Voyage au cœur de New York avec Suzanne Véga
C’était l’événement le 11 octobre à la MC2 de Grenoble lors du concert de Suzanne Véga. Souvenez-vous, je m’adresse aux plus de 30 ans, son album de 1987 Solitude Standing et ses deux perles, Luka, l’histoire d’un enfant maltraité, et Tom’s Diner, remixé par la suite par DNA. Elle nous revient ici avec son nouvel album Beauty & Crime. Un concert fidèle à son image…

Par le jeu des réservations sur internet, je me retrouvai pour la première fois de ma vie au premier rang assis d’un concert. Allais-je davantage apprécier ce concert de Suzanne Véga ?
Cette chanteuse, née à Santa Monica dans l’État de Californie, en 1959, mais qui a vécu en réalité toute sa vie à New York, ne faisait plus les gros titres depuis longtemps. Personnellement, comme tant d’autres, je me souvenais essentiellement d’une chose, sa voix. Une voix mélodieuse que peu de chanteuses possèdent, une voix suave qui vous touche, une voix chaude qui vous transporte.
Ce soir-là, elle nous proposa donc la destination de New York. J’avais le sentiment d’être assis en première classe, à peine à quatre mètres de la chanteuse et son guitariste Gerry Leonard. Ce dernier, cheveux blancs certes, mais toujours bon pied bon œil n’était pas le premier venu puisqu’il fut pendant longtemps le guitariste de David Bowie. Une référence, donc.
Suzanne (permettez-moi cette familiarité) arriva donc tranquillement sur scène. Elle était vêtue d’un ensemble noir, sobre, à son image. Gerry était décontracté, chemise rouge, pantalon noir, chaussures blanches assez sympathiques…
Les premières notes résonnèrent. Le style se reconnaissait entre mille. La voix, la guitare, le son des années 70’s mêlés à des arrangements plus récents donnaient une bonne facture à ce concert. Je ne vous le cache pas, je me sentais heureux d’être au premier rang, épiant à souhait le jeu de Gerry à la guitare, et la coordination des deux musiciens avec un plaisir non boudé. Certes, un premier rang assis peut vous gêner, on n’ose bouger de peur d’attirer sur soi l’attention. C’est pour cette raison que je n’ai pris que deux clichés du concert, bien sûr, sans flash…
Son nouvel album, Beauty & Crime, est très réussi et nous emmène dans un univers typiquement américain. On retiendra sa chanson Franck & Ava sur la relation entre Franck Sinatra et Ava Gardner. On retiendra également que New York is a (bad) woman. New York est une mauvaise femme. Le contraire de Suzanne Véga, qui nous emmène gentiment dans les bas quartiers de New York, là où elle a grandi. Elle essaye de nous expliquer avant chaque chanson leur signification ou leurs origines, le tout en essayant de parler lentement pour que tout le monde puisse comprendre. Eh oui, Suzanne ne parle pas la langue de Molière et c’est bien dommage pour nous, pauvres frenchies, qui n’avons pas tout compris ce qu’elle chantait (je parle en mon nom personnel, bien sûr…).
Le concert finit par la reprise de Luka et Tom’s Diner, puis deux bis ponctuèrent une très bonne soirée acoustique. Suzanne nous dit qu’elle serait au bar tout à l’heure après le concert. Malheureusement, désolé Suzanne, mais je n’ai pas pu m’y rendre à cause de mon ventre qui tambourinait et de mes obligations conjugales…
Ce fut un plaisir, en tout cas, d’assister à ce concert d’une grande qualité, avec un très bon musicien et une chanteuse aussi simple que talentueuse…
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