@Tristan
Tout d’abord merci d’avoir pris autant de temps à me répondre. J’apprécie d’autant plus la leçon d’histoire mais quelques points me pose problème.
Concernant le degré d’horreur qui pourrait exister entre l’extra-ethnique et l’intra-ethnique, je continu à soutenir mon idée, peut être dois-je la préciser. La guerre impériale en Espagne a eu leur lots d’horreurs innommables, mais il s’agit là de fait historiques de courte durée, donc les crimes ne sont « que » des crimes de guerre et donc pas comparable à des pratiques plus « coutumières » telles que l’ont été les sévices infligés aux esclaves noirs. Pour l’inquisition, l’instrumentalisation a consisté à faire passer les « autres » pour des personnes représentant le diable ou étant « possédés. Ce qui revient à les considérer comme des sous-hommes, ce qui est la même approche que le racisme qui tend à »classifier" les êtres humains, et donc leur droit à la vie et la protection de leur intégrité.
C’est cette recherche de dénigrement du caractère humain, qui est bien plus fort que la simple volonté de domination, qui est spécifique au racisme et autres crimes « barbares ».
« Maints africains eurent une civilisation brillante et très développée, mais éphémère parce qu’épris de liberté, ils ne pouvaient concevoir un pouvoir politique centralisé. »
Là je suis presque consterné. Je n’ai pas les sources à disposition, mais une telle allégation est sans fondements. Que fais-tu du royaume Mandingue qui s’étendait du Fouta Djalon jusqu’à la porte du desert, Mopti ? Du royaume Mossi ? Et ce n’est que des exemples d’Afrique de l’Ouest, tu as toi même cité Chaka Zulu, il y a aussi Hailé Sélassié, etc. Je trouve que cette phrase est toute à fait en accord avec cet angélisme que tu dénonce par ailleurs, dommage. Un grand historien africain vient de nous quitter et avait fait de nombreux ouvrages sur le sujet : Joseph Ki-Zerbo du Burkina Faso.
Si la culpabilisation n’est pas souhaitable, il est toute fois nécessaire, et là je rejoins l’auteur, de regarder le passé en face ce qui permettra mieux de comprendre le présent de ce continent. Les africains doivent à nouveau réapprendre à être fière de eux-même, de leur histoire, etc. Le monde entier gagnerai d’une Afrique qui pourrait exprimer ses particularités au lieu de les voir comme des défaut. Pourquoi produire plus quand tout le monde esr rassasié ? Voici un questionnement que ne peuvent plus se poser les occidentaux mais qui pourrait être une porte de sorti à la démesure actuelle...
Meilleures salutations
Nisco