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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > « Le Juif Süss » : quand le cinéma devient un outil de propagande de la (...)
#77 des Tendances

« Le Juif Süss » : quand le cinéma devient un outil de propagande de la haine

Le Juif Süss, réalisé en 1940 par Veit Harlan, est l'un des exemples les plus notoires de la propagande antisémite produite par le régime nazi. Ce film, basé sur le roman de Lion Feuchtwanger, dépeint de manière caricaturale et déshumanisante les juifs, en particulier à travers le personnage de Joseph Süss Oppenheimer, un financier juif sans scrupule qui manipule et exploite la noblesse et la société allemandes, au début du XVIIIe siècle.
 

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Les racines de la haine : le contexte historique

Le film Le Juif Süss s'inscrit dans un contexte où l'antisémitisme était déjà solidement ancré dans la culture allemande. Les stéréotypes négatifs sur les juifs, souvent associés à la cupidité et à la manipulation, avaient été très largement diffusés par des œuvres littéraires, des caricatures et des discours politiques. Le régime nazi, dirigé d’un main de fer par Adolf Hitler depuis 1933, a exploité ces préjugés pour justifier sa politique antisémite qui aboutira à l’extermination de 6 millions de juifs.

La production du film a été commanditée par Joseph Goebbels, le ministre de la Culture et de la Propagande du IIIe Reich, qui voyait dans le cinéma un outil puissant pour influencer et manipuler l'opinion publique allemande. Veit Harlan, un réalisateur déjà réputé, a été choisi pour donner vie à cette vision. Le film a été tourné au début de la Seconde Guerre mondiale, alors que le régime nazi cherchait à renforcer davantage son emprise sur la société allemande et à galvaniser le soutien populaire, déjà largement acquis, contre les juifs

 

 

La fabrique du monstre : La déshumanisation du juif

Le Juif Süss présente une série de stéréotypes antisémites qui sont à la fois explicites et implicites. Le personnage principal, Joseph Süss Oppenheimer, est dépeint comme un manipulateur rusé, capable de séduire et de corrompre les membres de la noblesse allemande. Sa représentation physique, avec des traits exagérés et une gestuelle théâtrale, renforce l'idée d'un juif maléfique et sournois.

 

 

Le film utilise également des éléments narratifs pour créer une dichotomie entre les "bons" Allemands et les "mauvais" juifs. Les personnages juifs sont associés à la débauche, à la trahison et à la décadence, tandis que les personnages allemands sont représentés comme nobles et vertueux. Cette polarisation vise à justifier la persécution des juifs en présentant leur exclusion comme une nécessité pour la préservation de la société allemande.

 

 

L'arme fatale de la propagande : l'impact du film sur l'opinion publique

À sa sortie, Le Juif Süss a eu un impact considérable sur la perception des juifs en Allemagne et au-delà. Le film a été projeté dans des salles de cinéma à travers le pays et en Europe, attirant au total plus de vingt millions de spectateurs et suscitant des réactions émotionnelles intenses. Il a contribué à renforcer les stéréotypes antisémites et à légitimer les politiques de discrimination et de violence à l'encontre des juifs.

 

Jud Süß 2.0, scénographie : photo d'une annonce de Heinrich Himmler

 

Des études ont montré que la propagande cinématographique, comme celle véhiculée par Le Juif Süss, a joué un rôle crucial dans la formation des attitudes et des comportements des individus. Selon le sociologue David Welch, "les films de propagande ont le pouvoir de façonner les perceptions et de normaliser des idées extrêmes". En ce sens, Le Juif Süss a non seulement influencé l'opinion publique, mais a également contribué à créer un climat de peur et de haine qui a facilité et intensifié la mise en œuvre des politiques génocidaires du régime nazi.

