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Commentaire de ARCHER

sur Ce que cache le soi-disant racisme antiblanc...


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ARCHER 6 avril 2007 03:45

Mais voyons Aleste81 ! Ce sont les patrons qui ont eu besoin de main-d’oeuvre immigrée, et les accords sur l’immigration faisaient partie des échanges inégaux entre le Sud et le Nord, le Nord disant au Sud, « je te prends une partie de tes surnuméraires et tu me refiles tes ressources sans faire de chichi ».

Et cette immigration a permis à certains de s’enrichir. Contrairement à ce qu’on dit ou à ce qu’on a dit, les salaires des ouvriers français n’ont globalement pas baissé en raison de l’immigration des années 60-70.

Par ailleurs, il est assez vain d’exiger des gens qu’ils exhibent « les signes de leur intégration », avec une ségrégation économique/géographique aussi criante (dans une démocratie prétendument fondée sur LEF - liberté égalité fraternité) et un taux de chômage aussi élevé. Où pourraient-ils s’intégrer et pourquoi ? Pour rester chômeur dans leur famille ?

Le discours anti-immigré a fini par cacher une réalité : les emplois industriels ont diminué considérablement, la sous-traitance est toute puissante (pas de syndicats) et la création d’emplois se fait dans les services - emplois précaires, mal payés et jetables. Pendant que vous regardez constamment du côté des « immigrés », vous oubliez de regarder du côté de cette gigantesque transformation et de ses effets destructeurs socialement.

À quoi sert de faire constamment allusion au regroupement familial ? C’est fait c’est fait, il va falloir le digérer, et sortir de ces discours stériles.

Comment pensez-vous que les descendants des immigrants devenus Français par l’application de ce principe « entendent » les pleurnichages lepénistes nostalgiques sur le regroupement familial ? Ils se sentent menacés par des gens qui expriment implicitement l’envie de les faire repartir le plus vite possible et par bateau dans le pays d’origine de leurs grands-parents qu’ils ne connaissent pas. Cela crée une ambiance de « punition collective ».

AUTRE POINT

J’ai vécu au Québec, et permettez-moi de vous dire que des Français qui immigrent au Québec et qui ne se mêlent pas aux Québécois ou qui les méprisent, il y en a. Pourtant, ils restent ici, tout simplement parce qu’ils ont un boulot et du mètre carré. Ils mettent leurs enfants à l’école française, se marient entre eux, et c’est terminé. On ne leur demande pas de s’intégrer même si les Québécois sont très conscients du mépris plus ou moins affiché de cette partie de l’immigration franchouille. Ils ne sont pas intégrés mais évidemment, il n’y a pas de délinquants parmi eux (quoique des délinquants en col blanc ... il y en a sûrement) : ils ne vivent pas dans des barres HLM, mais dans le confort, au centre-ville, à l’heure d’Ardisson.

La paix urbaine semble exiger un degré de confort, d’espace vital et de reconnaissance par le travail. C’est comme ça.

Les chômeurs chroniques sont désorganisés, ils ont un sentiment de colère et d’impuissance, qui les rend réactifs, les uns comme les autres.

CITATION : « C’est la « cité » au sens large (donc l’État) qui produit l’humain, et qui, pour cette raison aussi peut le détruire. »


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