remplissent pas le critère d’âge.
  • Supprimer la notion du nombre de trimestres cotisés pour la même raison. Ce critère est d’ailleurs plus contraignant que celui de l‘âge. En effet, pour tous ceux qui ont commencé à travailler tard, c’est la durée de cotisation qui va déterminer la date de départ. Si la durée de 44 ans est maintenue, seuls ceux qui ont commencé à cotiser avant 20 ans seront en mesure de prétendre à la retraite à 64 ans.
  • Que le seuil fixé soit en adéquation avec le projet de société. Il ne faut pas tomber dans le piège d’inciter les actifs à travailler plus en fixant un seuil à 70 000 ou 80 000 heures malgré un projet de société où 60 000 heures suffisent, sinon cela imposera de partir à la retraite plus tard pour combler le décalage, à un âge où il est de plus en plus difficile de trouver un emploi et au détriment de l’emploi des plus jeunes.

 

TRAVAILLONS-NOUS VRAIMENT MOINS QUE NOS VOISINS ?

C’est presque comique de voir certains intervenants utiliser tour à tour telle ou telle statistique pour nous faire culpabiliser. Un coup c’est celle qui dit qu’on travaille moins par habitant par rapport aux pays A, B et C, puis par semaine par rapport aux pays D, E et F, puis sur une vie par rapport à G, H et I, avec une productivité plus faible que J, K, et L.

L’idéal pour être objectif serait de trouver une formule qui prennent en compte tous les paramètres, mais je m’y suis essayé sans succès : trop de données à trouver et souvent à des dates différentes qui auraient faussé le résultat. Ce que j’ai pu constater, c’est qu’il n’y avait pas forcément de constante, pas de relation entre un paramètre qui évoluerait dans un sens lorsqu’un autre évolue dans l’autre.

Quoi qu’il en soit, effectivement, il y a des pays qui travaillent plus vieux , mais d’autres moins (étonnamment ces « gros bosseurs » de chinois), d’autre plus ou moins productifs, etc. Mais se n’est pas en regardant chez les autres que nous allons bâtir notre propre projet de société, sinon, nous allons finir par copier ceux qui font encore appel à l’esclavage, font travailler les enfants, pratiquent la peine de mort ou interdisent l’IVG,…

 

CONCLUSION

Il est impératif de reconsidérer notre rapport au travail. Si actuellement le « travailler plus » reste la norme, ce principe n’est plus adapté à notre modèle de société et aux défis que nous devons relever.

Nous devons revenir à un projet de société indexé sur les contraintes environnementales. Les limites de ce projet doivent être déterminées scientifiquement et non plus en fonction d’idéologies économiques. Si notre rapport à l’environnement est factuel, l’économie elle est purement contractuelle et ce contrat peut être révisé aussi souvent que nécessaire.

Le rôle de l’état doit évoluer vers un rôle de gestionnaire du temps de travail individuel en fonction du projet de société et non plus répondre au fanatisme d’une minorité dont le projet de société est de nous faire travailler plus.

Je rêve d’un monde où les propositions politiques ne se mesureront plus en milliards mais en augmentation ou diminution du temps de travail légal. Par exemple, « vous voulez tel niveau de services publics, ça implique que chacun travaille une heure de plus par semaine ». Nous pourrions même imaginer que notre objectif devienne de réaliser le meilleur projet de société possible en travaillant le moins possible.

Deux inquiétudes peuvent surgir de cette proposition :

  • Un rythme de travail irrégulier soumis à l’évolution des différents facteurs influant sur le temps de travail global. Mais comme, nous l’avons vu, la multiplicité de ces facteurs tirant dans un sens ou dans l’autre font que dans la durée le temps de travail individuel reste stable.
  • L’inquiétude pour nos concitoyens de devoir vivre avec un salaire correspondant à un temps de travail inférieur à celui actuellement en vigueur alors qu’ils n’arrivent déjà pas à s’en sortir financièrement. Parallèlement au partage du travail, il va falloir repenser le partage des richesses. On ne peut plus compter uniquement sur le travail humain comme support du niveau de vie et de la protection sociale alors qu’il a tendance à disparaître au profit de l’automatisation et maintenant de l’intelligence artificielle. C’est à ce niveau que certains dispositifs de type revenu de base trouvent tout leur sens, et ça fera l’objet d’un prochain article : « une autre vision du revenu universel ».

Si une chose reste certaine, c’est que nous ne pouvons pas compter sur nos dirigeants actuels, formés par des grandes écoles avec des idées d’un autre temps, pour insuffler une orientation plus respectueuse de nos rythmes de vie et de notre environnement. Ils sont trop soumis à des dogmes et à leurs obsessions carriéristes pour avoir une parcelle de cerveau disponible à des idées novatrices.

 

 

Qui travaille le plus ? Tour d'horizon des pays avec les semaines les plus longues (msn.com)

La Chine va relever l’âge de la retraite pour la première fois depuis 1978, provoquant un tollé général (msn.com)

Les pays dans lesquels on travaille le moins (en moyenne) (msn.com)


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  • lecoindubonsens lecoindubonsens 24 décembre 2024 10:02

    J’avais déjà apprécié votre premier article de mars 2023 sur la réforme des retraites.
    Bravo pour ce type d’articles qui rappellent des éléments factuels, qui exposent une réflexion argumentée, et proposent des idées qui sortent des fausses évidences malheureusement admises simplement parce qu’elles sont répétées sans cesse.

    Sur le fond, bien sûr ...

    • stupide d’attribuer aux 35h tous les malheurs des entreprises
    • stupide d’affirmer « nous vivons plus vieux donc il faut travailler plus tard »

    car cela revient à

    • mettre plus de main d’oeuvre sur le marché du travail alors que nous ne savons déjà pas utiliser toute la main d’oeuvre disponible
    • faire travailler plus les 24 millions de français qui ont déjà un emploi, en laissant toujours inactifs les 6 millions qui pourraient produire

    etc.

    Encore Bravo pour ce type d’articles.


    • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 12:19

      @lecoindubonsens
      Bonjour,
      merci pour votre commentaire.
      Effectivement, nous sommes formatés par des dogmes sans cesse répétés. A nous de répandre fortement une contre pensée, que elle aussi soit sans cesse répétée, afin de déformater le plus de monde possible.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 décembre 2024 10:16

      Bonjour,

       On m’a signalé un livre « Le travail disparait »

      Le titre est excellent.
      Dans l’évolution, l’homme n’est pas fait pour travailler.
      Il a été conçu pour réfléchir et pour diminuer le travail bête et méchant. 

      Encore une fois, les animaux sont gagnants.

      Ils ne connaissent pas l’argent pour manger et boire. Dans leur transhumance, ils ne reconnaissent pas les frontières. Ils n’ont aucune croyance. La guerre avec des armes leur est inconnue. Ils se bagarrent entre mâles pour conquérir des femelles et se reproduire. Ils n’ont ni écriture, ni technologies, ni exploitations, ni agriculture, ni industries, ni propagandes, ni mensonges, ni idéologie à défendre terrestre ou divine... Mais ils sont opportunistes qui comprend le vol avec le principe de base de manger en tant que prédateurs et d’éviter de l’être en tant que proies.

      That’s all Folks...

      • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 12:11

        @Réflexions du Miroir
        Bonjour,
        merci pour votre retour. Je ne pense pas que le travail disparaisse. J’ai même été surpris qu’en fait malgré les évolutions technologiques, la quantité de travail ne diminuait pas si rapidement que ça.
        Pour ma part, je suis éducateur sportif et je vis, comme beaucoup de monde, du temps libre des autres. Donc, remplacer le travail bête et méchant par de la technologie va créer de nouveaux emplois pour occuper le temps libre. Et ces emplois seront plus difficilement remplaçables par des robots.
        J’aime bien votre allusion à la nature. Dans ma réflexion, je me réfère souvent à une époque antérieure à l’ère chrétienne où l’homme avait des comportements plus rationnels. Je pense que jamais il ne serait venu à l’esprit du chef du village de jeter la moitié des provisions parce qu’il trouvait que ces chasseurs et cueilleurs étaient trop oisifs. C’est pourtant ce que nous nous avons fait avec la prime à la casse (je ne sais plus si je l’évoque dans l’article) : jeter en milieu de vie une voiture qui a coûté de l’énergie, de la matière première, dont la construction a généré des déchets, et tout ça pour que l’ouvrier de chez Renault travaille 35 H et pas 32.
        Vous souhaitant un bon réveillon.


      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 24 décembre 2024 18:57

        @Christophe DEGANG
          Bien sûr que le travail ne disparaitra pas. Je suis mécréant. Cela veut dire que je suis ouvert à toutes croyances.
         Avant la période chrétienne et les trois religions monothéistes, il y eut les croyances polythéistes. Mais on les appelle plus religions aujourd’hui, mais des mythes dans lesquels, comme en Egypte ancienne, les dieux ont des têtes d’animaux.  
          Je dirais même plus : le travail doit rester et exister ;
          Mais il faut se poser la question essentiel ; est-ce que le travail m’apporte une joie, une passion.
          Pour préparer la vie de travail et arriver à la retraite, il y a intérêt que le choix soit bien fait, parce que cette période de préparation se poursuit parfois entre 6 à 28 ans. 
          Si ce n’est pas le cas, si on ne l’aime pas le travial c’est qu’on n’a pas choisi la bonne voix.
          Retraité depuis plus de 18 ans, je travaille parfois plus, mais c’est pour moi en écrivant mon site Réflexions du Miroir avec des souvenirs personnels. Cela peut servir aux suivants mais ce n’est pas sûr puisque tout évolue plus vite qu’à mon époque.


      • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 19:17

        @Réflexions du Miroir
        Au delà de savoir si le travail nous plaît ou pas, il faut savoir si il a un sens. Cela peut ne pas être passionnant mais indispensable au bon fonctionnement de la société. Ceci dit, il est peut être possible d’organiser le travail de façon à ce que tout le monde ait son lot de boulot de merde dans la vie (style service national). Ca aurait de plus l’avantage que nos politicards qui auraient gouté à la vraie vie seraient moins enclins à nous dire que nous ne travaillons pas assez et que nous sommes trop payés.


      • charlyposte charlyposte 24 décembre 2024 12:35

        Honte à ceux qui sont au RSA en jouant aux jeux vidéo du matin au soir smiley et double honte à ceux qui dealent du matin au soir en touchant le RSA ou simili smiley ras le bol de cette France de profiteurs smiley


        • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 12:40

          @charlyposte
          Bonjour,
          merci pour votre commentaire.
          Nos dirigeants, censés organiser le travail, ont effectivement laissé s’installer une situation où certains bossent trop et d’autres pas assez. Ils ont surtout réussi à monter les français les uns contre les autres (votre commentaire le démontre bien) alors que nous devrions tous nous serrer les coudes pour virer ceux qui sont responsables de cette situation et mettre en place un projet de société plus équitable.
          Bon réveillon à vous


        • charlyposte charlyposte 24 décembre 2024 12:49

          @Christophe DEGANG
          Merci en te souhaitant également de bonnes fêtes et un monde meilleur pour 2025 smiley


        • suispersonne 24 décembre 2024 15:36

          @charlyposte
          Vous avez bien raison de dénoncer ces feignants, les zaxionnères et les milliardères, qui nous coûtent 17 mille fois le total du rsa.
          joyeux noël.


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 2024 13:39

          ’’ Vous pouvez rajouter à ça que les heures supplémentaires sont défiscalisées, et que si votre employeur passe par une prime Macron pour vous les régler, elles sont en plus désocialisées. Il n’y a pas meilleur qu’un macroniste pour supprimer des taxes et des cotisations pour nous expliquer ensuite qu’il faut travailler plus pour générer des recettes fiscales et sociales. ’’

            >
          Pour ceux qui sont intéressés par une analyse de ce problème à chaud (1er mars 2007 : 35 heures et heures sup’ par Francis, agnotologue
           
           
          ’’ Si une chose reste certaine, c’est que nous ne pouvons pas compter sur nos dirigeants actuels, formés par des grandes écoles avec des idées d’un autre temps, pour insuffler une orientation plus respectueuse de nos rythmes de vie et de notre environnement. Ils sont trop soumis à des dogmes et à leurs obsessions carriéristes pour avoir une parcelle de cerveau disponible à des idées novatrices. ’’
          — >

          Le gagnant de ce jeu de dupes que sont les élections dans un Système corrompu sera toujours celui qui s’accrochera le plus au Pouvoir et changera le moins la croissance du Système, parce que le Système, tel un être vivant utilise toute son intelligence à accroitre son empire. Quand le peuple n’en voudra plus l’élu sera jeté comme un malpropre accusé d’être responsable de tous les maux et sans possibilité de se dédouaner, puisqu’il lui sera alors impossible de brûler ce qu’il a adoré sans se brûler lui-même. Et le Système intact élira alors un autre prétendant qui fera pareil.



          • lecoindubonsens lecoindubonsens 24 décembre 2024 14:38

            @Francis, agnotologue
            ok avec votre lien « 35h »
            ok sur le fait que les prelevements sur salaires sont déjà partiellement (et à mon avis ne devraient être que cela) des salaires différés vers jeunes (que nous étions) et seniors (que nous serons). Ainsi, ils devraient être compris et incontournables.

            Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué (cf. mon avatar).

            Les exemptions fiscales ou sociales citées sont des détournements, donc louches, d’une règle de partage des richesses qui pourrait être claire et équitable.


          • titi titi 24 décembre 2024 17:11

            @lecoindubonsens

            "sont déjà partiellement (et à mon avis ne devraient être que cela) des salaires différés vers jeunes

            "

            Non.
            C’est même tout le contraire avec le principe de répartition.

