Bonjour et bonne fête
le travail n’est pas une valeur, mais
une contrainte. Tu gagneras ta vie à la sueur de ton front,
signifies tout simplement que les humains d’alors s’étaient
rendu compte depuis longtemps que la nature ne leur donnait plus
assez pour se nourrir et qu’il fallait donc y pourvoir. Ce fut le
début d’une longue évolution de l’humain au travail, cherchant
naturellement à se faire remplacer dans cette tâche, soit en
exploitant d’autres humains servage, esclavage et salariat
aujourd’hui. Du début des citées États à aujourd’hui, soit
plus de 7000 ans, c’est développé une économie de pillage qui a
structuré nos sociétés en stratifiant les conséquences du rapport
naturel de dominant à dominé, comme tout animal.
Ceux qui dominaient ne travaillaient pas, et ceux qui travaillaient essayaient de se faire remplacer dans cette tâche. D’abord par la domestication animale, le développement d’outils, l’apprentissage de technique, et le développement technologique qui s’en est suivi, permis par celui de l’imprimerie et de la scolarité. Le temps de travail était alors sans limites précises, il faut attendre la revendication des 3x8 pour que celui-ci se comptabilise dans le monde ouvrier. Pour autant, le travail restait une référence nécessaire et un passage obligé pour obtenir un revenu. Cette vision est encore patente aujourd’hui où les pôles emploi remodelés apprennent comment se vendre au mieux sur le marché du travail.
Ainsi, depuis 7000 ans, le rapport au travail n’a pas changé, car les salariés n’avaient pas les moyens d’émancipation suffisants.
Aujourd’hui, nous entrons dans l’ère d’une évolution engagée par le réchauffement climatique et toutes les technologies qui viennent remplacer l’humain dans les tâches (les métiers et autres) qui se sont réorganisées sous l’évolution des connaissances scientifiques se répercutant sur celui-ci (robotique, IA etc.).
Or nous vivons toujours dans le cadre d’une économie de pillage, qui c’est sémantiquement définit au fils des siècles en commerce, ou le dominant qui exploite l’autre n’est plus le puissant barbare avec un glaive à la main ou un monarque et autre maitre temporel, mais celui qui détient du capital.
Soit historique, soit financier, avec des moyens de communication, qui au nom de la liberté d’entreprendre laisse croire que chacun peut le devenir. Nous sommes toujours dans le rêve émotionnel naturel de la recherche de se nourrir et disposer de biens, de services sans avoir à travailler.
Il n’y a rien de plus naturellement humain que de rechercher, comme tout le vivant, comment se nourrir sans dépenser trop d’énergie.Là nous sommes devant une loi de la nature et non devant un comportement immature. Être immature c’est ne pas le savoir. Aujourd’hui se nourrir sans travailler demande d’être rentier d’un capital autre que celui acquis par son travail individuel, mais grâce au travail de ceux à qui l’on distribue un salaire pour parvenir à son objectif.
C’est relativement simple : le capital donne 100 pour un travail, le salarié devient solvable et un client. Ensuite le capital lui revend le prix de son travail augmenté du cout de la vie de l’entrepreneur, plus la marge d’augmentation du capital. Soit au total 100 pour l’entrepreneur, 100 pour le capital plus 100 du salaire investi égal 300. Le salarié devra acheter, ce qu’il a produit avec les 100 qu’il a reçus, 300. Soit il attend, soit il fait de la productivité soit il emprunte. Le monde vit comme cela.
Ce processus génère des paradoxes. Le capital recherche à supprimer le cout du salaire, qui dans le plan comptable se qualifie de charge (charge salariale) l’objectif, atteindre son but sans engager du capital, une absurdité qui ne s’obtient même pas avec l’esclavage (les nourrir). J’ai posé cette absurdité sous ces termes, si 10 millions de citoyens suffisent à faire fonctionner l’économie, d’où les autres retireront leurs revenus pour vivre.
Cette aporie pose les limites de la recherche permanente d’économie. Si, l’on accepte l’idée que cela détruit des emplois, il faut donc envisager une autre finalité à l’existence humaine. Celle qui correspond à notre nature animale qui est représentée dans la bible par le jardin de l’Eden. C’est-à-dire la période où l’humain vivait en retirant ses besoins de la nature sans avoir à travailler. La période où il n’était qu’un cueilleur et non un chasseur-cueilleur qui demande déjà de disposer d’une activité culturelle pour se fabriquer des armes de chasse.
Ainsi l’activité productrice humaine depuis le début du travail s’appelle la production de la Rareté, car nous devons produire ce que la nature ne donne pas en abondance pour nourrir et satisfaire les besoins de l’humanité. C’est en cela que depuis des siècles nous sommes en conflit pou nous répartir la Rareté. Paradoxalement l’humain n’a pas d’intérêt pour ce qui est abondant. En 1998 j’écrivais déjà que l’humain s’intéresserait à l’air quand il deviendrait rare. Il en est ainsi humainement, car pour séduire il faut envier ou disposer de ce que l’autre a et que nous désirons. Un critère animalier inné. Ce critère a fourni toutes les guerres, les colonisations et les évolutions du temps de travail, car pour que les choses changent ou évoluent il faut du désir. Et nos motivations sont paradoxales, à désirer ne pas travailler, pour disposer de ce que l’on ne peut obtenir que par le travail. D’où l’intérêt de se faire remplacer à terme par la technologie sous la condition de nous instruire tout au long de la vie pour disposer de ces technologies et d’en imaginer de nouvelles. À partir de là il faudra rémunérer les humains pour apprendre et disposer d’une ressource pour s’échanger la rareté à laquelle ils ont concouru. J’ai écrit un essai (rémunérer les Hommes pour apprendre).
Il existe un autre paradoxe si nous voulons rester sous la coupe du revenu du travail. Il ne manque pas de travail dans aucun pays du monde. Seulement la monnaie pour le financer en dehors du système marchand qui est fait pour fabriquer des capitalistes. Ne vois rien de péjoratif dans la nécessité de former du capital, autre que de le faire sans en redistribuer la part qui revient à ceux qui concourent à sa réalisation.
31/12 17:24 - suispersonne
@Jean Keim Hors sujet. Chacun a vocation à développer une activité qui correspond à ses (...)
31/12 17:19 - suispersonne
@colibri Vous avez bien raison de dénoncer l’Assistanat Majuscule de ces feignants, les (...)
29/12 06:03 - Julian Dalrimple-sikes
@colibri Les truands au sommet , qui se font appeler élites, ce que ils ne sont pas bien sur (...)
28/12 20:24 - colibri
@Christophe DEGANG il n’y a pas à légiférer sur le travail mais juste a dire qu’il (...)
28/12 20:04 - colibri
@Christophe DEGANG le cout du travail est trop onéreux , il faudra trouver une autre piste , (...)
28/12 19:13 - Christophe DEGANG
@colibri Le problème n’est pas le partage des richesses, entre autres part des (...)
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