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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Heidegger penseur de la régression

Heidegger penseur de la régression

Un grand penseur exprime l’Esprit de son époque. Avec Heidegger, nous vivons et expérimentons chaque jour ces temps de détresse, sans salut individuel ou collectif, depuis la mort de Dieu et celle de Marx.

Heidegger est donc bien celui qui a clos une étape de la métaphysique et pris la relève de l’hégélianisme accusé d’avoir théorisé les tragédies totalitaires du siècle passé. La « pensée de l’Etre » a inspiré la plupart des penseurs de la « french théorie » tels que Derrida, Levinas, Foucault et Deleuze notamment. Hans-Georg Gadamer écrira qu’Heidegger a exercé une influence presque « suffocante » sur la philosophie européenne des cinquante dernières années du XXe siècle.

Selon Heidegger, toute la métaphysique occidentale depuis Platon, se serait établie sur un oubli de l’être, privilégiant l’étant comme lieu de l’affairement et de la maîtrise technique. Toute son œuvre interroge cette différence où l’être ne cesse de se voiler, de se dissimuler dans l’étant.

De nombreuses questions se posent. La raison est-elle apte à en saisir les manifestations, à procéder au « dévoilement » ou l’être est-il condamné à rester dissimulé et inaccessible à la représentation ? Est-il possible d’avancer dans la compréhension de l’être ? La philosophie de Heidegger est-ce « un chemin qui ne mène nulle part » comme l’indique le titre d’un de ses ouvrages ? Est-il vrai que toute la métaphysique occidentale se déploie en oubliant la pensée de l’être ? Tous les penseurs avant Heidegger l’auraient occultée, laquelle à peine esquissée aurait été traitée sur le mode de l’étant ?

 Il s’agira d’une part de chercher s’il est possible de donner une définition de l’être, de connaître celle de Heidegger et enfin de montrer les limites et impasses de sa philosophie.

1- La question de l’être chez Heidegger 

1) Etre c'est exister dans le temps. L’Etre ne s'identifie avec aucun des étants, ni même avec l'étant en général. Dans un certain sens, il n'est pas ; s'il était, il serait étant à son tour. Il EST ce qui fait être et demeurer les étants.

Dans la métaphysique occidentale se serait accompli un glissement de l’être vers l’étant, l'être de l'étant devenant un absolu ou un Dieu. L’apport de Heidegger consiste précisément à maintenir ferme la distinction être/étant.

On peut définir l’une des fondations de l’être-homme comme la recherche du sens de sa présence et cela depuis qu’il prit con science qu’il est un être-pour-la mort. Donner un sens à l’existence demeure l’objet central de toutes les religions, philosophies, métaphysiques. Toutes ont interprété à leur façon la question : pourquoi y a–t-il quelque chose plutôt que rien, et toutes ont apporté une réponse. L’humanité n’a jamais oublié la question de l’être mais a répondu par divers absolus transcendantaux. C’est ce que Heidegger déplore comme recouvrement de la question de l’être par la métaphysique. Cette question doit demeurer en suspens puisque tout discours est restauration de la métaphysique. La conscience serait dès lors confrontée constamment au dilemme entre son « besoin de sens »vital et son incapacité ontologique d’y répondre.

2) Mais Heidegger respecte-t-il son propre interdit ? Qu’en est-il de son approche de l’être ?

 « L’être se déploie comme vis primitiva activa. L’être de l’étant est le vouloir. Le vouloir est le maintien par lequel tout ens tient ensemble en se centrant sur lui-même. Ainsi tout étant est (…) dans la volonté. Il est par la volonté à l’œuvre en lui….Ce n’est que par la volonté à l’œuvre en lui qu’il est, chaque fois et à sa manière, le voulant qui veut dans la volonté.…La nature, la vie, désignent ici l’être au sens de l’étant dans son entier ». (Chemins qui ne mènent nulle part, Pourquoi des poètes – Gallimard p.333-334)

 Ainsi, l’être se manifeste comme force primaire active, vouloir, volonté, nature, vie…Nous retrouvons les définitions « métaphysiques » de l’être comme Energia de Nietzche, comme dynamisme vital chez Bergson, comme conatus chez Spinoza. Le conatus c’est le constat que chaque chose s’affaire à persévérer dans son être, conséquence d’une poussée vitale incoercible, volonté obscure de la nature qui pousse à être, croître et proliférer.

