Sauf qu’il se trouve que dans la classe moyenne, les mêmes causes ont rarement les mêmes effets.
Les garçons des femmes « monoparentales » mais instruites de la classe moyenne ne sombrent pas dans la violence ni dans la dépression (en tous cas, pas, dans le dernier cas, à des degrés supérieurs à ceux qui existent dans la population masculine générale). Les études ont été faites et c’est la conclusion de la majorité d’entre elles.
Et les exemples que j’ai autour de moi semblent le confirmer. Une quinzaine de femmes instruites et même TRÈS instruites, mères de garçons dont le père vit ailleurs (autre ville, autre pays ou disparu dans la nature) : zéro jeune violent.
De façon générale, les enfants qui se débrouillent à l’école le font parce que LE ou LES parents sont un modèle (ils ont eux-mêmes été à l’école et à l’université, ils lisent, etc.). Et les jeunes de ces familles (mono ou biaparentales) ont plus facilement l’espoir de s’intégrer par le travail ou par des activités qui les relient à d’autres, au-delà de leur quartier et même de leur milieu d’origine, même si ces actvitités sont peu lucratives (voyage, écriture, lecture, cinéma, photographie, etc).
C’est injuste. Mais c’est comme ça.
Et dans la génération des années 60-70, les enfants d’ouvriers qui n’arrivaient pas à aimer ou à supporter l’école n’étaient pas condamnés pour autant à rester dans la famille (condamnés à ue vie de non-adulte et d’éternels adolescents) : un travail les attendait.