@pemile
Vraiment pemile, vous osez tout, c’est même à ça qu’on peut vous reconnaitre.
Le virus de la mosaïque du tabac. Rappel des faits.
... C’est en 1935 que le virus fut identifié comme une particule infectieuse spécifique par Wendell Stanley, qui purifia et cristallisa le virus, marquant ainsi un tournant dans l’étude des virus.
Nous étions en 1935 !
... « Le filtrat infectieux, après avoir été passé à travers un filtre qui retenait les bactéries, était une preuve indirecte que l’agent était plus petit qu’une bactérie et capable de traverser des filtres conçus pour arrêter les bactéries. » Sauf que...
Des toxines bactériennes, des spores ou même des mycotoxines peuvent passer à travers un filtre conçu pour retenir les bactéries et provoquer des symptômes similaires à ceux observés dans l’infection.
... Les toxines bactériennes, comme les endotoxines (par exemple, le LPS, lipopolysaccharide) ou les mycotoxines produites par des champignons, peuvent avoir des effets mimant des infections virales, provoquant des symptômes de maladie dans les plantes ou les animaux. Ces substances sont également assez petites pour traverser les filtres utilisés dans les expériences initiales, et leurs effets peuvent être responsables de symptômes similaires à ceux de la mosaïque du tabac.
Lors des premiers travaux sur la mosaïque du tabac, l’absence d’un isolement direct et d’une identification précise de l’agent infectieux a introduit des ambiguïtés dans l’interprétation des résultats.
À cette époque, les scientifiques manquaient des outils pour identifier précisément la nature de l’agent pathogène, que ce soit un virus, une toxine bactérienne ou autre chose. En conséquence, les chercheurs se sont appuyés sur des preuves indirectes, comme le filtrat infectieux et l’absence de bactéries ou de champignons visibles, pour suggérer qu’un agent très petit (plus petit qu’une bactérie) était responsable de la maladie.
Les scientifiques de l’époque se sont concentrés sur l’observation des symptômes et de la transmission du pathogène pour développer des hypothèses, et l’idée d’un virus a été proposée principalement parce que l’agent infectieux semblait trop petit pour être une bactérie ou un champignon classique. Mais depuis nous savons que les toxines bactériennes peuvent commettre des dégâts considérables à la santé (toxine botulique, toxine tétanique, toxine diphtérique, toxine cholérique, etc). Quant aux mycotoxines, elles sont tout aussi dangereuses (Aflatoxine, ochratoxine A, fumonisines, etc).
... Les mycotoxines produites par des champignons tels que Fusarium, Aspergillus, et Penicillium peuvent nuire à la santé des plants de tabac et réduire leur croissance. Ces toxines peuvent également être présentes dans le tabac séché et affecter la santé des consommateurs en raison de leurs effets toxiques, cancérogènes, ou hormonaux. La gestion appropriée des conditions de culture, de récolte, de séchage et de stockage est essentielle pour minimiser le risque de contamination par ces mycotoxines dans le tabac.