La musique en haute définition
Panorama des techniques de reproduction musicale en haute définition et discographie sélective.
Beaucoup d’audiophiles qui ont grandi avec le vinyle ont eu une déception avec le CD. Ce format, pourtant présentant des caractéristiques techniques supérieures en dynamique (écart entre les sons forts et faibles) et bande passante (écart entre les sons graves et aigus), n’avait pas le velouté des galettes noires : plus métallique, électronique, une différence comparable à celle qui existe entre les amplificateurs à lampes et à transistors. Pire, si avec les vinyles le sont était dans la pièce, il semblait collé aux enceintes avec le CD. Les techniciens s’accrochaient aux chiffres pour affirmer que tout cela n’était lié qu’à des aprioris nostalgiques et des illusions psychologiques. Mais une science émergeante, la psychoacoustique, allait montrer qu’il n’en était rien car nos oreilles et notre cerveau perçoivent des signaux sonores subtils que le CD gommait, notamment les infimes déphasages entre les voies droites et gauches qui permettent de localiser le son avec précision, d’où l’effet « son dans les enceintes » du CD, avec son corollaire, le « trou au milieu ». On s’est donc mis à la recherche de procédés de reproduction sonore permettant de dépasser ces lacunes.
Avant de passer en revue les différentes technique, faites ce test simple pour évaluer la qualité d’un enregistrement et d’un équipement de reproduction : essayez de suivre un instrument en particulier. Sur un enregistrement comprimé avec pertes comme le MP3 ou l’AAC, vous constaterez qu’on a l’impression que les instruments jouent à cache-cache les uns avec les autres. Plus l’enregistrement et le matériel sont bons, plus il est facile de distinguer et de séparer les instruments. Essayez ensuite de les localiser les uns par rapport aux autres. Vous constaterez que ce n’est pas toujours simple avec un CD, pire encore avec la purée de sons d’un MP3. Ce n’est pas très dérangeant si on écoute de la musique en fond sonore, ça l’est énormément si on écoute la musique comme un spectacle, une sorte de film sans images. C’est là où les procédés de reproduction en haute définition apportent un avantage considérable.
Le vinyle
On le disait mort et enterré, tué par le CD, il n’en est rien : le vinyle connaît aujourd’hui une renaissance inattendue, et pas seulement grâce aux DJs qui l’avaient adopté pour sa « jouabilité ». Les techniques modernes de pressage comme le Direct Metal Mastering (DMM) couplées à une gravure en 45 tours/mn, permettent d’obtenir une dynamique et une bande passante qui n’ont rien à envier au CD, avec un son velouté, une présence et une spatialisation remarquable. De plus, le format du disque permet d’offrir un « artwork » (pochette, livret) de grand format : non seulement on peut lire les paroles sans loupe, mais on peut afficher les pochettes au mur.
Si c’est la musique actuelle qui vous intéresse, le vinyle est la meilleure voie pour accéder à la haute définition. Beaucoup de groupes sortent leurs disques en vinyle en même temps qu’en CD. Sur Internet, des éditeurs comme Acoustic Sounds rééditent des classiques du rock ou du jazz. Le choix est malheureusement plus réduit pour le classique.
Quand aux inconvénients, ils sont très relatifs. On disait le CD inusable, force est de constater qu’en matière de durée de vie le vinyle sort gagnant… à condition d’en prendre soin. Ne pas toucher la surface, ranger les disques à l’abri de la chaleur et de la poussière, et surveiller le chat qui va être attiré par ce truc qui bouge (expérience douloureuse vécue).
Notons pour les plus fortunés qu’il existe des platines vinyles à lecture laser, qui n’usent pas la surface et offrent des fonctions confortables d’avance et retour rapides et de sélection de morceaux. Comptez quand même 5000 euros pour le confort…
Le CD
Même si il a des limitations incontournables, des techniques actuelles permettent d’obtenir un son de meilleure qualité que ce qu’on avait dans les années 80. C’est notamment le cas des CD qui se basent sur un enregistrement utilisant les procédés DSD ou DXD, lesquels permettent de limiter la dégradation induite par la numérisation. Un autre procédé, le SHM, utilise un plastique possédant d’excellentes qualités optiques, ce qui réduit les erreurs de lecture ; la différence est audible, même sur un CD neuf. Enfin, certains lecteurs incluent des circuits « cosmétiques » qui imitent tant bien que mal le son du vinyle, mais on est là très loin de la haute fidélité.
