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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Faut-il achever les héros de BD ?

Faut-il achever les héros de BD ?

Un héros de bandes dessinées doit-il survivre à son (ses) auteur(s) ?
Alors qu’Hergé avait répondu par la négative, Albert Uderzo, le papa (avec René Goscinny) d’Astérix a, lui, finalement changé d’idée et décidé que le plus célèbre des Gaulois poursuive l’aventure après sa mort.
Si les raisons d’un tel choix sont certainement multiples (pour les sesterces selon les mauvaises langues, pour les lecteurs d’après Uderzo), que peut-on espérer du devenir des aventures d’Astérix ?
Deux autres monstres sacrés de la bédée franco-belge, Tintin et Lucky Luke, ont vu leur(s) papa(s) devant le même dilemme : partir avec son héros où le laisser survivre.

Tintin : 1929-1983

Comme on le sait, Hergé a choisi d’emporter avec lui son petit reporter Bruxellois. À son décès, en 1983, Georges Rémi (son vrai nom) planchait sur une nouvelle aventure de Tintin dans le milieu de l’art contemporain. Le début de scénario, les centaines de brouillons, et surtout l’équipe de collaborateurs capables de reproduire le trait d’Hergé n’y feront rien, Tintin et les Picaros restera la vingt-troisième et dernière aventure du célèbre journaliste belge. Un succédané d’album, Tintin et l’Alph-Art, naîtra finalement des dernières esquisses de l’auteur décédé, mais personne ne sera autorisé à achever l’album qui paraîtra en l’état, inachevé.

Laissant des fans de 7 à 77 ans du monde entier orphelins, la mort de Tintin fige aussi le personnage dans le temps. De l’Afrique colonisée aux révolutions latino-américaines en passant par la Lune et le Tibet, Tintin aura traversé le siècle sans s’essouffler, partant en pleine gloire.
D’autres aventures auraient pourtant bien sûr pu voir le jour, si l’on en juge par la qualité des collaborateurs de Georges Rémi, notamment Bob de Moor (réputé parfait imitateur de la ligne claire d’Hergé) et Jacques Martin (papa d’Alix qui a travaillé sur les scénarios de Tintin)… Mais considérant être le seul dépositaire de l’esprit Tintin, Hergé avait annoncé avant sa mort refuser tout successeur.

Un Lucky Luke inarrêtable
À l’inverse, Lucky Luke a survécu à ses deux papas, Morris, son père “biologique” qui le créa en 1946, et René Goscinny, son père adoptif qui prit en main le scénario en 1957. C’est sous la houlette de ce dernier que le célèbre « poor lonesome cow-boy » allait atteindre les sommets, ramenant inlassablement les frères Dalton au trou.

À la mort de Goscinny, en 1977, Morris, tout en gardant la main sur les dessins, confia les histoires de son garçon-vacher solitaire à d’autres scénaristes. Avec plus ou moins de réussite, ils ont été pas moins d’une douzaine à tenter – sans succès – de succéder à Goscinny. Les aventures du cow-boy continuèrent donc tant bien que mal.
Né en 1923, Morris, lui, ne lâchait pas prise malgré le poids des années, même si au fil des années, il fut de plus en plus assisté (par des collaborateurs ainsi que par la photocopieuse !) dans sa lourde tâche de dessinateur. Il est vrai que le rythme des parutions a toujours été des plus soutenus (70 albums en entre 1949 et 2002 !).

Le niveau des productions de Goscinny n’ayant jamais été atteint par ses successeurs (on remarque d’ailleurs que Morris lui-même, pourtant premier scénariste de la série, n’a jamais repris le flambeau), on pouvait espérer que l’éditeur arrête les frais à la mort du dessinateur, en 2001. Plus très fringuant, le cow-boy méritait de mettre ses colts au placard.
Il n’en fut malheureusement rien. Et c’est avec Achdé au dessin et Laurent Gerra (!) que la série se poursuit (trois albums à ce jour). Si le dessinateur s’en tire avec les honneurs, l’humoriste ne fera pas mieux que les autres successeurs de Goscinny. Orphelin, Lucky Luke cavale donc toujours, mais Jolly Jumper boîte sérieusement.

Des extraterrestres en Armorique
Demi-frère du cow-boy, Astérix risque de connaître le même parcours. Sans Goscinny, Uderzo avait bien poursuivi seul – et avec plus ou moins de bonheur – les parutions des aventures du Gaulois. Mais jurait jusqu’à récemment que son héros ne lui survivrait pas. Il a finalement retourné sa veste.

