Houellebecq, Goncourt et dépendances
Après une journée de dur labeur, vous vous rendez dans le centre commercial le plus proche, vous passez par la librairie. O surprise ! Des piles de « La carte et le territoire », juste à côté des tours de l’opus annuel d’ Amélie Nothomb « Une forme de vie », Flammarion et Albin Michel, bin tiens ! Renaudot et Goncourt ? Ou vice versa , à moins que Grasset qui présente « Apocalypse Baby » de Virginie Despentes ne vienne jouer les perturbateurs, sans oublier les autres prix littéraires à attribuer. Il en faut bien pour toutes les maisons d’éditions, n’est-ce pas ?
Vous fuyez vers le Carrefour tout proche pour faire vos courses. Erreur fatale. Le rayon bouquins est à l’entrée. Une tête de gondole complète de Houellebecq ! Deux mètres de haut sur un mètre vingt quand même !
Tout compte fait, c’est peut-être bien sa place à Houellebecq en tête de gondole dans un hypermarché, à côté des packs de Coca et de poudres à lessiver. Cette semaine Promotion Exceptionnelle ! A l’achat d’un Houellebecq, 1 gratuit ! Déjà qu’on se demande ce qu’on peut faire d’un exemplaire, imaginez avec deux. Petite astuce : si vous avez un meuble bancal….ou alors comme réserve de papier au petit coin…..
Y en a marre de voir comment les recenseurs littéraires remisent leur sens critique au vestiaire pour encenser chacun des opus de « l’oeuvre » de l’écrivain, comme s’ils avaient peur en le critiquant d’aller à contre-courant de la pensée unique qui veut établir le crédo, en son temps érigé par Guillaume Durand lors de la sortie des Particules Elémentaires : « Houellebecq est un génie »(sic). Un médiocre en rencontre un autre et pense reconnaître l’empreinte du talent, comme quoi quand on mesure les autres à son aune…
Lire Houellebecq, c’est lire ou relire un écrivain qui ne finit pas de se raconter lui-même avec ses obsessions principales : lui, sa dépression chronique et le sexe. Pas le sexe flamboyant, gaillard, onirique, mais le sexe triste, dépressif comme une érection molle demandeuse d’une dose de Viagra.
Un style tout à son image, pâle, inexistant, déplaisant à l’image de l’auteur, réduit à séduire ceux qui comme lui font la fortune des psychothérapeutes qui abondent en ces temps difficiles et dont les salles d’attentes regorgent de clones houellebequiens.
Comment peut-on encenser un type capable d’exprimer des conneries nauséabondes telles que « Chaque fois que j’apprenais qu’un terroriste palestinien, ou un enfant palestinien, ou une femme enceinte palestinienne, avait été abattu par balles dans la bande de Gaza, j’éprouvais un tressaillement d’enthousiasme à la pensée qu’il y avait un musulman de moins »….
Houellebecq est à la littérature ce que le mal de dents est à l’homme : agaçant, douloureux et évitable avec un minimum de prévention.
En ces temps de crise, faites une économie n’achetez pas « La carte et le territoire », pensez à votre pension…..
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