Le DVD-Audio
C’est un DVD dans lequel on a enregistré des pistes en haute définition utilisant les formats MLP ou LPCM, en plus des pistes standard compressées en Dolby Surround ou en DTS. On peut les lire sur un lecteur de DVD ordinaire, mais avec le son d’un DVD ordinaire, ce qui n’offre comme seul avantage que de permettre l’écoute en surround. Il faut un lecteur adapté pour profiter de la haute définition. En stéréo, le son est nettement meilleur que celui du CD sans atteindre toutefois le velouté du vinyle ou du SA-CD. En surround, il est à peine supérieur au CD, mais très supérieur au son compressé d’un DVD standard. Sur des musiques électriques comme le rock, le résultat est excellent. Sur des musiques acoustiques, on peut mieux faire. Enfin, cerise sur le gâteau, le DVD-Audio reste un DVD et on peut y trouver des images. Par contre, l’ergonomie est franchement désagréable : il faut attendre que les mentions légales défilent en début de lecture, puis naviguer dans des menus avant d’écouter quelque chose.
Le Super Audio CD (SA-CD)
Le top. La chaleur et la présence du vinyle avec une dynamique et une bande passante à couper le souffle, et le confort d’utilisation d’un CD. La différence saute aux oreilles même sur un équipement modeste. Ce format a été enterré prématurément comme le vinyle, mais on assiste à une augmentation des sorties ces derniers temps, probablement liée au succès du Blu-Ray et à l’apparition de lecteurs dits universels qui lisent aussi bien les MP3 que les CD, DVD, DVD-Audio, SA-CD ou Blu-ray (mais pas les vinyles).
Le SA-CD utilise un procédé radicalement différent des autres formats numériques, le DSD. C’est, pour faire simple, un format qui se rapproche de l’analogique en codant des variations au lieu de valeurs absolues, et ce à des fréquences très élevées. De plus, ce format offre six canaux de sortie et permet donc le surround. Enfin, la majorité des SA-CD sont hybrides, c’est à dire qu’ils peuvent être lus sur un lecteur de CD standard, avec la qualité d’un bon CD stéréo. Mais rien à voir avec ce qu’on obtient avec un équipement adéquat.
De mon expérience, je ne connais personne qui n’ait pas été capable de faire la différence, et beaucoup de mes amis on cru que j’avais changé mes enceintes après que je me soit offert un lecteur compatible SA-CD et les galettes correspondantes. Même mon chat a été surpris ! Si vous souhaitez vous offrir un lecteur de Blu-ray, n’hésitez pas à mettre la main au portefeuille pour acheter un lecteur universel, on en trouve aujourd’hui à des prix certes élevés mais on en a pour son argent. Vérifiez bien par contre que votre ampli est compatible.
Tous les formats ont leurs défauts, celui du SA-CD est d’être blindé de protections contre la copie. N’espérez donc pas copier un SA-CD, même si certains y sont parvenus en hackant une console PS3 de Sony dont certains modèles possédaient une faille de sécurité. Amis bricoleurs, bonjour ! De plus, même si vous récupérez le flux DSD sur votre ordinateur, vous en faites quoi ? Il n’existe pas de graveurs de SA-CD dans le commerce… Par contre, un SA-CD hybride se copie comme un CD ordinaire, avec la qualité correspondante. Si c’est pour stocker dans votre baladeur numérique, pas de soucis, ça marche.
Enfin, le SA-CD étant destiné à un public exigeant, il est rare que l’on édite de mauvais disques dans ce format et on peut donc se permettre quand on en a les moyens d’acheter des disques au hasard, on est rarement déçu.
Le Blu-Ray
Il offre une qualité de son équivalente au SA-CD et on voit même aujourd’hui apparaître des disques Blu-Ray purement audio au son remarquable. Il a par contre les mêmes inconvénients que le DVD-Audio en matière d’ergonomie et que le SA-CD pour les protections contre la copie. Le succès du Blu-Ray devrait entrainer de nombreuses sorties dans ce format dans les années qui viennent… ou pas.
