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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Y a-t-il un progrès en amour ?

Y a-t-il un progrès en amour ?

Dans son essai, Le Paradoxe amoureux, Pascal Bruckner analyse les mutations de l’amour et pose ce constat : il n’y a pas de progrès en amour. Mais est-ce si sûr ?

Dans son dernier essai, Le paradoxe amoureux, Pascal Bruckner dresse un panorama des péripéties de l’amour, dans le quotidien de nos vies et dans l’Histoire. L’une des thèses qui traverse le livre est qu’ « il n’y a pas de progrès en amour ». Mais est-ce si sûr ? Tout progrès est-il réellement hors de portée en amour, que ce soit dans notre vie quotidienne ou dans l’Histoire ?

L’amour des années 1970 à nous jours : révolution ou statu quo ?

L’auteur commence par évoquer ses souvenirs des années 1970, marquées par la libération des mœurs et le thème de l’ « amour libre ». Il s’agissait de faire sauter en éclat les anciens carcans, hérités d’une conception à la fois matrimoniale et patrimoniale de l’amour. Dans cette conception, le lieu de l’amour devait être le couple marié, même si cette position de principe était davantage animée par un souci de préservation d’intérêts financiers que par la flamme unissant deux êtres.

L’amour libre devait débarrasser l’humanité de cette hypocrisie, en remettant au cœur des relations le sentiment et le corps.

Quelques années plus tard, pourtant, on a retrouvé nombre des hérauts de cette nouvelle vision confortablement installés dans le mariage, se retournant à peine avec nostalgie sur leur jeunesse réformatrice.

Le couple, l’institution du mariage, l’importance de la fidélité, l’attachement à la famille n’ont pas été emportés par le tourbillon de l’Histoire. On les retrouve, plus vivaces que jamais, en ce début de vingt-et-unième siècle.

Est-ce à dire que tout est redevenu comme avant ? Loin s’en faut. La vie commune avant le mariage, le divorce, les naissances hors mariage, l’union libre, le PACS, se sont durablement ancrés dans les pratiques et dans les mœurs.

Si le couple, le mariage, la fidélité et la famille sont toujours aussi importants, le contenu de ces mots a changé. C’est le sentiment d’amour qui, seul, aujourd’hui, les justifie et leur donne de la valeur.

C’est ainsi que notre génération assemble de manière inédite des briques issues de la tradition et de nouvelles expressions sociales de l’amour, dans une recherche d’authenticité. Le couple, la famille, sont acceptés et même recherchés à condition d’être suffisamment souples pour s’adapter au temps qui passe, se réinventer, nourrir la vie au lieu de la figer.

Les relations amoureuses d’aujourd’hui ne sont pas de longs fleuves tranquilles. Elles sont faites d’attachement, de tendresse, de sexualité, de fidélité, d’infidélité, de ruptures temporaires ou définitives, de conflits.

La révolution des mœurs des années 1970 n’a pas tout bouleversé ; elle n’a pas non plus été un échec. Elle a ajouté une couche de complexité supplémentaire. Elle a libéré l’amour de ces anciennes entraves tout en mettant en lumière de nouveaux problèmes. « La liberté n’allège pas, elle alourdit », écrit Pascal Bruckner.

Peut-on dire pour autant qu’il n’y a pas eu de progrès en amour ? Accordons-nous pour dire que le progrès est une amélioration, un changement en bien. Dire qu’il n’y a pas eu de progrès n’est vrai que si l’on assimile le bien au bien-être. Il n’est pas sûr que l’amour d’aujourd’hui soit plus heureux que celui de 1960. Mais il a assurément conquis des degrés de liberté, et c’est là un réel progrès.
 
Dans ma vie personnelle, n’y a-t-il pas de progrès en amour ?

Lorsqu’on a eu plusieurs expériences amoureuses dans sa vie, on a envie de savoir si l’on aime mieux qu’avant. Dans le domaine amoureux, apprend-on de ses erreurs, de ses réussites ?