Dès lors, que peut-on attendre des prochains Astérix ? Probablement pas grand-chose si l’on se réfère au précédent Lucky Luke, mais il reste peut-être des raisons d’espérer. Tout d’abord, pour ce qui est du dessin, personne n’est totalement irremplaçable, et, Uderzo ayant décidé de confier son bébé aux frères Mébarki et à Grébent qui l’épaulent depuis plusieurs années, le lecteur n’y verra que du feu ou presque.

Ensuite, le niveau des albums récents est tombé si bas qu’on peut raisonnablement penser assister à un sursaut. Prendre la suite du Ciel lui tombe sur la tête (où des extraterrestres semblables aux Teletubbies débarquent dans le village gaulois avec Superman !) et de l’Anniversaire d’Astérix et Obélix (une sorte de hors-série raté où l’on aperçoit Astérix déguisé en… Marsupilami) soulagera le futur scénariste de pas mal de pression.
Quoi qu’il en soit, nous n’en sommes pas encore là, le prochain album du Gaulois sera encore une histoire d’Albert Uderzo. Alors, après les extraterrestres, que nous réserve le papa d’Astérix ? Le village qui passe à l’Internet haut débit ? Le clonage d’Idéfix ? Le Pacs de Cétautomatix et d’Ordralfabétix ?

 
 

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26 réactions à cet article    


  • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 17 février 2010 15:05

    Hergé a bien eu raison. Imaginerait-on Sherlock Holmes, Emma Bovary, Julien Sorel ... dont les aventures soient conté par d’autres que leurs auteurs d’origine ?

    Si Black et Mortimer s’en sont bien sortis, ce n’est pas le cas de Lucky Luke dont les aventures d’outre-tombe ne sont pas une réussite.


    • Gasty Gasty 17 février 2010 18:14

      Et Franquin a eu tord car ses aventureux Spirou et Fantasio se sont vu relégués au rang de niaiseries sans envergures.

      Toutefois il semble que des illustrateurs et des scénaristes reprennent l’affaire en main.
      « Le groom vert de gris » par schwartz et Yann, magnifique BD.


    • worf worf 17 février 2010 18:59

      Franquin n’est pas le créateur du spirou, il est l’un de ceux à qui Dupuis a confié la série. IL est vrai qu’avec lui, les aventures du plus célèbre groom ont atteint un niveau jamais égalé !
      J’étais septique pour la reprise de B&M mais il a du bon dans certains albums.
      Certaines séries ou héros se prêtent mieux que d’autres à être dessinés ou scénarisés par d’autres auteurs, parfois cela peut donner un second souffle.


    • Gasty Gasty 17 février 2010 22:27

      @ worf

      En cherchant dans mes archives je retrouve effectivement le nom de Joseph Gillain.


    • sisyphe sisyphe 17 février 2010 23:08

      C’est effectivement Joseph Gillain (Jijé) qui a confié les clefs de Spirou et Fantasio au jeune Franquin (qui faisait partie avec Morris, de son « atelier »), au beau milieu d’une histoire (La maison préfabriquée), parce qu’il était par ailleurs très pris par plein d’autres séries (Don Bosco, Jerry Spring, Valhardi, etc...), mais ce n’est pas lui qui a créé le personnage ; c’est Rob-Vel. Jijé, lui, a créé Fantasio, après que Rob-Vel ait dessiné plusieurs aventures de Spirou et de Spip.

      L’aventure de Spirou et Fantasio la plus importante dessinée par Jijé (outre les épisodes des « Quatre Aventures » ou des « Chapeaux Noirs »), reste « Spirou et l’aventure », devenu aujourd’hui introuvable, sauf, pour les amateurs, sur le net, ou un fidèle a reproduit l’ensemble des pages (d’une qualité visuelle évidemment très inégale), que l’on peut même télécharger.

      Par ailleurs, pour parler de l’influence de Jijé sur plusieurs générations de dessinateurs, c’est également lui qui a formé Gir (Giraud, Moebius), en le faisant travailler sur les albums de Jerry Spring, avant que Gir ne s’attaque, avec la complicite de JM Charlier (un autre géant, lui, du scénario), à la série des Blueberry.


