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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Gustave Courbet, mais jamais ne rompait

Gustave Courbet, mais jamais ne rompait

Solide comme la colonne Vendôme qu'il fit déboulonner pendant la Commune, droit dans ses convictions, cet ami de Proudhon était la colonne vertébrale du réalisme en peinture. Contre les vents debouts de l'Ordre moral, il poursuivit son oeuvre. Surnommé parfois "Courbet sans courbettes" parce qu'il ne cherchait pas non plus la reconnaissance du Pouvoir ou de l'Académie, il ne rompit jamais avec ses idées. Il termina sa vie en exil.

Courbet n'a pas fait les Beaux-Arts,
Ce qu'il peignait était bizarre,
Disait-on alors et très laid.
On le dénigra sans délai.

"Vraiment ça n'est pas beau : de l'air !"
Heureusement, que Baudelaire
Critique d'art, mieux qu'un poème,
L'encouragea dans sa bohème.

Courbet est-il vulgaire ?

Pour sa "Baigneuse" en 1853, un critique dira "sa Baigneuse est si monstrueusement laide qu'elle ferait perdre l'appétit à un crocodile". Même Delacroix jugeait "vulgaire", c'est-à-dire à ses yeux "sans talent" l'oeuvre de Courbet. Le jeune critique d'art, Charles Baudelaire, fut, lui, bien plus avisé. Déjà, la toile "Un enterrement à Ornans" déchaîna la critique de Paris qui trouva que la scène manquait de grandeur, de transcendance, bref qu'elle est vulgaire. Pourtant, tout le village avait voulu poser, ses proches et jusqu'aux bedeaux (en rouge).Tout le monde avait confiance dans le succès du tableau. Ce fut un scandale retentissant.

Pourquoi tant de haine ? Sans doute à cause de ce réalisme cru que le peintre introduisit dans l'art. "Un enterrement à Ornans" rompt avec les conventions qui voulaient que les scènes d'obsèques soient embellies et que le chagrin s'y exprime au besoin avec théâtralité. Mais ici, rien de tout cela. Courbet peint les gens tels quels. Une bizarrerie : il n'y a ni ombre ni lumière dans le tableau.

Mais Courbet est-il vraiment neutre ? Pas vraiment. S'il place, dans un désir égalitaire, tous les personnages sur un même plan, quelle que soit leur importance, il manifeste un parti-pris évident en épargnant ses proches représentés et en donnant même au fossoyeur une certaine prestance. En revanche, il caricature violemment les traits des personnages représentant les institutions : le curé, les bedeaux en rouge...

Courbet, Guitar Heroe

Pardon, je voulais dire "Guitarrero", bien sûr. C'est sous cette apparence qu'il se représente jeune dans un autoportrait. Ce tableau est accepté au salon de 1845.

Courbet est encore naïf. Monté à Paris sous le prétexte de faire son Droit, il suit des cours libres de peinture.

C'est au milieu de ses amis bohèmes (dont Charles Baudelaire alors jeune critique d'art), qu'il s'acoquine à l'art populaire. Il voit dans cet art de peindre une réponse à une aspiration démocratique. Courbet rejette aussi "l'art faux et conventionnel" qui ennoblit ou idéalise la réalité. Il dénonce le manque de sincérité dans l'art.

1848, la France est en révolution, le peintre aussi. Il veut appliquer à une scène réaliste de la vie quotidienne les dimensions traditionnellement réservées aux genres élevés. L'oeuvre est présentée au salon de 1849 et fera scandale. Il s'agit d'Un enterrement à Ornans".

Plus tard, on voit dans l'Atelier, que le peintre a posé à terre pour toujours sa panoplie de guitarrero. Il veut marquer par là qu'il a tourné la page, qu'il a évolué.

Fils de paysans sans complexes

"La Rencontre" montre un Courbet fier de ses origines provinciales (voir son accoutrement). Il vient à la rencontre de Bruyas, un nouvel ami et mécène assez excentrique qui l'invite à séjourner chez lui à Montpellier. Le tableau est sous-titré "Bonjour Monsieur Courbet" et cette formule provoqua les sarcasmes des critiques parisiens.

