C’est peu dire qu’on n’attendait pas grand-chose du dernier Kassovitz, cinéaste largement surestimé. Pas loin d’être, il faut bien l’avouer une fausse valeur. Dans la presse, ici et là, on peut lire que Mathiou « Kassovitz n’a en fait jamais perdu sa niaque de metteur en scène stylé (…) Kasso s’avère également un putain de fucking bon réalisateur. L’un des derniers en France à savoir filmer à l’ancienne. » (Rock & Folk n°531), rien que ça !, et que son « nom reste synonyme de puissance de feu » (Glamour n°93), ah bon ? A part son coup d’éclat de La Haine (Prix de la Mise en scène à Cannes en 1995), on ne peut pas dire que sa filmographie soit des plus flamboyantes ! Son Assassin(s) (1997), qui contenait une bonne idée de court, s’étirait désespérément en long métrage poussif et pontifiant, Michel Serrault là-dedans s’y ennuyait autant qu’il nous ennuyait ! En 2000, nous arrivent Les Rivières pourpres : la musique de Bruno Coulais est stylée, racée, mais hélas les images ne sont pas à la hauteur du score – le finale avec l’avalanche combinée à une Nadia Farès en roue libre patinait sec ! ; son Gothika (2003), certes agrémenté de la jolie Halle Berry, s’embourbait dans un cinéma de genre de seconde main à l’insignifiance rasoir ; quant à son Babylon A.D. (2008), à voir au 12edegré, il n’est pas loin d’égaler, au niveau du comique involontaire, l’inénarrable Vercingétorix (2000) de Jacques Dorfmann, c’est dire ! Film labellisé 100% gaulois dans lequel on peut y admirer Christopher Lambert, le plus Américain de nos acteurs ?, côtoyer des Teutons aux cheveux rouges survoltés : drôlissime ! Dans le Kasso, si mes souvenirs sont bons, on y contemplait l’acteur fast and furious Vin Diesel au beau milieu des minauderies agaçantes de Mélanie Thierry, le tout agrémenté par des espèces de Daft Punk fréquentant Yamakasi bondissants et Dôme du Tonnerre à la Mad Max III, ouille !
Après le naufrage de son expérience aux States (Gothika, Babylon A.D.), on apprend dans la presse publi-reportage que Kassovitz, avec L’Ordre et la Morale (sorti le 16 novembre 2011), revient… aux affaires sérieuses. Bon, on est content de le savoir. Mais, franchement, qui encore aujourd’hui pour attendre le dernier Kassovitz comme on attendrait le dernier Kubrick ou Malick ? Kasso, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas un grand cinéaste ; et un bon réalisateur, au vu de sa prétention coutumière (même s’il semble s’être assagi avec le temps), ça se discute également. Au niveau de l’action pure, si on le compare aux « Américains » de gros calibre (Cameron, Fincher, Scott, Spielberg, Woo), il court loin derrière. Et des Français qui filmeraient, selon la formule consacrée, « à l’américaine », j’en vois des infiniment plus doués que lui parce que plus ludiques avec le médium cinéma. Des noms ? Par exemple, Alexandre Aja, Quentin Dupieux, Jean-François Richet. Mathieu Kassovitz, selon moi, est un bon acteur (on a pu le croiser avec plaisir chez Audiard, Costa-Gavras, Spielberg). Aussi je trouve un peu curieux qu’il s’entête, en se retirant volontairement du métier d’acteur, à se consacrer à son travail de metteur en scène. Pourtant, à mes yeux, il est meilleur acteur qu’il n’est cinéaste. En tant que réalisateur, de toute évidence, si l’on se réfère à sa filmo, Kasso se croit meilleur qu’il ne l’est.