    • COLRE COLRE 17 février 2010 23:32

      Un amateur, à ce que je vois… smiley

      Mais Jerry Spring était très réaliste comme dessin (le premier Blueberry en effet lui ressemble bcp), à la différence des Spirou dessinés par Jijé. J’en ai un vieux souvenir, c’était pas terrible, alors que les premiers Spirou par Franquin, dès le début, le trait est génial…


    • sisyphe sisyphe 18 février 2010 03:19

      Oui, Colre, fan inconditionnel de BD depuis presque 50 ans maintenant. smiley

      Pour Jerry Spring et Blueberry, on peut dire, effectivement, que l’élève a dépassé le maître, avec le temps parce qu’effectivement, niveau graphique, les premiers Blueberry, très influencés par Jerry Spring, étaient loin de la qualité de ceux qui ont suivi, et des plus récents.
      Il faut dire que le talent de Giraud, que ce soit sous la signature de Gir ou celle de Moebius, est exceptionnel.
      N’oublions pas, dans la qualité de la plupart des Blueberry, l’apport décisif de Jean Michel Charlier ; certainement LE scénariste du XXème siècle.

      Pour Spirou et Fantasio, effectivement, les aventures dessinées par Jijé (qui était, par ailleurs, très pris par ses autres séries, plus réalistes (Jerry Spring, Valhardi, les biographies ; Don Bosco, Baden Powell, etc..) n’ont jamais atteint celle du maître Franquin ; pour moi, le plus grand graphiste et créateur de BD du siècle dernier (Hergé lui a d’ailleurs rendu hommage en déclarant qu’à côté de son talent de dessinateur, il n’était qu’un piètre « reproducteur »).

      Pour moi, le génie de Franquin est à son sommet déjà à l’époque des héritiers (avec l’apparition du marsupilami), puis, tout le long des aventures de S et F ; avec Il y a un sorcier à Champignac, les Voleurs du Marsupilami, le Gorille a bonne mine, Le prisonnier du Bouddha, Le voyageur du Mésozoique, le Dictateur et le champignon, etc ; il faudrait les citer tous, jusqu’à QRN sur Bretzelburg, où le trait est d’une nervosité, d’une spontanéité, d’un dynamisme exceptionnels.

      Ensuite, les derniers ; et, surtout LE dernier : Panade à Champignac, montrent ; tant sur le plan graphique que dans le scénario (où il se plait à « démolir » ses héros) la lassitude qu’il éprouvait depuis quelques années (après sa grosse dépression), à continuer les aventures de personnages qu’il n’avait pas lui-même créés.
      Il se ratrappait, de son côté avec Gaston sa "créature préférée, auquel il s’identifiait beaucoup), les Idées Noires, et d’autres séries moins connues..

      Mais quel talent créatif, quelle maîtrise du mouvement dans le trait ; tous les dessinateurs lui rendent d’ailleurs cet hommage, disant que, chez lui, même le moindre objet est animé.
      De plus, on sent, dans les aventures de S et F, son antimilitarisme, son anticléricalisme, son joyeux sens de l’iconoclastie et de la saine anarchie, sans oublier son talent visionnaire ; la turbotraction, les sous-marins de poche (du Repaire de la Murène), le fantacoptère (ancètre des appareils de l’armée US), etc...

      LE génie de la BD, de loin.


    • Radix Radix 17 février 2010 17:55

      Bonjour

      Astérix est né avec Goscinny et est mort avec lui !

      Uderzo n’a pas le même talent d’écriture et les albums qu’il a sorti après la mort de Goscinny le prouvent amplement.

      Radix


      • obiwan66 17 février 2010 19:05

        « il affranchi le rubicond » les lauriers de césars
        « mon jardin est plus petit que rome mais mon pilum est plus solide que votre sternum »

        ca c ’est du texte !!! merçi rené


        • logan 17 février 2010 22:44

          c’est clair les albums d’asterix d’après la mort de gosciny sont loupés, ce n’est pas le même niveau, on s’apperçoit que la qualité du texte et des histoires faisaient la majeur partie du charme de la série, les dessins très peu finalement contrairement à ce qu’on pourrait croire d’une BD


          • sisyphe sisyphe 17 février 2010 22:55

            Il est vrai que les « héros » de bd dépendent avant tout du talent de leurs dessinateurs et scénaristes.
            On l’a vu avec la chute libre de la qualité des albums d’Asterix après la mort de Goscinny, et celle, parallèle, de Lucky Luke.