            Les prélèvements d’aujourd’hui ne sont pas le salaire de demain, des actifs d’aujourd’hui.

            Ils sont le salaire d’aujourd’hui des inactifs d’aujourd’hui.


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 2024 17:28

            @titi
             
             c’est délibérément que vous amalgamez retraités et inactif ou bien c’est par ignorance ?


          • titi titi 24 décembre 2024 17:37

            @Francis, agnotologue

            Ah moi je veux bien que vous m’expliquiez ce que produisent les retraités dans notre système économique.

            Ca m’interesse.


          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 2024 18:10

            @titi
             
             ’’Ah moi je veux bien que vous m’expliquiez ce que produisent les retraités dans notre système économique.’’
              >
            Et moi je veux bien que vous me disiez ce que ’’notre système économique’’ devrait selon vous, en faire : supprimer les pensions et laisser crever les vieux ? Ou bien en faire du ’’Soleil Vert’’ © ?


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 24 décembre 2024 18:39

            bonsoir @titi « C’est même tout le contraire avec le principe de répartition »
            si vous suivez mes posts, vous savez que je le sais smiley
            et même que je pense que le système de répartition est le seul crédible : les actifs du moment partagent leurs productions avec les jeunes et seniors du moment puisque (comme déjà largement écrit), grosso modo les français consomment chaque année la production de l’année.

            MAIS !
            le sens de mon message, même si comptablement faux, c’est que les actifs partagent avec jeunes et seniors comme ils ont partagé jeunes et partageront agés.
            Dans l’esprit c’est bien du différé. Donc cela devrait être acceptable par tous.
            Bon Noel


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 19:28

            @titi
            Dans notre société, il y a des personnes qui produisent, d’autres qui produiront, et d’autres qui ont déjà produit. Tout le sens de cet article est de déterminer quelle est la part de chacun et à quelle moment de la vie elle doit être réalisée. Et il n’y a pas de mauvaise proposition, à condition que si on travaille plus longtemps, cela diminuera mécaniquement le travail effectué sur une année. Et pourquoi pas ? Si on me dit que je dois travailler plus vieux pour profiter plus de la vie en étant plus jeune, je signe des deux mains. Mais travailler plus tout le temps, sans avoir de en face de projet de société qui le justifie, ça ne marche pas.
            Je vous invite à aller voir l’article que j’ai écrit sur les retraites.


          • titi titi 24 décembre 2024 19:30

            @Francis, agnotologue

            "supprimer les pensions et laisser crever les vieux

            « 

            Je n’ai rien dit de tel.

            Je constate juste que beaucoup de gens pensent qu’ils cotisent pour »leur retraite"

            Or c’est factuellement faux.

            Rien, absolument rien, ne garantit à ceux qui cotisent aujourd’hui, une retraite financée dans 20, 30 ans, malgré le fait qu’ils cotisent.


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 19:47

            @titi
            Tout à fait exact. Mais la question ne doit elle pas être « produisons nous assez de richesses pour tout le monde et quels nouveaux outils doit on inventer pour les répartir équitablement ? » que "comment continuer à financer le système social avec les seuls cotisations des salariés alors que le travail salarié disparaît au profit de l’automatisation, de l’intelligence artificielle et de l’auto entreprenariat ?


          • titi titi 24 décembre 2024 22:22

            @Christophe DEGANG

            "les seuls cotisations des salariés

            "

            Ca ne fonctionne déjà plus comme depuis 30 ans.

            Depuis la création de la CSG d’une part, et la reprise régulière des dettes sociales par la CADES.

            Je rappelle le fonctionnement de la CADES : l’état francais reprend et « titrise » de façon régulière la dette sociale, seul moyen de maintenir le système.

            Ce sont donc les fonds de pension anglosaxons qui aujourd’hui maintiennent le bouzin à flot.
            Pas les cotisations des salariés.


          • LeMerou 25 décembre 2024 06:12

            @titi

            Bonjour,
            « Ah moi je veux bien que vous m’expliquiez ce que produisent les retraités dans notre système économique. »

            Effectivement un retraité ne produit plus, par contre il consomme toujours, certes moins qu’un actif pour une différence de revenus d’environ 50%. Puis le même retraité va à partir d’un certain âge devenir un coût parfois plus important que sa pension et consommation associée. Il est bien beau de s’enorgueillir d’une espérance de vie de plus en plus longue, en omettant volontairement le problème de la santé. Majoritairement, ont ne vit pas vieux et en bonne santé, disparaissant comme ça d’un coup, sans avoir fait appel aux services de soins.

            Mais d’un autre coté, faisant appel de plus en plus aux services de santé, le retraité « produit », générant ainsi de l’emploi dans les dits services, participant de fait au PIB en quelque sorte.

            Après bien sûr intervient la notion de coût, le de prix de revient du retraité d’aujourd’hui dans le système. Un dogme, une idéologie est bien présente, le retraité coûte. Toutes les fameuses « études » sont réalisées à un instant « T », ne voyant que la « charge », omettant le passé de cotisation du retraité qui par une relative stabilité de l’emploi permettant une carrière continue, ce qui change un peu aujourd’hui. Ont ne voit que la charge et pas la contribution de tout de même d’une bonne quarantaine d’années, dont le taux de cotisations n’a cessé d’augmenter aussi.

            Un ami, bien informé m’avait dit un jour que la retraité fut inventée, mais pas pour être véritablement versée, il faut dire aussi qu’à cette époque, le Pays était plus « ouvrier », générant beaucoup de cotisations et les « ravages » des emplois induisaient un versement des pensions limitées dans le temps (notons que pour certains métiers, cela est toujours d’actualité), les recettes étant « supérieures » aux dépenses.

            Ors, il s’est opéré un changement dans la société, d’une part le « modernisme » est venu progressivement diminuer une partie non négligeable de ce qui est appelé la « pénibilité », générant au passage un peu de chômage, puis un tournant sociétal organisé le Pays devant devenir une Société « de services » avec ses avantages et inconvénients.
            Tout cela, sans que le système de retraite ne soit adapté progressivement, car il était évident que la diminution drastique du « col bleu » au profit du « col blanc » allait de fait engendrer un versement plus long des pensons pour les raisons évoquées plus hauts.
            Ce à quoi il faut ajouter aussi, une « amélioration » médicale, permettant « d’allonger » le temps de vie.

            Et maintenant, nombre de regards sont tournés vers le « retraité » qui coûte, à cause d’une inconséquence politique. Fort bien décrite par la conclusion de l’article.

            Une réforme du système de retraite est donc indispensable, au lieu d’avoir été initiée il y a plus de quarante ans lors des grandes orientations politiques, elle est aujourd’hui brutale, le « râleur » d’aujourd’hui ne voyant pas qu’il sera demain aussi un retraité. Alors doit on travailler plus longtemps ? Doit on cotiser plus ? Je ne saurais dire, n’étant pas « Enarque », toutefois j’ai des idées pleines de bon sens à ce sujet.

            Un seul et unique régime de retraite à « point » n’étant pas à mon avis une bonne solution, économiquement pour le système assurément, mais avec les carrières « hachées » de plus en plus nombreuses, il y aura des pleurs dans les chaumières des retraités de demain.

            Je note que dans notre société et c’est habituel, le « retraité » se trouve toujours à un moment ou un autre sur le devant de la scène par son fameux coût, sa charge pour les actifs. Ce salaud de retraité qui voyage et profite, qui est propriétaire aussi (ayant payé à crédit son domicile avec des taux qui ferais peur aujourd’hui) et qui me coûte. Mais si, c’est toujours comme ça.

            En plus il coûte de plus en plus cher en santé, n’oublions pas qu’il cotise aussi, mé bon... Le coût de santé d’un retraité est surtout fixé par le corps médical, le retraité consomme légion de médicaments c’est bien connu, il arpente en permanence les couloirs des centres d’examens ou d’imageries.
            Il ne les arpentes pas de son propre chef, mais par prescription et je pense que là, il y à aussi beaucoup à faire. 

            Et tout ça, fait que l’on peut se poser la question de son impact économique sur la société.


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 25 décembre 2024 10:59

            @Christophe DEGANG "il n’y a pas de mauvaise proposition, à condition que si on travaille plus longtemps, cela diminuera mécaniquement le travail effectué sur une année« 

            Il me semble qu’en imposant ainsi le principe d’un même temps de travail pour tous sur une vie, nous ne respectez pas assez la liberté de chacun.
            Pourquoi ne pas admettre que certains, sur leur vie, veuille produire plus pour pouvoir consommer plus, ou le contraire.
            Liberté »chacun choisit son temps de travail" (mais naturellement la contrepartie en pouvoir d’achat s’adapte pour être équitable) et assume les impacts de ses choix.


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 11:38

            @titi
            Effectivement, on commence à trouver des palliatifs au fait que les seules cotisations des salariés, trop peu nombreux par rapport au reste de la population, ne suffisent plus. Mais malheureusement avec des outils qui nous mettent à la merci d’investisseurs étrangers.
            D’où la nécessité de réfléchir à une autre organisation du partage des richesses.


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 11:53

            @LeMerou
            Oh que ça fait plaisir de lire ce genre de contribution.
            Cet article traite du temps de travail en fonction du projet de société. Et le niveau de prise en charge de nos ainés, leurs pensions, leurs frais médicaux, fait partie de ce projet de société. Et effectivement, comme vous l’exprimez parfaitement, le niveau de vie que nous allons leur accorder implique que nous travaillons plus, non pas pour générer des cotisations, mais pour produire les richesses dont ils ont besoin (médicaments, nourriture, loisirs,...)
            Les cotisations ne sont qu’un outil de partage des ces richesses, et nous pourrions en trouver d’autres.
            Les paléontologues que la première trace de civilisation, c’est un fémur cicatrisé, signe que l’homme a cessé d’abandonner ses congénères à leur triste sort. En diminuant la prise en charge de nos ainés, ne diminuons nous pas notre niveau de civilisation ?


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 12:02

            @lecoindubonsens
            Nous sommes tout à fait d’accord sur la possibilité que nous devons laisser à chacun de choisir son rythme de vie. A tel point qu’à vous lire j’ai du mal à déterminer si c’est vous qui avez écrit ou si c’est un copié collé de ce que j’ai pu écrire dans cet article ou ailleurs.
            Contrairement à ce que vous dites, raisonner le temps de travail sur une vie offre justement plus de liberté de travailler plus ou moins à certains moments. Prendre une année sabbatique par exemple en sachant qu’il faudra rattraper le temps non travaillé à un moment ou à un autre.
            Et effectivement, si le chiffre retenu comme nécessaire au bon fonctionnement de notre société est de 60 000 heures de travail sur une vie, il est parfaitement possible de proposer des seuils à 50 000 ou 70 000, mais à condition que les choix individuels soient suffisamment diversifiés pour que la moyenne soit 60 000. SI tout le monde choisit 50 000, il manquera 16% de temps de travail pour réaliser notre projet de société, et si tout le monde choisit 70 000, nous continuerons à nous disputer les emplois pour atteindre notre quota. 


          • titi titi 25 décembre 2024 19:20

            @Christophe DEGANG

            "Effectivement, on commence à trouver des palliatifs a

            « 

            Non, on ne »commence" pas.

            La CSG c’est 1990.
            La CADES c’est 1996.

            Depuis donc plus de 30 ans nos dirigeants savent très bien que le système ne fonctionne plus.

            Et au lieu d’avoir un discours de vérité, en 1997, Jospin se fait élire sur un programme de passage aux 35heures (et accessoirement la fin du nucléaire)

            Et les français ont choisit cette voie, celle qui consiste à s’enfoncer de plus en plus dans la merde.


          • titi titi 25 décembre 2024 19:29

            @LeMerou

            "Effectivement un retraité ne produit plus, par contre il consomme toujours, certes moins qu’un actif pour une différence de revenus d’environ 50%.

            « 

            Notez bien que ma réponse était une réponse à une bétise d’un autre intervenant.

            Il s’agissait de définir ce qu’étaient les forces productives du pays, et aucunement de mettre en cause ce que la société doit à ses anciens.

            Concernant les revenus de 50%, là aussi les français se font rouler, mais jouent aussi les ravis de la crêche avec la »retraite à 60 ans« .
            La retraite à 60 ans est une arnaque de la gauche, puisque si l’âge de départ a été avancé en 1981, l’âge du départ à taux plein, lui n’a pas bougé.
            Les français s’arc-boutent là dessus alors que c’est un vraie arnaque.

            Ensuite, en effet les retraités consomment.
            Mais ils consomment comment ? Ils consomment chinois, comme les autres francais.
            La mise en place d’une »TVA sociale" devient obligatoire.


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 19:46

            @titi
            En 1990 lorsque j’ai commencé à travailler à l’âge de 21 ans la durée de cotisation était de 37.5 années. Je pouvais donc partir à 60 ans à taux plein. Actuellement, je ne peux plus partir qu’à 65 ans.
            C’est amusant cette idée de TVA sociale. Lorsque j’étais jeune, il existait une TVA de luxe à 33% supprimée en 1983. Cette TVA permettait de taxer la consommation des plus riches, et notamment les riches étrangers qui viennent faire les boutiques en France. Maintenant on parle de TVA sociale.
            Nos dirigeants évoquent trois pistes pour l’équilibre des retraites :
            reculer l’âge de départ
            augmenter les cotisations (ce qui ne serait pas forcément une mauvaise piste. Travailler deux ans de plus me coûtera minimum 5000 € de transport. J’aime autant cotiser plus. Je vous invite d’ailleurs à aller voir l’article que j’ai écrit sur les retraites)
            Diminuer les pensions. Alors qu’on a actuellement des personnes ayant travaillé toute leur vie et qui doivent choisir entre se nourrir ou se chauffer, c’est évident que c’est inacceptable.
            Par contre, ils n’évoquent pas les pistes d’autres financements : TVA sociale, mais aussi cotisation sur le travail mécanisé, impôts sur les dividendes,...