L’Ordre et la Morale, il serait tout de même malhonnête de dire que ce film politique et social est inintéressant, d’autant plus qu’il se penche sur une page sombre de l’Histoire de la Ve République : l’assaut commandité en 1988 de la grotte d’Ouvéa par le gouvernement français pour y déloger des indépendantistes kanaks qui retiennent en otages des gendarmes. On sait que des films français récents (Hors la loi, Vénus noire) revisitant des épisodes peu glorieux, et peu moraux, de l’Etat français n’ont pas rencontré leur public en salles, dommage ; aussi, force est de reconnaître au producteur du dernier Kassovitz, Christophe Rossignon, un certain courage pour aborder de front un tel événement historique, aux enjeux politiciens forts. Rappelons que cette prise d’otages en Nouvelle-Calédonie par des Kanaks non rattachés au FLNKS, et qui s’est poursuivie par l’envoi via la métropole de militaires et de membres du GIGN, s’est déroulée sur fond de campagne présidentielle opposant François Mitterrand à Jacques Chirac (avril 1988). Ce panier de crabes, ou nid de guêpes, qu’est la caste politique donne d’ailleurs au film sa meilleure séquence. En filmant un débat télévisé opposant les deux animaux politiques précédemment cités, Kassovitz s’approche de leurs visages en plans serrés comme s’il s’agissait d’un duel risible de western-spaghetti. Puis, il brouille le son, on n’entend alors plus leurs joutes verbales, et on se dit qu’il n’y a ici que palabres et que la pauvre Nouvelle-Calédonie, cette île fascinante de l’Océanie, n’est pour eux qu’un support de plus pour tenter de piéger leur adversaire. Là, ce que fait Kasso, c’est vraiment ingénieux : il porte un vrai point de vue d’artiste sur la politique politicienne et cathodique.
Pour autant, on s’étonne que L’Ordre et la Morale, doté d’un budget tout de même conséquent – certes, on est loin des dizaines de millions de $ de Gothika et de Babylon A.D. mais le dernier Kasso a reposé toutefois sur 15 millions d’€ – ne décolle pas davantage. On n’y sent jamais la patte d’un cinéaste d’envergure. On sent bien que Kassovitz aimerait lorgner du côté d’Apocalypse Now en ce qui concerne la tempête sous un crâne du personnage qu’il interprète (le capitaine Philippe Legorjus, du GIGN), mais il n’arrive jamais à la cheville du réalisateur américain. L’antre du colonel Kurtz assumait complètement dans le Coppola la part de fantasmagorie liée aux « Vietcongs ». Dans le Kassovitz, on entend certes des mots racistes du bon Blanc, comme neige, à l’égard du « sauvage » Kanak (« cannibales », « négros » fous furieux tuant « à coups de machettes » et pratiquant des « décapitations », sic), mais on a l’impression que Kassovitz ose à peine, contrairement au film-trip hallucinant signé Coppola, s’aventurer dans les bas-fonds de l’âme humaine, se mettant à fantasmer au centuple par peur et surtout méconnaissance de l’Autre. En outre, on n’apprend rien sur l’Autre dans L’Ordre et la Morale, ou si peu. On comprend la place majeure chez les Kanaks accordée aux anciens, on nous dit également que les accords avec eux se font les yeux dans les yeux, mais Kassovitz ne nous dit absolument rien sur leurs us et coutumes. On est alors à des années-lumière d’un autre film se consacrant à une autre guerre du Pacifique : La Ligne rouge (1998) de Terrence Malick. Dans ce film transcendantaliste puissant, le chaman Malick filmait les Mélanésiens en contact direct, et apaisé, avec la nature ; on comprenait alors combien la soldatesque yankee venait troubler l’harmonie d’un sanctuaire panthéiste auquel elle ne comprenait rien. C’était à la fois une leçon de cinéma et de vie.