La réprobation universelle : les condamnations internationales

Après la Seconde Guerre, Le Juif Süss a été largement critiqué et condamné pour son contenu antisémite. De nombreux cinéastes et critiques ont souligné l'impact dévastateur du film sur la société allemande et sur la mémoire collective des atrocités commises pendant l'Holocauste. Le film a été interdit dans de nombreux pays, et des efforts considérables ont été faits pour le retirer de la circulation et, ainsi, limiter sa diffusion.

Cependant, certaines voix ont également plaidé pour une réévaluation du film dans un contexte historique. Des chercheurs comme Thomas Elsaesser ont soutenu que l’analyse du Juif Süss peut offrir des perspectives sur la manière dont le cinéma peut être utilisé à des fins politiques et idéologiques. Cette approche critique permet de comprendre non seulement les mécanismes de la propagande, mais aussi les dangers de la manipulation des médias.

Le Juif Süss reste un exemple emblématique de la propagande antisémite et de son pouvoir destructeur et dévastateur. En tant que film, il illustre comment le cinéma peut être utilisé pour diffuser des idéologies haineuses et déshumanisantes à un très large public. L'analyse de ce film est essentielle pour comprendre les mécanismes de la propagande et les réels dangers de l'antisémitisme, qui persistent encore aujourd'hui sous différentes formes. En se souvenant de l'impact du Juif Süss, il est crucial de rester vigilant face à toute forme de discrimination et de haine, afin de prévenir la répétition des lourdes erreurs tragiques du passé.


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55 réactions à cet article    


  • Gégène Gégène 19 novembre 11:06

    Pour ceux qui veulent se faire un avis par eux-mêmes, voir le film


    • Lonzine 19 novembre 11:40

      à comparer avec le contexte


      • Gégène Gégène 19 novembre 12:30

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        L’antisémitisme, ça commence où, au fait ?
        Si on n’aime pas les massacres de civils ?


      • Gégène Gégène 19 novembre 12:39

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        si j’ai bien compris, un « antisémite »,
        c’est quelqu’un qui est révolté par un génocide en cours ?


      • mursili mursili 19 novembre 12:42

        Donc la France est coupable, elle est mauvaise par nature, le venin de l’antisémitisme coule dans ses veines et elle a une dette éternelle envers ces pauvres juifs qui sont d’éternelles victimes innocentes.

        Mais au fait, comment expliquer que les juifs (ou les Juifs si on veut les considèrer comme un seul et unique peuple) soient à ce point toujours détestés par les méchants goyim ? Quelle sont donc les raisons de cette détestation ?

        Puisqu’on nous parle tous les jours de ce fléau de l’antisémitisme, pourquoi ne fait-on pas lire aux lycéens et aux étudiants L’Antisémitisme, son histoire et ses causes l’essai que Bernard Lazare, ami d’Émile Zola a consacré au sujet au moment de l’Affaire Dreyfus ? Cela apporterait au moins des éléments de réflexion et de compréhension de ce phénomène en apparence irrationnel.


      • courel 19 novembre 12:43

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Je viens de signaler votre propos insultant.


      • pemile pemile 19 novembre 12:47

        @courel « @Giuseppe di Bella di Santa Sofia Je viens de signaler votre propos insultant. »

        Espérons que AVox ne donne pas suite à cette dénonciation calomnieuse !


      • Gégène Gégène 19 novembre 12:53

        @mursili

        C’est ça ?
        Je vais lire !


      • berry 19 novembre 13:08

        @courel
        C’est des propos insultants en effet, il met en cause l’ensemble de la France pour des faits historiques occasionnels relevant de la responsabilité individuelle.


      • @berry

        Je suis Français jus sanguinis. J’apprécie mes compatriotes et la civilisation française. Qu’est-ce qui vous fait dire que je n’aime pas les Français ? J’attends vos explications.


      • @berry

        Vous n’allez pas jouer les vierges effarouchées !