Mais à l’aune de quoi juger ces dernières ? L’amour n’est pas une discipline académique ou sportive. Il n’existe pas d’étalon permettant de mettre en rapports différentes expériences pour les évaluer de manière comparative. L’amour échappe à l’impératif de performance.

Il est vrai que nous sommes soumis, en ce domaine comme dans d’autres, à une forte pression sociale. Pascal Bruckner montre comment les anciens impératifs de tempérance, de sérieux, dans le mariage, ont été remplacés par l’ardente obligation de jouir. L’amour sans passion ne serait plus l’amour. On voudrait que le couple vieillisse ensemble, s’embellissant avec la patine des années, tout en gardant l’éclat flamboyant de sa jeunesse. La femme doit être mère exemplaire et maîtresse sensuelle, l’homme coquin en diable mais uniquement à l’intérieur des liens étroits du couple. Nous sommes toujours sous le poids de la norme, mais celle-ci a changé. De là que des couples qui ne sont pas dans la norme viennent à se poser des questions : comment mieux y coller ? Comment vivre l’image du couple moderne et épanoui vantée par les magazines ?

L’individu est amené à se libérer une nouvelle fois, pour vivre un amour autonome, qui dicte sa propre loi. C’est là le seul progrès possible. Pour le reste, l’amour est toujours de l’ordre de la surprise. C’est un happening, non planifiable, une expérience nouvelle à chaque fois. A ce titre, rien n’est plus triste que ces personnes qui ont le sentiment de répéter des histoires similaires avec des personnes différentes. Ils doivent d’abord guérir de cette névrose de répétition avant de pourvoir vivre un plein amour.

Les idéologies de l’amour l’ont-elles fait progresser ?

Pascal Bruckner dresse un parallèle entre deux idéologies de l’amour, que tout semble opposer : le christianisme et le communisme.

Une dimension forte du christianisme est de prôner l’Amour avec un grand A. Dieu est Amour, voilà qui s’entend de deux façons : Dieu est tout entier un être d’amour, et l’amour est un dieu qu’il convient d’adorer. C’est ainsi que l’amour est devenu, dans notre civilisation, la vertu cardinale.

Pascal Bruckner revient sur les déviances qu’a suscitées cette sacralisation, notamment dans la version romaine du christianisme. Le culte de l’amour a justifié les pires exactions, à l’encontre des païens, puis des juifs, comme l’illustre le film Agora d’Alejandro Amenábar. L’Inquisition est de sinistre mémoire. A chaque fois, il s’agissait d’aimer son ennemi, de compatir à la souffrance qu’on lui infligeait soi-même pour son salut.

L’amour de l’humanité, dans sa version communiste, a pris la forme d’un amour pour le Peuple et pour l’égalité. Cet amour intellectualisé d’une entité abstraite , de concepts, s’est traduit par l’instauration de régimes despotiques et meurtriers.

Le christianisme, religion de l’amour, et le communisme, système politique qui a voulu en imposer une certaine définition, ont-ils fait progresser l’amour ? Concernant le christianisme, son emprise sur la société s’est transformée en empreinte, profonde et durable. Notre monde sécularisé et laïc est profondément marqué par son influence, et le message du Christ, si l’on s’en réfère aux Evangiles en laissant de côté le système philosophique qui en a découlé, a certainement contribué à donner plus d’importance au cœur et à une vision fraternelle de l’humanité. Même la version romaine du christianisme a su faire sa révolution copernicienne, à sa façon, lors du Concile Vatican II.

La religion de l’amour a su progresser, au travers notamment de la Réforme, d’une part, et de Vatican II, d’autre part, et c’est ce qui l’a sauvée. Elle a façonné, qu’on le veuille ou non, notre vision de l’amour.

Le communisme, lui, n’a pas eu le temps de faire sa mue, malgré les efforts d’un Gorbatchev, et il a sombré.

