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Accueil du site > Culture & Loisirs > L’art méconnu des troubadours...

L’art méconnu des troubadours...

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D'après une conférence donnée par Matthieu Poitavin, auteur occitan, professeur de Provençal et Yanira Martinez, née à Cuba, musicologue et ethnologue : L'inspiration des troubadours dans le monde, entre France et Cuba...

 

Pourquoi a-t-on occulté cette littérature occitane : l'art des troubadours ? Qui est capable, de nos jours, de citer un seul nom de troubadour ?

Pourtant, ils étaient pas moins de 500 dans la région occitane...

Des auteurs tombés dans l'oubli alors qu'ils ont exercé une influence considérable dans le temps et dans l'espace...

Qui connaît Bernard de Ventadour, Cercamon, Marcabru, Geoffroy Rudel, Peire Cardinal, Guillaume d'Aquitaine ? Qui connaît la Comtesse de Die ?

Qui connaît leurs oeuvres ?

L'art du trobar couvre pourtant un grand espace des Alpes aux Pyrénées, 32 départements du sud de la France...

Et cet art va se déplacer en Italie, en Catalogne jusqu'à Valence, au Portugal, en Angleterre.

Cette littérature va devenir la première littérature de l'occident, et elle va influencer la littérature moderne, et contemporaine.

Dante et Pétrarque se réfèrent à cette littérature.

Une littérature qui chante l'amour...

L'influence de cette littérature s'est étendue jusqu'à Cuba ! Comment ? C'est difficile de le préciser...

Des comédiens venus d'Espagne, d'Italie, de France débarquent à Cuba pour divertir la population et cette tradition musicale va arriver dans les villes principales à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle.

Au 19ème siècle à Cuba, des chanteurs de rues allaient de ville en ville avec leur guitare pour interpréter leurs compositions. Ce mouvement emblématique est considéré comme l’âme de la chanson cubaine. 

C'est tout un art de faire des sérénades avec des textes qui décrivent la beauté de la femme créole, on trouve aussi des textes patriotiques qui évoquent la bravoure de ceux qui se battent pour la liberté du pays.

C'est toute une génération d'auteurs-interprètes qui chantent seuls en duo, ou trio accompagnés d'une guitare qui apparaissent au début du XXe siècle, appelés trovadores, ces groupes de troubadours chantent des habaneras, des guajiras, ou boléros, chansons sentimentales nées vers 1880 à Santiago de Cuba...

 

En Occitanie, il faut oublier l'image du troubadour qui va de château en château. L'art du troubadour appartient d'abord à de riches seigneurs, c'est un art très savant, codifié... un art porté et diffusé ensuite par des "jongleurs" qui interprètent les oeuvres des troubadours.

La femme est souvent déifiée, elle apparaît lointaine, inaccessible...

 

Le terme d'ancien occitan "paratge" est relativement fréquent dans la poésie des troubadours où il revêt tour à tour le sens premier de "noblesse de sang" et le sens plus original de "noblesse de cœur ou de mérite", c'est une ouverture d'esprit aux autres...

La civilisation occitane est ainsi une civilisation de progrès.

 

On distingue plusieurs genres : la cansoun, genre le plus noble, une poésie chantée consacrée à la louange et à l'amour associé à la galanterie et la politesse... l'alba, texte narratif où les personnages se séparent et sont en attente... le sirvantès, genre politique, satirique, littérature de combat... la pastourelle, chanson qui évoque l'amour pour une bergère... la romance, récit d'une aventure amoureuse.

 

Mais cette culture occitane des troubadours a été quelque peu oubliée : on ne l'enseigne que très peu dans nos écoles...

Certains groupes font renaître la chanson occitane : par exemple, Massilia Sound System, avec cette chanson :

"Les compagnons du fin amour
Oh braves gens de ce quartier, je viens chanter la gloire de ceux qui ont fait notre histoire : les compagnons de fin amour
Je chanterai pour tous ceux qui ont mis dans notre mémoire le plaisir, la peine et la noblesse, un trésor pour nos enfants
Hélas il nous faut le chanter car ils ne l'ont pas dit à l'école
Je vais maintenant commencer le voyage avec Guilhem d'Aquitaine qui fut le premier d'entre eux il ya plus de mille ans
Jaufré Rudel est devenu fou d'une princesse de Tripoli et sans avoir jamais vu son visage, pour elle, il fit toutes ses chansons
De Ventadorn il faut que je parle et de Vidal et de Cerveri car ils nous ont envoyé le message : le plaisir ne dure pas qu'un instant
Je chante aussi pour Peire Cardinal qui nous a appris le courage de ne jamais se taire quand gouvernent les méchants
Nous en avons plein encore dans notre camion, de quoi remplir un dictionnaire, plaisir, poésie et noblesse, un trésor pour nos enfants..."