Courbet est le fils d'une famille de propriétaires fonciers. Il n'a pas participé lui-même aux travaux agricoles, contrairement à Millet. Ses parents ont des idées progressistes. Ils vivent à Onans dans le Doubs.

Fier de ses origines framcontoises, il peint ses proches, amis et gens du village à plusieurs reprises. Dans "Une après-dînée à Ornans", "Les paysans de Flagey revenant de la foire", par exemple.

Dans "Les paysans de Flagey revenant de la foire", le peintre représente les scènes laborieuses paysannes crument sans effet d'enjolivement. Son propre père figure sur cette toile.

"Une après-dînée à Ornans" rompt avec la convention du petit format pour les sujets triviaux. Un intérieur banal est ici représenté au format géant qui sied aux genres majeurs. Mais, la taille grandeur nature des personnages n'est-elle pas justement adaptée à l'idée de réalisme ? Courbet renforce aussi de cette manière la proximité avec le spectateur, comme il le fit, par d'autres voies, avec ses portraits.

'L'Atelier", une allégorie de sept années de vie artistique

"L'Atelier" est sous-titré "allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique". Il a représenté à droite le groupe de penseurs et d'artistes amis, "les gens qui vivent de la vie" et à gauche "les gens qui vivent de la mort", les exploités et les exploiteurs. Dans ce groupe, il y a des personnages politiques d'alors dont Napoléon III. A droite, ce sont surtout des citations de tableaux antérieurs. Le groupe du centre se distingue le plus nettement. On voit un nu, au milieu, qui symbolise le bref apprentissage classique du peintre. Mais si cette formation fut courte, Courbet aura visité dans sa jeunnesse le Louvre, et copié des oeuvres. Courbet était admiratif du clair-obscur flamand ("Le Départ des pompiers" fait penser à la "Ronde de nuit" de Rembrandt), de la sensualité vénitienne et du réalisme espagnol.

Quand Courbet fait sa propre publicité !

Comme, en 1855, la grande Exposition universelle refuse certaines des toiles auxquelles Courbet était le plus attaché ("L'Atelier", et "Un enterrement à Ornans"), plutôt que de s'arracher les cheveux comme dans son autoportrait "Le Désespéré" (ci-dessus), il fait construire un édifice provisoire en face du bâtiment officiel et y installe sa propre exposition. C'est la première fois qu'un artiste s'appuie sur sa propre réputation et sur la presse pour contourner l'embargo officiel et désavouer les institutions. Il a su tirer habilement profit du scandale que ses oeuvres provoquèrent dans le cercle des académistes bien-pensants.

Courbet communard

("Proudhon et ses enfants")

Très tôt, l'artiste s'est pris d'intérêt pour les laborieux qui se cassent l'échine dans des travaux inhumains, comme les casseurs de pierre. De retour de Paris en 1849, il abandonne donc le style romantique et crée un style qu’il qualifie lui-même de réalisme, très inspiré par son terroir. Il veut montrer la réalité sans fard et sans enjolivement ni idéalisation. Pas de poésie sociale, en quelque sorte. On le moquera.

Ami de Proudhon et d'autres penseurs révolutionnaires, il s'échauffe sous la Commune.

Avec la guerre de 1870, Courbet entre dans la vie politique. il invite à "déboulonner la colonne Vendôme" (cette expression restera), monument du bonapartisme et symbole guerrier (pour en savoir plus). Il rêve d'une Allemagne et d'une France fédérées. Il est élu par la Commune. Mais on connaît la suite tragique : la majorité révolutionnaire de la Commune l'emporte sur la minorité pacifiste. Après la semaine sanglante, il fera de la prison pour avoir incité à déboulonner la colonne Vendôme. Il ne sort pas indemme de ces évènements (déçu par la Commune, saigné par le procès, tableaux pillés, maison d'Ornans mise à sac par les Prussiens...).

De la période bucolique à la période alcoolique

Il boit d'abord au poème de Dame Nature et fait une série de tableaux charmants très appréciés ou sur la chasse, activité qu'il pratique, comme "Le repas de chasse".