L’Ordre et la morale, de son côté, reste calé dans un film didactique, un brin pontifiant, manichéen et télévisuel. Du 1 sur 5 pour moi. La voix off est lourdingue, elle vient redoubler ce que nous dit déjà l’image alors que, chez Kubrick, elle est toujours en léger décalage avec l’image. Et chez Malick, elle se fait chant élégiaque nous emmenant bientôt avec l’image vers un ailleurs magique. On sauvera bien quelques scènes du dernier Kasso (belle scène de tension au début du film lorsque le capitaine Legorjus s'approche de la grotte pour tenter de négocier avec les Kanaks remontés à bloc ; duel leonien Mitterrand-Chirac ; assaut final filmé à hauteur d’herbes pendant lequel les militaires ne voient rien, demandant sans cesse un « visuel », on pense alors effectivement à Fabrice del Dongo de La Chartreuse de Parme (1839) qui n’est qu’un spectateur à Waterloo, ne voyant rien du champ de bataille*). Mais, ces points positifs, c’est peu sur les 2 heures 16 que dure le film. Et surtout, on regrettera certains écueils : une interprétation inégale (certains militaires sur-jouent largement pendant que des Kanaks, acteurs amateurs, sont faiblards) ; un prologue (cf. un plan-séquence sur un Legorjus hébété parmi des cadavres floutés) bizarrement filmé, en caméra portée, tel un jeu vidéo, ou pire, un film promotionnel pour l’Armée de Terre ! Tout compte fait, L’Ordre et la Morale n’est pas un mauvais film, c’est davantage un film raté, ce qui le sauve quelque peu. Dans ses maladresses, il est même parfois attachant, car généreux. Pour autant, ce film vient confirmer deux choses : primo, un grand sujet ne fait pas forcément un grand film, deuxio, la sincérité en art n’est pas gage de qualité : l’enfer est pavé de bonnes intentions (Dante). Face à la Nouvelle-Calédonie, et ce malgré sa franchise manifeste, Kassovitz semble être Fabrice à Waterloo : il est allé sur place mais n’a rien vu, ou à peine. On se dit alors qu’il est bien dommage qu’un tel sujet en or ne soit pas tombé entre les mains d’un grand cinéaste, comme Malick, ou d’un bon réalisateur à l’engagement politique bien dosé, style Costa-Gavras ou Yves Boisset.
* J’emprunte cette idée à Joachim Lepastier des Cahiers du cinéma (n° 672, novembre 2011) qui écrit brillamment ceci, en page 62, « (…) l’assaut final filmé au ras du sol (…) Kassovitz rejoue là l’étourdissement de Fabrice del Dongo à Waterloo et figure le spectacle d’un pur dilemme moral teinté d’hébétude et de dégoût. »
Moyenne des avis sur cet article :
3.17/5
(24 votes)
A l’ heure des insultants et ridicules « Case départ » (traitant de la traite des noirs) et « beur sur la ville » (racisme et plafond de verre), il est difficile de critiquer un Kassovitz engagé ! Vous connaissez qui d autre d engagé en France ? Des noms S.V.P que je courre voir leurs films !!!!
Kasso dit sa vérité, pas la vérité. Mais qu’attendre d’autre des auteurs « engagés » tous dans un même bateau. Algérisation dit vous, lisez donc, Silence d’état, de Jean Jacques Jordi, historien de gauche. Instructif, pour ceux qui aime avoir leur libre arbitre. Ouvéa, est le résultat du référendum Pons, dont les résultats furent une gifle magistrale au FLNKS La question était, voulez vous que la Nouvelle Calédonie accède a son indépendance ? Rappel : Taux de participation 59% malgrés l’appel au boycott du FLNKS Réponse, Non 98,3%. La version de Kasso/Legorjus désinforme, le premier par idéologie, le second pour sauver la face.
@jak Commentaire en carton pour ignorant et fier de l’être...
Kasso réalise un documentaire sur le massacre qu’il y a eut en 1988...
19 cadavres, 12 avaient une balle dans la tête et de nombreuses blessures ; c’est ce qu’on appelle des faits !
Pourtant rien n’explique ces faits...mais cela ne vous dérange aucunement jak.
Avant 1988, les kanaks ne possédaient aucun droits...
Petits rappel d’histoire :
En 1930, les kanaks étaient exposés dans un enclos de cases, au bois de Vincennes, à l’occasion de l’exposition coloniale de Paris... un zoo humain.