Si l’être de Heidegger ressemble fortement au conatus de Spinoza, qu’en est-il du sort réservé à la représentation métaphysique ?

3) Un commentaire de Heidegger sur le poète Rilke nous semble particulièrement éclairant sur son œuvre et son rapport à la métaphysique.

Pour Rilke… L’animal est dans le monde ; nous autres, nous nous tenons devant lui du fait de la singulière tournure et élévation qu’a prise notre conscience.

La plante et l’animal sont insérés dans l’ouvert. Ils sont dans le monde. Ce qui signifie : non éclaircie, impliqués dans le réseau de la perception pure. Le rapport à l’ouvert (….)n’est que l’inconscient insèrement au niveau des pures tendances…Avec l’intensification et l’élévation de la conscience dont l’essence est, pour la Métaphysique moderne, la représentation, l’instance et l’obstance des objets vont croissants. Plus la conscience est élevée, plus l’être conscient est exclu du monde. C’est pourquoi (….) l’homme est « devant le monde ». Il n’est pas inséré dans l’ouvert. L’homme se tient en face du monde. Il n’est pas immédiatement dans le courant et dans le souffle de l’entière perception.

(Chemins qui ne mènent nulle part, Pourquoi des poètes, Gallimard p.334-335)

Ainsi, l’essence de la métaphysique c’est la représentation, laquelle, dans son élévation exclut l’homme du monde. Il n’est plus comme la plante et l’animal inséré dans l’ouvert, dans ce courant d’une entière perception. Pour rejoindre cette entière perception primaire, il faut déconstruire cette représentation qui en interdit l’accès. Le dépassement de la métaphysique doit s’analyser comme retour de la pensée vers son origine, celle d’une non séparation avec le monde. Elle aboutit logiquement à l’insertion dans l’ouvert où le Dasein sera impliqué dans le réseau de la perception pure qui est celle de la plante et de l’animal. Cette non-pensée absolue insèrerait le dasein dans le monde « authentique » d’avant le progrès de la conscience. Mais ce retour devra s’effectuer à partir de celle-ci puisque il est impossible à Heidegger de sortir de la métaphysique sans la métaphysique, de dépasser la pensée représentative sans les concepts de la raison.

L’argumentation heideggérienne est cohérente : si la cause de l’arraisonnement technique de la planète est le primat accordé à la représentation de l’étant comme disponible et transformable, alors en régressant vers une non pensée et un non agir, nous pouvons espérer sortir de notre époque en détresse. Cette position serait celle du Bouddha qui, pour supprimer la souffrance, en élimine la cause à savoir l’existence comme phénomène illusoire dont il faut se détacher.

2 - Le sens de l’être et les « conceptions du monde »

Selon Heidegger, cette faculté de représentation aurait engendré une conception du monde caractéristique de la modernité basée sur la subjectivité-domination. Or tous les peuples, toutes les civilisations ont eu leur « conception du monde » qui définit l’homme dans ses relations avec la nature. Tous et toutes ont donné un sens à l’être, fut-ce de conclure au non-sens, à l’absurde, au néant de l’être. Car telle est la mission d’interrogation et de compréhension de l’Esprit, seule faculté que s’est donnée la nature pour se comprendre elle-même.

Qu’en est-il donc de celle de Heidegger ?

Dans sa « Conférence sur l'origine de l'œuvre d'art », cette conception du monde est mise en place par le poète convié à installer la vérité du sacré en dialogue et lutte avec les puissances élémentaires que sont ses Dieux, les Mortels, la Terre et le Ciel ( la quadrité). La vérité (alètheia) est celle qui apparait (Ereignis) avec évidence dans l’œuvre d’art, et apparemment hors la représentation. Dès lors, devient vrai tout ce qui surgit hors les catégories du jugement par lequel se sélectionne le vrai du faux. Est vrai tout aussi bien les massacres que la bombe atomique, comme est vrai a priori la parole du poète qui ne peut être démontrée ni discutée (voir la critique de Platon sur l’art)

En mettant au centre de sa conception du monde le poète, Heidegger se fait le fossoyeur de la philosophie. Celle-ci est assimilée à la métaphysique dont il n’a cessé d’en supposer la fin. Mais il doit recourir à toute la logique démonstrative et les concepts de la raison représentative, œuvre difficile et de génie de ces annonciateurs que furent Platon et Aristote.