"Les Demoiselles des bords de la Seine", qui montre deux filles de la ville, vêtues selon la mode de l'Empire et qui viennent goûter aux loisirs de la banlieue, annonce "Un dimanche après-midi à la Grande-Jatte "de Seurat trente ans plus tard. C'est une sorte d'allégorie de la vie moderne.

"La remise de chevreuils au ruisseau de Plaisir-Fontaine" : "tout est sur le même plan, les fonds n'ont aucune perspective", dira un critique. "Le Combat de cerfs" s'appelait d'abord "le Rut du printemps".

Il retrouve ainsi un peu de joie de vivre en peignant des natures mortes et de paysages. Mais en mars 1873, Mac-Mahon veut reconstruire la colonne Vendôme. Courbet est condamné à payer les frais : une somme astronomique. Il essaie d'abord de rembourser en faisant travailler dur les artistes de son atelier. Mais en vain. Ruiné, il s'adonne à la boisson. Il s'exile en Suisse où il mourra quelques années plus tard. 

C'est une bagatelle de Beethoven qui accompagne les oeuvres du peintre sur cette vidéo de 6 minutes.
 


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48 réactions à cet article    


  • Yves Dornet 7 novembre 2012 12:28

    Taverne,

    Avec cette illustration vous allez encore exciter tous les cul-bénis et les ...barbus smiley


    • Taverne Taverne 7 novembre 2012 16:15

      J’avais placé cette oeuvre plus loin dans l’article. Pour illustrer l’article, j’avais opté pour la caricature de Courbet poussant la colonne Vendôme. Je suis innocent comme l’agneau. Où est le smiley avec l’auréole sur la tête ? Y’en a pas ? Normal, il n ’y a aucun innocent sur ce site...


    • Yves Dornet 7 novembre 2012 17:43

      OMAR,

      c’était un ottaman haram lui, non ? smiley

      demande à  Mustapha Kémal Atatürk ce qu’il pense de la chose... smiley


    • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:35

      Tous les matins du monde sont dans cette Origine du monde là.

      Wouah ! Vous prenez des notes, j’espère... smiley


    • jako jako 7 novembre 2012 12:58

      Vraiment un must ce peintre, merci Taverne.


      • alberto alberto 7 novembre 2012 17:16

        Bien joué Taverne !

        Pour Courbet, le gaillard savait sacrément manier le pinceau...

        Et quelle époque que la sienne quand on y pense avec tout cette ribambelle d’écrivains, de poètes, de peintres tous plus fous et géniaux à la fois : un bouillonnement de culture ?

        En attente de tes prochains clips.


        • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:54

          Merci Alberto. Que j’aurais aimé côtoyé ces gens-là, Baudelaire en particulier. La compagnie des gens de notre époques m’emmerde tant. Sans chercher à vous vexer, je parle de façon générale et plus particulièrement des gens que je vois dans mon poste...


        • Pyrathome Pyrathome 7 novembre 2012 17:29

          Pornographe !! smiley smiley smiley...


          • Taverne Taverne 7 novembre 2012 18:24

            Oui pornographe. Et même avant l’invention du phonographe ! Le trublion d’l’art en chaussons.


          • Fergus Fergus 7 novembre 2012 17:33

            Bonjour, Paul.

            Belle idée de rendre hommage à ce superbe peintre qu’a été Courbet.

            Un Courbet qui fut qualifié naguère de « peintre socialiste », un qualificatif à peu près aussi flatteur chez ceux qui le proféraient alors que dans la bouche d’un Républicain étasunien.

            A noter que Courbet a pris un rôle actif dans les évènements de 1870, notamment en relation avec son ami Nadar, photographe céèbre, certes, mais aussi, et c’est nettement moins connu, passionné d’aérostation et à l’origine du départ de Paris en ballon de Gambetta.


            • alinea Alinea 7 novembre 2012 17:38

              C’est un franc-comtois !
              « Comtois rends-toi ! Nenni ma foi » !
              Tout est dit ; Courbet sans compromissions, Vive la Franche-Comté !!! smiley


              • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 7 novembre 2012 17:39

                Bonjour Taverne,

                Merci d’avoir réanimé le souvenir de Gustave Courbet, ce peintre très attachant dont on sous-estime encore trop l’importance aujourd’hui, lui qui a contribué avec Millet et Daumier à ouvrir la voie à l’impressionnisme.
                Au-delà de son oeuvre, sa vie fut passionnante et sa route croisa celles de Proudhon, Baudelaire mais aussi celle d’Hector Berlioz qui lui commanda un portrait, qu’il refusa ...