"la reconnaissance des « ombres de la période coloniale, même si elle ne
fut pas dépourvue de lumière » (dépossession de terres et déplacements,
désorganisation de l’organisation sociale kanak, négation ou pillage du
patrimoine artistique kanak, limitations aux libertés publiques et absence de droits politiques, atteinte à la dignité du peuple kanak).«
Citation du paragraphe 3 du préambule des accords de Nouméa du 5 mai 1988... qui »prévoit une autonomie forte et repousse le référendum final sur la
question de l’avenir institutionnel (indépendance ou maintien au sein de
la République française) entre 2014 et 2018.
En cas de vote négatif, un second, puis éventuellement un troisième
référendum pourront être organisés. À l’issue de votes toujours
négatifs, un nouvel accord sera négocié... «
Vive Kasso, qui par ce documentaire, aussi »lourdingue" soit-il, de nous remémorer cette triste vérité !
Je me permets de revenir sur votre commentaire, qui me semble pêcher autant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme :
Pourquoi pensez-vous que le site d’Agora ait prévu cette « case », que vous avez forcément aperçue, « Voir le message avant de le poster » ?? Faites ce petit effort de reprendre votre orthographe hâtive et brouilonne ; permettez à chacun de lire des phrases correctement rédigées ! Les seuls extraits sans faute qu’on peut y lire sont des copier-coller !! Mais passons !...
Sur la forme :
Votre recherche n’est pas allée bien loin dans votre documentation et vous avez zappé une info d’importance en notant "
Avant 1988, les kanaks ne possédaient aucun droit...
Pour apporter davantage à votre connaissance : la Nouvelle Calédonie cesse de subir le statut colonial en 1946 ; vous pourrez aisément trouver sur la toile que vous affectionnez en ajoutant les changements intervenus dans cette nouvelle situation, tant pour les Kanaks (mon orthographe est plutôt « Canaque » car celle que vous employez est passablement insultante pour bon nombre d’entr’eux) que pour les autres habitants de l’île, quelle que soit la couleur de leur peau qui ont de ce fait enfin bénéficié de la nationalité Française et du droit de vote !
Autre remarque : l’Exposition à laquelle vous faites allusion n’a pas eu lieu en 1930. Ce n’est pas très important mais vérifiez vos assertions.
Vous notez par ailleurs « la reconnaissance des ombres etc... » Pour quelle raison ne finissez-vous pas ? Pourquoi ne donnez-vous pas plus de détails sur la suite ? Les Accords Matignon et ce qui a précédé l’Accord de Nouméa ?
Enfin, pourquoi oubliez-vous de mentionner le nombre de Gendarmes et Gardes Mobiles tués pendant cette sinistre période ? Les femmes de Gendarmes et leurs filles victimes de tournantes lors de la prise d’otages de la gengarmerie de Thio ? Pourquoi oubliez-vous de dire que les preneurs d’otages avaient menacé d’exécuter les otages un par un, si la France ne leur accédait pas sur le champ à leurs désirs (sans aucune consultation de l’ensemble des intéressés...)
Mon cher Tyrex, votre commentaire ne fera pas illusion.
L’ ignorant fier de l’être s’enferme bien facilement dans la pensée unique et ses connaissances Wikipédiesques, prenez tout ça avec un peu de distance quand même !!
"Faites ce petit effort de reprendre votre orthographe hâtive et
brouilonne ; permettez à chacun de lire des phrases correctement
rédigées ! Les seuls extraits sans faute qu’on peut y lire sont des
copier-coller !« Vous avez entièrement raison, je ne me relis jamais... c’est vrai. Mais ce n’est pas réellement important à mes yeux tant que mon message ne diverge pas de mes pensées et que cela ne nuise pas à la compréhension globale de mes phrases. En outre, je ne cache pas le fait de faire du copier-coller... déjà c’est plus rapide et, en plus, c’est facilement vérifiable. Je n’ai absolument rien à cacher !
»Pour apporter davantage à votre connaissance : la Nouvelle Calédonie
cesse de subir le statut colonial en 1946 ; vous pourrez aisément
trouver sur la toile que vous affectionnez en ajoutant les changements
intervenus dans cette nouvelle situation« Je ne sais pas où vous trouvez vos sources mais je vais, à nouveau faire du copier-coller, et en vous envoyant le lien correspondant pour que vous puissiez vous cultiver un peu plus...