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 11:35

            @Christophe DEGANG "la question ne doit elle pas être « produisons nous assez de richesses pour tout le monde et quels nouveaux outils doit on inventer pour les répartir équitablement ?« 

            Absolument ok sur »quels nouveaux outils doit on inventer pour les répartir équitablement ?"

            MAIS à « produisons nous assez de richesses pour tout le monde« , je préfère
             » produisons nous les biens et richesses nécessaires au bonheur de tout le monde« , car s’il peut effectivement y avoir une question sur la quantité, je crois qu’il y a beaucoup de questions sur la qualité : ne produisons nous pas enormémement de choses inutiles, voire nuisibles pour »notre bonheur" ?
            A titre d’exemple, pour mon bonheur, la pub est un truc inutile et nuisible. Payer un truc qui me pollue = double effet maso.


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 26 décembre 2024 11:42

            @lecoindubonsens
            Je souscris à 100 %
            L’objet de mon propos était plutôt de se demander si l’électricité dont a besoin un retraité pou se chauffer, nous ne la produisons pas déjà et si la question à se poser ne serait pas plutôt « comment lui donner le droit d’appuyer sur le bouton pour profiter de l’électricité que nous sommes déjà capables de produire et qui arrive jusqu’à son compteur ? » Actuellement, la réponse est « en travaillant plus (pour produire quelles richesses, ça on n’en sait rien) pour générer des cotisations qui permettront d’augmenter sa pension afin qu’il puisse acheter l’électricité ». Je sais, c’est tordu.
            Personnellement, je travaille sur un dispositif de type revenu de base, référencé par le MFRB, et qui est constitué de droits à consommer. Du simple fait d’être citoyen, ce retraité, ou n’importe quel citoyen, a le droit d’appuyer sur le bouton.


          • lecoindubonsens lecoindubonsens 27 décembre 2024 11:21

            @Christophe DEGANG « les seules cotisations des salariés, trop peu nombreux par rapport au reste de la population, ne suffisent plus »

            J’aime bien votre approche ouverte, reflexion sans prendre pour acquises les fausses évidences. Mais sur ce point, vous déviez ...
            Comme vous le faites très bien pour le travail, partons du besoin (le travail global nécessaire) puis partageons entre tous les contributeurs/travailleurs possibles.
            Pour les cotisations, même logique : déterminons la masse nécessaire pour les jeunes et les seniors, et prélevons cette somme sur les actifs (prélévement sur la contrepartie de leur production)

            J’entends les cris, le taux de cotisation va dépasser les limites acceptables !!!

            Imaginons un cas extrêmes totalement absurde et caricatural : un seul humain arrive a produire tous les biens et services nécessaires pour tous. En contrepartie il recevra donc une somme énorme (+2000 milliards par an, notre PIB ?), et pour permettre le partage des biens et services entre tous ses prélévements seront aussi de +2000 milliards (moins une part décente pour lui) donc proche de 100% mais ou serait le problème ?.L’exemple est absurde mais juste pour montrer la mécanique ... De manière plus réaliste, des prélévements de l’ordre de 50% correspondent à 40 ans de vie active pour environ 80 ans de vie, un actif produit pour 2 consommateurs.


          • titi titi 27 décembre 2024 20:48

            @Christophe DEGANG

            "Par contre, ils n’évoquent pas les pistes d’autres financements : TVA sociale,

            "

            La mise en place d’une TVA sociale a pourtant été votée en 2011.
            Et annulée peu de temps après l’élection de Hollande.

            Et pour vote information, les dividendes sont assujettis à la CSG + RDS : ils contribuent donc déjà au financement du système social.


          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 27 décembre 2024 21:45

            @titi
            Oui, effectivement. Mais il est clair que ça ne va pas assez loin puisqu’on est encore en déficit.
            Je vous invite à lire l’article que j’ai écrit au moment de la réforme des retraites.


          • titi titi 27 décembre 2024 22:38

            @Christophe DEGANG

            "Mais il est clair que ça ne va pas assez loin

            « 
            Il y aussi une »contribution« sociale qui fait que les dividendes financent le système sociale par différentes taxes cumulées à 17,2%.

            En 1789 la révolution s’est rapidement trouvée impécunieuse.

            Les révolutionnaires ont donc voulu la financer avec l’argent des autres : en l’occurence l’argent du clergé. »de l’argent il y’en a" pourrait être déjà leur slogan.
            Ils ont donc émis des assignats, gagés sur les biens du clergé devenus bien nationaux.
            En 1797, c’est la banqueroute : il a été émis 20 x plus d’assignats que la valeur des biens nationaux.

            Il est courant chez certains de penser pouvoir financer leurs largesses par l’argent des autres. En toute bonne conscience évidemment.
            Mais rapidement, la réalité les ratrappe.


          • colibri 28 décembre 2024 20:04

            @Christophe DEGANG
            le cout du travail est trop onéreux , il faudra trouver une autre piste , les salariés travailleurs y perdent et les tire au flanc gagnent le jackpot , 
            il y a trop de possibilités d’exploiter le système à son avantages , c’est voué à l’échec , 
            une cousine prof d’anglais a calculé d’avoir ses 4 enfants à la suite pour cumuler 6 ans et plus de congés maternité payés (à partir de 2 ou 3 enfants le salarié enseignant a droit à 2 ans de congés maternité )
            avec les alloc familiales elle vivait bien en profitant du système , ses 4 enfants ont été boursiers pur leurs études , ils ne lui ont rien couté , , elle a pris sa retraite à 52 ans , elle avait été active 18 ans ! ses études ont été payées , elle a bossé que 18 ans chercher l’erreur ? le système est mauvais , il faut abroger le code du travail et le système de salariat , laisser les gens se débrouiller comme on faisait avant ,
            mais arrêter l’état providence et la solidarité , il n’y aura que des gens actifs pour gagner leur pain ..


          • suispersonne 31 décembre 2024 17:19

            @colibri
            Vous avez bien raison de dénoncer l’Assistanat Majuscule de ces feignants, les zaxionnères et les milliardères, qui nous coûtent 17 mille fois le total du rsa.

            En revanche vous devriez rechercher à quels besoins répondent les allocations familiales et les droits à congés ....
            Vous pouvez toujours inonder vos interventions de vos délires, essayez encore.


          • suispersonne 24 décembre 2024 15:48

            La nature des activités salariées devrait être mieux différenciée.

            Le temps de travail de bureau, même s’il est souvent pénible, est bien différent des activités plus physiques, du temps partiel, de la pénibilité des trajets indispensables.

            Notez que le temps de trajet domicile-travail est déjà considéré comme relevant de la responsabilité de l’entreprise (cf document unique).

            Une immense majorité des salariés n’a aucune passion pour le travail qui leur est imposé sans liberté.

            Si chacun pouvait choisir une activité qui lui plaît,

            ce serait la fin des zentreprises qui exploitent l’obligation de gagner sa vie,

            la pression des chômeurs,

            et satisfont exclusivement l’avidité irrépressible des zaxionnères, ...,

            Le retour à l’utilité locale des activités choisies changera tout le système social, mais cela est certainement totalement idiot.


            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 19:33

              @suispersonne
              Oui, il y a des métiers plus pénibles que d’autres, et j’hallucine souvent en voyant certaines personnes travailler que certains puissent penser qu’on puisse faire ça jusqu’à 64 ans et plus.
              Mais au delà de ça, il n’y a pas que la passion ou la pénibilité qui compte. Je suis éducateur sportif, je vis de ma passion comme disent certains, mais mon travail me prend bien souvent du temps au moment où je voudrais faire autre chose. Je me dis souvent que je le ferai à la retraite, mais ces messieurs ne cessent de ma la repousser. Cet article propose, sans rien imposer, des pistes pour harmoniser temps de travail et rythme de vie.


            • suispersonne 24 décembre 2024 21:18

              @Christophe DEGANG

              Ce topo ne peut pas intéresser

              • les sachants,

              • les merdiacrates,

              • les zélites,

              • ni les tppppdrep, tout petits politiciens professionnels préoccupés de rester en place.

              Qu’ils aillent lire ce qui leur plaît, et ne s’imposent pas davantage de souffrance.

              L’avenir se fera sans eux.

              Postulats

              L’humanité pré historique ne fonctionnait pas sur un mode d’avidité, mais d’utilité.

              La glorification de l’avidité, largement approuvée, n’est qu’une déformation morale, qui veut imposer, à une sous caste innombrable de perdants, qu’ils n’ont pas de chance ni de talent.

              La coopération désintéressée entre humains est infiniment plus efficace et productive que l’accumulation insensée des fortunes du nombre minuscule des ploutocrates, dont chacun peut savoir la nocivité extraordinaire sur le niveau de vie et la survie de l’immense majorité des plus pauvres de cette planète.

              Le contexte

              Une déformation de notre civilisation a sans doute commencé avant l’apparition de l’agriculture.

              Il serait passionnant de pouvoir en décrypter les circonstances, et peut être de mettre en évidence les origines de l’apparition de castes et de hiérarchies.

              Et par là même de préciser des causes objectives, fantasmées à tort comme nécessaires, que notre naïveté obstinée suppose modifiables.

              Il est bien possible que le passage de l’animisme, logiquement inséré dans tout l’environnement, à toutes sortes de religions aliénantes, qui en éloigne les croyants, en soit, au moins, contemporain.

              Par exemple.

              Auparavant, on trouvait par exemple des preuves de chasse et de cueillette non genrées, avec des états de squelettes équivalents entre femmes et hommes.

              Les traces paléontologiques ont démontré une subite baisse du statut des femmes, devenues moins bien nourries, ce qui est très révélateur d’un changement de leur statut.

              Et maintenant ?

              Le comportement des « décideurs » dans les conseils d’administration ne peut plus se cacher derrière de prétendues réalités économiques.

              Le parallèle avec celui des dirigeants mafieux est éclatant : aucune préoccupation morale.

              Pétrochimie, big pharma, distribution, agriculture industrielle, industries matérielles ou logicielles de toutes sortes, …, exploitent un système de confiscation du bien commun, vicieusement programmé pour installer des monopoles et des ententes.

               

              Des faits.

              1. La propagande hostile à toute mention d’un dérèglement climatique est dorénavant dévoilée chez les pétrochimistes, très bien informés des réalités depuis au moins 50 ans.

              2. Racheter toute innovation, provenant de la recherche publique, pour imposer des tarifs exorbitants est une pratique devenue habituelle de big pharma, qui n’a vraiment plus besoin d’investir dans la recherche.

              3. Imposer aux consommateurs la disparition de toute offre concurrente, pour pouvoir dominer tous les rapports de force avec les fournisseurs, est une constante de la distribution, avec ses alliances internationales de centrales d’achat : « on vous fait une proposition que vous ne pouvez pas refuser » ...

              4. Un refus de travailler sur des sols vivants entraîne toutes les dérives de l’agro industrie, et la non qualité, évidente et démontrée, de l’alimentation produite.

              5. Les subventions honteuses de l’UE pour les cargos de découpes de poulet congelé bas de gamme, exportés en Afrique, ont directement tué les élevages locaux vivriers de succulents « poulets de brousse », et accéléré l’émigration de ceux qui ont perdu tout espoir de vivre bien dans leur pays.

              6. Ça suffit.

               

              L’avidité, moteur actuel indépassable ?

              Ces entités impertinentes sont fondées sur l’obligation de gagner sa vie imposée à chacun de leurs employés.

              • Et si ce n’était plus le cas ?

              • Hou là ! Comme vous y allez !

              • On s’en fiche, on va multiplier les robots !

              • Bien.

              • De toute façon, on sait qu’il n’y aura jamais plus assez de boulot pour tout le monde.

               

              Si personne n’est obligé de gagner sa vie, alors chacun est libre de s’intéresser au sujet de son choix.

              • Mais quelle pagaïe !

              • C’est l’éloge de la paresse !

              • Personne ne va plus rien produire !

               

              Vous croyez ?


            • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 25 décembre 2024 07:48

              @suispersonne

              Salut, je cite :
              L’avidité, moteur actuel indépassable ?

              Ces entités impertinentes sont fondées sur l’obligation de gagner sa vie imposée à chacun de leurs employés.

              • Et si ce n’était plus le cas ?

              • Hou là ! Comme vous y allez !

              • On s’en fiche, on va multiplier les robots !

              • Bien.

              • De toute façon, on sait qu’il n’y aura jamais plus assez de boulot pour tout le monde.

               Si personne n’est obligé de gagner sa vie, alors chacun est libre de s’intéresser au sujet de son choix.

              • Mais quelle pagaïe !

              • C’est l’éloge de la paresse !

              • Personne ne va plus rien produire !