                Michel Ragon lui a rendu un très bel hommage, une biographie, en rédigeant « Gustave Courbet, peintre de la liberté » (Fayard, 2004). A lire !

                Pour bien comprendre Courbet, peut-être faut-il aussi s’imprégner de la culture et du caractère franc-comtois (les ripailles, l’amitié, l’esprit frondeur, la symbiose de l’homme avec la nature, ...) et puis faire un pèlerinage à Ornans, petite ville charmante au bord de la Loue entre Besançon et Pontarlier.

                Cordialement !


                • Fergus Fergus 7 novembre 2012 18:00

                  Bonjour, Jean.

                  « Ornans, petite ville charmante », je confirme.


                • Taverne Taverne 7 novembre 2012 18:49

                  Ornans, cela se prononce « Ornan » ou « Ornance » ? C’est pour improviser un petit texte...


                • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 7 novembre 2012 21:24

                  @ Taverne :

                  Ornans se prononce « Ornan », le « s » ne se prononce pas.

                  J’ai oublié de mentionner le musée « Courbet » totalement réaménagé en 2011.

                  @ Fergus :

                  Oui et la vallée de La Loue au printemps lorsque les cerisiers sont en fleurs, les paysages sont vraiment magnifiques !

                  Cordialement !


                • Taverne Taverne 7 novembre 2012 22:52

                  D’accord. J’ai écrit une petit variation à partir de la phrase de Fergus (Ornans est un village charmant)...

                  I

                  Un jour dans un village du Doubs,
                  Un peintre rêva d’un monde plus doux.

                  Ce peintre, c’était Gustave Courbet
                  Qui, voyant comme les gens se courbaient,

                  Prit un jour la résolution
                  - et ce fut une révolution -

                  De les peindre sous leurs vrais traits.
                  Mais l’on jugea grossier le trait.

                  II

                  Ornans est un village du Doubs.
                  On l’on ne craint pas la gadou.

                  Les chevaux parfois s’embourbaient.
                  Et c’est là que naquit Courbet

                  C’est là l’Origine du monde,
                  De Courbet et ce n’est pas immonde

                  De peindre les choses comme on les voit.
                  L’homme avait choisi cette voie.

                  II

                  Ornant le village de verdure,
                  Dieu y créa aussi des hivers durs.

                  Le froid glace le cours de la Loue,
                  Le cerf voit sonner l’hallali.

                  Cette réalité dure, Courbet la loue
                  Et la souffrance il la lit

                  Et c’est ce qui fit vivre un tournant.
                  A Ornans, ce village aujourd’hui charmant.


                • alinea Alinea 8 novembre 2012 12:07

                  Taverne : j’applaudis à ce poème ; curieux pour moi ce retour à la terre de mon adolescence !
                  Et la Loue est une belle rivière, je confirme et je subodore que la boue et les tas de fumier qui longeaient les rues des villages à cette époque, ont été déménagés ! du reste il y a de moins en moins de paysans, là comme ailleurs !


                • Isis-Bastet Isis-Bastet 7 novembre 2012 18:07

                  Bravo pour cet excellent article sur ce grand peintre.


                  • docdory docdory 7 novembre 2012 18:10

                    @ Taverne


                    Au XXI ème siècle la disparition totale, par rasages intempestifs, de la pilosité pubienne chez environ 95 % des femmes de moins de 35 ans ( si je me base sur les examens gynécologiques que j’ai l’occasion de faire ) est l’une des plus grandes désolations de l’époque moderne !

                    Rien n’est plus tue-l’amour que l’affligeant spectacle de ces sexes féminins désertiques et pitoyables qui sont devenus la généralité. Que l’on regrette les années 70, au cours desquelles une pilosité généreuse, telle que celle peinte ( que dis-je , honorée ! ) par Courbet débordait abondamment en petites touffes attirantes de chaque côté des maillots de bain féminins sur les plages, ( et garnissait également les aisselles féminines ).