Si nous en étions restés à la conception présocratique de l’étant comme « épanouissement de ce qui s’ouvre et qui arrive à l’homme comme présent « (p.118), l’occident-poétisant serait demeuré dans le même état que la société grecque présocratique. C’est au contraire grâce à Platon et Aristote que « l’étantité de l’étant » se détermine comme eidos, comme représentation, qu’il devient possible d’effectuer des opérations de calcul et de maitrise des étants. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille passer sous silence les excès et dérèglement de l’épopée technique de l’humain. Concilier progrès technique et vision poétique du monde, tel nous semble le défi des temps présents

JJ Micalef


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18 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 15 janvier 2016 10:51

    « Si nous en étions restés à la conception présocratique de l’étant .../... l’occident-poétisant serait demeuré dans le même état que la société grecque présocratique. »


    C’est-à-dire une société dans laquelle les citoyens « hommes libres » participant à la vie de la cité représentent 30% de la population pendant que les 70 % restants sont des esclaves auxquels on ne reconnait pas partout la qualité d’être humain.
    Sans parler des barbares non-grecs, des sauvages dangereux qui ne s’expriment que pas des borborygmes et mettent en péril le territoire sacré.

    • Arthaud Arthaud 15 janvier 2016 11:57

      « Tous et toutes ont donné un sens à l’être »


      Vous avez bien noté, pas à l’étant

      Heidegger est un penseur de la libération, de la transgression même. 

      Il a bien vue la glissade, le naufrage, il a essayé ..

      Sa bonne amie, sa fidèle porte-parole, en intimité presque-parfaite avec son esprit, a dit : Depuis quelques temps, un grand nombre de recherches scientifiques s’efforcent de rendre la vie « artificielle » elle aussi, et de couper le lien qui maintient encore l’homme parmi les enfants de la nature. 

      Là est l’essentiel. La métamorphose du bipède. Et encore, Annah parlait il y a plus d’un demi-siècle .. depuis, ça s’est pas arrangé.

      Mais Heidegger a pas été trop loin, a pas voulu .. il a toujours gardé son « sérieux » germanique de professeur d’Université .. pas comme Céline, qui lui aussi avait compris.

      Heidegger aurait peut-être pu ? Mais l’Amérique avait déjà vaincu, depuis 17 ..

      Ce qui fait que Heidegger, tout comme Marx, est un prophète de puissance bien inférieure à celle d’un Nietzsche ou d’un LFC : en plus d’être quelque peu menotté, il ne pouvait pas imaginer l’ampleur 

      Bien à vous.

      • bakerstreet bakerstreet 15 janvier 2016 12:59

        Autant je trouve lumineuse la pensée des grecs, et la philosophie des lumières, autant tout cela me tombe des yeux. Je ne parviens pas à voir là un matériel qui puisse m’aider à vivre. Nietzsche eut au moins des fulgurances poétiques, avant de sombrer dans la folie, mais Heidegger me semble aussi indigeste en musique qu’une corne de brume à coté d’une symphonie de Mahler. 

        Tout cela me rendra imbécile et odieux je sais, mais voilà comment je ressent les choses. Et le ressenti, n’est il pas, est un guide indiscutable, la meilleure façon d’appréhender ce qui est fait pour vous, ou contre vous. Le fait que je ressente une profonde empathie pour le personnage n’est sans doute pas là pour m’aider. Car comment peut il exister d’un coté un esprit supérieur, mais supérieur à quoi au fait, et un homme extrêmement bas, vaniteux et mesquin, amoureux des breloques, comme la croix de fer nazie ?...Heidegger ne fit pas que se compromettre avec les nazis, dés le début des années trente, dénonçant des collègues. Il ne fit donc pas qui leur apporter sa caution morale, « en dépit de son propre gré » comme le révélèrent ses fameux petits carnets, qui épouvantèrent plus d’un disciple. Il existe chez tout être des contradictions, mais il y a des grands écarts si vertigineux, qu’on ne peut les mettre facilement sous le tapis, sans faire preuve soit même d’aveuglement. Car il n’y a rien de mieux que la vie qu’on laisse derrière soi, comme preuve de représentation de ses idées, pour être crédible et premier témoin de sa valeur. 

