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LIBRE-ARBITRE

CONSCIENCE ET LIBRE-ARBITRE

A la question, "la conscience existe-t-elle", voici est une esquisse de réponse qu'il ne faut absolument pas interpréter comme du déterminisme, mais comme une prévision utopique, donc illusoire, de l’évènement, si mineur soit-il, qui va se dérouler à chaque instant de la vie d’un individu.

APPARENTE CONSCIENCE DE SOI ET SON COROLLAIRE, LE LIBRE-ARBITRE

A l'instant "t", à supposer qu'un individu "lambda" ait eu en héritage des caractéristiques physiologiques données (dont il n'est en rien la cause), placé dans un environnement donné, et "augmenté" de la mémoire de son histoire et de ses expériences, résultats de son "immersion" dans le monde jusqu'à cet instant, son libre-arbitre pour l'instant immédiat qui va suivre n'existe pas.
Des prévisions poussée théoriquement (mais utopiquement, donc illusoirement) à l'infini, montreraient que le hasard est prévisible ; dans cette hypothèse imaginaire, nous n'aurions aucun pouvoir conscient de décision, en sorte que le libre-arbitre du choix ne serait qu'illusion, à l'instar d'une plante qui pousse selon un patrimoine génétique et un environnement terrestre et spatial, avec la propension constante de vivre. Dirait-on de cette plante qu’elle possède la conscience de la volonté de s’élever à la rencontre des rayons du soleil ? Il en est de même pour l’être humain, avec un grand nombre de paramètres supplémentaires.

La pensée et l’action sont des synthèses de chimie, de physique, de concours de circonstances, tout à fait analogue à la poussée d’une plante.

Peut-on s’empêcher de penser (ou plutôt de produire des cognitions) : non ; Peut-on s’empêcher de penser à quelque chose : non ; la pensée produite suit son cours en absence de toute décision ; on n’a donc pas le choix d’établir des cognitions.
Pour étudier le principe rationnellement, il faut analyser le phénomène sous l'angle du temps infiniment petit (Ɛ), qui succède à l'instant présent ; l'apparente prise de décision à l'instant " t + Ɛ ", est le résultat de la synthèse de l'histoire particulière (inconsciente à cet instant) de l'individu, de son patrimoine physiologique et de l'espace social et environnemental à l'instant "t" ; chaque action, pensée ou sentiment, procède du même fonctionnement, enrichie de la mémoire de l'action, de la pensée ou du sentiment précédent.
Ainsi, moi-même, en écrivant ces lignes, je me place sur 2 plans supposés réels ; je suis à la fois le sujet et l’objet, dans ce qu'est cette rédaction ; sujet par ma pensée propre apparente du phénomène du libre-arbitre, et objet de mon implication dans l'apparence de réflexion propre.
Ceci est difficile à admettre, à accepter ou à comprendre, que l'apparente volonté d'agir ou de penser, n'est qu'une "réaction" pour agir ou penser totalement inconsciente, même si cela nous semble être le contraire. Pour concevoir ce concept, il nous faut nous abstraire de notre égocentrisme naturel. 
Ce « contentement de soi » qui nous aide à nous aimer et à nous supporter, est l’une des sources de nos pensées ; c’est aussi l’obstacle qui nous empêche de concevoir l'idée même de ce principe ;
La responsabilité de nos actes et de nos pensées, que les sociétés humaines nous inculquent depuis des lustres, est naturellement annihilée en vertu de ce concept.

Ces sociétés, humaines ou autres, procèdent du même fonctionnement chaotique aléatoire, avec en " toile de fond " l’évolution de leur culture, leur histoire, leur environnement (le climat, la terre, etc…)

Remarquons que cette théorie est "soluble " dans n’importe quelle religion et qu’aucun déterminisme n’y a place. Tous les sentiments s’inscrivent dans ce principe.


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23 réactions à cet article    


  • Sparker Sparker 5 décembre 2017 12:40

    Yo, faut avoir le niveau, là !!


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 décembre 2017 12:48

      @Sparker

      Le niveau ? En Français ?

      « A la question, »la conscience existe-t-elle« , voici EST une esquisse de réponse qu’il ne faut absolument pas interpréter comme du déterminisme » (première phrase)...