                    On se demande comment les jeunes générations masculines peuvent ressentir une quelconque inspiration érotique devant cette indigence pileuse devenue la triste règle de notre époque ! 

                    Mesdames et mesdemoiselles , je vous en conjure, abandonnez au plus vite cette coutume barbare du rasage pubien, et essayez de ressembler de nouveau à cette merveille qu’est « l’origine du Monde » ! Vos hommes vous en seront reconnaissants ...

                    • Taverne Taverne 7 novembre 2012 18:40

                      Si ta vie t’étouffe,
                      Que t’en as ras la touffe,
                      Cherche-toi une touffe,
                      Une chaude et belle touffe !

                      Si tu trouves le gazon trop ras,
                      Une bonne touffe te consoleras.
                      Mets- toi très vite en quête
                      D’une belle et chaude moquette !

                      Je te fiche mon billet qu’Isis
                      Avait une belle oasis
                      Et que son époux Osiris
                      Vénérait le mont de pubis.

                      Mont du pubis, mont du pubis
                      C’est ma route à moi des épices.
                      Mont de Vénus, mont de Vénus,
                      Tu ravis le dieu Uranus !


                    • docdory docdory 7 novembre 2012 19:02

                      @ Taverne 

                      Excellent !!!

                    • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 7 novembre 2012 21:41

                      @ Taverne :

                      Félicitations pour ces vers inspirés par « l’Origine du Monde » et tant pis ceux qui sont choqués par la nature, ses beautés et qui en boudent les plaisirs. Et puis cette touffe ne peut heurter que la sensibilité de ceux qui n’y ont jamais goûté, autant dire personne puisque nous tous en sommes issus !

                      Bien à vous !


                    • Soi même Soi même 7 novembre 2012 18:28

                      Courbet, avec sa peinture est l’illustration typique de l’esprit matérialiste !
                      A part être un précurseur avec l’origine du Monde, je ne vois pas l’intérêt qui apporte à l’Art !
                      Il y d’autres peintres plus important que lui, je pense en autre à Delacroix, et Rousseau,

                       !

                      https://encrypted.google.com/search?q=Delacroix&hl=fr&safe=off&client=ubuntu&hs=bi&channel=fs&prmd=imvns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=BpqaUIyjFuPR0QXOr4B4&ved=0CC8QsAQ&biw=947&bih=578&sei=CJqaUOe9PKqS0QWilIFA

                       https://encrypted.google.com/search?q=douanier+Rousseau,&hl=fr&safe=off&client=ubuntu&hs=Fh&channel=fs&biw=947&bih=578&prmd=imvns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=spmaUNvbPOjE0QXAiIDQBg&ved=0CCgQsAQ


                      • Fergus Fergus 7 novembre 2012 18:52

                        Bonjour, Soi Même.

                        Ne pas voir ce que Courbet apporte à la peinture, c’est réduire la musique classique à une dizaine de compositeurs ou la littérature à une poignée de grands noms.


                      • Taverne Taverne 7 novembre 2012 18:54

                        Delacroix, c’est pas celui-là que le Christ a tué ? « Jésus descendit de la croix... »

                        Vous vous trompez sur l’esprit matérialiste : Courbet ne gagnait rien avec ces toiles (sauf peut-être celle-ci). Quand il devait être matérialiste par nécessité, il peignait des paysages, des natures mortes, des animaux. Ces oeuvres-là se vendaient très bien.


                      • Soi même Soi même 7 novembre 2012 19:05

                        @ Fergus, Courbet, avec sa peinture est l’illustration typique de l’esprit matérialiste !
                         Franchement c’est une avancer ?


                      • Soi même Soi même 7 novembre 2012 19:10

                        @ Taverne, tu nages, Le matérialisme considère que la matière construit toute réalité. Il s’oppose à tout courant pour lequel une transcendance domine la matière.

                         https://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9rialisme

                         Rien avoir avec le confort matérialiste !


                      • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:12

                        Quel confort matérialiste ? Celui des « Casseurs de pierre » de Courbet ? Allons ! Vous mélangez tout : réalisme ne veut pas dire confort.


