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Accueil du site > Culture & Loisirs > Quand on n’a que l’amour pour unique chanson...

Quand on n’a que l’amour pour unique chanson...

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L'amour a inspiré tant de poèmes et de chansons : on garde en mémoire des textes de Brel, Brassens, Cabrel, Souchon...

Et puis on ne peut oublier cette mélodie chantée par Jacques Brel : Quand on n'a que l'amour...

 

Le poème est ponctué par cette simple subordonnée de temps, répétée en début de strophe, qui fait de ce texte un magnifique hymne à l'amour.

L'amour est associé d'emblée à la notion de "partage" et d'offrande.

Il est présenté comme un "grand voyage", une expression qui suggère des découvertes, une aventure, un dépaysement, une ouverture.

 

Dans la deuxième strophe, le poète s'adresse directement à son amoureuse, désignée par les mots "mon amour"... et les deux amants sont réunis dans ce vers : "Mon amour toi et moi..."

Et bien sûr, l'amour se mue en un éclatement de bonheur et de joie, le verbe "éclater" restituant tout l'enthousiasme de la passion.

L'amour devient une sorte de profession de foi et de ferveur, ce que montre l'emploi du verbe "croire", associé à l'adverbe "toujours" qui souligne un absolu.

"Quand on n'a que l'amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d'y croire toujours."

 

L'amour a aussi cette vertu d'embellir le monde, de le magnifier, ce que révèlent bien les termes positifs et élogieux :"merveilles, soleil" qui sont mis en valeur, à la rime. Il a le pouvoir de transformer la réalité la plus ordinaire.

Il peut "meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs..."

L'amour peut aussi emplir une vie et devenir "unique raison, unique chanson
Et unique secours..."La répétition insistante, le rythme ternaire viennent souligner l'exaltation du poète.

 

Mais la suite du texte nous montre aussi que l'amour ne se réduit pas à la séduction d'une rencontre, il est une attitude envers le monde, une attention portée sur la misère, le malheur des autres.

Des images surgissent qui suggèrent une volonté de secourir les plus humbles : "habiller matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours..."

Des gestes pleins d'humanité sont ainsi évoqués...

 

L'amour devient aussi "prière" pour les "maux de la terre".... des prières offertes par un "simple troubadour", image du poète lui-même.

L'amour peut être une éclaircie pour ceux qui luttent, une réponse à la violence de la guerre symbolisée par des canons et des tambours.

Il est associé à "une chanson", expression littéraire et musicale, un genre populaire accessible à tous. 

"Quand on n'a que l'amour
Pour parler aux canons
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour..."

La dernière strophe évoque tous les pouvoirs de l'amour par une image : "Nous aurons dans nos mains
Amis, le monde entier".

Il permet de réunir et de rassembler les hommes, il est un condensé de l'humanité.

La dernière apostrophe du texte "Amis" au pluriel permet d'élargir les perspectives : l'amour est multiple et le poète s'adresse ainsi à chacun d'entre nous...

 

La mélodie douce au début s'amplifie au fil de la chanson et gagne en puissance, comme pour évoquer tous les pouvoirs et tous les sortilèges de l'amour...

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2018/02/quand-on-n-a-que-l-amour-pour-unique-chanson.html

 

Vidéo :

 

 

Photo : rosemar

 


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17 réactions à cet article    


  • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 18 juin 2019 15:50

    Rimes avec « amour »

    Cherchez l’intrus :

    labour

    poids lourd

    bravoure

    Pompadour

    savoure

     troubadour

    Singapour

    Strasbourg

    Carrefour

    basse-cour

    ultracourt

     ras-la-moule

    humour

    velours

    Édimbourg

    aller-retour

    faubourg

    tambour

    calembour

    topinambour


    • popov 21 juin 2019 18:34

      @Séraphin Lampion

      et boubour


    • Étirév 18 juin 2019 15:52

      « L’amour est associé d’emblée à la notion de « partage » et d’offrande. »

      Pourquoi ?

      En dévoilant ce qu’a été le premier culte dans la religion naturelle, nous comprendrons que ces deux manifestations qui sont restées au fond de toutes les religions, sont la représentation exacte des facultés psychiques des deux êtres humains.
      La vérité est la manifestation de l’Esprit féminin ; le Culte est la manifestation des sentiments masculins.
      Le premier culte, c’est l’hommage que rend l’homme à la Femme, ce sont les prévenances qu’il a pour Elle, les précautions qu’il prend pour éviter de lui déplaire, l’effort qu’il fait pour se rendre aimable, c’est-à-dire digne d’être aimé.
      C’est la loi naturelle des devoirs de l’homme, dictée par sa conscience et par ses sentiments, c’est-à-dire par ce qu’il y a de plus fort dans la nature humaine.
      Le culte comprend quatre manifestations principales : l’Adoration, la Prière, l’Offrande et la Communion

      Le culte spontané et instinctif que les premiers hommes ont rendu à la Femme a été la plus haute expression du sentiment religieux. Sa première manifestation est l’adoration exprimée par des louanges, par des prières, manifestée par des dons, par des actes.
      Le mot dévotion, resté dans les religions, vient de Dévaïté, qui vient de Dévâ. Dévotion voulait dire : « Culte pratiqué avec amour ».