» Les Kanaks accèdent donc théoriquement au droit de vote en 1946,
mais celui-ci ne sera que progressivement appliqué et reconnu du fait
d’un débat local sur la possibilité de créer un double collège
électoral : seulement 267 membres de l’élite mélanésienne
(chefs coutumiers, anciens combattants ou religieux tels que curés,
diacres ou pasteurs) obtiennent effectivement le droit de voter en 1946, puis la loi du 23 mai 1951
élargissant le collège électoral indigènes dans les territoires
d’outre-mer permet à 60 % des Mélanésiens en âge de voter d’y accéder et
enfin le suffrage universel est pleinement mis en place par le décret du 22 juillet 195716.« (J’ai laissé le lien pour Kanaks pour éviter que ceux qui n’ont rien à dire s’enfuient lâchement sur le terrain des sentiments... Si vous étiez intelligent, vous sauriez que le K du FLNKS veut dire KANAK et pas Canaque !!!). »La Nouvelle-Calédonie est alors un territoire d’Outre Mer que les lois cadres dites Defferre de 1957 amènent vers plus d’autonomie. Mais alors qu’un mouvement de décolonisation s’amorce dans les autres colonies françaises au début des années 196017,
le processus connaît pour la Nouvelle-Calédonie et les autres
territoires français du Pacifique un brutalcoup d’arrêt revenant sur
l’essentiel des lois cadres : en 1963 le Conseil de Gouvernement est placé sous l’autorité du Gouverneur et en 1968, la loi Billotte retire à l’Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie l’essentiel de ses pouvoirs, entre autres sur le nickel18.
De plus, le retour à une forte croissance de la population kanake à partir de 1945 (et tout particulièrement à compter des années 1960) pousse les autorités métropolitaines à encourager l’émigration vers l’île, notamment en provenance des îles de Wallis-et-Futuna. Cette immigration est facilitée par le boum du nickel qui offre aux arrivants une perspective économique souriante. Entre 1969 et 1976, la population de l’île s’accroît de plus de 20 % avec près de 20 000 nouveaux immigrants. Si les Kanaks sont toujours plus nombreux que les Européens (environ 55 000 Mélanésiens contre 50 000 « blancs » en 1976), ils ne sont toutefois pas majoritaires, en raison de la présence d’autres communautés allogènes (26 000) : Asiatiques, Polynésiens, dont tout particulièrement des Wallisiens.«
»Autre remarque : l’Exposition à laquelle vous faites allusion n’a pas eu
lieu en 1930. Ce n’est pas très important mais vérifiez vos assertions«
1931... effectivement ce n’était pas important. Le drame, à mon humble avis c’est que cette exposition a belle et bien eu lieu mais cela ne vous a semble-t-il pas échappé n’est-ce pas ??
»Vous notez par ailleurs « la reconnaissance des ombres etc... » Pour
quelle raison ne finissez-vous pas ? Pourquoi ne donnez-vous pas plus de
détails sur la suite ? Les Accords Matignon et ce qui a précédé
l’Accord de Nouméa ?«
Ces questions prouvent votre ignorance sur le sujet ou, en tout cas la légèreté de vos connaissances . Je préfère faire des fautes d’orthographes et rester cohérent avec moi-même que d’écrire avec style et éloquence pour camoufler mes lacunes de réflexions.
»En 1984, mécontent du nouveau statut préparé par le secrétaire d’État à l’Outre-mer socialiste Georges Lemoine et de l’évolution de certains dossiers sensibles (notamment sur le plan foncier), le Front de libération national kanak socialiste (FLNKS), qui remplace le Front indépendantiste, décide de boycotter les élections territoriales, dresse des barrages sur les routes, met en place un « Gouvernement provisoire de Kanaky » présidé par Jean-Marie Tjibaou avec pour but de préparer l’« Indépendance kanake socialiste » (IKS) et chasse des éleveurs Caldoches de leurs exploitations (tout particulièrement sur la côte est, à Thio notamment). C’est le point de départ de quatre années de conflits politiques et ethniques appelées les « Évènements » (1984-1988). La mort du secrétaire général de l’Union calédonienne, et chef de l’aile radicale de ce parti, Éloi Machoro, le 12 janvier 1985,
envenime la situation, les affrontements entre opposants et partisans
de l’indépendance dégénérant bientôt en une véritable guerre civile, le
gouvernement central décidant d’instaurer l’état d’urgence et le couvre-feu de janvier à juin 1985.