        La France avait-elle un problème avec l’antisémitisme, bien avant l’occupation allemande ? Bien entendu. Et c’est un point sur lequel les historiens sont d’accord. Je dois vous rappeler l’affaire Dreyfus ou encore L’antisémitisme dont était victime Léon Blum, lorsqu’il était président du Conseil des ministres ? 

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Antis%C3%A9mitisme_sous_la_Troisi%C3%A8me_R%C3%A9publique# : :text=L’antis%C3%A9mitisme%20sous%20la%20Troisi%C3%A8me,devient%20une%20valeur%20de%20droite.


      • mursili mursili 19 novembre 13:40

        @Gégène

        Oui, c’est ce livre. C’est un beau morceau d’érudition et d’analyse, un classique qui mériterait d’être édité dans une collection de poche. On pourrait aussi le recommander à tous les médiateux qui nous bassinent au quotidien avec ce sujet controversé...


      • Seth 19 novembre 15:34

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        Si vous connaissez un pays qui en ces temps n’était pas antisémite, vous aurez l’amabilité de me le citer.


      • Eric F Eric F 19 novembre 16:22

        @Seth
        Actuellement en Europe le pays le moins antisémite serait la Suède (lien) -du moins pour la population native c’était probablement le cas dans les années 1930-1945
         


      • @Eric F

        Oui, vous avez raison. Ce sont les pays scandinaves qui ont été les moins antisémites en Europe et qui le sont toujours. On se souvient du sauvetage des juifs du Danemark, en 1943, qui ont été évacués vers la Suède, pays neutre.


      • Et hop ! Et hop ! 19 novembre 19:31

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia : «  La France avait-elle un problème avec l’antisémitisme, bien avant l’occupation allemande ? Bien entendu. »

        C’est pas la France qui a un problème avec l’antisémitisme, c’est les Juifs qui y croient.


      • @Et hop !

        Et le fait que la France a été le pays qui a le plus collaboré avec l’Allemagne nazie vous semble tout à fait normal ? Il n’y avait pas un problème d’antisémitisme ?

        L’Italie était un pays fasciste et l’allié historique de l’Allemagne nazie. Pourtant Mussolini a toujours refusé, lorsqu’il était président du Conseil des Ministres, d’accéder aux demandes d’Adolf Hitler concernant la déportation des Italiens juifs. 


      • Eric F Eric F 20 novembre 09:32

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
        Ne confondez pas un régime politique avec la nation. La France est un des pays occupés où la proportion de Juifs nationaux qui ont pu être préservés de l’extermination est la plus importante, du fait de la population et de certaines institutions non étatiques, incluant une partie du clergé, comme l’a indiqué notamment Serge Klarsfeld.


      • @Eric F

        La France a été le seul pays occupé par les nazis, partiellement puis totalement, qui a autant collaboré avec l’occupant, sans oublier les nombreux Français qui dénoncaient anonymement leurs voisins, leurs concurrents ou encore des personnes avec qui ils avaient un différend. Chaque jour, les autorités allemandes recevaient des millers de lettres. D’ailleurs Henri Amouroux l’a très bien relaté dans son livre « 40 millions de pétainistes »

        Je suis d’accord avec vous sur le fait que beaucoup de juifs français ont pu être sauvés grâce aux actions de certains Français et de nombreuses institutions religieuses. D’ailleurs, je pense que l’histoire est injuste avec le pape Pie XII.


      • Mozart Mozart 20 novembre 10:38

        @Seth
        Les USA, l’UK et bien d’autres pays « libres ».


      • Eric F Eric F 20 novembre 16:30

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
        Qu’il y ait eu collaboration au niveau du régime et d’une partie de la population est exact, mais pour celle-ci, je ne vois pas ce qui permettrait d’affirmer que ce soit davantage en France que dans les autres pays occupé.
        Amouroux montre le soulagement en 1940, mais l’occupation n’est pas resté longtemps ’’korrekt’’, et les compromissions du régime et sa participation aux répressions et crimes ont accentué ensuite l’aversion.