      Après l’adoration, le premier acte de tous les cultes, c’est la Prière.
      Quelle est son origine ? À quelle Divinité l’homme s’adresse-t-il pour obtenir ce qu’il désire ?
      Et d’abord qu’est-ce qu’il désire ?
      La réponse est facile. L’homme désire la Femme, et c’est à Elle que, dans son adoration fervente, il adresse ses prières ; c’est Elle qu’il implore à genoux, une supplication passionnée dans le regard : c’est à Elle qu’il demande des faveurs et des grâces.
      La prière cherche à être l’expression des ardeurs secrètes de l’âme. C’est d’abord un acte intérieur de la pensée qui peut se passer des formules du langage, mais l’homme a besoin d’épancher son âme et la première forme de la prière fut le soupir. Il est resté dans les traditions religieuses. Le mot qui le traduit est le « 
      aom  » (ou « Om
       ») des Hindous, cette aspiration pleine de désirs, devenue pour eux un mystère.
      Le « aom
       » se retrouve dans le « Amen » des Hébreux, que les catholiques ont adopté.
      Ce sont ensuite des invocations faites en un tendre langage d’où résultera le tutoiement, cette forme intime du discours qui, dans certaines langues, comme l’anglais, reste consacrée à la parole adressée à la Divinité.

      En même temps que l’homme adresse à la Femme sa prière, il lui offre des présents. L’amour le rend généreux, il est heureux de se dévouer pour celle qu’il aime et de lui offrir ce que la Nature produit de plus beau, des fleurs, des fruits ; et si, pour les atteindre, il doit faire un effort, accomplir un travail, cela n’aura que plus de prix.

      A une époque où la culture de la terre et la domestication des animaux occupait surtout l’activité humaine, il est naturel que les offrandes faites à la Femme par l’homme aient été d’abord les fruits de la terre et les animaux capturés.

      La galanterie fut rustique au début, elle est toujours un peu pastorale, parce qu’elle rapproche l’homme de la Nature. C’est la générosité, le dévouement, l’abnégation de cette belle jeunesse primitive qui reparaît, par atavisme, dans le désintéressement de notre jeunesse actuelle, dans sa tendance vers l’idéal.

      Ces beaux sentiments, antérieurs à l’invention de la monnaie, ont été altérés ou détruits par l’amour de l’argent qui a tari la source de la générosité primitive.

      La Communion est le chapitre de l’histoire des religions dont on s’est le plus occupé et que l’on a le plus caché. Si on en parlait tant, c’est justement parce qu’on voulait en dénaturer la signification. On la connaissait mal du reste, cette signification ; elle est toujours restée pour l’homme le mystère des mystères.

      Cette quatrième manifestation du culte, après l’Adoration, la Prière et l’Offrande, a eu deux interprétations dans l’évolution religieuse…

      « Omnia vincit Amor et nos cedamus Amori »
      « l’Amour triomphe de tout
       ; nous aussi, plions devant l’Amour »
      (Virgile, Egl. X, Vers 69)


      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 18 juin 2019 16:03

        @Étirév

        « Amor et melle et felle fecundissimus est »
        (L’amour produit du miel et du venin.)


      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 18 juin 2019 16:05

        @Séraphin Lampion

        ... ou « du miel et du fiel », si on veut conserver le jeu de mott...


      • phan 18 juin 2019 17:52

        @Séraphin Lampion

        Écartez ras la mouche de cette colonne et sa menthe a le goût de fiel !

      • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 18 juin 2019 18:17

        @phan

        Les femmes ont dans la peau un grain de fantaisie, et quand leurs joues semblent cuire, on peut voir au fond de leurs yeux comme des pierres fines.


      • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 18 juin 2019 18:47

        M’dame !!! m’dame !!!Y’ Lampion et Phan qui font rien que contrepèter au fond la classe !!!


        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 18 juin 2019 18:54

          @Aita Pea Pea

          ben oui, quoi, il faut bien essayer de décaler les sons !


        • phan 18 juin 2019 20:15

          @Aita Pea Pea


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 18 juin 2019 20:32

          @phan Excellent.


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 18 juin 2019 21:22

          @OMAR

          Omar , oh désespoir , que n’ais-je tant vécu que pour cette infamie...lol


        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 juin 2019 12:16

          @OMAR

          on voit que la muse vous habite !


        • phan 19 juin 2019 12:58

          @Séraphin Lampion

          Homard : Animal le plus heureux du monde, même mort on lui suce la queue et j’ai vu trois Omar sur un petit bateau.

          Devinette quelle est la plante aromatique préférée de ces 3 Omar ? la ciboulette.


        • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 19 juin 2019 13:21

          @phan

          On va finir chez Vialatte...


        • Séraphin Lampion Séraphin Lampion 19 juin 2019 13:42

          @phan

          Même si vous en pincez pour lui,ne poussez pas Omar à bout, il s’incruste assez (déjà).


        • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 19 juin 2019 15:59

           « Quand on a que l’amour » 

           C’est déjà çà , car quand on en a pas, on trouve que l’amour tarde et qu ’ il nous monte au nez .  smiley

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