            Pour Blake et Mortimer, certains des successeurs de Jacobs ont su conserver un esprit et une qualité relativement fidèle (surtout Benoit et Van Hamme), quand d’autres ont carrément ridiculisé la série.
             Encore faut-il prendre en compte que le travail de succession est plus facile quand la série est « réaliste », que quand il s’agit de séries « humoristiques » (n’est pas Goscinny qui veut).

            Pour Spirou et Fantasio, comme signalé plus haut, Franquin n’en était pas dépositaire, n’ayant pas été le créateur des personnages ; aussi, pour les véritables amateurs, les seuls albums de la série sont, évidemment ceux dûs au génie de Franquin (et au talent de ses scénaristes occasionnels ; Greg, surtout) ; le reste n’étant que tentatives d’exploitation commerciale des héros popularisés par le maître (créateur, en revanche, de Gaston, disparu avec lui, et du marsupilami, dont les aventures, inégales, mais dont certains albums d’une certaine qualité (excellent travail graphique de Batem, dans l’esprit du maître) continuent à entretenir la légende).
            Pour souligner encore l’exceptionnel talent créatif de Franquin, il est à noter que le marsupilami est LE SEUL exemple, dans toute la BD (et la littérature) d’un animal totalement imaginaire, passé dans l’imagerie collective mondiale, à tel point que beaucoup d’enfants (et d’adultes mêmes), dans le monde entier, sont, (comme ma mère l’était), persuadés qu’il existe réellement.

            Pour Spirou et Fantasio, reste à signaler, indépendamment des continuateurs de la série classique, sans grand intérêt, , quelques exemples très intéressants et réussis de one-shot ; tel celui, signalé plus haut par Gasty du « Groom vert de gris » de Yann et Schwartz, ainsi que l’album d’Emile Bravo « Le journal d’un ingénu » ; excellent album également, parce qu’abordant les héros sous un angle totalement inhabituel (du genre la jeunesse de... comme ça a été fait pour Blueberry, avec un bonheur inégal, d’une qualité très inférieure à la série « originale » : là encore, n’est pas Charlier et surtout Giraud qui veut)

            De même, dans un registre différent, la série « Le petit Spirou » de Tome et Janry, ne manque pas de qualité, se démarquant totalement de l’esprit de la série rendue célèbre grâce à Franquin.

            Pour ce qui est de Tintin, je comprends Hergé ; parce que si certains de ses collaborateurs ; tels Bob de Moor, Jacques Martin (lui aussi décédé récemment) et d’autres, avaient largement le talent (et l’habitude) de poursuivre GRAPHIQUEMENT la série, sans que personne n’y ait pu déceler le moindre changement, l’esprit de son héros disparaissait forcément avec son créateur.

            On pourrait aussi parler d’Alix, justement, après la mort récente de son créateur ; Jacques Martin, dont la série va continuer, mais Martin avait pris le soin, depuis longtemps déjà, de former des collaborateurs qui effectuaient déjà l’essentiel du travail.

            Pour résumer et donner ma position sur la question posée par l’article ; les héros doivent-ils mourir avec leurs créateurs, je reviendrai à ma réflexion postée plus haut ; à savoir la distinction entre les héros « réalistes » (Blake et Mortimer, Blueberry, Alix, Buck Danny, etc..), dont la continuation peut se faire sans trop de dégâts, pour peu que les successeurs soient choisis parmi les dessinateurs et scénaristes de talent (et ça ne manque pas dans la BD), et qu’ils respectent l’esprit de la série originale ; en revanche, pour les séries beaucoup plus humoristiques (Spirou et Fantasio, Tintin, Lucky Luke, Asterix, etc...) le challenge relève de l’impossible, ou de la pure opération commerciale, tant on ne remplace pas des hommes de génie comme Goscinny, Franquin, ou Hergé.

            Autant les laisser, donc, disparaitre avec leurs créateurs (ou principaux animateurs, comme Franquin, qui, pour moi, reste le vrai créateur de la série, ayant « inventé » le marsupilami, le Comte de Champignac, etc...), pour un ensemble d’albums dont la qualité et le talent ne seront jamais égalés.

            Autant, également, se tourner vers d’autres héros, plus récents, de nouveaux créateurs de talent ; ce n’est pas ce qui manque ;( je n’en ferai pas la liste ici ; elle serait trop longue), et retourner retrouver intacts nos plaisirs et joies d’enfant et d’adolescent en relisant pour la enième fois des albums et des héros qui ne vieilliront jamais.