               

              Vous croyez ?

              pour moi que de bonnes questions, quoique pas sur du tout si je puis me permettre
              une bonne question contient en elle la ou les réponses..
              sujet d’une vie entière + 3 jours
              L’avidité est un effet d’autre chose en nous..avant de devenir aussi une cause secondaire elle est avant toute chose un effet d’une autre cause !!
              je veux cumuler donc j ’ai peur, la peur est fuite, je fuis quoi ??
              cumuler = quête de sécurité = je me sens en insécurité
              demain est inconnu .
              j’ai peur de ça donc je fuis donc quête de sécurité donc je vole les autres.
              nous cherchons une sécurité dans le combat de tous contre tous , la compétition qui élimine, donc dans une insécurité totale..
              évidemment plus con tu meurs..
              l’avidité ou Veau d’or n’est pas une cause mais une conséquence, il faut donc continuer à remonter vers l’origine en nous, en chacun, or personne ne veut le faire car chaque moi à ses yeux est parfait, le probleme c’est les autres, pas du tout le probleme c’est tout le monde..
              la bonne nouvelle est que tout ceci vient de nos choix et on peut donc dire que c’est une bonne chose, c’est ça l’arnaque jamais perçu de la démocratie, ce que le peuple veut le peuple a, et c’est précisément ce qui se passe..nous jouons tous à la compétition pour avoir plus pour MOI MOI MOI, la compétition élimine est guerres, vols, destructions, tortures etc c’est notre choix, vive la démocratie..une arnaque géniale, le bon peuple n’y voit que du feu, ben oui le peuple est forcément bon ! Ah ??
              rien de nouveau

              Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que nous lui fournissons pour nous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui nous épient, si ce n’est de nous ? Comment a-t-il tant de mains pour nous frapper, s’il ne nous les emprunte ? Les pieds dont il foule nos cités ne sont-ils pas les nôtres ? A-t-il pouvoir sur nous, qui ne soit de nous-mêmes ? Comment oserait-il nous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec nous ? Quel mal pourrait-il nous faire, si nous n’étions les receleurs du larron qui nous pille, les complices du meurtrier qui nous tue et les traîtres de nous-mêmes ?


              = NOUS SOMMES CE MONDE ? SAUF MOI MULTIPLIE PAR 99%
              etc..
              il n’y a jamais eu de choix du chemin où vivre pour un humain, pas de libre arbitre, encore une farce ce libre arbitre du chemin de la vie, il y a choix pour comment faire pratiquement pour vivre en étant sur le chemin...
              etc..nous sommes dans le cul de basse fosse et on creuse encore..
              mes respects

            • Jean Keim Jean Keim 24 décembre 2024 17:30

              Tout le monde ne peut pas être médecin, pilote de ligne, architecte, scientifique... de même peut importe si nous travaillerons parfois beaucoup et d’autres fois peu, ce qui me paraît important est que tout le monde ait un travail et que les richesses produites soient partagées équitablement ; une telle société ne peut qu’avoir un rapport à l’argent complètement différent de celui qui a cours actuellement, également la propriété privée est entièrement à reconsidérer ; en fait cette nouvelle société n’est envisageable que dans une civilisation totalement différente.

              L’émergence d’une nouvelle civilisation ne peut se réaliser que par une évolution en profondeur des consciences... quid de la spiritualité débarrassée de toutes les idéologies, notamment des ‘’bondieuseries ?


              • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 décembre 2024 17:32

                @Jean Keim
                 
                 ’’Tout le monde ne peut pas être médecin, pilote de ligne, architecte, scientifique.’’
                >
                 Tout le monde ne peut pas être maçon, agriculteur, charpentier, ...


              • Jean Keim Jean Keim 24 décembre 2024 19:19

                @Francis, agnotologue

                Et bien disons que les exigences des savoirs ne sont pas les mêmes.


              • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 19:42

                @Jean Keim
                Nous naissons tous avec les mêmes chances. Malheureusement, un beau jour on sort de la maternité et ça se complique plus pour certains que pour d’autres.
                Blague à part, en partageant rigoureusement le travail, chacun aura sa part à faire, aussi minime qu’elle soit. En étant conscient de ce fait, chacun doit profiter de la chance qu’il a de pouvoir choisir son métier. Et évidemment, tout le monde n’y parviendra pas et certains devront se contenter de ce qu’il reste sur le marché du travail. Et c’est surtout pour ceux là qu’il faut chercher à diminuer au maximum le temps de travail nécessaire à ces tâches dont personne ne veut.
                Vous parlez du rapport à l’argent. J’ai justement basé ma réflexion sur l’hypothèse d’un monde sans monnaie. Et ça libère énormément de certaines contraintes tout en ouvrant des perspectives. J’en était même arrivé à un potentiel de production sans limite, d’où la nécessité de devoir indexer tout projet de société sur les contraintes environnementales.


              • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 25 décembre 2024 08:15

                @Jean Keim

                Salut Jean, tant que cet « esprit sain » n’est pas là, même pour quelques secondes dans une « vie » il n’y aura pas de changement majeur. bon..c’est impossible est ce que je vois..ou dit autrement : on peut se la brosser Monique !!
                le chois des professions n’est pas anodin pour moi : médecin, pilote de ligne, architecte, scientifique

                car si il n’y avait que de telles professions nous n’aurions jamais survécu..
                d’ailleurs regardons où en est ce monde avec tous ces génies au sommet !!
                tout ce qui est vertical, avec une valeur de 0 à 100 en argent pour gagner plus mène au désastre, c’est inclus dans ce contrat démonique, c’est respectable, car c’est le choix de tous sauf exceptions
                nous avons détruit notre psyché volontairement il y a des millénaires, sans jamais en accepter ni meme voir aucune des conséquences sauf tout pour ma gueule éventuellement, avant tout par ignorance crasse et conne..mais mais mais volontaire aussi et bien plus que cela..
                sujet d’une vie + 3 jours..
                coopérer avec équité est la nature originelle, spontanée, non intellectuelle, non issue d’un désir etc intégrale et profonde de ce qui est et de ce qui a créé ce qui est..si un seul atome disons de carbone ou peut importe se met à se comporter comme un humain le fait depuis des millénaires, tout l’univers physique en tant que tel disparaît, car l’harmonie unitaire est alors brisée, nous faisons cela avec une arrogance, signe de bêtise, croyable..
                il est impossible de changer , solutionner un probleme sans en avoir vu en profondeur, je ne parle pas d’analyser, ni d’intellect, toutes les causes de ce qui se passe jusqu’à la cause ultime bien sur en chacun..
                le moindre plombier sait cela...commet réparer sans connaître la cause..
                or mentalement nous vivons ainsi
                bien sur nous allons refuser, la raclée va donc et doit donc continuer, et c’est nous même qui nous la mettons, la créons..
                on est dans le cul de basse fosse de la vie et on creuse encore..
                il n’y a pas de richesses produites, ça c’est encore sur le mauvais chemin de la pensée totalitaire, il y a une survie pratique ensemble en équité spontanée ou pas, on a choisit pas, dans de bonnes conditions, on a choisit le combat appelé competition, le terme richesse implique que encore et toujours nous sommes sur le mauvais chemin, qui n’en est pas un en fait,mais est le refus du chemin ..
                il n’y a de ce que j’en vois aucun libre arbitre sur le chemin où vivre est pour les humains, on peut choisir comment organiser ça, qui est un moyen, tout en confondant moyen et sens, le sens a disparu, reste les moyens inaptes à la vie.
                je pense voir que nous ne pouvons plus nous en sortir..notre psyché est trop détruite, mais c’est respectable car c’est notre choix
                Sans intervention divine c’est foutu..
                or comme chaque MOI>univers...le divin nous nous torchons avec..
                mais comme tu sais c’est bien plus complexe...


              • Jean Keim Jean Keim 25 décembre 2024 08:27

                @Julian Dalrimple-sikes

                << je pense voir que nous ne pouvons plus nous en sortir..notre psyché est trop détruite, mais c’est respectable car c’est notre choix Sans intervention divine c’est foutu.. or comme chaque MOI>univers...le divin nous nous torchons avec.. mais comme tu sais c’est bien plus complexe... >>

                Si nous ne choisissons pas la voie douce de la coopération alors nous connaîtrons celle violente, faite de souffrances, du chemin de croix.


              • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 25 décembre 2024 09:15

                @Jean Keim

                Oui, tout simplement.


              • lecoindubonsens lecoindubonsens 27 décembre 2024 11:31

                @Christophe DEGANG « ma réflexion sur l’hypothèse d’un monde sans monnaie. Et ça libère énormément de certaines contraintes »

                j’ai eu la curiosité d’ecouter votre débat d’une petite heure sur la monnaie volatile, et sur ce point je ne comprends pas du tout l’intérêt de la proposition.

                ok sur le fait que votre monnaie volatile et la monnaie actuelle sont des moyens d’échanges, et sur le fait que « quand on a acheté sa baguette, on n’a plus le »bon pour baguette« (ou sa pièce de 1€)

                même principe, alors pouruoi faire simple quand on peut faire compliqué !
                avec votre monnaie volatile,

                • vous rendez obligatoire, au moment ou votre employeur vous remet la contrepartie de votre travail, le fait de savoir que vous allez consacrer cette contrepartie à acheter une baguette et ...
                • arrivé chez le boulanger avec votre »bon pour baguette", pas moyen de changer d’avis pour prendre un croissant au lieu de la baguette au même prix
                • etc.

                l’intérêt m’échappe ... que de contraintes EN PLUS

                tellement plus simple avec une monnaie, moyen d’échange banalisé.


              • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 27 décembre 2024 13:18

                @lecoindubonsens
                Le système monnaie volatile est un exercice de style démontrant qu’il est possible d’atteindre les objectifs d’une société plus équilibrée.
                La monnaie volatile existe déjà ou presque. C’est la carte vitale, une possibilité qui vous est offerte par la collectivité d’avoir accès à tous les biens de santé existant sur le marché. Vous allez chez le pharmacien, vous prenez ce dont vous avez besoin (sans avoir un bon d’achat pour chaque produit) et le pharmacien se fait payer par la collectivité.
                Pour l’exemple d la baguette, c’est la même chose. Vous avez une carte vous ouvrant l’accès au volume de consommation nécessaire, et si vous voulez une baguette, vous avez une baguette, si vous voulez un croissant, vous avez un croissant, et si la société peut vous offrir les deux en respectant les contraintes environnementales, vous aurez droit à la baguette ET au croissant. Par contre, si il y a une pénurie de farine et qu’on ne dispose plus que d’une baguette par personne pour deux jours, le système gère la répartition sans que les plus riches achètent toutes les baguettes qui plus est en faisant monter les prix.
                Une fois de plus, vous avez raison : une simple monnaie suffirait. Je fais partie d’Altermonnaies, un groupe de réflexion sur la monnaie, et nous sommes une dizaine avec chacun une proposition de monnaie qui respecte l’humain et l’environnement. (Le point que nous avons en commun et que nous proposons tous des monnaies sans dettes).
                Et je ne cesse de leur dire que ce n’est pas une question de monnaie mais de gouvernance. La fortune d’un pays réside dans la capacité de sa main d’oeuvre à valoriser ses ressources naturelles, et nous disposons d’un réservoir de plusieurs millairds d’heures annuelles que nous pourrions mettre au service d’une transition en utilisant l’euro, puisque de toute façon cette main d’oeuvre reçoit déjà la quantité de monnaie suffisante pour accéder à l’essentiel des richesses de bases.
                Il suffirait donc que nos dirigeants décident de leur confier les tâches à effectuer mais ils préfèrent les payer à rien faire avec nos cotisations que de les payer à travailler utile sur une part de l’économie qui ne leur paraît pas suffisamment rentable.
                Mon combat depuis bientôt 10 ans n’est plus de proposer un projet de société en disant « voyez c’est génial » mais de montrer que DES solutions existent mais que la première chose à faire est de changer de mode de gouvernance pour que chaque fois qu’une problématique surgit, on fasse un appel à projets et que les citoyens choisissent celui qui lui convient le mieux.


              • lecoindubonsens lecoindubonsens 27 décembre 2024 17:31

                @Christophe DEGANG
                merci pour cette grande argumentation.

                ok avec vous sur "La fortune d’un pays réside dans la capacité de sa main d’oeuvre à valoriser ses ressources naturelles, et nous disposons d’un réservoir de plusieurs millairds d’heures annuelles que nous pourrions mettre

                au service...« 
                et avec »dirigeants décident de leur confier les tâches à effectuer mais ils préfèrent les payer à rien faire avec nos cotisations« 

                concernant la CV, je nuance un peu. Pour moi, le système de santé se rapproche plus d’un système d’assurances (obligatoire comme pour les véhicules). Nous cotisons un peu régulièrement, et pour un montant sans lien avec notre consommation, afin de ne pas avoir à payer (beaucoup) le jour ou le besoin se présente (l’accident de voiture ou l’opération du genou). La CV remplace alors l’attestation d’assurances pour nous éviter d’avancer les frais pris en charge par cette assurance. Donc en fait, rien à voir avec la monnaie, c’est juste une dispense d’avance de fonds. Mais les prestations (réparation voiture ou ... du genou) sont bel et bien payées en monnaie par l’assureur (avec la monnaie de nos cotisations)

                Si l’on transpose chez le boulanger, on pourrait effectivement imaginer une »assurance alimentaire« similaire.
                A noter : le »on ne dispose plus que d’une baguette par personne pour deux jours, le système gère la répartition« me semble difficile a mettre en oeuvre. Voir recemment la pénurie de doliprane ou similaires

                Mais si l’on généralise ce procédé dans tous les domaines, cela signifierait que nous donnerions regulierement un peu (les cotisations) avec un montant sans lien avec notre conso, pour ensuite consommer à volonté (?) dans tous les domaines.
                Cela me semble peu viable.
                Et pose de plus un problème de liberté car votre proposition accentue les contraintes sur nos choix de consommation  : cotisation santé obligatoire (avec une petite liberté sur le niveau de prestations des mutuelles), cotisation voiture et habitations obligatoires (avec petite liberté sur le niveau de couverture choisi), si vous ajoutez cotisation obligatoire sur l’alimentaire, les loisirs, et tout le reste ... n’est-ce pas un peu trop directif ?