        • Alexiskbacri Alexiskbacri 15 janvier 2016 13:26

          La critique du rapport de Heidegger avec le nazisme a été longuement exposée par ailleurs. Mais plus difficile est la critique interne de son œuvre qui en abuse plus d’un par son côté magistral et superbement développée, qui dénote une entreprise d’envergure. C’est un labyrinthe d’on il est difficile de s’extraire. La solution était de montrer ses propres contradictions internes. Ce qu’on retient d’un auteur c’est son œuvre et non sa vie car alors, que dire de Nietzsche dont on lui ’a jamais rapproché sa folie.
          Cordialement
          AKB


        • Taverne Taverne 15 janvier 2016 14:58

          Le jugement serait la faculté par laquelle se sélectionnerait le vrai du faux ? C’est une approche que je conteste absolument. Le jugement naquit de la nécessité vitale de discerner le bon du mauvais par l’opération du goût pour survivre en absorbant la nourriture trouvée dans la nature. L’éducation au goût est devenue essentielle chez la maman mammifère pour que son petit soit autonome et surtout reste en vie.

          Alors, me direz-vous, quelle est la faculté qui discerne le vrai du faux ? Je réponds : toutes ! La raison évidemment mais aussi l’instinct, la perception, l’imagination, la conscience. Toute l’intelligence concourt à cet effort.

          Une vérité énoncée par la raison nous apparaît plus évidente et partageable par conséquent : exemple, le cogito. Ou deux plus deux font quatre. Mais un sentiment amoureux ou religieux est aussi une vérité, d’une nature différente évidemment.

          Comme Heidegger, je plaide pour un concept de la vérité qui ne se limite pas à la science et à la technique. Les représentations humaines créées par la conscience, y compris le langage et la poésie, participent de cette vérité comprise comme concept globalisant, et non pas simple contingence et relativité comme le monde d’aujourd’hui voudrait trop nous le faire croire.


          • Taverne Taverne 15 janvier 2016 15:03

            « La science ne pense pas », a dit Heidegger et il fut vertement critiqué pour avoir affirmé cela. Il voulait dire : la science n’est pas la seule à penser. Enfin, c’est mon avis parce que je n’ai pas consulté les mânes...


          • Arthaud Arthaud 15 janvier 2016 15:29

            @Taverne


            Si, si .. il l’a dit, et ce serait intéressant de voir où il s’est contredit ..

            Céline, bien plus puissant, aurait dit - il l’a dit - « un scientifique, ça pense pas .. ça explore la cage »

          • Alexiskbacri Alexiskbacri 15 janvier 2016 15:49

            @Taverne
             Alors, il faut trouver un autre mot que vérité qui n’a de sens qu’opposé à son contraire,la fausseté. Si tout l’apparaître, le ressenti, sont vrais la notion de vérité perd son sens puisqu’elle ne subit pas l’épreuve de la vérification, du jugement personnel et social. Je peux donc déclarer « vrai » n’importe quoi puisque je le pense et le sens.


          • Taverne Taverne 15 janvier 2016 16:52

            @Alexiskbacri

            Je vous donne un exemple : une douleur est vraie pour la perception.

            Ce n’est pas parce que les différentes facultés de l’intelligence sont aptes à connaître des vérités qu’elles sont toujours dans le vrai, ni même d’ailleurs qu’elles peuvent à chaque fois exprimer cette vérité ou la prouver. Cela est valable aussi pour la raison.

            Une vérité se définit relativement à la fonction de l’esprit qui la connaît. Elle n’est pas définition unique ni l’apanage de la raison.

            Le contraire de la vérité est la fausseté : oui pour le domaine de la raison. Mais pour la perception : quel est le contraire de la douleur ? La fausse douleur ? Qu’est-ce qu’une vérité et qu’est-ce que son contraire : cela est relatif à chaque forme intelligente de notre esprit.