            • COLRE COLRE 17 février 2010 23:24

              Tout à fait d’accord : Franquin est le plus grand génie, inégalé, et peu importe qu’ll ait succédé à Jijé, et même à un autre, aussi, je crois. Ensuite, je n’ai pas suivi les nouveaux dessinateurs. Je trouve que sa période royale est dans la première moitié de sa série, en gros jusqu’au Gorille. Sa période Zorglub est pas mal, mais plus inégale et moins créative.

              De même pour GAston, c’est sa période Fantasio qui est désopilante. Ensuite, avec Prunelle et moiselle Jeanne, je trouve cela moins drôle.

              J’ajouterai qu’on pourrait penser que le dessinateur est celui qui marque vraiment un héros de BD et qui est le plus irremplaçable, mais en réalité, non : les génies du scénario humoristique comme Gosciny sont également irremplaçables.

              Je n’ai pas d’avis général, sinon une banalité : les génies sont irremplaçables… smiley
              Et même de leur vivant, quand ils ont commencé à lâcher un peu la plume pour se faire aider aux décors ou aux personnages secondaires, la qualité s’en ressent (Tintin ou Spirou, par exemple, mais il y en a bien d’autres).



            • sisyphe sisyphe 18 février 2010 03:27

              D’accord avec vous, Shawford ; le trait de Franquin a atteint un rendu du mouvement , de la « vie » ; tant des personnages que des décors et des objets, jamais égalé.

              Tous les dessinateurs de BD (jeunes et moins jeunes) sont d’ailleurs unanimes dans leur admiration pour le maître.

              On peut signaler, également, la série concoctée pour « l’ennemi » : le journal de Tintin, (alors qu’il s’était brouillé avec Dupuis, éditeur du journal de Spirou) : Modeste et Pompon, dont certains personnages annoncent déjà l’univers de Gaston.


            • bonnes idees 17 février 2010 23:12

              GROIN GROIN ! GROUK ! GROÏÏÏÏÏK !

              Asterix en Corse. J’ai bien résumé ?


              • sisyphe sisyphe 18 février 2010 03:32

                Quant à Asterix, effectivement, il aurait mieux fait de disparaitre avec Goscinny, tant les albums élaborés depuis par Uderzo sont d’une faiblesse scénaristique qui ne fait que nuire à la série.

                A signaler, également, la première série élaborée, avant Asterix, par le duo Goscinny - Uderzo ; les aventures d’Oumpah Pah (et d’Hubert de la Pate feuilletée, dit « double scalp » à cause de sa perruque), d’une drôlerie exceptionnelle. (aventures réunies en un seul album, indispensable pour les amateurs).


                • sisyphe sisyphe 18 février 2010 03:47

                  Pour ce qui est de Lucky Luke, on peut regretter également les albums produits par Morris après la mort de Goscinny, largement inférieurs.

                  Mais il faut rendre l’hommage à Morris d’avoir créé le personnage (et Jolly Jumper), avec, déjà, tous ses traits caractéristiques, et certains albums réalisés seul excellents ; dont les Dalton (les premiers, frères, que Morris tue à la fin de l’album (Hors la loi), et que Goscinny ressuscitera en faisant apparaître leurs « cousins »), ainsi que Pat Poker, Phil Defer, le Docteur Doxey, etc..

                  En fait, Goscinny ne devient le scénariste de Lucky Luke qu’à partir du n°9 : Des rails sur la prairie, puis Morris réalise, seul « Alerte aux pieds bleus », avant que Goscinny ne s’installe définitivement aux commandes du scénario, jusqu’à sa mort :« Daisy Town »(1983), créant des personnages emblématiques tels le Juge Roy Bean, Billy the Kid, Calamity Jane, Jesse James, RanTan Plan....

                  Juste un aparté ; vu, récemment, le film ; avec Jean Dujardin ; une amère déception, comme, en général, tous les films de héros de BD portés à l’écran (exception faite, peut-être, de l’Asterix de Chabat)..


                  • Jojo 18 février 2010 12:38

                    Un personnage comme Achille Talon fruit du génie exceptionnel d’un homme Greg, ne pouvait pas lui survivre.

                    http://www.ciral.ulaval.ca/redaction/mag/n4/n4_talon.pdf


                    • sisyphe sisyphe 21 février 2010 01:22

                      Pour les amateurs du génial Talon (chichille, mon fils à moi)...
                      en deux pages : une
                      deux

                       smiley smiley


                    • COLRE COLRE 21 février 2010 01:35

                      Eh sisyphe ! je passais, j’allais me coucher et je tombe sur ton commentaire ! oui, le génial Greg/Talon (moins que Franquin, quand même, mes ses premiers albums sont exceptionnels).