    • Sparker Sparker 5 décembre 2017 13:38

      @Jean-Pierre Llabrés

      Ouah, « la conscience existe t-elle ? » Ha là non plus j’ai pas le niveau.
      Ma première réponse à Vesjem vient d’un com où il m’a fait comprendre que « je n’avais pas le niveau » pour intervenir.
      Alors je lui confirme après tentative de lecture de ce texte, je n’ai pas le niveau. Je ne peux me situer dans la même cour que lui, mais je l’invite à populariser sa pensée, ce n’est pas tous les jours qu’on à accès à ces hauts niveaux de conscience et ce sur un pauvre média citoyen peuplé de bourrins brut de décofrage.
      C’est le meilleur de l’humilité quand l’être qui en est empli s’adresse aux individus lambda (c’est à la mode) comme nous. C’est là que l’on voit qu’il a compris l’essence de toutes choses et que l’important ne situe pas forcément au niveau où on le trouve (?), à méditer...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 5 décembre 2017 13:52

      @Sparker
      Où sont passés votre commentaire initial et la réponse de l’auteur ?



    • Sparker Sparker 5 décembre 2017 14:17

      @Jean-Pierre Llabrés

       ??? Mon com initial est toujours là, l’auteur n’avait pas répondu ???


    • vesjem vesjem 5 décembre 2017 17:56

      @Jean-Pierre Llabré
      pierrot : l’émotion sans doute d’être lu et corrigé par des lecteurs attentifs


    • vesjem vesjem 5 décembre 2017 17:58

      @Sparker
      parfois, en fonction du « niveau » de fatigue, je peux répondre un peu vite à un commentaire qui m’a semblé ironique


    • vesjem vesjem 5 décembre 2017 18:08

      @Sparker
      il ne s’agit pas de niveau, mais juste savoir se débarrasser, le temps de la réflexion, de l’égocentrisme que nous possédons tous, à des degrés divers, et qui nous empêche d’admettre le principe ;
      « on » nous a seriné toute notre vie le culte du sens de la responsabilité ; c’est ce qui rend difficile de concevoir la proposition que je formule (en ma plus grande inconscience, bien sûr)


    • Yanleroc Yanleroc 6 décembre 2017 08:32

      @vesjem,


      la magie de l’ inconscient. : «  C’ est vexant de voir qu’ au bout du compte nous sommes des marionnettes aux mains de notre inconscient ! »

      Il n’ y a pas de place pour le Libre-arbitre, sauf à être réellement « conscient » de notre programmation et vigilant à chaque pensée, ou peut-être à s’ affranchir alors de toute pensée, pour recouvrer tout son libre-arbitre une fois relié uniquement à la Conscience, située bien sûr hors-corps ! 

    • Elliot Elliot 5 décembre 2017 15:07

      Le libre-arbitre n’existe pas puisque l’arbitrage est conditionné par le cadre sociétal dans lequel il s’exerce.

      Le libre examen existe qui consiste à rejeter le principe de l’argument d’autorité pour définir le savoir et prône la liberté de jugement comme principe de vie.

      Si science sans conscience est la ruine de l’âme, la conscience sans la science n’existerait tout simplement pas.

      La conscience, c’est d’abord le fruit de la connaissance et plus cette dernière est évoluée et plus la conscience se fixe des limites normatives ou des transgressions à atteindre car les transgressions par nature visent à repousser les limites à la connaissance ou au développement social.

      L’homme est certes naturellement bon mais c’est la compétition qui lui fait découvrir à la fois la technique et la malice.

      Le dopage dans le sport participe à l’esprit de compétition qui exacerbe les rivalités : il ne se substitue pas au talent intrinsèque mais permet de le sublimer face à d’autres talents intrinsèques. 

      De même en politique chacun a sa part de sincérité plus ou moins forte selon que l’on cède à la démagogie ou qu’on essaye de s’en préserver, ce qui n’arrive jamais totalement et, selon les époques, selon que l’on soit de nature optimiste ou décliniste, le balancier va de l’un de ces pôles à l’autre sans jamais se fixer définitivement.

      La nature de l’homme va de même de la résignation ( chacun cultive jalousement son jardin ) à l’esprit de conquête qui fait que pour survivre on abandonne sa terre pour en découvrir d’autres. Difficile de qualifier de sages ceux qui s’arc-boutent sur leur illusoire statut de privilégié quand les flots tumultueux sapent les fondations de leur maison au lieu d’essayer de transformer la tempête en force de soutien.

      Difficile de ne pas voir tout l’esprit positif de conquête donc de sublimation chez ceux qui ont fait taire leurs peurs raisonnées pour se frayer la route vers ce qu’ils considèrent comme la terre promise.