Discographie sélective
Classique
Le CD m’avait fait perdre le goût de la musique classique, le SA-CD me l’a vigoureusement redonné pour le plus grand malheur de mon compte en banque. Si vous pensez que vous n’aimez pas le classique, faites l’essai, vous risquez une surprise agréable !
Commençons par quelques labels spécialisés dans ce format. Tout d’abord mon coup de cœur, le label norvégien 2L. Celui-ci a une particularité, celle d’utiliser le surround en plaçant l’auditeur au cœur de l’orchestre et non devant. L’effet est surprenant, ludique, et permet une séparation lumineuse des instruments. Ajoutons de plus que l’ « artwork » est soigné et sort de l’ordinaire déprimant des pochettes de classique.
Je recommande chaudement le coffret Divertimenti de Trondheim Solistene qui interprète des œuvres de Benjamin Britten et Béla Bartok ainsi que d’auteurs moins connus. Cet enregistrement a été honoré d’un Grammy Award et fait partie des disques de référence du fabriquant Denon. Musique superbe, brillamment interprétée et une utilisation du surround qui fait sens. De plus, le coffret comporte un SA-CD hybride et un Blu-Ray audio, pour ceux qui n’ont qu’un lecteur Blu-Ray ordinaire.
Toujours chez 2L, le SA-CD Hybride String Quartets de Engegardkvartetten (à vos souhaits) qui interprète des quatuors de Haynd, Solberg et Grieg avec une pêche et une espièglerie qui laisse à penser que ces jeunes musiciens ont été élevés autant avec Led Zeppelin que Mozart. La production place chaque instrument du quatuor, logiquement, aux quatre coins de l’espace d’écoute, ce qui met en valeur les interactions entre les voix. Un disque qu’on peut écouter en boucle.
Autre label à suivre, Pentatone Music est l’ancienne division classique de Phillips qui a été rachetée par ses cadres lorsque le fabriquant a décidé de s’en séparer. Depuis, le label s’est concentré sur le haut-de-gamme et propose un catalogue alléchant de SA-CD Hybrides non seulement basé sur le très riche héritage de Phillips, mais aussi avec des nouveaux talents, dont la violoniste Julia Fischer, jeune et jolie surdouée de 23 ans, dont on peut recommander le SA-CD Russian Violin Concertos avec des œuvres de Khachaturian, Prokofiev et Glazunov, ainsi que le coffret de sonates pour violon seul de Bach où elle joue comme un ange. Le label s’est attaqué à l’édition progressive de l’intégrale des opéras de Richard Wagner (vaste programme !) et le premier opus, le Vaisseau Fantôme (le Hollandais Volant en VO) dirigé par Marek Janowsky est prometteur pour ceux qui aiment la musique au long cours.
Enfin, mentionnons le label Alia Vox de môssieur Jordi Savall, ce spécialiste des musiques et instruments anciens qui s’est fait connaître du grand public avec la musique du film « Tous les Matins du Monde » d’Alain Corneau. Savall met un point d’honneur à recréer les musiques telles qu’elles étaient jouées à l’époque, ce qui peut parfois surprendre : si vous avez découvert les Concertos Brandebourgeois de Bach ou les œuvres de Monteverdi avec une interprétation moderne, vous risquez d’être déçu par le tempo et les sonorité égrillardes. De plus, il faut supporter la voix de sa chanteuse d’élection, Montserrat Figueras : comparez l’interprétation qu’elle donne du Chant de la Sybille avec celle de Lisa Gerrard du groupe Dead can Dance (aussi disponible en SA-CD). Mais on trouve dans son catalogue des vraies pépites à commencer par le coffret des œuvres de Marin Marais, et aussi la brillante interprétation de Rameau dans le coffret L’orchestre de Louis XV. Et, si vous en avez les moyens car le coffret est cher, l’histoire de Jérusalem racontée par ses musiques est remarquable. Ajoutons que Savall fait l’effort de soigner les pochettes de ses disques au moins autant que le son au surround discret.