Des radicaux des deux camps forment alors des milices qui
s’affrontent violemment, et les gouvernements successifs échouent à
rétablir le calme, des familles de « broussards » sont attaquées et de
violentes émeutes éclatent à Nouméa contre les possessions de certains leaders indépendantistes comme l’ancien député Maurice Lenormand en réaction à la mort d’un jeune Calédonien d’origine européenne de 17 ans, Yves Tual. La violence culmine en 1988 avec la prise d’otages d’Ouvéa : des indépendantistes radicaux prennent d’assaut la gendarmerie d’Ouvéa et y assassinent 4 gendarmes. Ces mêmes indépendantistes prennent également en otages les 27 autres gendarmes de l’île. Le 5 mai 1988, à quelques heures du second tour de l’élection présidentielle entre François Mitterrand et son premier ministre, Jacques Chirac, l’assaut par le GIGN, l’EPIGN, le 11e Choc et le commando Hubert
de la grotte de Gossanah où les gendarmes étaient retenus en otage,
baptisé « opération Victor », se solde par la mort de 19
indépendantistes et de deux militaires."
Je
reviendrai sur vos propos tout en vous rassurant sur le fond de vos
propos (la forme étant invariablement le reflet de vos innombrables lacunes de
syntaxe) :
Je constate
que malheureusement vos saisissez mal le contenu de ma réponse ; votre
immense culture dans le domaine que vous abordez ne dépasse nulle part celle
que vous persistez à piocher dans Wikipédia. Sortez-en et vous découvrirez d’autres
horizons !!!
Je vous
transmets un seul lien qui vous permettra, du moins je l’espère, de trouver de
nouveaux horizons. Je me dispenserai d’en faire de larges copier coller …
Normalementce site est destiné à un
personnel enseignant pour trouver le b-a ba des grandes lignes qui permettent
de ne pas faire fausse route ! En particulier :
1ère
Période : l’extrait montre que le monde « Mélanésien » (pas
kanak, dont la connotation politique n’existe pas alors) est bien devenu citoyen
à part entière en 1946.
Lisez avec
tout autant d’attention l’Annexe 1, le 3° (qui démontre en particulier le manque de
maturité de ces citoyens apprenants). Plus loin vous vous apercevrez que le
statut de la loi-cadre Defferre laissait la place à une autonomie étonnante pour l’époque.
Vous faites
référence à Billote, Ministre de l’Outremer de l’époque à qui De Gaulle avait
demandé de mettre un garde-fou à cette autonomie démente qui permettait aux
Calédoniens du milieu des affairesde
piller le domaine minier de l’île. Il ne s’agissait pas d’un statut destiné à
brimer le monde « kanak », comme vous semblez l’affirmer avec l’insistance
de quelqu’un qui sait tout ! La 2nde loi Billotte avait par
contre restreint certaines libertéspolitiques dont abusaient à l’époque
les politiques et industriels locaux, entre autres d’un certain M Lenormand
Président de l’UC, riche pharmacien local qui avait pris entièrement la défense
des Mélanésiens (il était marié d’ailleurs avec une femme mélanésienne…)
Je puis vous
affirmer clairement que la cause du monde kanak, canaque, mélanésien n’est pas
celle que vous croyez : la période suivante, celle des événements dont
Kassovitz s’est emparé a été largement distillée par des agitateurs politiques
métropolitains comme Pierre Declerc et autres trublions envoyés par le Président
Mitterrand lui-même : Nucci, Lemoine, Pisani et d’autres encore, que je ne
citerai pas par respect pour les personnes. !)
Les seuls
héros mélanésiens de cette histoire sont déjà dans la tombe merci de les laisser
en paix. Ceux-là mêmes qui voulaient exclure les non-mélanésiens du droit de
vote et autres partisans d’une société mono-ethnique et à sens unique !!