      • vesjem vesjem 5 décembre 2017 18:34

        @Elliot
        "l’arbitrage est conditionné par le cadre sociétal« 
        Déjà là, on est en phase ; en poussant l’idée plus loin, l’environnement, tout au long de la vie jusqu’à l’instant »t« , qui a marqué le »sujet« considéré, mais aussi la physiologie, les expériences mémorisées etc..., concourent à l’option automatique que le sujet va prendre dans l’instant ; je précise qu’il croit agir ou penser par sa volonté propre, mais qu’il ne s’agit que d’une réaction
        Le  »libre examen«  participe du même principe que ci-dessus
        L’animal, par des cognitions plus modestes s’inscrit dans le principe
         »La conscience, c’est d’abord le fruit de la connaissance"
        La conscience est une construction automatique ;
        Pourquoi une plante cherche-elle les rayons du soleil ? quelle force la pousse-t-elle à le faire ;
        La pensée ou l’action instantanée humaine, est générée par la synthèse des critères cités dans le texte
        La démonstration ne peut s’appuyer sur l’expérience de grands mouvements des sociétés (religion, politique, etc) il y a trop de paramètres donc d’aléas pour examiner le phénomène ;
        Il s’agit juste de définir une seule pensée simple d’un être, qui advient dans le micro-temps qui suit l’instant


      • pallas 5 décembre 2017 19:05
        vesjem,

        Bonsoir,

        Vous avez tord et raison en même temps.

        On ne différencie pas un être instinctif et d’un être réfléchie, c’est la meme chose, tout dépend du regard qu’on lui porte ou puisse le faire.

        Il y a des choses en ce monde que nous ne pouvons pas comprendre, notre cerveau ne fait qu’interpréter les informations.

        Croire en Dieu, a un monde d’après la mort ne fait pas de quelqu’un un être conscient.

        Les écrivains comme Itoh ou Herbet font fait une terrible erreur, torturant inutilement leurs héros ou héroïnes en mélangeant maladroitement amour et l’amitié.

        Car ne faisant pas abstraction de leurs propres réalités.

        Salut


        • Étirév 6 décembre 2017 06:01
          Bonjour,
          Attention : il faut tout d’abord rappeler qu’étudier un quelconque principe sous l’angle rationnel peut être sujet à toutes les erreurs. En effet, la raison n’est pas une entité, une et absolue, que l’on puisse consulter avec assurance, c’est simplement l’expression d’une somme intellectuelle qui varie suivant l’individu qui parle.
          De plus, lorsque l’on envisage de parler de la pensée, il faut réellement savoir ce qu’elle est, quelle est son origine. Il faut donc, dans un premier temps, l’étudier scientifiquement et non philosophiquement, car la science affirme ce que la philosophie cherche. Et ne parlons pas de la religion qui, elle, impose.
          La langue (parlée) est intimement liée à la pensée. La parole ne se conçoit pas sans le secours de la pensée préexistante, tandis qu’au contraire, la pensée se conçoit existant avant la parole. M. de Bonald disait : « Il faut penser sa parole, avant de parler sa pensée ».
          Si Platon a dit que la pensée est le discours que l’esprit se tient à lui-même, cela vient de l’habitude que nous acquérons en naissant de parler notre pensée, habitude devenue tellement forte en nous que nous ne pouvons pas concevoir la pensée imparlée et, dès qu’une pensée se forme dans notre cerveau, elle se présente tout de suite à notre entendement sous la forme de mots. Si intérieurement nous parlons notre pensée, c’est tout simplement parce que nous avons appris à parler en même temps qu’à penser.
          Lorsque Descartes voulut faire table rase dans son entendement, la première phrase qu’il aurait dû dire, pour reconstruire l’édifice de ses croyances, au lieu d’être son fameux : « Je pense, donc je suis », aurait dû être : « Je parle, donc je pense », car cette phrase qu’il prononçait mentalement, il la prenait dans sa connaissance qu’il avait du langage dont il avait oublié de se défaire comme de ses autres connaissances.
          Enfin, je voudrai terminer par dire un mot sur le libre arbitre :
          La vérité ne peut pas être trouvée par les hommes qui n’ont d’autre guide que leur raison. Elle est le privilège de ceux qui sont en possession de connaissances acquises.
          Et ceux-là ont pour mission l’enseignement. Ce sont des personnes chargés de propager les vérités démontrées en les faisant connaitre à ceux qui ont les moyens intellectuels nécessaires pour les comprendre, en « les imposant » aux autres.
          Il semble évident que vous n’allez pas proposer à un enfant d’examiner si la terre tourne, vous lui enseignerez cette vérité comme un fait acquis, vous lui en imposerez la croyance.
          Par conséquent, proposer l’examen des vérités aux ignorants, c’est livrer la science à ses ennemis, c’est retourner à la barbarie, au chaos intellectuel, c’est perdre tout le bénéfice acquis par les hommes de génie qui nous ont précédé.
          Donc, le libre examen ou libre arbitre, que nous avons longtemps cru être le dernier mot du progrès, est, au contraire, une cause de désordre et de discorde si on le donne à ceux qui ne savent pas s’en servir.
          Cordialement.