      • Maître Yoda Maître Yoda 20 novembre 18:19

        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

        La France a été le seul pays occupé par les nazis, partiellement puis totalement, qui a autant collaboré avec l’occupant, sans oublier les nombreux Français qui dénoncaient anonymement leurs voisins, leurs concurrents ou encore des personnes avec qui ils avaient un différend. Chaque jour, les autorités allemandes recevaient des millers de lettres. D’ailleurs Henri Amouroux l’a très bien relaté dans son livre « 40 millions de pétainistes »

        C’est un peu excessif, non ? Les nazis possédaient (quasiment) toute l’Europe et il n’y avait pas beaucoup le choix entre colaborer ou s’écraser.
        Par ailleurs, il y a plus de Polonais que de Français « juste parmi les nations », mais pour un résultat in fine meilleur du côté français, étant donné que la population juive en Pologne a été quasiment réduite à néant.
        Juste parmi les nations — Wikipédia

      • Gégène Gégène 19 novembre 13:18

        OUPS !!!

        Je viens de voir que mon lien vers la vidéo originale du film

        incriminé était CENSUREE !

        C’est pas bien ça, l’auteur smiley


        • Gégène Gégène 19 novembre 13:20

          @Gégène

          Allez, on la remet, la resucée smiley


        • @Gégène

          Ca ne va pas ? Vous n’allez pas m’accuser de tous les maux ! Je n’ai pas le pouvoir de censurer votre lien. D’ailleurs, j’ai déjà regardé ce film à plusieurs reprises et j’invite les lecteurs à le faire pour se rendre compte de son caractère antisémite. 6 millions de juifs ont perdu la vie après la diffusion de ce film, pendant la Seconde Guerre mondiale. Et c’est loin d’être « un détail de l’histoire » !


        • Eric F Eric F 19 novembre 15:13

          @Gégène
          Le lien de votre tout premier commentaire est accessible.

          En fait, le film aurait pu s’intituler ’’sus aux Juifs...’’


        • Eric F Eric F 19 novembre 15:47

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

          ’’ 6 millions de juifs ont perdu la vie après la diffusion de ce film

          ...’’


          Le film fait partie de l’endoctrinement, mais dans un contexte où l’antisémitisme était déjà institutionnalisé en Allemagne, le discours suprémaciste aryen et le rejet d’alléguées races inférieures imprégnait la société. L’incidence spécifique du film est probablement moins significative que l’aspect représentatif de son contexte.

        • @Eric F

          Vous avez tout à fait raison. L’antisémitisme était déjà très présent en Allemagne, bien avant l’arrivée du nazisme au pouvoir. 


        • Phil 19 novembre 18:17

          @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
          Et sur quel terreau cultuel le nazisme est arrivé au pouvoir ?
          Voir à ce sujet l’excellent film de Michael Haneke, « Le ruban Blanc »
          https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/05/25/le-ruban-blanc-michael-haneke-filme-la-soumission-des-desirs-et-des-volontes_6040712_3246.html
           extrait : « La brutalité du régisseur qui roue son fils de coups ou le rigorisme du pasteur tendent dans la même direction, la suppression des désirs et de la volonté, la soumission à l’ordre, familial, social, religieux. C’est un spectacle pénible auquel Haneke confère une beauté austère.
          Plus qu’une prophétie a posteriori sur le nazisme dont il aurait montré les prémices, Le Ruban blanc, film terrible et pourtant élégant, apparaît comme une espèce de préface aux horreurs de tout le XXe siècle. »


        • Gégène Gégène 19 novembre 13:30

          Oh putain, ça passe d’un coup de 23 à 15 commentaires !!!


          • @Gégène

            J’ai agi comme votre « camarade » qui apprécie tant la délation, en particulier lorsqu’elle n’est pas fondée. 