                On retombe sur l’eternel débat des prélévements obligatoires imposés au citoyen : quel est son taux raisonnable entre les 2 extrêmes

                • tout est gratuit, je ne paie rien donc je n’ai même pas besoin de revenus (donc prelevement ... en fait de 100%), mais comment définir ma part de conso possible ? Et si tout est gratuit, pourquoi se fatiguer à travailler/produire
                • tout est payant, prélèvement zéro. Mais comment payer le trottoir de ma rue, la police et la justice, etc.

                avec une vérité naturellement entre les 2

                Dernier point »monnaies sans dettes"
                si l’on respectait (pour le périmètre concerné par cette monnaie)

                • balance commerciale équilibrée
                • budget annuel équilibré
                • la monnaie n’a aucune valeur, simple faciliteur d’échange (*)

                il me semble qu’il n’y aurait pas de dettes, et c’est indépendant de la monnaie.

                (*) en pratique cela signifie que la monnaie peut être en quantité infinie (la planche à billet peut tourner) mais en respectant toujours le principe que la monnaie n’est donnée qu’en contrepartie de biens et services (donc d’une production, avec bilan nul. production = consommation)

                le débat qui reste ensuite, c’est le choix des biens et services à produire ...


              • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 27 décembre 2024 19:32

                @lecoindubonsens
                J’ai l’impression que nous sommes sur la même longueur d’onde et que nous sommes partis pour un très long débat, probablement trop fastidieux à l’écrit Je vous propose de nous téléphoner un de ces 4 pour en discuter plus facilement.


              • suispersonne 31 décembre 2024 17:24

                @Jean Keim
                Hors sujet.
                Chacun a vocation à développer une activité qui correspond à ses aspirations et capacités.
                On voit des gens heureux d’être cantonniers, et qui ont besoin d’être respectés justement pour cela.


              • titi titi 24 décembre 2024 17:33

                @L’auteur

                La viabilité d’un emploi c’est le produit des heures par la valeur ajoutée par heure : le productivité.

                Les français qui travaillent sont productifs : ils produisent beaucoup de valeur ajoutée par heure.

                Nécessairement puisque notre structure de coûts fait que les emplois faiblement productifs ne sont pas viables.

                Les français qui travaillent sont productifs : ils financent leurs emplois, ceux de la fonction publique, les retraites non financées, la sécurité sociale, etc...

                Les francais, ou du moins certains, veulent plus de fonction publique, et plus de retraite.

                Il va donc falloir que les francais qui travaillent soient encore plus productifs.

                Sinon il faudra donc travailler plus.


                • Jean Keim Jean Keim 24 décembre 2024 19:21

                  @titi

                  Sinon il faudra créer une société différente.


                • titi titi 24 décembre 2024 19:31

                  @Jean Keim

                  "Sinon il faudra créer une société différente.

                  "

                  Toutes les utopies se sont heurtées à la réalité.
                  La votre ne fera pas exception.


                • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 19:36

                  @titi
                  Si on persiste dans ce modèle économique, effectivement, il faudra toujours travailler plus sans que cela ait pour autant du sens.


                • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 24 décembre 2024 19:43

                  @Jean Keim
                  Ne sommes nous pas là pour ça ?


                • Jean Keim Jean Keim 25 décembre 2024 08:12

                  @titi

                  << Toutes les utopies se sont heurtées à la réalité. >>

                  Ce que vous nommez réalité s’appelle également coercition engendrée par l’égoïsme.


                • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 11:46

                  @titi « Toutes les utopies se sont heurtées à la réalité. »

                  en 1789, n’était-il pas utopique de mettre fin à la royauté en France ?
                  jusqu’au milieu du 20ème siècle, n’était-il pas utopique qu’un humain aille sur la Lune ?
                  jusqu’en 1500, n’était-il pas utopique d’imaginer une Terre ronde ?
                  jusque vers 1970, n’était-il pas totalement utopique d’entendre et voir en direct un humain a l’autre bout de la planète via des trucs appelés TV ou maintenant smartphone
                  quand Antoine chantait les élucubrations, n’était-il pas utopique de vendre des pilules dans les monoprix ? smiley

                  vous avez raison, les utopies n’ont aucune chance d’exister smiley


                • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 26 décembre 2024 11:58

                  @lecoindubonsens
                  Excellente réponse.
                  Nous pourrions aussi dire « celui qui ne veut pas avancer trouve des excuses, la personne de bonne volonté trouve des solutions ».


                • colibri 26 décembre 2024 22:29

                  @Christophe DEGANG

                  Si on persiste dans ce modèle économique, effectivement, il faudra toujours travailler plus sans que cela ait pour autant du sens.

                  on travaille beaucoup moins qu’avant , le temps consacré au travail dans une vie est beaucoup moins important que du temps de nos grands parents ou parents , sommes nous plus heureux pour autant ? 


                • titi titi 26 décembre 2024 22:38

                  @lecoindubonsens

                  Vous confondez utopie, qui définit un modèle de société, et progrès scientifique.

                  La révolution de 1789, et son principe d’égalité, peuvent être considérés comme une utopie. Mais comme les anglais 100 ans avant eux, les francais finiront par rappeler d’abord un empereur, puis le roi.

                  L’héliocentrisme, le fait que la terre tourne autours du soleil, est un progrès scientifique du 15ème. (le fait que la terre est ronde, est admis dans le monde gréco-romain depuis le 5ème siècle avant JC).
                  Ce n’est pas une utopie.


                • lecoindubonsens lecoindubonsens 27 décembre 2024 11:44

                  bonjour @titi
                  nous n’allons pas ergoter sur les définitions
                  ok avec vous, et je suis donc très fier d’avoir su imaginé, et formalisé dès 2016, une utopie = un modèle de société. A mes yeux, l’adoption de ce modèle nous permettrait de mieux vivre heureux ensemble. Mais naturellement, à chacun son avis, c’est l’objet du débat proposé pour améliorer le projet (car je n’ai naturellement pas la prétention d’avoir réalisé le truc parfait)

                  le sens de mon post était simplement de dire que des trucs qui semblent assez fous et impossibles à un moment donné ... peuvent quand même se réaliser.
                  Réponse à tous ceux qui balaient a priori mes propositions car « utopistes », difficiles à mettre en oeuvre à court terme.


                • colibri 24 décembre 2024 20:52

                  N’importe quoi ce post et les commentaires , l’homme est bien évidemment fait pour gagner son pain , et chacun devrait le faire en fonction de ses capacités :c’est moral , l’oisiveté le parasitisme n’est pas moral ,

                  chacun vit en fonction de ce qu’il travaille :c’est moral et éthique , 

                  celui qui construit sa maison mieux et plus vite que le voisin , on ne va pas lui enlever , 

                  Le salariat tel qu’il est conçu actuellement ne convient pas à l’homme car il ne tient compte que de la quantité et non de la qualité , tous les ouvriers ne se valent pas à temps de travail égal , mais il n’y a pas de calcul pour cela ,on devrait être payé à la tâche accomplie et non au mois , 

                  on traite les salariés comme si ils étaient des machines interchangeables,

                  les hommes et les femmes ont des capacités différentes également ,


                  • Iris Iris 24 décembre 2024 21:07

                    @colibri

                    on devrait être payé à la tâche accomplie et non au mois 


                    pas de bras, pas de chocolat !

                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 12:11

                    @colibri
                    Je ne vois pas en quoi nous ne sommes pas d’accord ...


                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 12:15

                    @Iris
                    C’est bien le sens de cet article de conditionner le temps de travail à la réalisation d’un projet de société, qui est lui même la résultat de l’accomplissement de plusieurs petites mission.
                    Je ne comprends d’ailleurs pas la réaction de @colobris. Evidemment, que certains travaillent plus vite ou mieux que d’autres. Et organiser le travail à la mission récompense celui qui travaille plus vitre en lui procurant plus de temps libre. A condition que le fini/parti ne soit pas du bâclé/parti.


                  • Iris Iris 25 décembre 2024 16:36

                    @Christophe DEGANG
                    Le post de @colibri est pourtant clair, il faut mériter sa pitance, et si vos capacités ne le permettent pas tant pis pour vous. Pas de bras.. pas de chocolat !
                    Je vous mets le sketch au cas où : https://www.youtube.com/watch?v=rIhkW6X6Hb4


                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 17:28

                    @Iris
                    Merci, je connais le sketch.
                    Je n’arrive pas à savoir si votre réponse est ironique ou pas. Cela veut il dire que celui qui n’a pas la capacité de s’intégrer à la société doit finir dans le caniveau ?
                    En tout cas, en aucun cas mon article remet en cause que chacun doit faire sa part dans la société pour mériter sa pitance. Il cherche juste des solutions pour que tout le monde soit en capacité de le faire en abordant le temps de travail comme un volume d’heure à partager.


                  • Iris Iris 25 décembre 2024 17:41

                    @Christophe DEGANG

                    Cela veut il dire que celui qui n’a pas la capacité de s’intégrer à la société doit finir dans le caniveau ?


                    C’est @colibri qui semble penser de cette façon, donc oui ma réponse est ironique.
                    Désolé si vous connaissiez déjà le sketch.

                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 17:44

                    @Iris
                    Ouf, j’avais donc bien senti l’ironie et l’état d’esprit de Colibri smiley


                  • Iris Iris 25 décembre 2024 19:50

                    @Christophe DEGANG
                    Il semble être un supporter un peu trop zélé de la méritocratie.
                    Je me demande ce qu’il faut comprendre de sa dernière phrase : « les hommes et les femmes ont des capacités différentes également »


                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 20:07

                    @Iris
                    Ca ne m’avait pas interpellé, mais ça ne vaudra pas la phrase de Christophe Barbier : « on ne peut pas payer les femmes aussi cher que les hommes car elles ne seront plus rentables et les employeurs ne les embaucheront plus ». Et ça n’a suscité aucune réaction, pas même de la part des femmes qui étaient sur le plateau à ce moment là.


                  • pemile pemile 25 décembre 2024 20:28

                    @Christophe DEGANG " « on ne peut pas payer les femmes aussi cher que les hommes car elles ne seront plus rentables et les employeurs ne les embaucheront plus » « 

                    J’en trouve pas trace, c’était pendant le C à vous de janvier 2017 ?

                     »d’un seul coup on dit : les femmes sont payées comme les hommes, tout le monde va applaudir, mais les entreprises vont avoir beaucoup de mal à encaisser ce surcoût de main d’oeuvre"


                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 20:36

                    @pemile
                    C’était en cours de cette année à la suite d’une élection. Il me semble que c’était face à Rachel Garrido sur BFM. Hallucinant que de tels propos n’aient pas suscité de tolet. 



                  • pemile pemile 25 décembre 2024 21:56

                    @Christophe DEGANG « Hallucinant que de tels propos n’aient pas suscité de tolet. »

                    Dans l’article de la Dépêche donné en lien par @Iris, concernant ses déclarations de 2017, ils prétendent que cela a « provoqué un véritable tollé » mais les commentaires de l’article prouvent plutôt le contraire !


                  • Iris Iris 25 décembre 2024 22:11

                    @pemile
                    L’un de ces commentaires dit :

                    Et si on payait MOINS les hommes pour rétablir l’équilibre ? personne n’y a pensé ? dgu moins je rectifie.. AUCUN HOMME NE L’A PENSE ?


                    C’est peut être la solution, payer moins les hommes, payer plus les femmes, à somme nulle.

                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 22:58

                    @Iris
                    Il a de la suite dans les idées ce gars là. Un vrai petit suppo du système.


                  • colibri 26 décembre 2024 22:04

                    @Iris
                    « il faut mériter sa pitance »

                    chacun selon ses capacités , retrouver le sens du travail déja pour soi , 
                    la plupart des gens qui ne travaillent pas le pourraient , mais les différentes aides les poussent à courir après et rester chez eux ..


                  • colibri 26 décembre 2024 22:09

                    @Iris 
                    « les hommes et les femmes ont des capacités différentes » 

                    la différence des sexes est une réalité physiologique , les hommes et les femmes ne sont pas fait pour les même métiers , reconnaitre cela c’est respecter la nature de chacun , son potentiel et ses capacités ..
                    Il y a bien sur des exceptions : qu’il faut respecter aussi , mais déja reconnaitre la différence des sexes pour certains métiers notamment dans la petite enfance , les soins infirmiers etc éviteraient bon nombre d’égarements , de gens qui ne sont pas à leur place ...


                  • colibri 26 décembre 2024 22:14

                    @Christophe DEGANG

                    « on ne peut pas payer les femmes aussi cher que les hommes car elles ne seront plus rentables et les employeurs ne les embaucheront plus »

                     il y a une différence physiologique entre les hommes est les femmes , si on payait les gens à la mission et non à un taux horaire ca serait plus juste et plus égalitaire , 


                  • colibri 26 décembre 2024 22:24

                    @Christophe DEGANG
                    « Je ne vois pas en quoi nous ne sommes pas d’accord ... »

                    avant d’élaborer un projet de société il faut déà reconnaitre le réel c’est à dire par exemple respecter la différence physiologique des sexes , les hommes et les femmes ne sont pas interchangeables , ils sont différents
                    on ne peut pas décréter que ca sera comme si et comme ca sans avoir d’abord étudié comment le travail était organisé avant , et même des siècles avant , analyser si ce n’était pas mieux ou moins bien , ce qui était bien et moins bien , et comment on en est arrivé là ou nous en sommes actuellement :dans une impasse , l’historique de cette impasse , 

                     le travail est une corvée pour la plupart des gens qui préfèrent les loisirs ,et sont quand même plus malheureux que leurs ancêtres car consomment plus d’antidépresseurs , alors que le travail devait être un moyen d’accomplissement , un but , un plaisir ...