La Nouvelle Calédonie est aujourd’hui
devenue un exemple de multiculturalité et n’a guère besoin que vous lui donniez
leçon.
Je vous souhaite bonne lecture et enrichissement personnel.
Je
reviendrai sur vos propos tout en vous rassurant sur la fond de vos
propos (la forme étant invariablement le reflet de vos innombrables
lacunes de syntaxe) :
Je constate
que malheureusement vos saisissez mal le contenu de ma réponse ; votre
immense culture dans le domaine que vous abordez ne dépasse nulle part celle
que vous persistez à piocher dans Wikipédia. Sortez-en et vous découvrirez
d’autres horizons !!!
Je vous
transmets un seul lien qui vous permettra, du moins je l’espère, de trouver de
nouveaux horizons. Je me dispenserai d’en faire de larges copier coller …
Normalement
destinéce site est destiné à un
personnel enseignant pour trouver le b-a ba des grandes lignes qui permettentr
de ne pas faire fausse route ! En particulier
1ère
Période : l’extrait montre que le monde « Mélanésien » (pas
kanak, dont la connotation politique n’existe pas alors) est bien devenu
citoyen à part entière en 1946.
Lisez avec
tout autant d’attention l’Annexe 1, le3° (qui démontre en particulier le manque de maturité de ces citoyens
apprenants). Plus loin vous vous apercevrez que le statut de la loi-cadre
Defferre laissaitla place à une
autonomie étonnante pour l’époque.
Vous faites
référence à Billote, Ministre de l’Outremer de l’époque à qui De Gaulle avait
demandé de mettre un garde-fou à cette autonomie démente qui permettait aux
Calédoniens du milieu des affairesde
piller le domaine minier de l’île. Il ne s’agissait pas d’un statut destiné à
brimer le monde « kanak », comme vous semblez l’affirmer avec l’insistance
de quelqu’un qui sait tout ! La 2nde loi Billotte avait par
contre restreint certaines libertéspolitiques dont abusaient à
l’époque les politiques et industriels locaux, entre autres d’un certain M
Lenormand Président de l’UC, riche pharmacien local qui avait pris entièrement
la défense des Mélanésiens (il était marié d’ailleurs avec une femme
mélanésienne…)
Je puis vous
affirmer clairement que la cause du monde kanak, canaque, mélanésien n’est pas
celle que vous croyez : la période suivante, celle des événements dont Kassovitz
s’est emparé a été largement distillée par des agitateurs politique
métropolitains comme Pierre Declerc et autres trublions envoyés par le Président
Mitterrand lui-même : Nucci, Lemoine, Pisani et d’autres encore, que je ne
citerai pas par respect pour les personnes. !)
Les seuls
héros mélanésiens de cette histoire sont déjà dans la tombe merci de les
laisser en paix. Ceux-là mêmes qui voulaient exclure les non-mélanésiens du
droit de vote et autres partisans d’une société mono-ethnique et à sens unique !!
Je vous
souhaite bonne lecture et enrichissement personnel. La Nouvelle Calédonie est aujourd’hui
devenue un exemple de multiculturalité et n’a guère besoin que vous lui donniez
leçon.
Mon cher Tyrex, je laisse tomber vous n’aurez pas ma réponse ! Vraiment désolé ! Les langages typographique de l’informatque et le mien ne sont pas les mêmes et le format Word n’est pas accepté en repli.
Je vous transmets juste un lien qui permettra votre enrichissement personnel autrement qu’en piochant votre culture dans Wikipédia.
Cordialités à vous et à tous, ce sera pour une autre fois.
PS : si l’un d’entre vous lisez mes posts précédents et a une solution, je serais preneur. Je mets toujours mes commentaires après les avoir au préalable rédigés sous Word pour la mise en forme.
@Raie’s Oh... je n’aurais pas votre réponse... que c’est triste ! Il vous a fallut 2 essais pour comprendre que le format .docx n’est pas reconnu par l’éditeur de texte... sauvegardez en pdf et nous aurons ainsi tout le loisir de rire de vos commentaires !