          • Gasty Gasty 19 novembre 17:52

            @Gégène

            Ça censure grave !


          • @Gasty

            Il n’y a pas de « censure ». Chacun est libre de commenter un article mais dans le respect de son auteur et des lois en vigueur. Internet n’est pas une zone de non-droit. 

            Pour ma part, je suis toujours ravi d’échanger avec une personne, même si elle n’a pas les mêmes opinions que moi.


          • Eric F Eric F 19 novembre 15:38

            La propagande, à l’époque, était effectuée à gros traits, rien que l’affiche constitue de manière tellement évidente une caricature, que le film ne s’adresse qu’à ceux qui sont déjà convaincus par les thèses qu’il sous-tend.

            Plus insidieuse me semble la propagande disséminée dans le flot d’informations, soit en surfocalisant sur un aspect, soit en présentant comme une vérité d’information ce qui en est une présentation orientée.

            Mais il y a une limite, c’est la tendance de chacun à s’informer dans le sens de ses propres convictions, comme naguère le chrétien lisait La Croix et le communiste lisait l’Humanité. Désormais LCI c’est télé Kiev, Cnews c’est JNews, France info c’est le ’’front républicain’’, Al Jazeera a son public, et les chaines internet de ’’réinfo’’ nourrissent les ’antisystème’.

            L’intisémitisme n’est plus que résiduel dans la ’’population native’’, or c’est souvent à cela dont il est fait référence alors que l’actuel antisémitisme a d’autres sources. S’ajoute la confusion entre critique de la politique d’Israël avec l’antisémitisme, associé avec la polysémie qu’a pris le terme sionisme (et antisionisme), dont les deux bords usent délibérément.


            • Maître Yoda Maître Yoda 19 novembre 16:29

              Les films américains d’aujourd’hui servent une certaine propagande comme quoi ils seraient les héros par nature combattant des méchantes personnes venues de « l’extérieur ». Ne pas oublier que les USA ont réalisé « la naissance d’une nation » qui montrait les noirs comme des violeurs en puissance et le Ku Klux Klan comme des sauveurs. Les USA ont changé de doctrine, au moins en apparence, mais on ne peut dire qu’ils ont fait repentance pour les dizaines de millier d’indiens assassinés lors de la conquète du pays.


              • @Maître Yoda

                Je partage votre avis et c’est pour cette raison que j’ai un gros problème avec les films américains. Les seuls films américains que j’apprécie sont les films d’horreur car ils sont très bien réalisés, en général. Dans ce style, il y a également d’excellents films russes et, bien entendu, japonais ou coréens.

                Il y a très peu de films dans lesquels je vois les Américains faire repentance pour les dizaines de milliers d’Amérindiens massacrés lors de la conquête du pays. Je n’en ai vu qu’un : « Danse avec les loups ». Quand j’étais gamin, j’avais déjà horreur des westerns car j’étais toujours du côté des Indiens. 


              • Phil 19 novembre 18:07

                @Maître Yoda
                « mais on ne peut dire qu’ils ont fait repentance pour les dizaines de millier d’indiens assassinés lors de la conquète du pays. »
                Un témoignage visuel d’un des outils du génocide : https://www.facebook.com/histenphotos/posts/199222934027850/
                Et suite à l’arrivée de C Colomb : « 
                Entre l’arrivée de Christophe Colomb dans les Caraïbes en 1492 et l’année 1600 –soit les cent premières années de la colonisation de l’Amérique– on estime que les colons européens ont causé la mort d’environ 56 millions d’autochtones. »
                https://www.slate.fr/story/173067/drame-colons-amerindiens-changement-climat





              • Mozart Mozart 20 novembre 10:50

                @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
                En cela vous avez tort : les américains savent faire des films de repentance très rapidement, contrairement à nous. Les films sur la guerre du Vietnam (Outrages, Platoon, Full metal jacket ...) sont parus assez vite après la fin de la guerre. Pour d’autres évènements ils ont aussi fait des films polémiques (Le soldat bleu, La ligne rouge Johny got his gun....). Nous, même 40 ans après les faits, on ratiocine encore sur certaines périodes (Les guichets du Louvre, Le chagrin et la pitié, Lacombe Lucien....). Contrairement à nous, les américains savent traiter les faits récents même si par ailleurs ils produisent en masse des films en leur faveur. 