                      Un souvenir (as-tu la planche ?) : un truc du genre, TAlon dit à Lefuneste « je vous parie que vous ne pourrez pas me mettre en colère »… tout fierrot le Talon… ok…dit Lefuneste (tête de Lefuneste, avec son sourire tout en dents qui se marre…) qui dit : … « vous êtes laid »… 

                      Tête de Talon, avec ses 2 petits yeux en forme de points et un petit trait vertical au dessus de la tête… Il sort son portefeuille et commence à sortir des billets pour payer Lefuneste, qui lui dit : « mais… mais… vous n’avez pas encore perdu votre pari ? »… Talon : « SI ! »… Dernière case, Talon, très « colère »…lui a mis la tête au carré…


                    • sisyphe sisyphe 21 février 2010 02:31

                      Oui, Colre

                      Je me souviens de ce gag de Talon ; malheureusement, je ne pense pas que la page soit disponible sur le net ; je chercherai toutefois...
                      (je n’ai pas trouvé le gag, mais juste ceci..) smiley

                      Pour Greg, outre Talon, il faut un auteur particulièrement prolifique, produisant des centaines de scenarii pour un tas de séries ; tant réalistes qu’humoristiques (on lui doit, entre autres, les scenarii de 6 des aventures de Spirou et Fantasio par Franquin (dont les 2 Zorglub, et QRN sur Bretzelburg, où il assista Franquin, qui l’avait commencé, puis était en panne d’inspiration), puis il reprit aussi, en les dessinant, les héros du précurseur de toutes les BD Alain Saint Ogan (Hergé reconnaissait la filiation de Tintin)  ; Zig et Puce, dont il fit 6 albums.

                      Sinon, pour en revenir à Lucky Luke et aux Dalton, c’est bien Morris tout seul qui fait intervenir les frères Dalton pour la première fois dans l’album « Hors la loi » , puis qui les fait mourir à la fin de l’album (fait rare à l’époque ; la fin originale, conçue par Morris, puis transformée pour la parution, parce que jugée trop sanglante, voyait Lucky Luke tuer Bob Dalton ; explications ici )

                      Il s’agissait des VRAIS frères Dalton, ayant existé réellement : Bob, Grat, Bill et Emett. .

                      Ensuite, c’est Goscinny qui fera réapparaître leurs « cousins » : Joe, Jack, William, Averell, dans « Le retour des Dalton » pour les exploiter dans de nombreux albums.


                    • Jojo 21 février 2010 12:31

                      Le funeste-Sisyphe vous êtes un cuistre ! smiley


                    • Jojo 21 février 2010 12:36

                      Si ce n’est déjà fait, je vous recommande Achille Talon et l’appeau d’Ephèse (oui je sais tout un programme), vous m’en direz des nouvelles…

                      http://www.bdzone.com/chop/popuptable.php3?code=11143



                    • Jojo 21 février 2010 12:40

                      Juste cliquez sur voir une planche !


                    • Halman Halman 21 février 2010 11:06

                      Je suis très partagé.

                      Certains héros survivent relativement bien à la disparitions de leurs auteurs, et pour d’autres c’est devenu du n’importe quoi.

                      Pour les Chevalier du Ciel « Tanguy et Laverdure » c’est devenu du grand n’importe quoi.

                      Héros qui faisaient rêver avec des exploits aéronautiques il y a 40 ans, aujourd’hui officiers à la solde de la propagande pro guerre afghane dont les exploits sont plus du genre guérilla au sol que aéronautique.
                      Ils passent leur temps au sol, on s’ennuie à mort dans leurs nouvelles bd.
                      Les graphismes sont devenus glauques, sinistres, impossibles à faire rêver.

                      Trop politisé, on ne reconnait plus en rien le milieu de la chasse française et de l’aviation.


                      • lambertine 21 février 2010 15:21

                        Et pourquoi pas ?

                        Ces personnages ont tous été repris par d’autres média que l’écriture. Et bien des oeuvres, classiques ou pas, mettent en scène des personnages créés par d’autres auteurs.

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