"Je vous transmets juste un lien qui permettra votre enrichissement
personnel autrement qu’en piochant votre culture dans Wikipédia.« Si les définitions de wikipédia vous gênent, n’hésitez pas à les corriger en y apportant votre pierre. Ce sera l’occasion pour vous d’exposer votre verve et votre approche scientifique incontestable et incontesté ! (C’est de l’ironie... bien entendu !) Je n’ai donné que le lien wikipédia uniquement pour éviter que des ingénus de votre catégorie n’aient pas trop à chercher pour vérifier mes dires...
»la forme étant invariablement le reflet de vos innombrables lacunes« Des lacunes j’en possèdent certainement, il n’y aucun doute la-dessus ! Mais au moins j’en suis conscient et je continue encore et toujours de chercher... je ne m’arrêterai pas là !
»votre
immense culture dans le domaine que vous abordez ne dépasse nulle part celle
que vous persistez à piocher dans Wikipédia" Pas tout à fait... comme je l’avais pourtant bien écrit mais vous avez fait semblant de ne pas le voir, il existe un documentaire disponible en téléchargement qui s’appelleGrotte d’Ouvéa : autopsie d’un massacre ; dont le contenu a été diffusé sur France2 le 8 mai 2008 dans Infrarouge... et ce n’est pas moi qui l’ai réalisé ! Excellent documentaire qui revient sur les Faits 20 après le drame. Vous désirez plus de liens ? Fallait juste le demander... nul besoin d’être condescendant ! Vous aurez des liens digne de votre intelligence et pas ce genre de liens que vous m’avez gentiment demandé de lire (Pour des enfants de 3e ?? Je meurs de rire !!!) Encyclopédie de L’Agora Nouvelle-Calédonie-Encyclopédie Larousse Nouvelle-Calédonie : les Kanaks n’ont pas la mémoire courte La mémoire d’Ouvéa Excellent bouquin de Jacques Vidal : Grotte d’Ouvéa, la libération des otages
En vous espérant une bonne lecture et peut-être une remise en questions de vos arguments...
Pensez-vous qu’il soit possible de se faire un opinion sur des événements qui s’étaient déroulés en Nouvelle Calédonie, alors que les Français étaient en pleine période électorale ??
Peu de Français s’y étaient intéressés de près et en fait cette affaire était des plus troubles dans les esprits de chacun ; les Calédoniens et Canaques eux-mêmes n’avaient eu que des brides d’information à ce sujet, qui fâchait sérieusement François Mitterrand d’ailleurs. Cette affaire risqunt trop de le faire capoter !
Pour votre information la présentation de cet épisode final des « Evénements de Nouvelle Calédonie » ne sera pas diffusé en salle en Nouvelle Calédonie, avec l’accord des principaux intéressés.
Pour nous (je dis « nous » parce que je réside en Nouvelle Calédonie), cette page doit être définitivement tournée.
Pourquoi ne pas laisser chacun se faire son idée en voyant simplement le film ? pourquoi inciter un avis quelconque, que chacun se fasse son opinion, chacun a un cerveau et la capacité de ressentir, pas nécessaire d’écrire ce qu’ils doivent penser ou croire de ce film ou de ces événements, le net regorge d’infos, article, témoignages, vidéo ou films pour celui qui veut se renseigner plus, il y trouvera des avis de toutes les tonalités ...
Pour votre information la présentation de cet épisode final des
« Evénements de Nouvelle Calédonie » ne sera pas diffusé en salle en
Nouvelle Calédonie, avec l’accord des principaux intéressés.
pas tout à fait vrai !pas diffusé à Nouméa car le proprietaire de salle d’accord au depart a subi
des pressions mais diffusé dans deux autres salles eloignées de Nouméa de ce même
Je ne vois pas comment vous pouvez dire avec l’accord des principaux interessés puisque malgré l’obstruction du seul diffuseur de l’île qui a décidé « unilatéralement » de ne pas diffuser le film, des copies vont être projetées par des associations. Ca sent le colon...