                  • Iris Iris 27 décembre 2024 17:15

                    @colibri
                    Il est vrai que certaines personnes abusent des aides sociales, mais il s’agit d’une minorité.
                    Je crois qu’à peu près tout le monde connait les spécificités physiologiques des hommes et des femmes, mais qu’en déduire ? Qu’on ne devrait pas confier des travaux de force à une femme qui le souhaite ? Que seuls les grands costauds devraient les occuper ? 
                    J’ai un peu de mal à comprendre le fond de votre pensée finalement.
                    Votre message du 24 laissait penser que vous préconisiez de rénumérer les gens selon leurs capacités, d’où mon « Pas de bras pas de chocolat » un peu provocateur.


                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 27 décembre 2024 19:28

                    @Iris @colibri
                    Nous sommes dans une société où nous n’acceptons pas que quelqu’un fasse le choix de ne pas travailler. Je ne le conçois pas non plus, mais je conçois tout à fait que certains désirent travailler le moins possible. Si nous pouvions mettre en place un nouveau contrat social où en échange d’un niveau de vie décent il ne soit possible de ne travailler que 10 ou 20 % de ce que font les autres (il faut le calculer, et ça dépend aussi du nombre de personnes qui feraient ce choix), je pense que ça devient plus acceptable pour tout le monde.


                  • colibri 28 décembre 2024 09:56

                    @Iris
                    au sujet des différences physiologiques et donc psychologiques , quand on lit attentivement les faits divers on voit manifestement que certains ne sont pas à leur place , notamment dans le travail d’encadrement des enfants, de la petite enfance , dans les crèches , les centres aérées , les écoles maternelles  qui étaient des métiers destinés aux femmes avant : le résultat est un nombre important d’abus sexuels sur les enfants , de même pour les métiers de soins comme infirmiers , aides soignants , ou on voit des viols , des agressions par les hommes ,
                    à par exceptions qu’il faut respecter , certains métiers sont plus destinées aux femmes et d’autres aux hommes , pour respecter la différence des sexes ...

                    Il est plus juste de rémunérer les gens à la tâche et au mérite , et injuste de donner autant de prime à celui qui est moins compétent par exemple ,
                    il y a de services ou certains ne font rien , ou sont tout le temps en arrêt maladie qui ont la même rémunération que ceux qui font leur travail normalement , 
                    j’avais une employée qui se mettait en arrêt au mois d’aout après ses congés normaux pour cumuler plus de jours de repos à mes frais ...du coup personne ne veut plus embaucher ,, quand elle est partie je n’ai pas remplacé son poste , j’en connais beaucoup ainsi qui limitent les emplois à cause de la gestion du personnel , qui coute trop cher , le droit du travail est trop favorable aux salariés et a un cout trop important par rapport au bénéfice , cela décourage les embauches et tue le monde du travail..

                    l’uniformité des salaires et inégalitaires dans le sens ou personne n’est égal à un autre et ne travaille de la même façon , l’équité est de considérer chacun selon ses oeuvres et il devrait y avoir une liberté pour l’employeur dans ce sens et une traque plus importante de ceux qui abusent de la solidarité pour vivre au crochet des autres .


                  • colibri 28 décembre 2024 10:14

                    @Christophe DEGANG

                    nous sommes tout à fait dans une société ou quelqu’un peut faire le choix de ne pas travailler et payer ses impôts et soit donc un parasite pour ceux qui travaillent et payent leurs impôts :je suis en contact tous les jours dans mon travail avec des gens qui vivent aux crochets des autres , des gens qui vivent des APL , CSS et autres et vivent tres bien car font des boulots au noir pour des particuliers à coté , surtout dans le bâtiment , jardinage etc 
                    j’ai l’exemple d’un que je peux vous donner mais il sont des milliers comme ca : un jeune de 30 ans , couvreur de son métier qui est un jour tombé d’un toit , ce qui l’a mis en handicap à vie alors qu’il s’est très bien remis et continue son boulot pour des particuliers qui le paye en espèces , tout en touchant son allocation et les aides qui vont avec , il travaille donc maintenant pour lui construit sa maison , sans rien payer comme impôts donc sans participer au pot commun de solidarité , il vit de la solidarité sans participer , d’autres travaillent donc pour lui .votre système est injuste ...

                    Le problème de votre projet est qui paye pour ceux qui ne travaillent pas ou peu ? tous les autres qui travaillent c’est utopique , de croire que l’Etat a des richesses qui doivent être distribuées , 
                    il n’y a de richesse que ce que chacun gagne lui-même , et votre système encourage ceux qui vont travailler pour eux même :dans leur maison , jardin , tout en touchant des allocations 
                    l’Etat et donc la société a toujours été un très mauvais gestionnaire d’employés , l’Etat est toujours en déficit pour ses fonctionnaires , n’arrive pas à équilibrer un budget parce que les gens qui s’en occupe ne sont pas responsables sur leurs deniers , ils sont donc incapables de bien gérer comme le fait un particulier , 
                    il n’y a que les particuliers qui sont sanctionné sur leur argent propre , capable de bien gérer une entreprise ..


                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 28 décembre 2024 11:37

                    @colibri
                    Bonjour,
                    je suis conscient de tout ça et je suis surpris qu’après avoir lu cet article vous pensiez que je m’en contente. Si j’ai proposé que ceux qui désirent travailler moins et se contenter du minimum puissent le faire, je n’ai jamais proposé qu’ils puissent ne pas travailler du tout.
                    En 2022, mon collègue a démissionné et nous n’avons pas réussi à le remplacer alors qu’il y a des millions de chômeurs. J’ai dû travailler 6 jours par semaine, 7 quand mes élèves avaient des épreuves, pendant 6 mois, plus 4 soirées par semaine l’été et en mangeant vite fait devant mon ordinateur. Quelques mois après, le gouvernement m’explique que je vais devoir faire deux ans de plus, mais le chômeur lui reste au chômage dans les circonstances que vous décrivez.
                    Mais l’at n’est il pas responsable de ne pas faire les contrôles nécessaires ? Ca me fait penser à la RATP il y a quelques années qui se plaignait du montant de la fraude. J’avais calculé que ça faisait une masse salariale de 10 000 contrôleurs, mais manifestement nous préférons nous plaindre des problèmes en payant des gens à rien faire au lieu de les recruter pour régler le problème.
                    Votre couvreur qui travaille au noir, ou le dealer du coin, tout le monde le sait. Et tout le monde voit qu’une partie de la population vit au dessus de ses moyens. Dans ma jeunesse, on parlait de signes extérieurs de richesse. Aujourd’hui, ils ne déclenchent plus forcément de contrôles. On laisse faire, et des gens comme vous et moi travaillent et payent pour les autres. 
                    Mais au lieu de s’opposer, encore faudrait il se rendre compte qu’on dit la même chose avec des mots différents.
                    Vous souhaitant une bonne journée.


                  • colibri 28 décembre 2024 17:05

                    @Christophe DEGANG
                    bonjour , 

                    la solution serait de mettre tout le monde en auto entrepreneur et faire disparaitre ce code du travail qui encourage les tire au flanc , il est facile en France de vivre bien aux crochets des autres , 
                     devinez combien touchent des APL et la CSS ? 25% , 
                    il faudrait faire disparaitre l’état providence , sans cela nous n’y arriveront pas

                    Bonne journée 


                  • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 28 décembre 2024 19:13

                    @colibri
                    Le problème n’est pas le partage des richesses, entre autres part des allocations sans contre partie, mais le partage du travail. Si tout le monde fait sa part, il n’y a pas de raison que chacun n’ait pas sa part de richesses. Il faudra bien évidemment rendre la réalisation d’une part de travail obligatoire, mais il est impossible de l’imposer si nous ne sommes pas capable d’offrir à chacun la possibilité d’accomplir sa part.
                    Et lorsque la travail partagé et obligatoire, je suis sûr que chacun s’y tiendra, comme on se tient à la scolarité obligatoire, comme on se tenait au service militaire obligatoire lorsqu’il existait.
                    Vous me répondrez qu’il y aura toujours des marginaux comme il y a eu des déserteurs à l’armée, et c’est vrai, mais ce la ne représentera plus qu’une très faible partie de la population et non 25% d’« assistés » .


                  • colibri 28 décembre 2024 20:24

                    @Christophe DEGANG
                    il n’y a pas à légiférer sur le travail mais juste a dire qu’il n’y a plus d’allocs plus de chomage et que les gens s’organisent pour bosser comme ca existait avant , mais qu’ils ne comptent plus sur l’état 
                    et comment cela se passait il avant ?
                    les corps de métier appelées guilde s’organisaient et s’arrangeaient entres elles , pour ceux qui y adhéraient , il y avait la guilde des bouchers , des boulangers etc et chacune organisait sa solidarité propre , et ca fonctionnait très bien ,il faut lire comment cela se passait avant au Moyen , avant et après , 

                    il n’y a pas besoin d’état pour gérer les caisses , et ca se fait encore pour les professions libérales qui ont des caisses privées :les médecins , dentistes , sage femmes , agriculteurs , commerçants etc et elles sont en équilibre et font du bénéfice , 
                    c’est à partir du moment ou l’état s’en mêle que le déficit arrive , 

                    avez vous vu une profession libérale tirer au flanc ? 
                    je suis profession libérale , je n’ai pas d’indemnité en cas de maladie (ou au bout de 3 mois) j’ai eu 2 fois des cancers à 10 ans d’intervalles , donc 1 an de traitement à chaque fois et une opération , j’ai travaillé normalement durant le traitement sans en souffrir (alors qu’un salarié aurait pris 2 ans à chaque fois voir plus ) , j’ai eu des fracture du bras etc , je n’ai jamais touché 1 centime ca je n’ai jamais arrêté 3 mois , et je ne suis pas en déficit , j’ai assumé moi même les accidents de la vie , 

                    comme l’ont fait toute ma famille avant moi , qui étaient des paysans , ou dans la restauration , les bars , toujours en indépendant , si certains le font tous peuvent le faire
                    il n’y que qu’un système ou tout le monde est autoentrepreneur qui fonctionnera ou avec les guildes comme au Moyen Age 


                  • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 29 décembre 2024 06:03

                    @colibri

                    Les truands au sommet , qui se font appeler élites, ce que ils ne sont pas bien sur ce sont des voleurs du collectif, donnent des sous qui ne sont pas les leurs à la masse, qui elle fabrique tout, sous diverses formes le font car eux contrairement à vous savent que sans ça leur système sera détruit très rapidement, car ça ne peut marcher..car la compétition ne fait que éliminer, détruire, est guerre, vol, torture etc etc..
                    la masse est trop conne pour voir ça..mais ça vient...ou viendra..


                  • LeMerou 25 décembre 2024 06:37

                    @Christophe DEGANG

                    Bonjour,

                    Bon article, je ne suis pas d’accord avec toutes les solutions que vous proposez, certaines me paraissant utopiques. Les théorisations du temps de travail et comparaison avec Pierre, Paul ou Jacques me paraissant toujours inappropriées, je pense par une non prise en compte d’autres paramètres, toutefois elles ont un but culpabilisateur parfaitement recherché.

                    Le fameux partage du temps de travail étant plus idéologique qu’autre chose à mon sens.

                    La notion du sens du travail à bien changée aujourd’hui, la définition en est « normalement » :  Le travail, c’est produire un effort et percevoir une rémunération en échange.

                     Ors dans cette phrase il y a un mot qui aujourd’hui qui gène c’est celui « d’effort » avec toutes les conséquences associées, certes il peut être fait par plaisir ou non, vous l’avez écrit. Je pense que dans notre société ou l’individualisme est exacerbé, par tout un tas de théories à mon sens contre-nature, dénature le comportement de vie en société. Mais cette théorie est excellente d’un point de vue économique.

                    Je vous suis parfaitement sur la question du chômage, toutefois il est nécessaire à mon sens de maintenir l’affaire, car le « travail » d’aujourd’hui est plus aléatoire qu’hier, le nombre de « victime » étant plus fréquent quoique les « statistiques » en disent. Cependant ce système devrait être modifié de fond en comble pour être plus juste et contraignant aussi. Il y a des anomalies incroyables, il est inadmissible par exemple qu’un chômeur gagne plus dans son statut que celui d’actif, cela ne favorisant pas réellement le fameux « retour à l’emploi ». Le fameux « chômeur » oubliant qu’il ne cotise pas pour sa retraite, ce qui est anormal déjà, cette cotisation changera la donne au sujet des fameuses « allocations ».

                    Le sujet du « chômage » est vaste et le résoudre sans parti pris, sans notion politique non plus, me semble délicat.

                    Toutefois je suis entièrement d’accord avec la conclusion de votre article, qui en fait décrit l’essence de nos problèmes actuels dans beaucoup de domaines.


                    • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 12:24

                      @LeMerou
                      Il y a deux types de chômage :
                      le chômage structurel, celui que nous subissons aujourd’hui et qui est dû à la structure même de notre monde du travail qui induit un décalage entre temps de travail légal et le temps de travail réellement disponible.
                      Le chômage frictionnel qui correspond à des évolutions de la société. Il est évident que si on n’utilise plus de sabots, il faudra un certain temps à celui qui les fabriquait pour retrouver un emploi avec ses compétences de fabrication de sabots. Mais ça fait aussi partie de notre projet de société de le prendre en charge le temps qu’il se forme, mettre des formateurs à sa disposition et produire pour lui le temps qu’il n’est lui même plus productif.
                      Je pense que les propositions que je porte ne sont pas utopique mais techniquement réalisables. L’utopie, c’est le rêve d’un seul homme. Plus nous serons nombreux à rêver de la même chose, et plus ça s’appellera... l’avenir.