Il y a un progrès possible en amour, mais pas sur tous les plans

En définitive, le christianisme a fait entrer l’amour dans l’Histoire, pour le meilleur et pour le pire. La notion de progrès dans la manière dont la civilisation regarde et vit l’amour est intimement liée à la notion de progrès historique. Notre époque est obnubilée par le progrès technique mais celui-ci ne fait rien pour nous libérer du temps et de notre condition. Il augmente nos possibilités mais que fait-il pour notre nature ? Pour qu’advienne une ère réellement nouvelle, un progrès substantiel est nécessaire, dont l’amour peut être le moteur. Il n’est peut-être au fond possible de progrès qu’en amour.

Sur un plan personnel, toutefois, on peut dire avec Pascal Bruckner qu’il n’y a pas de progrès en amour. Je suis toujours débutant en amour, chaque jour est une première fois.

L’individu étant plongé dans l’Histoire, sa façon de vivre l’amour est fortement influencée par tout l’acquis culturel dans lequel il baigne et qui l’a précédé. Si l’on pose la possibilité d’un progrès possible dans l’amour historique, on en arrive donc à la conclusion que l’amour progresse, au fil des générations d’hommes et de femmes qui se succèdent.
 

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44 réactions à cet article    


  • Katia Kovasky 25 janvier 2010 10:17

    Jérome
    De là que des couples qui ne sont pas dans la norme viennent à se poser des questions : comment mieux y coller ? Comment vivre l’image du couple moderne et épanoui vantée par les magazines ?

    Justement, c’est d’éviter de rentrer dans cette norme que les vrais couples se font. d’ailleurs, ce sont les plus originaux au regard des autres.
    J’ai choisi mon homme ou plus exactement, j’ai fait semblant d’être choisie.

    Quoi ! Il faut bien tricher...


    • chams 25 janvier 2010 20:35

      provocation sexiste ?
      je ne crois pas. c’est dit cruement mais c’est plus que vrai.
      surfnblue je suis 100% d’accord avec l’ensemble de ton commentaire


    • Christian Delarue Christian Delarue 25 janvier 2010 22:38

      C’est peut-être là que les choses ont changé. Femmes et hommes veulent désormais éprouver du plaisir et ils n’hésitent pas à prendre les chemins de traverses pour cela. Par internet pour les plus timides.
      Si le XX ème siècle a fait entrer dans les moeurs le divorce puisqu’auparavant on divorçait peu, le XIX est celui de l’escapade. Il n’y a pas de statistiques officielle précise mais c’est le grand changement qui touche toutes les couches sociales même les plus catho-guindées.


    • Bardamu 26 janvier 2010 09:24

      @Delarue :

      Quand l’intellectualité a bien du mal a caché... la naïveté !


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 janvier 2010 10:28

      « En définitive, le christianisme a fait entrer l’amour dans l’Histoire, » ???, Exemple :

      Catharisme et refus de la chair : Une question piégée  ?
      par Anne Brenon

      Premier constat, d’évidence  : l’Église romaine médiévale est venue à bout de l’hérésie cathare, grâce à l’appui armé du roi de France et à l’action du tribunal de police religieuse qu’on appelle l’Inquisition. ... ... l’accusation d’avoir haï ce monde et la vie, et, condamnant toute procréation, voué l’humanité à un sinistre repli.... ... Vraiment ennemis du monde et de la vie, les cathares ? On ébauchera ici un premier niveau de réponse en examinant, à partir des textes et dans une perspective historique, le thème a priori assez rebattu de l’absolue chasteté cathare. "

      L’Eglise catholique, avant d’instituer ses principes dans ce domaine, dont on peut peser les déviances et les dégâts dans l’équilibre naturel de la sexualité humaine, a d’abord persécu-tué tous les Cathares jusqu’aux derniers alors que ceux-ci devaient représenter une société idéale et tranquille.

      Les seuls progrès dans l’amour sont d’ordre législatif, matériels, commerciaux et pécuniers.



      • Bardamu 25 janvier 2010 10:33

        Un jeune et ambitieux consultant se consumant en une profession comme en des lectures qui n’en sont guère, voilà pour aujourd’hui la belle affaire !