          • vesjem vesjem 6 décembre 2017 09:30

            @Étirév

            « Je pense, donc je suis », aurait dû être : « Je parle, donc je pense »

            Je n’adhère à aucune de ces 2 propositions, quand nous sommes en train d’essayer de définir le sens de ces phrases ; dans le concret (apparent), le sens de ces phrases flatte mon égo et me conforte dans le réel (apparent, bien sûr)

            La première dit qu’on est certain que la matière vivante existe, en occultant la possibilité d’une pensée imaginaire ou de toute autre forme inimaginable d’une supposée existence (inimaginable par la pensée limitée qui semble nous habiter)
            La deuxième signifie qu’un animal ne pense pas, ce qui reste à démontrer


          • vesjem vesjem 6 décembre 2017 09:39

            @Étirév
            « Donc, le libre examen ou libre arbitre.... »
            Justement, j’essaie de montrer que de la plus infime à la plus complexe des pensées, la création de la pensée (la cognition) et éventuellement l’action qui en découle échappe à cette supposée raison, elle-même objet de cette création inconsciente
            merci pour ton commentaire qui est source de réflexion


          • francois 6 décembre 2017 07:46

            Dugué revient sous un autre nom ?


            • vesjem vesjem 6 décembre 2017 09:44

              je te plusse ; il m’arrive de regarder ses articles (fort intéressants) pour voir si on a enfin inventé le fil à couper le beurre ; je n’y comprends que peu ; donc je l’affirme avec un soupçon de doute toutefois, ce n’est pas moi


              • francois 6 décembre 2017 10:27

                @vesjem
                avez vous conscience de le plagier ? N’y a t il pas un arbitre libre (appelé modérateur) pour empêcher une telle chose ?


                A la question de John Eccles Prix nobel et l’un des plus grands comiques de tous les temps avec son psychon : Le cerveau contrôle-t-il la conscience ou la conscience contrôle-t-elle le cerveau ? Benjamin Libet en 1983 a répondu.
                Spinoza 400 ans avant l’avait déjà fait comme la Kabale avant lui.

                mais avant rien a exister, aujourd’hui tout est neuf et demain tout sera différent.



              • vesjem vesjem 6 décembre 2017 16:09

                @francois

                « avez vous conscience de le plagier »
                je ne crois pas le faire ; ce texte émane de ma propre conscience apparente


              • vesjem vesjem 26 août 2020 09:26

                @francois
                un peu tard mais...
                peux-tu me donner l’article de dugué qui ressemble à ce que je dis ?
                je suis surpris qu’il m’ait bloqué de tous ses articles depuis 2 à 3 mois 
                aujourd’hui 26 aout 2020
                merci


              • JPCiron JPCiron 21 juillet 2020 22:27

                la pensée produite suit son cours en absence de toute décision >

                .

                La décision pensée naît dans le cerveau hors des zones conscientes.

                Ainsi, quand elle fait irruption dans notre conscience, la décision est déjà prise.

                Ce n’est qu’après donc que les motivations logiques (ou non) sont produites.

                Des expériences amusantes ont été faites à ce sujet. Ainsi, à l’occasion d’une intervention sur une personne non endormie, on active (petite impulsion électrique) une zone du cerveau connue pour déclencher un rire ou un sourire. Une fois fait, on demande à la personne la raison de ce rire/ sourire.

                Nous, la raison, on la connaît. Mais pas le patient. Lequel, invariablement, sort instantanément une explication.

                .

                Le cerveau est allé mettre en relation ce qu’il trouve pour produire une explication qui arrive dans les zones conscientes comme notre vraie vérité du moment.

                .

                L’image de la plante n’est pas loin...

                C’est d’ailleurs pourquoi je respecte aussi ces êtres vivants.

                .



                • vesjem vesjem 29 juillet 2020 23:12

                  l’image de la plante est l’analogie la plus explicite ; avec la complexité de l’humain et de ses innombrables fonctions 


                  • vesjem vesjem 29 juillet 2020 23:24

                    à propos d’expériences, le professeur gautier explique que le système glandulaire humain a un fonctionnement intrinsèque et indépendant de toute terminaison nerveuse ; il décrit même la matière grise comme une « machine » contrôlée par le système glandulaire (essentiellement hypophyse, thyroïde, surrénal, génital) .

                    mais ce que j’exprime ne se place pas sur le même plan

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