              • Et hop ! Et hop ! 19 novembre 19:25

                «   Joseph Gobels, le ministre de la Culture et de la Propagande du IIIe Reich, qui voyait dans le cinéma un outil puissant pour influencer et manipuler l’opinion publique allemande »


                Ce docteur en philosophie qui riait tout le temps avait aussi fait la promotion en Allemagne des dessins animés de Walt-Disney qui sont pleins de stéréotypes patriarcaux, nanophobes, masculinistes, réactionnaires, il l’avait invité à rencontrer Hitler qui appréciait beaucoup ces connotations idéologiques nauséabondes et passéistes.



                • @Et hop !

                  Joseph Goebbels avait un doctorat en philologie et non pas en philosophie.

                  Walt Disney avait beaucoup de sympathie pour le nazisme. Ce n’est pas un secret. D’ailleurs, le film préféré d’Adolf Hitler était « Blanche-Neige et les Sept Nains ».


                • Et hop ! Et hop ! 23 novembre 20:26

                  @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                  En France jusqu’à ces dernières année, les doctorats de philoSophie étaient des doctorat ès lettres, comme l’histoire, l’anthropologie,... Il n’y avait que quatre doctorat d’État correspondant aux quatre facultés des anciennes universités : lettres, sciences, droit et médecine.
                  La philoLogie est la discipline qu’on appelle depuis la fin des années 1960 la linguistique (depuis Saussure), c’est l’étude de la langue, de la grammaire, de l’étymologie.
                  Goebbels était docteur ès lettres, mention philosophie avec peut-être une thèse sur la littérature romantique.


                • La Bête du Gévaudan 19 novembre 20:03

                  entre deux bouchées de caviar bruxellois et des tangos avec Ursula von der Leyen, les gros euro-députés antisémites de LFI votent les crédits de guerre à l’Ukraine et les sanctions anti-russes, afin d’accélérer la guerre nucléaire en Europe.

                  Depuis le début des opérations de déstabilisation impériale en Ukraine, le NPA, EELV, le PS, bientôt rejoints par LFI et le PCF, soutiennent mordicus l’OTAN... chaque élu, chaque militant de gauche soutient l’OTAN. Les syndicalistes soutiennent l’OTAN.

                  Bientôt, tous les élus de LFI seront de bedonnants millionnaires antisémites comme Mélenchon. Gavés d’argent public, ils continueront de cracher leur haine du Juif et du Koufar lepéniste. Tout en continuant de voter les crédits de guerre de l’OTAN, afin que l’impérialisme maintienne son emprise.

                  Réunis à la Fête de l’Huma, entre un concert de « Médine » et un concert de « Section d’Assaut » (groupes de rap invités à la Fête de l’Huma), les socialo-communistes huent le journaliste François Ruffin qui a dénoncé le racisme francophobe de Mélenchon et souhaite « unir les tours et les bourgs ». Par contre ils ont acclamé le grand bourgeois impérialiste, islamiste et ultra-capitaliste Dominique de Villepin car il est antisémite.


                  • La Bête du Gévaudan 19 novembre 20:12

                    si jamais les communistes n’avaient pas aidé l’empire hitlérien à envahir et martyriser l’Europe, alors il n’y aurait jamais eu tous ces drames. N’oublions jamais le rôle moteur joué par les communistes afin d’aider à la suprémacie nazie en Europe.