        Ah ! n’est-elle pas visible la connivence, l’évidente convergence d’intérêts de qui en réfère au piètre qui l’inspire ?

        Bruckner, pensez donc ! ce libéral libertaire, passé de la gôche au néo conservatisme à l’exemple de tous ceux d’une espèce nuisible en diable !

        Bruckner, l’essayiste pour cadre supérieur ! le vide emphatique, l’esbroufe, l’épate de l’éternel adolescent toujours vantant d’imaginaires donc hypothétiques prouesses sexuelles, s’inventant moult délirantes aventures... tel le désir de vibrer de celui que l’on devine frileux, pépère !

        Deux libéraux réunis donc !... deux aussi infantiles, s’imaginant un monde sans limites, sans cesse bougeant en bousculant les rapports d’avant, qu’ils soient sociaux, religieux, voire ici amoureux pour peu que tels changements nourrissent le capital !

        Bruckner !... pffft !... certains ont vraiment du temps à perdre !... font-ils par ailleurs semblant de travailler donc ?... les paierait-on bien plus qu’ils ne le méritent ?... à s’y peu faire !


        • Katia Kovasky 25 janvier 2010 11:06

          Bardamu

          Il faut bien entretenir la machine soixante huitarde.
          Les français en sont encore là. Vous êtes mal barrés dans cette soupe qui se veut intellectuelle.


        • Bardamu 25 janvier 2010 11:15

          @Katia :

          Mal barré ? Résolument non !... bien plutôt en marge et souriant de tout cela !

          Une position confortable si on l’assume, quoiqu’on puisse en dire !... celle de l’observateur amusé !

          Bien à vous qui me semblez par ailleurs perspicace !


        • Katia Kovasky 25 janvier 2010 11:42

          Bardamu

          Je ne parlais pas de vous.


        • Bardamu 25 janvier 2010 12:01

          Oh, excusez !

          Alors, suis-je d’autant d’accord avec vous... que vous m’excluez de ce troupeau... et que nous partageons ici la même opinion, s’entend !


        • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 25 janvier 2010 10:41

          C’est toujours amusant de parler d’amour sans souligner la polysémie du terme en français !

          1. Amour - relation sexuelle
          2. Amour - au sein du couple
          3. Amour - parent enfants

          ect ....

          Donc, où est le progrès ?

          en 1 ?

          en 2 ?

          en 3 ?


          • Katia Kovasky 25 janvier 2010 10:49

            Chanteclerc

            Et vous, comment avez-vous fait ?

            Amoureux et fidèle ou culotte à la main à faire toute votre vie crack crack partout  ?


          • Bardamu 25 janvier 2010 13:20

            Tout comme moi alors, Chantecler !... combien d’entre elles tiennent en leur petit poing fermé un morceau d’étoffe !... du tissu de ce slip -le mien je le con-fesse- par lequel elles tentaient en vain de me retenir, après que je leur eus fait l’amour pour la dixième fois... et quand, en ayant contenté une, au petit matin, je devais en retrouver une autre pour de ce pas la satisfaire !
            De Dieu, quelle fatigue !... Bruckner à côté, c’est un débutant, le garçon !


          • Gabriel Gabriel 25 janvier 2010 10:45

            Peut-être qu’un des principaux problèmes du couple à propos de l’amour, c’est que celui-ci est exclusif et non inclusif. Donc avec un fort sentiment de propriété par rapport à son partenaire et de jalousie lorsqu’il y a la sensation de perte de cet ascendant sur l’autre. Le respect de la liberté de l’entité dans le couple est en conflit permanent et larvé avec ce sentiment de propriété, d’appartenance (C’est MON mari, c’est MA femme….). Compliqué, peut-être nous posons nous trop de questions et les petits détails insignifiants deviennent des drames ? Réponses et solutions complexes, le plus dur mais le plus sain : »Etre sois même ».  


            • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 25 janvier 2010 11:10

              Tout ce que vous dites est bien joli, mais je ne connais personne qui reste zen quand il/elle apprend qu’il/elle est cocu(e) : voilà le noeud du problème !