 

 

https://www.moyenagepassion.com/index.php/2019/04/03/quan-lerba-fresch-ou-la-joie-du-troubadour-bernart-de-ventadorn-au-renouveau-printanier/

 

https://www.lemonde.fr/blog/mundolatino/2011/01/11/des-troubadours-a-la-trova-cubaine/

 

https://genius.com/Massilia-sound-system-lei-companhs-de-fin-amor-lyrics

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2023/06/l-art-meconnu-des-troubadours.html

 

 

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22 réactions à cet article    


  • Sirius Grincheux 30 juin 2023 16:15

    On a tendance à confondre ménestrel (chanteur, musicien, acrobate, jongleur, etc. attaché à un seigneur, au Moyen-Âge, et troubadour (entre le barde et l’aède poète lyrique aux 12ème et 13 ème siècle, en Occitanie influencée par la culture hispano arabe voisine qui a entre autres fourni le luth), qui compose et déclame (la poésie étant forcément chantée, en langue d’oc. Certains, comme Bernat de Ventadorn étaient nobles.

    L’équivalent dans les contrées septentrionales de langue d’oïl, était le trouvère qui, lui aussi pouvait être noble, le plus connu étant Charles d’Orléans, le père du roi Louis XII.

    Dans les deux cas, les textes sont devenus pour nous plus hermétiques que le latin, et la musique impossible à restituer puisque les modes et les gammes n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui, la "gamme tempérée" qui divise l’octave en demi-tons égaux ne datant que de l’époque de Bach, et l’aptitude à percevoir les inflexions chromatiques ayant disparu des capacités de nos oreilles.


    • Sirius Grincheux 30 juin 2023 16:57

      @Grincheux

      Si vous connaissez un tant soit peu la « musique andalouse » qui était le genre pratiqué par le père d’Enrico Macias entre autres, et toujours très vivante en Afrique du nord, vous reconnaitrez sur la première illustration de cet article les instrument venant de cette musque traditionnelle dont les inflexions et le rythme ont été remplacés sous nos latitudes par .la monotonie du chant grégorien et la toute puissance de l’orgue. Les vrais héritiers des troubadours sont les poètes séfarades.
       


    • Sirius Grincheux 30 juin 2023 17:36

      @Grincheux

      La sonorité et le rythme du « cante jondo » (chant profond) du sud de l’Espagne peut aussi donner une idée de ce qu’était la sonorité des musiques populaires des douzième et treizième siècles dans les régions wisigothes.


    • rosemar rosemar 30 juin 2023 18:39

      @Grincheux

      « Ce que développent les troubadours c’est que l’amour, c’est le désir et le désir a peur d’être assouvi parce qu’une fois assouvi, il sait bien qu’il n’existera plus comme désir. C’est ce qui fait selon eux que l’amour est en lui-même, et non par accident, un sentiment contradictoire qui est à la fois joyeux et triste (...) Tout amour même malheureux connaît son exaltation et même un amour très heureux n’échappe pas à l’inquiétude. C’est le fondement de leur poésie et de leur hermétisme parce, pour ceux qui composent de façon »close« , »fermée« , ils ont l’impression qu’il faut rendre dans les mots cette contradiction, cette tension de l’amour de sorte qu’ils aiment la syntaxe compliquée, les raccourcis, les monosyllabes avec des grappes de consonnes autour qui sont rugueux à prononcer, pour rendre cette contradiction de l’amour. »

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/troubadours-et-trouveres-les-chants-de-l-amour-courtois-7696257

      Il y a un certain hermétisme, mais ce n’est pas toujours le cas...


    • rosemar rosemar 30 juin 2023 19:52

      @Grincheux

      par exemple le début de ce poème de Bernard de Ventadour :

      Quand naissent l’herbe fraîche et la feuille,

      Et que la fleur boutonne au verger,

      Et que le rossignol haut et clair

      Elève la voix et moud son chant,

      Quelle joie j’ai de lui, et joie de la fleur

      Et joie de moi - même et grand’ joie de ma dame,

      De toute part je sens la joie qui m’entoure,

      Mais de toutes joies la plus grande vient d’elle.

      Can l’erba fresch’ e.lh folha par

      E la flors boton’ el verjan ,

      El rossinhols autet e clar

      Leva sa votz e mou so chan,

      Joi ai de lui, e joi ai de la flor

      E joi de me e de midons major !

      Daus totas partz sui de joi claus e sens,


    • Seth 30 juin 2023 21:00

      @Grincheux

      Beaucoup d’entre eux étaient nobles (petite noblesse), le record étant quand même Guilhem de Poitiers qui était en toute simplicité... le Duc d’Aquitaine.