Le label RCA réédite sa collection « living stéréo » en SA-CD Hybrides d’excellente facture. Il s’agit d’enregistrements anciens qui utilisaient un procédé de « stéréo étendue » donnant un effet surround avant l’heure. Je recommande particulièrement les Tableaux d’une Exposition de Moussorgsky par Fritz Reiner, un enregistrement de 1957 ( !) de toute fraicheur qui a la rondeur de son des amplis à lampes et une interprétation d’une fidélité à la partition inégalée.
Enfin, quelques titres en vrac :
· La Tempête de Sibelius interprétée par Okko Kamu édité chez BIS, qui a bien mérité son diapason d’or. On a envie d’enfiler un imperméable en entendant ça !
· Pour ceux qui aiment la musique un peu martiale, la symphonie no. 8 de Bruckner par Valery Gergiev chez LSO est à découvrir.
· Pour les petits budgets, les 5ème et 7ème symphonies de Beethoven par Carlos Kleiber chez Deutsche Grammophon se trouve à moins de dix euros. On peut l’acheter rien que pour le deuxième mouvement de la 7ème …
· Au rayon musique contemporaine, j’attendais beaucoup de Desert Music et Three Movements de Steve Reich par Kristjan Järvi, mais l’enregistrement en surround est pollué par une réverbération exécrable qui brouille tout. Reich est un des rares auteurs contemporain avec Arvo Part à avoir touché le grand public, il lui reste à trouver un bon producteur.
Rock et assimilés
Autant on trouve facilement des SA-CD classiques en magasin, autant pour le rock il faut mieux compter sur Internet pour se fournir. Et il faut parfois aller chercher loin… On va surtout trouver des rééditions de grands classiques (Rolling Stones, Genesis, Queen…) que d’artistes récents, Beck et Bjork étant des exceptions, et ils ne sont plus loin de devenir des classiques. Il y a des manques incompréhensibles (Jimi Hendrix, les Beatles…) et beaucoup de titres très difficiles à trouver (Zappa, Bowie…).
Commençons par le seul titre facile à trouver en magasin : Dark Side of the Moon de Pink Floyd, qui est depuis quarante ans le vinyle de référence de l’audiophile et qui le reste en SA-CD. Une mise en son et une créativité que le Floyd perdra malheureusement ensuite et un mixage surround efficace (le concerto de machines à sous au début de Money qui fait du ping-pong à travers la pièce). A moins d’être totalement allergique à Pink Floyd, c’est un disque de garde à posséder, il sera toujours bon dans quarante ans.
Au rayon des labels, Analogue Production, distribué par Acoustic Sounds déjà cité, réédite de nombreux classiques du Rock et du Jazz. Citons par exemple Tea for the Tillerman de Cat Stevens en SA-CD stéréo reproduisant fidèlement le son original de ce très bel album à dominante acoustique. Le label devrait d’ici la fin de l’année rééditer, entre autre, les albums des Doors.
Acoustic Sounds, encore eux, distribue aussi l’édition SA-CD ultra confidentielle de Wish You Were Here du Floyd dans un « long-box » superbe. Même si c’est ce disque qui m’a fait arrêter d’acheter du Floyd, il a ses amateurs et force est de constater que le lifting en surround est réussi, notamment dans des morceaux comme « Welcome to the Machine » qui n’est pas pourtant ce que le Floyd a fait de plus planant.
Difficile à trouver, Sea Change de Beck est un des rares disques récents conçus dès le départ pour le surround. Ce n’est pas mon préféré de Beck, je trouve Mutations plus éclectique et moins prévisible, mais ici l’ampleur du son et l’utilisation dramatique du surround avec des sons qui se télescopent ou paraissent traverser la pièce est remarquable. Attention, ce SA-CD n’est pas hybride, il faut obligatoirement un lecteur compatible.
Encore plus difficile à trouver, Ziggy Stardust de David Bowie est lui aussi un must. Le remixage surround permet de démêler une production originale un peu confuse. C’est particulièrement audible dans des morceaux comme « It Ain’t Easy » : le clavecin ne sonne plus comme un piano jouet sous les doigts de Rick Wakeman et on arrive à distinguer chaque instrument dans le couplet. Là aussi, un disque de garde.
