@lecoindubonsens
Si votre message est que certains footeux gagnent trop
S’il y a assez de personnes pour aller dans des stades (pas construits avec les impôts de chacun ou alors loués de manière équitable par le club) pour faire gagner des millions à des joueurs de football, je n’ai absolument rien contre. Moi aussi, je suis pour la liberté.
Mais vous devez savoir que certains clubs de foot (anglais par exemple) ont déjà expliqué qu’ils pouvaient très bien payer tous les salaires sans que personne ne vienne dans leur stade. Comment ? Parce que les droits télé leur suffisent. On pourrait donc dire, très bien, laissons les profiter de leur revenu. Et s’ils s’agissaient de télés uniquement sur abonnement et sans publicité spécialement pour les footeux, encore une fois je n’aurais rien contre. Mais voilà, les plus grosses audiences se font sur des chaînes publiques (et les droits télés sont plus ou moins calculés en fonction de l’audience prévue) et les chaînes payent ces droits télé avec de la publicité. Et surtout, presque toutes les chaînes payantes ajoutent de la publicité pour être à l’équilibre (abonnements insuffisants).
Publicité que personne ne veut voir, qui coûte très chère aux marques et qui est simplement facturée au client final, que celui-ci regarde le foot ou non. Et c’est ça que je n’accepte pas : la liberté de faire du foot et de rémunérer les joueurs ne doit pas se faire sur le dos de personnes qui s’achètent des yaourts et qui ne regardent pas forcément le foot.
En fait, on construit toujours les fortunes de la même manière : par la contrainte avec des pyramides. C’est en prélevant un maximum de personnes sans leur demander leur avis qu’on génère les plus gros profits.
Et c’est rageant de savoir qu’à la fin, celui qui produit le lait du yaourt ne gagne presque plus rien (entre les PDG des entreprises d’agro-alimentaire, la publicité, ...), et vit même souvent avec moins que le SMIC sans aucun jour de congés pendant que des intermédiaires peuvent être millionnaires sans rien faire.
Et certains pourraient dire : mais il suffit d’acheter des produits dont on ne fait pas la publicité. Malheureusement, il faudrait presque travailler à temps complet pour savoir qui possède quoi au moment où on fait les courses, qui diffuse des publicités, etc... C’est comme imaginer influencer les producteurs par nos achats (« nous avons un pouvoir en tant que consom’acteur ») : rien n’est plus faux. Les bons produits ont tendance à disparaître (dans l’alimentaire), ils changent les recettes et la qualité des ingrédients sans nous demander notre avis et le seul choix qui nous reste est d’accepter une qualité qui diminue avec un prix qui monte ou de tout faire soi-même.