Le culte de l’Arbre et la fête de Noël
Les Mystères, qui perpétuaient le culte de la Nature, célébraient une grande fête au solstice d’hiver devenu la Noël.
La fête de Noël était inconnue des premiers Chrétiens ; c’était le solstice d’hiver, mais non la naissance d’un Dieu. La première nuit après le solstice d’hiver fut appelée « Nuit-Mère », mère du jour nouveau de la nouvelle année. On célébrait à cette occasion une fête appelée New-heyl (d’où No-el).
C’était une représentation symbolique du retour à la vie, de la remontée du soleil. Cette date marquait le vrai début de l’année astronomique.
On expliquait, dans les Mystères, que l’Arbre de Vie est, en même temps, l’Arbre de la science, que c’est en étudiant son développement que l’on comprend comment l’homme sort de la terre, croyance qui était générale. On savait que l’homme était arbre avant de devenir homme. Ce grand secret de l’origine de l’homme avait été trouvée par une femme, la grande Myriam-Hathor, qui avait été tant persécutée et trahie à cause de cette découverte dont on gardait le souvenir dans les Mystères de Jérusalem. Toute la science antique s’éclairait par cette connaissance.
Au solstice d’hiver, à Noël, on allait en procession, à minuit, visiter les images de Myriam placées dans des petites chapelles sur des arbres. On tenait en main des flambeaux allumés pour symboliser la lumière de l’Esprit et on marchait en chantant des hymnes qu’on a longtemps appelés des « Noëls ». On arrivait ainsi devant l’Arbre qui portait l’image de Marie et, là, les Dryades expliquaient l’Origine végétale, l’Arbre de Vie et les lois de son évolution.
Par la suite, dans les pays du Nord où le froid était intense au mois de décembre, et où la terre était souvent couverte de neige, on fut obligé, par mesure d’hygiène, de modifier la cérémonie. On décida alors d’apporter l’Arbre à la maison au lieu d’aller le trouver où il était, et de continuer l’antique Mystère dans un lieu couvert et chaud.
L’Arbre de Noël est une coutume du Nord, les peuples du Midi ne le connaissent pas, ils ont toujours continué à célébrer la fête de l’Arbre en plein air.
En Egypte, tous les ans le peuple se rendait en foule à Saïs, au Temple d’Isis, pour y célébrer les Mystères de la mort d’une Déesse dont Hérodote veut taire le nom. Dupuis, dans son Origine de tous les Cultes, dit (tome II, p. 10) : « Lorsque le temps de l’anniversaire de cette fête était arrivé, la plupart des Egyptiens s’embarquaient sur le Nil dans des barques bien illuminées et tout le fleuve, jusqu’à Sais, était couvert de bateaux dont l’éclat dissipait les ténèbres de la nuit. Arrivés à la ville, ils allaient rendre leurs hommages à la Déesse, dans le lieu sacré qui conservait sa statue, et ils allumaient des bougies autour du Temple et autour des tentes où ils campaient eux-mêmes en plein air, en sorte que, toute la nuit, Saïs était illuminée de feux sacrés. Ceux qui ne pouvaient se rendre à ces solennités allumaient également des flambeaux dans leur ville, de façon que non seulement Saïs, mais l’Egypte entière était éclairée par une illumination universelle. »
Comme dans les pays du Nord la température rigoureuse de l’hiver avait fait supprimer la procession aux flambeaux, c’est sur l’Arbre qu’on mit les petites lumières que, dans les anciens Mystères, les fidèles tenaient à la main.
Avec le temps, la cérémonie se modifia encore. Dans les familles pauvres, on se contente d’une bûche au lieu d’un arbre. La bûche de Noël est le tison sacré, image de l’ardeur vivifiante du soleil. On l’allumait au solstice d’hiver et chacun venait y présenter des branches vertes qu’il éteignait ensuite et gardait dans, sa maison pendant l’année.
La coutume de la bûche de Noël était générale en Europe. On la retrouve en Provence, en Dauphiné.
Chez les Germains, on consacrait du bois comme symbole de la vie végétale ancestrale, et cette consécration inspirait un profond respect, une crainte religieuse, parce qu’elle représentait l’enseignement des lois de la Nature donné jadis par la Dryade ou la Saga, dans la silencieuse obscurité de la forêt.
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