    • Seth 30 juin 2023 21:09

      @Grincheux

      Exemple du rendu du chant d’une troubairitz citée dans l’article Beatriz de Dia. C’est du très connu aussi.

      https://www.youtube.com/watch?v=m2B00v5pD3k


    • rosemar rosemar 30 juin 2023 21:18

      @Seth

      C’est le premier à s’être illustré dans l’art des troubadours...


    • rosemar rosemar 30 juin 2023 21:19

      @Grincheux

      Et de nombreuses chansons de troubadours s’ouvrent sur l’évocation de la nature...


    • Et hop ! Et hop ! 1er juillet 2023 22:58

      @rosemar

      L’amour chanté par les troubadours est le produit de l’inaccessibilité, de l’éloignement, du refus, de l’absence de l’être aimé, ou de l’impossibilité parce qu’elle est mariés (comme la reine Guenièvre pour Arthur), ce n’est pas du tout un amour satisfait comme dans le Cantique des cantiques, c’est un amour d’amoureux transi, qui consume et qui est éternel. 

      Quand Simone Weil (la philosophe) habitait dans la zone libre, elle avait écrit, comme contribution à la Révolution nationale du Maréchal Pétain, un article sur l’amour courtois et les troubadours dans une revue occitaniste. On le trouve dans ses Écrits historiques et politiques.


    • Et hop ! Et hop ! 1er juillet 2023 23:10

      @Grincheux

      Oui, trouvère et troubadour, c’est le même mot, le « v » se prononce « b » dans le Midi, c’est en français actuel un trouveur, quelqu’un qui trouve, un inventeur.

      Un trouveur de figures de mots et de styles, de métaphores, d’analogies, de jeux de mots, donc c’est un poète.



    • Parrhesia Parrhesia 23 août 2023 16:02

      Merci infiniment pour ce retour aux sources et plus particulièrement pour l’évocation de « Guilhem de Peiteus ».
      Duc d’Aquitaine, fils d’un rassembleur de cette même Aquitaine, et en même temps, premier des Troubadours ! Quel exemple ! 
      Pour le plaisir commun, quelques vers de Guilhem, en son honneur, en celui de son père... et en remerciement à vous pour cet article. 

      « Enquer me membra d’un mati
      Que nos fezem de guerra fi,
      E que’m donnet un don tan gran,
      Sa drudari’ e son anel :
      Enque me lais Dieus viure tan
      C’aja mas manz soz so mantel ! »

      .../...

      « Je me souviens encore d’un matin /-où nous ne faisions pas la guerre / et où elle m’a fait un don si grand / son amour et son anneau./ Que Dieu me laisse vivre assez longtemps / pour que j’aie (à nouveau) mes mains sous son manteau. »


    • Yann Esteveny 30 juin 2023 16:39

      Message à tous,

      « Le Joueur de flûte de Hamelin » est une vieille légende allemande.
      Les légendes ont plus de vérité que ce que vous verrez sur vos écrans.
      Dans cette légende, les enfants sont conduits à la mort car ils suivent un joueur de pipeau.
      A vous de comprendre !


      • Seth 30 juin 2023 20:16

        Dans les formes poétiques, vous en avez oublié une très importante : le planh (plainte, lamentation) qui était la déploration d’un mort.

        En voici un très célèbre, le planh sur la mort de Richard Coeur de Lion par Gaulcem Faidit que pour la peine vous devrez nous traduire et nous rendre demain  smiley

        Fortz chaua e que tot lo major dan
        e-l major dol, la ! q’ieu anc mais agues,
        e so don dei totztemps plaigner ploran,
        m’aven a dir en chantan e retraire -
        Car cel q’era de valor caps e paire
        lo rics valens Richartz, reis dels Engles,
        es mortz - Ai Deus ! cals perd’e cals dans es !
        cant estrains motz, e cant greus ad auzir !
        Ben a dur cor totz hom q’o pot sofrir.

        Mortz es lo reis, e son passat mil an
        c’anc tant pros hum non fo, ni no-l vi res,
        ni mais non er nulls hom del sieu semblan
        tant larcs, tant rics, tant arditz, tals donaire,
        q’Alixandres, lo reis qui venquent Daire,
        non cre que tant dones ni tant meses,
        ni anc Karles ni Artus plus valgues,
        c’a tot lo mon si fetz, qui-n vol ver dir,
        als us doptar et als autres grazir.