              On peut avoir des relations sexuelles pour le fun mais en pratique le partenaire bafoué n’appréciera pas cette situation !

              L’être humain doit encore EVOLUER pour être capable de concevoir la différence entre le sexe et l’amour !


            • Gabriel Gabriel 25 janvier 2010 11:35

              Alois vous avez raison, je ne fais qu’analyser le problème et je n’ai pas la prétention d’y apporter une réponse globale. Chacun la sienne... 


            • balthasar1er 25 janvier 2010 11:06

              Le pitoyable Bruckner a encore commis un forfait ! lui le grands bourgeois qui achète les femmes,l’artisan de la destruction de la cellule familiale avec ses amis les révolutionnaires de salon de mai 68,les anciens tiers mondistes reconvertis dans la défense des intérêts du capitalisme et ça ose palabrer sur l’amour !
              « Le progrès en amour » qu’est ce ce que cette stupidité infantile, que de tels clowns incarnent la pensée Française depuis près de 40 ans en dit long sur l’état de décrépitude morale et intellectuelle de la société Française,ils sont les produits de leur époque ,celle du règne du vide et de la superficialité.


              • Gabriel Gabriel 25 janvier 2010 11:40

                Cher Balthasou, ce que j’aime chez vous c’est votre immense tolérance vis à vis des idées d’autrui. Vous êtes un exemple pour nous tous, un guide suprême !.... Quant à critiquer Bruckner, quelle modestie !


              • balthasar1er 25 janvier 2010 12:23

                @Gabriel
                Bonjour
                Bruckner et toute la bande d’escrocs qui composent la nouvelle philosophie ne sont que des imposteurs,les fossoyeurs de l’esprit critique,les artisans de l’érosion des valeurs de ce pays.
                Les véhicules de la vacuité,du mensonge, bref de pitoyables intellectuels médiatiques érigés en phares de la pensée,je trouve scandaleux que cette bande de nombrilistes sans idée puisse revendiquer une quelconque tradition intellectuelle.


              • zelectron zelectron 25 janvier 2010 12:00

                Sur le plan législatif le changement de doctrine est saisissant, en 4 étapes :

                -avant c’était la condamnation pénale de l’adultère (à 99% contre les femmes, 1% contre les hommes)
                - puis il y a eu la dépénalisation totale.
                - peut être maintenant qu’il faudrait faire une loi pour encourager l’adultère
                - en attendant de rendre l’adultère obligatoire ?


                • Yann Amare 25 janvier 2010 12:19

                  « Dans son essai, Le Paradoxe amoureux, Pascal Bruckner analyse les mutations de l’amour et pose ce constat : il n’y a pas de progrès en amour. Mais est-ce si sûr ? »

                  Je ne voudrais pas être désagréable mais ce que pense ce lascar de tel ou tel sujet, j’en ai strictement rien à battre (et je ne suis pas le seul)...Quoiqu’en y pensant un peu, en matière d’amour (de cul), dont le sémillant philosophe se fait une spécialité, Bruckner n’était-il pas le client d’une prostituée genevoise, Cécile Brossard (mais néanmoins française) aux spécialités sado-maso, impliquée dans le meurtre du banquier Stern (en fait une séance SM qui aurait mal tourné)...

                  http://www.hebdo.ch/affaire_stern_le_mystere_cecile_b_39668_.html

                  Bruckner n’est-il pas aussi un membre éminent du cercle néocon dit « Cercle de l’Oratoire », Think tank ultra conservateur, dont les buts sont un soutien inconditionnel à la politique impérialiste de Bush Jr et anti-islamisme virulent, dont fait parti aussi P Val le dirlo de Fr-Inter (et bien d’autres soi-disant intellos)...

                  http://www.nouvelordremondial.cc/2009/07/29/le-cercle-de-loratoire/

                  http://anarchy.politicien.fr/gnral/2009/08/05/vous-connaissez-le-cercle-de-l-oratoire


                  • Bardamu 25 janvier 2010 12:51

                    Les Bruckner, Glucksmann, Bhl et autres Beigbeder ne sont que des pitres se repaissant d’un système lui même agonisant, des charognards se nourrissant des restes d’une société qui, sans valeurs, permet que tout puisse y être dit en même temps que son contraire... que l’on s’y permette du jour au lendemain de changer de camp sans qu’on vous le repproche, ceci à la seule condition d’être en permanence de celui qui gagne !