                    Tout d’abord l’armée communiste a aidé l’armée nazie à envahir et martyriser la Pologne. Ensuite, la patrie communiste a fourni l’industrie nazie afin qu’elle attaque la France. Pendant que les soldats français mouraient en 1940, les communistes armaient l’industrie nazie. Il ne faut jamais l’oublier. Sans l’aide communiste de Staline, l’armée nazie n’aurait pas pu triompher en 1940.

                    D’ailleurs, les chefs communistes français avaient déserté l’armée française, afin de faciliter l’agression nazie. Ensuite, le journal l’Humanité est venu à Paris courtiser l’ambassadeur nazi (Otto Abetz, un ancien socialiste !) afin de paraître dans la capitale occupée. Le « statut des Juifs », la persécution des patriotes, l’exploitation et la soumission de la Patrie ne dérangeait pas les communistes. Au contraire, ils souhaitaient collaborer avec l’Ordre Nouveau.

                    Alors que l’armée nazie agressait l’Angleterre, les communistes continuaient de soutenir et d’armer le Reich. Staline et les dignitaires du PCUS veillaient à ce que des trains bondés de ressources partent vers les usines allemandes pour que l’armée nazie soit forte. Et à Paris, les militants communistes regardaient les patriotes et les Juifs être persécutés sans broncher.

                    Heureusement, l’Angleterre dirigée par le chrétien libéral-conservateur Churchill a vaincu l’armée nazie soutenue par les communistes. C’est alors seulement beaucoup plus tard que l’armée national-socialiste s’est retournée contre son allié d’hier. N’oublions jamais cela. Sartre, Marchais et Picasso ont passé une bonne période de l’Occupation avec l’Occupant.


                    • karim 19 novembre 22:08

                      Faut voir comment les Indiens, les Latinos, les Chinois, le Noir, l’Arabe ont été dépeint par le Cinéma D’Hollywood.

                      Marlon Brando avait déclaré que Hollywood était dirigée par les Juifs. Heureusement qu’il avait dit cela à la fin de sa carrière, sinon, il n’aurait jamais connu de célébrité.

                      Pour comprendre les raison du film Le Juif Süss , il faut connaitre le contexte du moment expliqué par un Rabin :

                      https://www.youtube.com/watch?v=DhCoP3Uu4BI


                      • @karim

                        J’ai visionné les deux vidéos. J’ignore qui sont ces deux « rabbins » et quelles sont leurs compétences en histoire. Force est de constater que leurs discours sont totalement déconnectée de la réalité historique. Et prendre « Mein Kampf » comme référence historique, il fallait oser ! Ces deux « rabbins » me font penser aux dindes qui votent pour Noël...

                        En réalité, plusieurs facteurs ont contribué à la haine d’Adolf Hitler contre les juifs : 

                        1/L’antisémitisme historique qui a des racines profondes en Europe et qui remonte à plusieurs siècles.

                        2/Les théories raciales qui considéraient les Aryens comme une « race supérieure » et les juifs comme une « race inférieure ». Cette vision du monde était influencée par des théories nazies pseudo-scientifiques sur la race.

                        3/La crise économique exacerbée par les conséquences désastreuses du traité de Versailles. Les juifs ont été injustement blâmés pour les difficultés économiques.

                        4/L’idéologie politique car Hitler voyait les juifs comme une menace à l’unité et à la pureté de la nation allemande. Il croyait que leur élimination était nécessaire pour restaurer la grandeur de l’Allemagne.

                        Tous ses facteurs ont poussé le régime nazi a utiliser la propagande pour déshumaniser les juifs, les présentant comme responsables de tous les maux de la société allemande. Cela a contribué à justifier des politiques nazies de discrimination, de violence et d’extermination systématique des juifs.


                      • Correction : « Force est de constater que leurs discours sont totalement déconnectés de la réalité historique. »


                      • karim 20 novembre 18:00

                        @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
                        Le poids du lobby juif et l’influence de la maçonnerie en Occident confirment les dires des deux Rabbins. 



