Andalucia mia, pays d’amour !
Andalucia ! Ce nom n'est-il pas à lui tout seul empreint de charme, de poésie, d'exotisme ? Voyelle "a" redondante, réitérée à trois reprises, son "ou" langoureux, sifflante "c" pleine de douceur... et c'est aussi un mot de cinq syllabes, ample, majestueux qui nous fait voyager vers d'autres contrées du sud... l'Espagne...
Dès l'ouverture de cette chanson, le son des guitares et des castagnettes nous transporte en Espagne...
Un bel hommage au pays d'origine, un bel hommage à l'Andalousie avec cette chanson... car le poète semble évoquer ici sa terre natale en employant ce possessif : "Andalucía mía". Et l'on perçoit aussitôt un attachement profond à cette région.
Ce pays est, dès lors, naturellement associé à l'amour... avec quelques mots de ce champ lexical : "amour, coeur, baiser, lèvre..." un amour fidèle, éternel, comme le suggèrent ces indications de temps : "toujours, que de fois".
Le poète s'adresse aussi à sa terre natale, en employant la deuxième personne du singulier, une façon de la personnifier, et de la magnifier...
La description qui suit est élogieuse, faite de perceptions visuelle, olfactive, auditive particulièrement agréables et douces dans ces expressions "ton ciel en fleur, parfum léger de tes doux orangers, J’entends toujours Tous les refrains si fous."... de quoi combler de "bonheur" le poète...
Les sonorités de fricative "f" contribuent aussi à cette impression d'infinie douceur...
Si bien que ce pays devient un paradis dans une apostrophe hyperbolique "Ô divin paradis".
Pourtant, ce paradis est jugé "frivole" par l'opinion commune, comme le montre la relative "que l'on dit frivole".
Mais, ce n'est là qu'une fausse réputation corrigée aussitôt dans les vers suivants :
"Tu m'as appris
Le prix d'une parole
Quand on jura chez moi
De s'aimer d'amour"
Le tutoiement familier traduit encore une complicité et le vocabulaire suggère une fidélité à toute épreuve.
Le refrain est de nouveau une déclaration d'amour réitérée :
"Andalucía mía
C'est pour toujours !
Andalucía mía
Pays d'amour !"
Le dernier couplet est une évocation des filles d'Andalousie : on les entend chanter des refrains qui sont magnifiquement comparés à des "bijoux". Et le poète fait aussi l'éloge de leur baiser inoubliable :
"Et je frémis encore
Au baiser si fort
De leur lèvre qui mord !"
Cette chanson est ainsi une magnifique ode à la sensualité : tous les sens sont sollicités. L'amour du pays devient aussi au fil du texte l'amour des filles de ce pays...
La musique joyeuse, rythmée et douce à la fois restitue bien cette atmosphère sensuelle et voluptueuse...
Pour mémoire :
Cette chanson a été écrite par Raymond Vincy et Albert Willemetz, la musique composée par Francis Lopez. La mélodie est inspirée d'une pièce symphonique connue : Andaluza du compositeur : Enrique Granados.
Les paroles :
https://greatsong.net/PAROLES-LUIS-MARIANO,ANDALOUSIE,107597786.html
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2024/10/andalucia-mia-pays-d-amour.html
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