Universal Music Japon a une politique volontaire de réédition de grands disques Rock qui respecte le son d’origine, avec ses qualités et ses défauts. Attention, il s’agit ici aussi de SHM-SA-CD non hybrides, non surround, sans bonus ni traitement cosmétique. Attention encore, si vous les commandez au Japon (par exemple sur CDJapan), vous risquez de payer des droits de douane en plus. Parmi ceux-ci, le catalogue des Rolling Stones, Eric Clapton ou Queen. Coup de cœur pour In the Land of Grey and Pink de Caravan, joli reflet d’une époque insouciante aujourd’hui révolue, une musique apaisée et mélodieuse dont certains passages (le solo de piano de la chanson-titre notamment) font passer les morceaux d’Air pour des plagiats. Ne pas confondre cette édition avec le coffret anniversaire qui inclut un remixe surround… malheureusement en qualité compressée, à éviter.
Genesis nous a fait l’honneur d’une réédition complète et de qualité de sa discographie sous un format mixte, un SA-CD Hybride et un DVD-Audio par album. Le remixage des premiers albums est superbe, le surround discret, les bonus copieux et en prime la version DVD-Audio de The Lamb Lies Down on Broadway s’accompagne d’un diaporama des images qui étaient projetées pendant le concert.
King Crimson, le seul groupe de Rock Progressif a avoir été respecté par les punks, s’est lui offert les service de Steven Wilson de Porcupine Tree pour remixer en surround leur discographie, et c’est à une relecture complète de l’œuvre qu’on assiste. Un album comme Lizard se découvre comme un nouvel album du King : on avait pas remarqué que c’était en fait… du jazz ! L’album In the Court of the Crimson King semble avoir pris du viagra, Starless and Bible Black est encore plus « sans étoiles et d’un noir biblique » même si le final coup-de-massue de Fracture a été remplacé par un crescendo plus subtil. Discipline offre un mixage qui met bien en évidence la complémentarité des parties de guitare de Fripp et Belew. Le tout est délivré en CD et DVD-Audio avec le mixage original pour comparaison et de nombreux bonus, incluant de rares vidéos du groupe, dont une provenant de la télévision française, merci l'INA. On attend avec impatience de pouvoir déguster des langues d’alouettes en aspic à la sauce Wilson.
Dans un autre style, Bob Dylan a lui aussi bénéficié de rééditions de qualité en SA-CD avec surround discret. Moins connu, le groupe allemand Can a lui aussi réédité l‘intégrale de son œuvre qui a été et reste encore novatrice et influente. Enfin, on trouve certains disques des Who en SA-CD avec malheureusement des partis-pris de remixage parfois agaçants. J’en oublie bien sûr…
Par contre, si on peut acheter du SA-CD classique les yeux fermés, ce n’est pas le cas dans le monde du Rock, ou certaines éditions frisent le foutage de gueule. Par exemple, Brother in Arms de Dire Straits dont l’original était dès le départ calibré pour le CD (enregistrement digital PCM 16 bits, une misère…) et dont la réédition SA-CD sonne… comme un CD ! Autre exemple : Fragile de Yes dont le son SA-CD est étonnamment moche avec un mixage surround qui n’apporte rien sauf peut être dans le morceau de Bruford, Five per Cent for Nothing, qui est aussi le morceau le plus court du groupe, moins d’une minute.
Pour terminer, même si le nombre de titres est en augmentation, on attend avec impatience le bon vouloir des maisons de disque pour pouvoir apprécier Led Zeppelin, Robert Wyatt, Frank Zappa ou Jimi Hendrix en haute définition. En France, on peut rêver de la réédition des albums de Manset (soyons fous : l’album blanc ?) ou de Magma (la batterie de Vander en surround, un fantasme) mais je crains que mes vinyles de ces derniers aient encore de beaux jours devant eux. Quand aux enregistrements qui ont été fait dans les années 80 en PCM 16 bits, c’est malheureusement sans espoir pour eux.
Jazz
C’est, avec la musique traditionnelle, le parent pauvre de la musique en haute définition. Là encore, Acoustic Sounds réédite des classiques de Miles Davies, John Coltrane ou Nat King Cole, mais c’est bien peu. Et pourtant c’est une musique qui s’y prête comme toutes les musiques acoustiques.
Voilà, je tiens à préciser que cet article n’a pas été sponsorisé par des maisons d’édition ou des fabriquants de matériel Hi-Fi, mais que je reste ouvert à toute proposition.
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