                    • LeMerou 26 décembre 2024 07:16

                      @Christophe DEGANG

                      Bonjour,

                      Oui il y aura toujours un certain chômage « structurel » dû aux orientations économiques prises par les « politiques »
                       
                      « Mais ça fait aussi partie de notre projet de société de le prendre en charge le temps qu’il se forme, »

                      C’est un des raisonnements qui conduit aussi à maintenir un « taux » de chômage. Nous ne sommes pas dans monde de « spécialistes » pour chaque domaine. C’est comme si le mot polyvalence était banni.
                      Bien sûr que certains métiers nécessitent des connaissances approfondies, mais ce ne sont pas ceux la, qui peuple le « chômage », loin de là. Il faut cesser de croire que nous ne pouvons exercer qu’un métier, qu’une seule profession.
                      Pendant plus de 40 ans, j’ai exercer différents métiers dans un corps d’activité, tous à l’antipode des mes « études ».

                      Bref, chaque individu à des compétences, je vous invite à consulter le répertoire ROME, pour cela, vous constaterez une logique diabolique, mais bien réelle, ce qui fait souvent dire que les emplois proposés ne sont pas en rapports avec la formations, les études, etc..
                      Par exemple, nantis d’un bac+5 quel qu’en soit la spécialité, vous êtes tout à fait capable d’exercer le métier de boulanger, de manoeuvre, ou autres, voir même d’autres choses nécessitant un « effort » intellectuel, mais différent.
                      Il est clair que l’on préfère exercer un des métiers en rapport avec ses « études », mais quand ces derniers sont sur le déclin, que les places sont chères, que le recruteur ayant le choix de prendre que ceux dont le taux de réussite est le plus élevé possible, il faut se faire une raison.

                      Nos diplômes ou expériences ne devenant que l’exemple d’un savoir faire, transposable dans bien d’autres domaines, à condition et c’est là que ça pose problème. A condition donc, d’avoir d’abord confiance en ses capacités et surtout de le vouloir, d’arrêter de se dire j’ai fais des études ou j’ai travaillé pendant x années et je ne sais faire que cela. Foutaise !

                      La polyvalence est une notion à mon sens qui devrais être plus recherchée, trader hier, laitier demain, certes le salaire n’est pas le même. C’est contraint par la suspension des « indemnités » que l’exercice d’un autre métiers se fait.


                    • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 26 décembre 2024 09:49

                      @LeMerou
                      Je vois que nous avons une expérience équivalente du monde du travail.
                      IL y a une différence entre se satisfaire d’un chômage structurel à 8 % et accepter qu’on ne puisse pas descendre à moins de 1 ou 2% du fait du chômage frictionnel.
                      L’introduction d’un revenu de base bien construit facilitera la reconversion en assurant un niveau de vie minimum à chaque phase de celle ci.


                    • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 12:11

                      @Christophe DEGANG, j’aime bien « L’utopie, c’est le rêve d’un seul homme. Plus nous serons nombreux à rêver de la même chose, et plus ça s’appellera... l’avenir »

                      Concernant le chômage, rappelons qqs chiffres. Grosso modo les 67 millions de français peuvent se décomposer en 20M de jeunes, 17M de seniors retraités et 30M d’actifs potentiels dont seulement 24M produisent (travaillent) plus 6M d’inactifs ... qui pourraient produire
                      De l’autre côté, environ 1.5M de postes qui ne trouvent pas preneurs.

                      Ma conclusion :
                      En jouant sur les formations et les conditions de travail (rémunérations mais pas que !), on devrait régler le débat pour 1.5M, donc + de production (meilleur niveau de vie global si on assimile celui ci au niveau de production) et seulement 4.5M de non productifs.

                      Ensuite la bonne démarche devrait être de savoir ce qui est nécessaire pour « notre bonheur ». Sans doute des choses en plus (biens et services en plus), mais beaucoup de choses en moins car notre organisation est horriblement complexe et redondante avec plein de choses inutiles. Une grande simplification réduirait considérablement la masse globale de travail nécessaire.

                      Cette masse globale étant alors définie, c’est le partage entre tous ceux qui veulent travailler, et je parie que la part de chacun serait en moyenne inférieure aux 35h ou 1500h/an.
                      Mais contrairement à Christophe, pas de temps de travail imposé, chacun choisit ce qui lui convient. Mais naturellement, pour être équitable, la contrepartie en pouvoir de consommer est proportionnelle à sa participation dans la production.
                      Quand même pas équitable que ceux qui pourraient produire, mais choisissent de ne pas le faire, puisse consommer autant que ceux qui produisent.


                    • À PEINE NOMMÉ,PREMIER SCANDALE
                      DU GOUVERNEMENT BAYROU !!
                      On découvre que la nouvelle ministre de l’Économie sociale et solidaire [sic !] a été condamnée en 2023 à verser 16.000 € à son ex-femme de ménage qu’elle exploitait honteusement.
                      MAIS ILS LE FONT EXPRÈS OU QUOI ?


                      • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 25 décembre 2024 11:07

                        Une bonne moitié des emplois que l’économie offre actuellement sont des « bullshitjobs » improductifs, dénués de sens, financés par la création monétaire sans lendemain, en mains d’une poignées de banques privées, dans le seul but d’occuper les gens, de sorte à ce qu’ils se résignent à accepter un système, le capitalisme, qui, tôt ou tard, s’effondrera, pour faire place à un nouvel ordre, totalitaire celui là. 


                        • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 12:27

                          @Bruno Hubacher
                          Tout à fait. Dans la construction d’un nouveau projet de société, il s’ajoutera des emplois utiles qui sont négligés actuellement, mais aussi la destruction d’emplois inutiles voir néfastes à la pérennité de notre société. Se débarrasser de ces emplois inutiles ne pourra que nous permettre d’améliorer notre projet de société en travaillant moins.


                        • perlseb 25 décembre 2024 17:54

                          @Bruno Hubacher
                          Non seulement la plupart des métiers sont déjà totalement improductifs, mais les métiers « productifs » sont rendus inefficaces. Car notre système favorise le commerce et les échanges, donc l’obsolescence programmée avec des produits qui ne durent pas longtemps.
                          L’article devrait être rapproché de ce film « L’homme au complet blanc » où un inventeur trouve un tissu inusable et insalissable, mais le système étant ce qu’il est, ni les patrons (profits) ni les ouvriers (chômage) ne veulent de son invention.
                          Si on changeait de système (fin des profits, échanges systématiquement à prix coûtants avec des variations de salaires horaires relativement faibles) on polluerait 10 fois moins, tout en travaillant bien moins pour une qualité de vie bien supérieure (sans parler du travail qui reprendrait du sens : meilleure santé mentale).
                          Mais pour ça, le peuple doit prendre le pouvoir et ne jamais le redonner à une minorité comme il l’a toujours fait par le passé. Est-ce possible ?


                        • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 18:25

                          @perlseb
                          Est ce possible ? Il faut l’espérer. En tout cas c’est en faisant rêver nos concitoyens qu’ils seront assez nombreux pour amorcer un changement.
                          Mais ayant été candidat aux européennes, j’ai pu constater à quel point le système était verrouillé. Lorsque nous avons demandé à participer aux débats télévisés avec les autres candidats, on nous a répondu que nous avions déjà bénéficié de 37 secondes de passage télévisuel, que cela nous avait permis de faire une belle campagne et que cela suffisait. Nous avons obtenu 4000 voix pour 80 candidats, soit 50 voix par candidat. La famille et les amis, et encore j’espère avoir plus d’amis que ça.
                          J’avais écrit un article sur cette expérience mais il a été refusé par la modération.


                        • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 12:16

                          @Christophe DEGANG « J’avais écrit un article sur cette expérience mais il a été refusé par la modération »
                          si vous reproposez cet article, je vote « pour diffusion » car me semble intéressant


                        • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 12:23

                          @Christophe DEGANG @Jules Seyes

                          partant aussi pour le groupe de travail.

                          Mais je doute un peu d’une grande participation ...
                          Le peu de participation à mes tentatives de lancer un débat pour définir des solutions confirme à mes yeux que si la critique est facile (le français sait très bien râler en permanence smiley ), imaginer et formaliser des solutions est beaucoup moins courant (naturellement hors les yaka faukon incohérents demandant tout et son contraire)


                        • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 26 décembre 2024 12:39

                          @lecoindubonsens
                          Nickel merci, d’autant plus que je pense que je peux y apporter quelques réflexions supplémentaires.
                          C’est par contre dommage qu’on ne puisse pas savoir exactement pourquoi un article n’a pas été validé.


                        • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 26 décembre 2024 13:04

                          @lecoindubonsens
                          Je suis travailleur associatif, et rein que pour trouver des volontaires pour tenir un stand à la fête des sports, c’est la croix et la bannière. Alors s’engager sur un projet qui prendra plusieurs années à voir le jour, et encore si il voit le jour, c’est encore plus compliqué.
                          Mais au moins faisons ce qu’il faut pour pouvoir dire à nos enfants « nous avons essayé »


                        • Jules Seyes Jules Seyes 25 décembre 2024 12:32

                          Excellent article, il y aurait un groupe de travail à constituer pour approfondir les fonctions mises en avant. 
                          Par contre, permettez-moi, cher monsieur de vous faire remarquer qu’il vous manque une dimension : La notionn de spécialisation du travail.

                          Il y a :

                          Les clientèles dispensée de tout autres travail que de maintenir nos dirigeants en place par leur vote (Raison pour laquelle le travail est mal réparti)
                          les esclaves, voués toujours travailler davantages pour payer les avantages de nos chers dirigeants.

                          Vous vous êtes un esclaves (Bienvenu au club) et un esclave a le droit de fermer sa gueule. LCI/BFM ne vous inviteront donc pas, même si votre article est plus interessant que miller de leurs chroniques.
                          Maintenant retournez suer sang et eau il faut payer le cuistot de Larcher et les restaux de Vauquiez, sans parler des subventions à l’officine de madame Tondelier.


                          • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 12:42

                            @Jules Seyes
                            Merci.
                            Partant pour le groupe de travail.
                            Bien évidemment, il est fort improbable que je détienne la totalité de la vérité à moi tout seul. Mais je pense que la spécialisation que vous évoquez relève plus du domaine de la rémunération que de celui du temps de travail, à moins que vous vouliez dire par là que la spécialisation permette de gagner du temps. Dans ce cas là, ça rentre dans le chapitre de l’efficacité de l’organisation du travail.
                            Pour ce qui est d’être invité par les médias, je m’y acharne effectivement avec peu de succès. J’ai été invité sur CNews suite à la publication de l’article sur les retraites, mais je me suis fait piéger en pensant avoir le temps de développer à hauteur des 6 pages que j’ai écrites. Je n’ai en fait bénéficié que de trois minutes que j’aurais pu mieux exploiter si j’avais su que je disposais de si peu de temps.
                            Mais il est clair que nous n’arriverons pas à démontrer à nos concitoyens que d’autres modèles de société sont possible si notre communication se limite aux réseaux sociaux.


                          • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 12:24

                            @Christophe DEGANG @Jules Seyes

                            partant aussi pour le groupe de travail.

                            Mais je doute un peu d’une grande participation ...
                            Le peu de participation à mes tentatives de lancer un débat pour définir des solutions confirme à mes yeux que si la critique est facile (le français sait très bien râler en permanence  ), imaginer et formaliser des solutions est beaucoup moins courant (naturellement hors les yaka faukon incohérents demandant tout et son contraire)



                          • pemile pemile 25 décembre 2024 13:03

                            @Christophe DEGANG

                            Beau cadeau de Noël cet article précis et pointu et ses commentaires posés (calmes et mesurés qui restent des les rails), rare sur AVox !


                            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 17:23

                              @pemile
                              Merci, j’ai toujours rêvé de remplacer le père Noël.


                            • pemile pemile 25 décembre 2024 17:58

                              @Christophe DEGANG

                              L’annualisation du temps de travail y trouvant un sens ? smiley


                            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 18:17

                              @pemile
                              Dans l’optique de réaliser le meilleur projet de société possible en travaillant le moins possible, l’annualisation, ou en tout cas une organisation à la mission et non plus à horaires fixes, fait partie des facteurs qui permettent de diminuer le temps de travail nécessaire. Donc oui, ça peut avoir un sens si on se positionne dans un principe de partage du travail et non d’une organisation qui permet de produire en utilisant le moins d main d’oeuvre possible et en en laissant une partie sur le carreau. Le progrès ne vaut que si il est partagé par tous.


                            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 18:18

                              @pemile
                              Oups, je n’avais pas compris l’ironie. Difficile de faire ses 1607 heures uniquement le soir de Noël.


                            • pemile pemile 25 décembre 2024 18:35

                              @Christophe DEGANG "l’annualisation, ou en tout cas une organisation à la mission et non plus à horaires fixes, fait partie des facteurs qui permettent de diminuer le temps de travail nécessaire. "

                              J’ai la chance d’exercer en profession libérale depuis 35 ans, en télétravail à domicile.


                            • pemile pemile 25 décembre 2024 18:38

                              @Christophe DEGANG « Oups, je n’avais pas compris l’ironie. Difficile de faire ses 1607 heures uniquement le soir de Noël. »

                              Il faut doit falloir aller chercher la relativité d’un temps « compresser » pour pouvoir assurer la livraison des cadeaux dans les 38 millions de foyers ? smiley


                            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 18:39

                              @pemile
                              Et donc de pouvoir gérer votre temps comme vous le voulez, avec le risque de perdre des clients si vous refusez du travail pour aménager votre temps. J’ai été auto entrepreneur dans un domaine où les clients étaient rares et les prestataires nombreux. J’étais bien obligé d’accepter tout ce qui venait.


                            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 18:54

                              @pemile
                               smiley


                            • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 12:41

                              @Christophe DEGANG "l’annualisation, ou en tout cas une organisation à la mission et non plus à horaires fixes, fait partie des facteurs qui permettent de diminuer le temps de travail nécessaire. Donc oui, ça peut avoir un sens si on se positionne dans un principe de partage du travail et non d’une organisation qui permet de produire en utilisant le moins d main d’oeuvre possible« 

                              Si l’on se positionne en citoyen, la bonne organisation collective me semble être, avec l’annualisation, de pouvoir permettre une certaine souplesse en adaptant les moyens aux besoins variables dans le temps.