         Meravill me del fals segle truan,
        co-i pot estar savis hom ni cortes,
        puois re no-i val beill dich ni faich prezan,
        e doncs per que s’esfors om, pauc, ni gaire ?
        q’eras nos a mostrat Mortz que pot faire,
        q’a un sol colp a-l meillor del mon pres,
        tota l’onor, totz los gaugs, totz los bes ;
        e pos vezem que res no-i pot gandir,
        ben deuri’ hom meins doptar a morir !

        Ai valens reis seigner, e que faran
        Oimais armas ni fort tornei espes,
        Ni richas cortz ni beill don aut e gran,
        Pois vos no.i etz, qui n’eratz capdelaire,
        Ni que faran li liurat a maltraire,
        Cill que s’eran en vostre servir mes,
        C’atendion que.l guizerdos vengues !
        Ni que faran cill, qe.is degran aucir,
        C’aviatz faitz en grand ricor venir

        Longa ira et avol vid’ auran,
        E totztemps dol, q’enaissi lor es pres !
        E Sarrazin, Turc, Paian e Persan,
        Qe.us doptavon mais c’ome nat de maire,
        Creisseran tant en orguoil lor afaire,
        Qe.l Sepulcres n’er trop plus tart conques —
        Mas Dieus o vol ! que, s’el non o volgues,
        E vos, seigner, visquessetz, ses faillir,
        De Suria los avengr’ a fugir.

        Oimais no.i a esperanssa qe.i an
        Reis ni princeps que cobrar lo saubes
        Pero, tuich cill qu’en luoc de vos seran
        Devon gardar cum fotz de pretz amaire,
        Ni cal foron vostre dui valen fraire,
        Lo Joves Reis e.l cortes Coms Jaufres !
        Et qui en luoc remanra, de vos tres
        Ben deu aver aut cor e ferm cossir
        De far bos faitz e de socors chausir.

        Ai ! seigner dieus ! vos q’etz vers perdonaire,
        vers Dieus, vers hom, vera vida, merces !
        Perdonatz li, que ops e cocha l’es,
        e no gardetz, Seigner, al sieu faillir,
        e membre vos cum vos aner servir

        On arrive à comprendre mais la langue a beaucoup évolué depuis le 12ème siècle...

        C’est une former pré double ballade avec 6 strophes de 9 vers et l’envoi de 5 vers commençant par « Ah, Seigneur Dieu », le tout sans refrain mais chaque dernier vers se terminant pareil.

        C’est une des pièces les plus célèbres et ce n’est pas d’amour qu’il est question icicomme on l’entend tant dire. Je vous recommande aussi les Sirventès où ça y va parfois très fort sur la critique, voire l’attaque (Bertrand de Born).


        • rosemar rosemar 30 juin 2023 21:17

          @Seth

          MERCI pour ce rajout !


        • rosemar rosemar 30 juin 2023 21:39

          @Seth

          ) C’est un événement très cruel, le plus grand malheur
          et le plus grand chagrin, hélas, que j’en ai jamais eu
          un dont je dois toujours me lamenter, en pleurant,
          que je dois raconter et raconter en chanson
          pour celui qui en était le chef et père de valeur,
          le fort, le puissant Richard, roi des Anglais,
          est mort - Hélas Dieu ! quelle perte, quel coup !
          une déclaration si dure, si pénible à entendre,
          dur de cœur est tout homme qui peut la supporter.

          2) Le Roi est mort, et depuis mille ans
          il n’y a pas eu, ni personne n’a vu, un homme si splendide,
          ni jamais il n’y a eu un homme égal à lui,
          si ouvert, si puissant, si courageux, si généreux
          donc je crois que même Alexandre, le roi qui a vaincu Darius,
          n’a donné ou distribué autant que lui,
          ni Charlemagne ni le roi Arthur n’ont été plus vaillants
          car pour dire la vérité, il a su
          dominer certains dans ce monde, et être gentil avec autres.

          etc.

          http://www.toddtarantino.com/hum/faidit.html


        • Seth 30 juin 2023 21:48

          @rosemar
          Merki
          Mais vous avez triché. smiley


        • rosemar rosemar 30 juin 2023 23:25

          @Seth

          Je suis pas spécialiste en Occitan...


        • Seth 1er juillet 2023 08:42

          @rosemar

          Bien que je le parle, celui de ce temps-là n’est pas facile à traduire. C’est surtout une question d’orthographe. Il n’y avait pas d’orthographe type. Si on l’entend, ça va tout de suite beaucoup mieux. smiley


        • mmbbb 1er juillet 2023 09:21

          @Seth c est ce que chante vos copains des banlieues , Vous qui les chérissez ! 


        • https://reseauinternational.net/sauver-lhumain-sauver-la-france/

          par Jean-Dominique Michel

          Que l’immense tribu des personnes de bonne volonté se rassemble pour faire de chaque vie humaine la condition de notre humanité tout entière !

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