                    Le problème ?... ils orientent la politique même d’un pays s’inspirant de leurs délires.

                    Qu’on leur offre le voyage même pour Israël !... et qu’ils y restent, puisque, là-bas, se trouve leur véritable patrie.

                    Et qu’enfin ils n’abîment plus la mienne !


                    • balthasar1er 25 janvier 2010 13:05

                      @bardamu
                      salut
                      La gamelle est bonne ! de plus ils servent d’agents d’influence à l’entité criminelle sioniste, alors pourquoi quitter désormais une terre dont le président est un agent de l’étranger.


                    • Katia Kovasky 25 janvier 2010 13:09

                      Bardamu

                      Sinon on vous accorde l’hospitalité en Russie et on rigole beaucoup.

                      ëtes-vous bon cavalier, nous avons d’excellentes juments


                    • Bardamu 25 janvier 2010 13:24

                      Oui, vous avez ô combien raison, Balthasar !
                      Leur terre ?
                      Partout où ils peuvent faire ?... du blé !


                    • balthasar1er 25 janvier 2010 13:26

                      @Bardamu
                      Fleurir le désert....mais avec le denier de l’étranger.


                    • Bardamu 25 janvier 2010 13:28

                      @Katia :

                      La Russie a-t-elle au moins retrouvé son honneur, ces derniers temps !... chose qui se perd beaucoup chez nous !

                      Quant à ses juments, je les chevaucherais volontiers...
                      De vraies femmes ?... là-bas, certes en reste-t-il !
                      Mais tout cela demeure malheureusement virtuel... pauvre de moi ! 


                    • Katia Kovasky 25 janvier 2010 14:50

                      Bardamu

                      La Russie a retrouvé son honneur et sa joie de vivre.

                      Les russes savent rire, chanter, gratter sur leur guitare, boire et même crack crack.
                      Et les problèmes de l’Islam, ils connaissent pas.

                      Je suis en villégiature dans la Gironde et je m’aperçois que mes anciens compatriotes sont d’une tristesse et ça tourne en rond.

                      Vivement que je retrouve mon congélateur Russie.


                    • Katia Kovasky 25 janvier 2010 14:52

                      Bardamu

                      Les femmes, oui, oui mais méfiez-vous tout est dans leurs yeux.


                    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 25 janvier 2010 15:26

                      La couveuse n’a pas chômé ce week end !

                       smiley smiley smiley smiley smiley smiley
                       smiley smiley smiley smiley smiley smiley
                       smiley smiley smiley smiley smiley smiley

                      Vilistia, sort de ce corps !

                       smiley smiley smiley smiley smiley smiley
                       smiley smiley smiley smiley smiley smiley
                       smiley smiley smiley smiley smiley smiley


                    • Bardamu 25 janvier 2010 16:26

                      @Katia :

                      Enjôleuse !... va, je ne te hais point ! 


                    • Katia Kovasky 25 janvier 2010 16:39

                      Alois

                      Pas de chance petit homme. Ici tu t’adresses à sa granve cousine
                      Et agoravox t’appartient pas.

                      Tu ne ne sais pas quoi faire alors améliore ta masturbation, c’est par là, le matcho :

                      http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/essayez-ces-exercices-contre-l-68708#forum2407758&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ;


                    • Yannick Harrel Yannick Harrel 25 janvier 2010 13:07

                      Bonjour,

                      Déjà je suis particulièrement rétif à quantifier les sentiments, travers de notre société de consommation qui veut impérativement mesurer, calibrer, chronométrer, formater, standardiser à tout prix, y compris ce qui fait l’essence de l’espèce humaine.