                              Si les effectifs sont calculés sur la période de pointe, le service est toujours rendu mais cela revient à ce que les équipes »peignent la girafe" en dehors des périodes de pointe. Mauvaise organisation collective, gâchis.
                              Sans annualisation et équipes dimensionnées sur des moyennes, service non rendu en pointe. Egalement mauvaise organisation collective.

                              Bien sûr en évitant les excès, les 1607h du père Noël... à Noël smiley
                              Mais ne condamnons pas une organisation qui permet de produire en utilisant le moins de main d’oeuvre possible
                              Naturellement OK pour garder le partage afin de GARANTIR un emploi à tous ceux qui souhaitent travailler pour pouvoir consommer


                            • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 26 décembre 2024 13:07

                              @lecoindubonsens
                              Un petit bémol pour la fin. Chacun DOIT travailler pour mériter sa part. Mais que ce soit le moins possible, et qu’on accepte que certains souhaitent travailler moins que d’autre. On entend souvent « ceux qui veulent travailler plus peuvent le faire » mais jamais dans l’autre sens


                            • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 13:33

                              @Christophe DEGANG
                              Sur ce partage du travail, confirmation que nous allons dans le même sens, juste qqs nuances parfois dans la formulation. Pour moi "chacun choisit sa durée de travail (pas forcément vos 1607h moyenne smiley ), donc OUI travailler PLUS ...ou MOINS pour gagner PLUS ... ou MOINS


                            • Iris Iris 25 décembre 2024 20:20

                              @Christophe DEGANG

                              C’est à ce niveau que certains dispositifs de type revenu de base trouvent tout leur sens ...

                              Beaucoup d’avantages au revenu universel, mais pour rester économiquement viable, son montant sera inévitablement faible, organisant une fracture sociale entre « actifs privilégiés » et « bénéficiaires dépendants ».

                              Une société à deux vitesses pourrait en émerger, renforçant les stéréotypes sur les « productifs » et les « assistés ».

                              Je préfère l’idée du partage du travail.


                              • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 25 décembre 2024 20:27

                                @Iris
                                Je parle bien de CERTAINS dispositifs, ceux qui sont raisonnés en même temps que le partage du travail, qui permettent de vivre dignement en ne travaillant que quelques heures par semaine. 
                                La mise en place d’un revenu universel soit s’accompagner d’un nouveau contrat social sur le partage du travail, mais aussi d’une révision de la grille de rémunération. Mais ça sera l’objet du prochain article. Mais à la vitesse à laquelle j’écris, ce n’est pas pour demain smiley


                              • lecoindubonsens lecoindubonsens 26 décembre 2024 12:46

                                @Christophe DEGANG « La mise en place d’un revenu universel doit s’accompagner »

                                Alors là, je n’arrive plus à vous suivre ...
                                Un revenu universel n’est-il pas un revenu garanti non lié à ce que l’on produit ?
                                Donc incohérent avec ce que j’ai compris de vos propos jusqu’à présent ...


                              • ddacoudre ddacoudre 26 décembre 2024 19:09

                                Bonjour et bonne fête
                                le travail n’est pas une valeur, mais une contrainte. Tu gagneras ta vie à la sueur de ton front, signifies tout simplement que les humains d’alors s’étaient rendu compte depuis longtemps que la nature ne leur donnait plus assez pour se nourrir et qu’il fallait donc y pourvoir. Ce fut le début d’une longue évolution de l’humain au travail, cherchant naturellement à se faire remplacer dans cette tâche, soit en exploitant d’autres humains servage, esclavage et salariat aujourd’hui. Du début des citées États à aujourd’hui, soit plus de 7000 ans, c’est développé une économie de pillage qui a structuré nos sociétés en stratifiant les conséquences du rapport naturel de dominant à dominé, comme tout animal.

                                Ceux qui dominaient ne travaillaient pas, et ceux qui travaillaient essayaient de se faire remplacer dans cette tâche. D’abord par la domestication animale, le développement d’outils, l’apprentissage de technique, et le développement technologique qui s’en est suivi, permis par celui de l’imprimerie et de la scolarité. Le temps de travail était alors sans limites précises, il faut attendre la revendication des 3x8 pour que celui-ci se comptabilise dans le monde ouvrier. Pour autant, le travail restait une référence nécessaire et un passage obligé pour obtenir un revenu. Cette vision est encore patente aujourd’hui où les pôles emploi remodelés apprennent comment se vendre au mieux sur le marché du travail.

                                Ainsi, depuis 7000 ans, le rapport au travail n’a pas changé, car les salariés n’avaient pas les moyens d’émancipation suffisants.

                                Aujourd’hui, nous entrons dans l’ère d’une évolution engagée par le réchauffement climatique et toutes les technologies qui viennent remplacer l’humain dans les tâches (les métiers et autres) qui se sont réorganisées sous l’évolution des connaissances scientifiques se répercutant sur celui-ci (robotique, IA etc.).

                                Or nous vivons toujours dans le cadre d’une économie de pillage, qui c’est sémantiquement définit au fils des siècles en commerce, ou le dominant qui exploite l’autre n’est plus le puissant barbare avec un glaive à la main ou un monarque et autre maitre temporel, mais celui qui détient du capital.

                                Soit historique, soit financier, avec des moyens de communication, qui au nom de la liberté d’entreprendre laisse croire que chacun peut le devenir. Nous sommes toujours dans le rêve émotionnel naturel de la recherche de se nourrir et disposer de biens, de services sans avoir à travailler.

                                Il n’y a rien de plus naturellement humain que de rechercher, comme tout le vivant, comment se nourrir sans dépenser trop d’énergie.Là nous sommes devant une loi de la nature et non devant un comportement immature. Être immature c’est ne pas le savoir. Aujourd’hui se nourrir sans travailler demande d’être rentier d’un capital autre que celui acquis par son travail individuel, mais grâce au travail de ceux à qui l’on distribue un salaire pour parvenir à son objectif.

                                C’est relativement simple : le capital donne 100 pour un travail, le salarié devient solvable et un client. Ensuite le capital lui revend le prix de son travail augmenté du cout de la vie de l’entrepreneur, plus la marge d’augmentation du capital. Soit au total 100 pour l’entrepreneur, 100 pour le capital plus 100 du salaire investi égal 300. Le salarié devra acheter, ce qu’il a produit avec les 100 qu’il a reçus, 300. Soit il attend, soit il fait de la productivité soit il emprunte. Le monde vit comme cela.

                                Ce processus génère des paradoxes. Le capital recherche à supprimer le cout du salaire, qui dans le plan comptable se qualifie de charge (charge salariale) l’objectif, atteindre son but sans engager du capital, une absurdité qui ne s’obtient même pas avec l’esclavage (les nourrir). J’ai posé cette absurdité sous ces termes, si 10 millions de citoyens suffisent à faire fonctionner l’économie, d’où les autres retireront leurs revenus pour vivre.

                                Cette aporie pose les limites de la recherche permanente d’économie. Si, l’on accepte l’idée que cela détruit des emplois, il faut donc envisager une autre finalité à l’existence humaine. Celle qui correspond à notre nature animale qui est représentée dans la bible par le jardin de l’Eden. C’est-à-dire la période où l’humain vivait en retirant ses besoins de la nature sans avoir à travailler. La période où il n’était qu’un cueilleur et non un chasseur-cueilleur qui demande déjà de disposer d’une activité culturelle pour se fabriquer des armes de chasse.

                                Ainsi l’activité productrice humaine depuis le début du travail s’appelle la production de la Rareté, car nous devons produire ce que la nature ne donne pas en abondance pour nourrir et satisfaire les besoins de l’humanité. C’est en cela que depuis des siècles nous sommes en conflit pou nous répartir la Rareté. Paradoxalement l’humain n’a pas d’intérêt pour ce qui est abondant. En 1998 j’écrivais déjà que l’humain s’intéresserait à l’air quand il deviendrait rare. Il en est ainsi humainement, car pour séduire il faut envier ou disposer de ce que l’autre a et que nous désirons. Un critère animalier inné. Ce critère a fourni toutes les guerres, les colonisations et les évolutions du temps de travail, car pour que les choses changent ou évoluent il faut du désir. Et nos motivations sont paradoxales, à désirer ne pas travailler, pour disposer de ce que l’on ne peut obtenir que par le travail. D’où l’intérêt de se faire remplacer à terme par la technologie sous la condition de nous instruire tout au long de la vie pour disposer de ces technologies et d’en imaginer de nouvelles. À partir de là il faudra rémunérer les humains pour apprendre et disposer d’une ressource pour s’échanger la rareté à laquelle ils ont concouru. J’ai écrit un essai (rémunérer les Hommes pour apprendre).

                                Il existe un autre paradoxe si nous voulons rester sous la coupe du revenu du travail. Il ne manque pas de travail dans aucun pays du monde. Seulement la monnaie pour le financer en dehors du système marchand qui est fait pour fabriquer des capitalistes. Ne vois rien de péjoratif dans la nécessité de former du capital, autre que de le faire sans en redistribuer la part qui revient à ceux qui concourent à sa réalisation.



                                • ddacoudre ddacoudre 26 décembre 2024 19:10

                                  @ddacoudre
                                  suite .........

                                  Pour cela il faut changer de système financier qui est encore un système de dominant (je l’appelle le dominant systémique, dont l’agent est le plan comptable) il fut conçu au fil des siècles pour les dominants et par eux. Rester dans ce cadre ne sera jamais profitable au salarié, car ils y sont représentés à deux titres, comme une charge, et comme un chiffre d’affaires. Plus couillon tu meurs, car l’entrepreneur n’a qu’à filtrer les bénéfices.

                                  Changer de système pose de nombreux problèmes, particulièrement de motivations quand l’on sait que c’est la rareté qui pousse à la recherche de la possession et à s’engager dans une contrainte volontaire pour y parvenir. Envisager de dépasser nos comportements innés sur lesquels notre économie s’appuie demande un passage à l’âge adulte qui n’est pas encore le nôtre, en exigeant un enseignement culture conduisant à la maitrise de l’inné, ce que ne sont pas parvenu à réaliser les religions ni Karl Marx, et sur la voie de laquelle nous ne sommes pas, en restant sur celle de l’égoïsme le plus primitif sur lequel c’est développé le consumérisme qui a fait jaillir des milliardaires en promettant toujours illusion du moins cher. Celle-ci nous pousse à l’économie réductrice d’emplois.

                                  Nous vivons donc dans de perpétuels paradoxes qui ne sont pas problématiques si nous en prenons la mesure et qui peuvent trouver des solutions progressistes dans la mutualisation d’une existence interdépendante du monde ; il faut pour cela trouver une norme monétaire universelle biologique qui ne puisse pas être remise en question. C’est la valeur énergétique que dépense tout humain qui travaille, nous savons mesurer cela, il suffit d’en faire un processus monétaire mondial pour rétablir plus d’équité et supprimer la spéculation.

                                  Tu vois que par tout cela nous sommes loin d’un seul réajustement du temps de travail. Comme tu l’écris, le travail n’est pas la seule valeur de créativité et de considération pour les humains. Il y a autre chose à faire que de passer sa vie dans la niche nationaliste quand le monde est si grand. Mais pour réaliser cela il faut nous sortir d’une vision infantilisant où dans la cour les enfants se disputent pour avoir le plus de choses et si possible gratuite, en exploitant ou volant.

                                  cordialement.http://ddacoudre.over-blog.com/2024/04/remunerer-les-hommes-pour-apprendre.essai-1999.html


                                • Christophe DEGANG Christophe DEGANG 26 décembre 2024 21:26

                                  @ddacoudre
                                  Magnifique réponse.
                                  J’ajouterai que l’avidité n’est pas le propre de l’homme. Je suis éducateur sportif, et ma chienne qui ne peut jouer qu’avec une balle à la fois ne va pas se priver de vider el seau jusqu’à la dernière.
                                  Bien évidemment, pour faire société, il ne faut pas s’occuper que du partage du travail. Il y a également le partage des richesses produites, et ce dont les politicards ne parlent pas car ils veulent se le réserver, le partage du pouvoir de décision pour gérer les deux premiers.
                                  J’ai déjà écrit un article sur la « démocratie ». Le prochain sera probablement sur le revenu de base.
                                  Bonnes fêtes également.


                                • lecoindubonsens lecoindubonsens 27 décembre 2024 12:04

                                  @ddacoudre
                                  OK avec vous, bien triste que bien des citoyens n’arrivent pas à admettre

                                  • que l’argent ne doit pas générer de l’argent (seul le travail = la production de biens et services devrait générer un pouvoir de consommer. Sinon déséquilibre entre production et consommation.
                                  • que les versements d’intérêts et de dividendes sont donc des « non sens »

                                  Par ailleurs, quand on observe la complexité de notre monde actuel, je ne suis pas certain que l’homme cherche réellement à se nourrir en se fatiguant le moins possible,

                                  plus globalement pas certain que l’humain cherche à satisfaire ses besoins en travaillant le moins possible

                                  pour reprendre mes dadas habituels, ne pourrions nous pas nous passer de la pub, du système financier complexe, de la concurrence, du mille feuilles administratif, d’un nombre impressionnant de normes et de règles/loi, etc

                                  sans remettre en cause la satisfaction de nos besoins réels ?

                                  quelle grande simplification possible (c’est l’un des principes de mon « utopie », modèle de société proposé)

                                  que de travail en moins possible pour être autant (et même PLUS !) heureux !

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