                      • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:15

                        Quant à la transcendance...Quand je vois des gens prier avec ferveur, je les prends pour des autistes. Et, à vrai dire, peu de choses les en distingue...Ils sont hors du champ de notre monde et se renferment dans une bulle rassurante faite de rites et de superstitions.


                      • Soi même Soi même 7 novembre 2012 19:24

                        Le confort matérialiste , c’est celui qui vit de l’argent .
                         Tu peut avoir un esprit matérialiste et être pauvre comme Job !
                        Ergoteur !


                      • Soi même Soi même 7 novembre 2012 19:31

                        Tarverne, je parle du peintre et comment, il utilise ses motifs et non pas du sujet en autre des poseur des pavés ! Il faut vraiment être emmancher pour ne pas comprendre.
                         au lieux d’user ta culotte sur les bancs d’école, tu aurais du voir du pays !


                      • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:43

                        Et vous, vous devriez quitter un peu les presbytères à presbytes et fréquenter un peu plus les tavernes.


                      • Soi même Soi même 7 novembre 2012 19:47

                        Pauvre intellectualiste, heureusement je n’es pas attendue ton conseil pour apprendre à vivre !


                      • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:50

                        Et bien apprenez à mourir à présent ! Le tutoiement intempestif révèle la faiblesse.


                      • Soi même Soi même 7 novembre 2012 20:15

                         Mourir ne fais pas peur, et toi ?


                      • Taverne Taverne 7 novembre 2012 21:00

                        Plutôt mûrir !


                      • Soi même Soi même 7 novembre 2012 21:27

                        Mûrit c’est accepter de mourir à soi même, t’en est cap ?


                      • Taverne Taverne 7 novembre 2012 21:49

                        Je n’ai rien compris à votre sophisme. Nous ne devons pas avoir la même perception de la maturité. Soyez plus clair.

                        La mort comme un aboutissement ou comme une libération ne me dérange pas. Tout dépend donc de quand et de quelle manière elle me tombe dessus. J’aurai peur d’avoir à revivre. Je préfère rejoindre le néant pré-natal. Je survivrai dans mes enfants et mes petits-enfants.


                      • Georges Yang 7 novembre 2012 19:16

                        Quelle époque, où un diplomate turc pouvait se permettre de commander une telle toile (l’origine du monde) ! Epoque hélas révolue désormais en Turquie


                        • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:20

                          Courbet a décidé de peindre de cette façon l’origine du monde. C’est quand même une vision plus aimable que celle du Big bang. Maintenant, ce n’est que mon opinion...


                        • Yves Dornet 7 novembre 2012 19:25

                          l’origine de l’humanité...mais la question est : qui de l’œuf ou de la poule ? smiley


                        • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:40

                          Sais pas...Sais seulement que...

                          Quand je suis rond comme un oeuf,
                          Et que j’embarque une poule.
                          Si je fonce sur un nid-de-poule,
                          je fracasse mon crâne d’oeuf.


                        • Taverne Taverne 7 novembre 2012 19:56

                          « La Courbet de tes seins fait le tour de mon coeur »

                          Paul Eluard après avoir vu « L’Origine du monde ».


                          • paco 8 novembre 2012 15:15

                             Que de méchanceté élitiste, Mascarille ! Si vous etiez une femme, vous mériteriez un « continuez de regarder de haut, pendant que je mate vos bas... »
                             Merci Taverne, excellent, j"ai adoré, je reprendrais bien une tournée de vers en commentaires...
                             Docdory, pas faux, pas faux...
                             Et Soi Meme, n’oubliez pas de prendre vos cachets à heure fixe, par la voie naturelle de votre choix.


                            • herbe herbe 9 novembre 2012 21:27

                              Merci !

                              En tout cet artcile montre bien le fossé existant entre Agoravox et Facebook et c’est tout à l’honneur du premier :

                              • herbe herbe 9 novembre 2012 21:28

                                « article »...


                              • Georges Yang 11 novembre 2012 10:07

                                Si l’on en croit Voltaire, dans Candide, les papistes croyaient que l’âme de l’homme s’abîmait en enfer par le trou de Saint-Patrick, celui peint par Courbet, vaut bien la damnation

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