Le problème « racial » existe et a une sacrée permanence. Même dans des pays métissés, comme le Brésil ou Cuba, il vaut mieux être clair ou blanc que noir(cela se manifeste par exemple dans le choix du conjoint, où les plus bronzés choisissent, s’ils le peuvent, les plus clairs ou les blancs, pour la descendance : il y a donc un avantage à être clair ou blanc.
Comment l’expliquez-vous ?
Et bien il y a sans doute une explication : tant que le pouvoir économique, politique et culturel (il ne faut pas oublier que c’est l’Amérique blanche qui vend le plus de représentations et de modèles) sera détenu par les blancs occidentaux, les gens du Sud se sentiront ... mal.
Il faut admettre que le colonialisme a de lourdes conséquences, et qu’il se résume finalement à un colossal sabotage culturel et politique, dont il va être très difficile de sortir.
L’espoir, c’est la fin du monde unipolaire (Conseil de Sécurité - domination bancaire mondiale), l’exemple étant donné par l’Amérique latine.
N’empêche qu’en attendant, quand je vois que dans certains quartiers populaires du Havre, le taux de chômage est à 50 p. 100, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a un lien entre la condamnation définitive au chômage, le « rien à faire » et la violence.
Et je repose ma question : pensez-vous sérieusement que si, dans ces quartiers, les proportions étaient inversées - 70 p. 100 de Français et 30 pour cent des descendants français des colonies - une partie des Français pauvres n’auraient pas tendance à ventiler leur frustration et à se venger de leur misère sur les descendants des colonies ?