          • Taverne Taverne 15 janvier 2016 17:46

            @Baruntse

            La science fait plus que constater le réel et plus que calculer. Elle explore, échafaude des hypothèses. Einstein était un poète ! Et il y a le champ des sciences humaines...

            Merci pour cette interprétation, néanmoins, de la citation de Heidegger. Je ne l’avais pas comprise en ce sens-là. Ce point de vue est intéressant.


          • Alexiskbacri Alexiskbacri 15 janvier 2016 18:07

            @Baruntse
            Je ne m’avancerais pas à dire que l’animal n’a pas une « certaine » perception de la mort.
            Heidegger n’est certainement pas le premier philosophe a s’être aperçu que l’homme est une être pour-la mort. Hegel en fait un moment de sa dialectique comme négatif.
            Il met a mort la métaphysique classique pour aussitôt la ressusciter par sa quadrité : les dieux, les mortels, la terre, le ciel. L’interrogation en direction de l’être de l’étant n’est-elle pas une quête de transcendance ?


          • Alexiskbacri Alexiskbacri 15 janvier 2016 18:20

            @Taverne
            Vous avez parfaitement circonscrit le champ d’application de la vérité limité à la raison. La philosophie pour demeurer compréhensible a besoin de concepts qui définissent un domaine de l’expérience et du savoir et ne peut se satisfaire de concepts dont l’usage est extensif à l’infini. C’est ce que je reproche à Heidegger qui s’est accaparé malignement de ce concept de vérité pour l’étendre à toute perception. Ce concept est suffisamment difficile à cerner puisque soumis au relativisme des époques, des cultures, des individus pour qu’il ne soit pas besoin d’en rajouter.


          • Alexiskbacri Alexiskbacri 16 janvier 2016 07:44

            @Baruntse
            On ne peut comprendre Heidegger sans tenir compte, comme tout penseur, du contre quoi il réagit et donc fondamentalement contre Hegel et le marxisme qui en est issu.
            Hddg n’est pas un penseur de l’action politique mais de la passivité contemplative, poétique.
            Ce « laisser être l’être » ouvre grand le champ à l’affairisme libéral qui n’a plus de digue et de contre pouvoirs...
            On a jeté le bébé Hegel avec l’eau de son bain. Je pense qu’il faut « relire Hegel » en repensant son savoir Absolu, son négatif et en éliminant son Etat totalitaire.
            Quant au néant, j’ai fait tout un travail pour démontrer qu’en cosmologie le néant comme l’indique son nom, n’existe pas. Le « dasein », je préfère l’Esprit de Hegel n’a guère besoin du néant pour en sortir car il est toujours le projet de la nature. Il est important de se débarrasser des concepts de Heidegger et d’échapper à sa problématique qui fige le devenir vers le passé.


          • Alexiskbacri Alexiskbacri 16 janvier 2016 12:23

            @Baruntse
            Ou nous approfondissons une thématique philosophique précise au moyen d’arguments et éventuellement de citations et références, ou nous optons pour la polémique et le déglinguage à tout va et alors ce n’est plus ma façon de pratiquer la philosophie et je me vois contraint d’arrêter le débat. C’est dommage car vous avez une vraie culture philosophique qui mériterait mieux que cette grogne énervée.
            Cordialement
            AKB


          • Alexiskbacri Alexiskbacri 15 janvier 2016 15:38

            Quand Heidegger dit effectivement que a science ne pense pas, il voulait dire qu’elle ne s’intéresse pas à ses fondements qui sont philosophiques, elle se veut essentiellement expérimentale et mathématique. Pour fréquenter les physiciens, je peux vous dire que c’est une totale vérité, ceux-ci sont assez allergiques voire ignares pour tout ce qui est métaphysique


            • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 15 janvier 2016 18:32

              Ah ces penseurs qui se cassent le tête pour pas grand chose ^^


              • TRIBAK TRIBAK 16 janvier 2016 05:28

                - Levinas n’a rien à voir avec French theory(Et ce n’est pas théorie).


                • Alexiskbacri Alexiskbacri 16 janvier 2016 07:20

                  @TRIBAK
                  Je faisais allusion à tous ces philosophes imprégnés par la pensée de Heidegger ayant constitué un « moment » de la pensée philosophique française des années 60-80. On ne peut comprendre Lévinas sans Heidegger.

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