                      Pour autant la question ne doit pas être éludée (d’autant que je connais les oeuvres du père Bruckner et même celles d’Alberoni), principalement à travers le prisme de l’expérience amoureuse. Est-on forcément meilleur et épanoui après x relations d’accumulées ? L’on serait tenté de répondre oui si ce n’était un détail d’importance : l’individualité propre de chaque partenaire, et dans un deuxième temps la pression sociale avec ses codes. Ce qui aboutit à une véritable contingence dans le déclenchement et la gestion du sentiment amoureux (si tant est qu’il soit possible de le gérer dans son intégralité). En outre l’accumulation d’expériences est-elle un signe d’amélioration ou d’échec ? Car cette accumulation peut tout aussi bien être un boulet psychologique quant à l’impossibilité pour le partenaire « expérimenté » d’avoir une relation stable. Pernicieux ce concept de progrès amoureux...

                      Et puis la deuxième face du problème, c’est le partage du sentiment amoureux. Certes, l’on peut gloser sur le fait que bienheureux celui qui donne sans attente de retour, mais sur la distance temporelle et à moins de prononcer ses voeux monastiques ce concept ne tient guère car la balance serait déséquilibrée. Le couple est un lieu d’échange où l’amour est le fluide communiquant. Or rares sont les situations où ce sentiment est véritablement partagé et producteur de félicité comme d’épanouissement. Le plus souvent, l’un aime, l’autre reçoit. L’un s’illusionne, l’autre gère froidement. C’est peut-être ce qui donne plus de valeur à ce sentiment qui bien qu’il soit déclamé à l’envie sur tous les médias, en chansons ou en déclamations, est en définitive l’un des sentiments les plus rares et partagés qu’il soit. 

                      Cordialement


                      • sissy972 25 janvier 2010 14:32

                        Femme cherche homme. Faire offre
                        Annonce sérieuse, écrire au journal qui transmettra
                        Sissy


                        • Rudynou Rudynou 8 janvier 2011 18:54

                          Homme, seconde main, moteur en parfait état de marche, carrosserie impeccable, nombreuses options, je réponds favorablement à votre demande...


                        • agent orange agent orange 25 janvier 2010 15:46

                          Bruckner et ses petits copains de mai 68, fossoyeurs de la France gaulliste indépendante.
                          Quarante ans de lavage de cerveau par les « nouveaux philosophes », ça laisse des traces.


                          • Reinette Reinette 25 janvier 2010 17:22


                            L’amour humain a ses caractéristiques et ses privilèges. Les femmes et les hommes n’obéissent pas aux saisons et à un rythme étroit, mais aiment à toute époque de l’année. Elles et ils connaissent les délicieuses langueurs qui suivent le baiser et les embrassements et leurs douces variantes. Leur corps est sensible par toute sa surface.

                            Amour : Littré dit : « Sentiment d’affection d’un sexe pour l’autre. »
                            définition un peu trop étroite et qui tranche, d’un dogmatisme sournois, une grave question.
                            Que ça plaise ou déplaise : il y a eu, il y a, il y aura des amours entre personnes du même sexe. Ces amours peuvent rencontrer une opinion publique railleuse dans certaines contrées - ou pire, l’intolérance vis-à-vis de ces personnes... suivie d’une condamnation à mort dans des pays où le fanatisme religieux règne.

                            Admettre le principe de la liberté de l’amour, c’est reconnaître l’égalité parfaite de l’homme et de la femme devant une morale unique ; c’est revendiquer hautement pour tous, comme pour moi-même, le droit d’aimer qui nous plaît, suivant le mode qui me convient, sans autre condition que la réciprocité du désir.


                            Amour : terme le plus incompris et ayant subi le plus d’humiliations, de déformations, de falsifications. On lui fait exprimer bien souvent le contraire de ce qu’il signifie.

                            L’amour que nous éprouvons pour des êtres proches de nous, auxquels nous sommes liés, révèle à l’examen quelque chose de plus que le désir de la jouissance par la possession, surtout lorsque ne sont en jeu ni la passion érotique ni l’ardeur sexuelle.