                        • Corcovado 20 novembre 08:37

                          Je formule le regret que des personnes mettent une mauvaise notation à un article énonçant des simples vérités historiques. Ce n’est pas bien, ce n’est pas beau et ce n’est pas intelligent.

                          Je comprends que certains aient une idéologie, mais le jour où celle-ci supplante la réalité ils se mettent hors-jeu et leur intelligence ne sert plus à rien. Leur raisonnement les porte vers le faux. Ils deviennent alors de simples idiots.

                          Agoravox mérite mieux que ces comportements primaires.


                          • Merci pour votre commentaire. Effectivement, il s’agit d’un article factuel et non pas d’une tribune libre. Il ne fait qu’énoncer de simples vérités historiques. Je n’ai rien inventé. Je suis historien de formation et mes modèles sont Alain Decaux ou André Castelot qui voulaient que l’histoire soit relatée de manière simple et compréhensible par un large public.

                            Je me rends compte, avec un grand regret, que certaines personnes sont totalement aveuglées par leur idéologie, ce qui est loin d’être un signe d’intelligence. AgoraVox est un site qui permet à tous de pouvoir s’exprimer sur des sujets très variés. C’est ce qui fait sa force et son intérêt. Mais certains lecteurs n’apprécient guère la liberté d’expression ou même le rappel de faits historiques incontestables. Je trouve que c’est bien dommage. 


                            • Mozart Mozart 20 novembre 10:55

                              @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
                              Castelot qui n’a pas été blanc blanc lors de l’occupation nazi : plutôt francisque dirai-je avec un antisémitisme prononcé.


                            • @Mozart

                              Je suis d’accord avec vous. Ce fut d’ailleurs le cas de nombreuses célébrités françaises pendant l’Occupation. Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir chez un être humain. 

                              Fernandel, par exemple, a tourné pour une société cinématographie allemande. Il y a une photo célèbre où il pose, tout sourire, à côté de Joseph Goebbels. Il lui arrivait même de fréquenter les soirées organisées au 93 rue Lauriston, comme Tino Rossi, Sacha Guitry, Arletty ou encore Maurice Chevalier, entre autres. La liste est loin d’être exhaustive...


                            • Mozart Mozart 20 novembre 11:57

                              @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
                              Je suis d’accord avec vous pour le dramatique choix qu’il fallait faire à cette période. Mais il y a eu des Gabin et d’autres artistes qui se sont tus pendant l’occupation. Guitry a un non-lieu lors de l’épuration, Arletty a eu une liaison amoureuse et non politique et les autres ont continué à vivre comme avant. Même Alfred Greven, directeur de la Continentale Film (allemand et nazi) a protégé et fait travailler des juifs dans les films qu’il a produit (Calef, Le Chanois e,tre autre). Aucun de ses films n’est propagandiste et même au contraire (Goebbels lui en voulait) : La symphonie fantastique, Le Corbeau .... Les plus grands acteurs ont travaillé pour lui : Gérard Philipe, Raimu, Louis Jouvet, Pierre Fresnay... On ne parlera pas de la plus grande vedette de l’époque, Harry Baur qui mourut des suites des tortures de la Gestapo, malgré l’intervention de Goebbels lui même pour le faire libérer.
                              Mais aucun de ces derniers n’ont, à l’instar de Castelot, professé l’antisémitisme.


                            • Eric F Eric F 20 novembre 16:43

                              @Mozart
                              Merci de cette information concernant Castelot, j’ignorais cette période sombre de son passé, pensez-vous que cela ait pu influencer sa vision de l’histoire ?


                            • Mozart Mozart 21 novembre 10:00

                              @Eric F
                              Je n’en ai pas l’impression, car il a écrit sur des sujets bien différents. Et puis, à cette époque, il était facile de se fourvoyer dans de mauvaises idées. Après, y-a-t ’il repentance ? 

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