                              • Reinette Reinette 25 janvier 2010 22:17


                                merci les liens, herbe



                                ... C’est sur les toits qu’ont lieu les mariages des âmes.


                              • Christian Delarue Christian Delarue 25 janvier 2010 22:20

                                L’engagement authentique dans la relation amoureuse : un détour via Valérie DAOUST

                                Chapître « AUTHENTICITE DE LA PASSION » de Valérie DAOUST (*)

                                L’amour devient une chance d’être authentique dans un monde ne général gouverné par des solutions pragmatiques et des mensonges opportunistes  : c’est en quelque sorte une nouvelle religion, qui à la fois promet le bonheur, permet d’échapper à la quotidienneté et donne un sens à la vie. (V DAOUST cite ici un auteur qui montre que l’amour possède aussi des caractéristiques qui le différentient fondamentalement de la religion.).

                                L’individu romantique, dans ce contexte, doit respecter une règle fondamentale : l’obligation de l’honnêteté. Au risque même de briser ses engagements et l’amour, dès lors, n’est plus le lieu d’une affection partagée, mais celui des peines et des douleurs de l’intimité. L’obligation de l’honnêteté constitue l’authenticité des sentiments exprimés à l’autre et participe à cultiver un rapport à soi-même qui soit véridique.

                                Ce n’est pas, comme l’interprète Claude Habib, que nous connaissions aujourd’hui le chacun pour soi, sous le signe d’un individualisme égoïste, qui ne permettrait pas de relations à long terme. C’est la recherche d’une grande loyauté dans l’amour, qui devient un lieu où l’homme et la femme déterminent leur existence et ont l’impression d’agir librement. C’est la référence à soi et jusqu’à un certain point à l’autre, qui rend l’action amoureuse légitime.

                                De la même manière, on ne se marie plus pour d’autres raisons que celles qui renvoient à l’amour – les institutions et la tradition, la sécurité économique et la famille sont désormais des facteurs secondaires -, et l’amour qui trahit les engagements et les espérances devient insoutenable.

                                Ce n’est pas le fait que l’individu soit devenu un être égoïste qui rend les relations difficiles, mais que l’amour soit investi d’une telle puissance libératrice et transcendante : il est associé à un idéal de liberté, de vérité et d’accomplissement. Autrement dit, l’individu est à ce point romantique, qu’il préfère souvent être seul plutôt que de s’engager dans une relation qui ne correspond pas à son idéal.Cet idéal de la relation amoureuse sous le signe de l’authenticité doit satisfaire à plusieurs impératifs. Elle réclame l’attirance sexuelle, la complicité, qui ressemble à une profonde amitié mais aussi le partage de projets communs, constituant l’histoire romantique du couple, et ou l’enfant peut devenir la preuve de l’authenticité et de la profondeur des sentiments partagés.

                                Mais il y a plusieurs manières d’élaborer les scénarios amoureux : les expériences dans la vie de chacun l’amène à adhérer de différentes manières aux principes de l’amour romantique. L’âge de l’individu a son rôle à jouer dans les mises en scènes de l’amour ; les projets et les attentes ne seront pas les mêmes pour l’individu de vingt ans et pour celui de soixante. Quoique les projets et engagements puissent varier, l’amour romantique conservera le caractère de l’ « amour confluent », comme réciprocité, et le caractère de l’amour passionnel comme désir à consumer.

                                Christian Delarue

                                (*) extrait de « De la sexualité en démocratie – L’individu libre et ses espaces identitaires. » PUF 2005.


                                • Christian Delarue Christian Delarue 25 janvier 2010 22:25

                                  On peut aimer de façon authentique hors des cadres normatifs de la société y compris donc dans l’infidélité et à contrario cohabiter sans ferveur par simple fidélité.


                                  • Bardamu 26 janvier 2010 09:28

                                    Et VICE versa !


                                  • Bertrand Damien Bertrand Damien 31 janvier 2010 10:03

                                    La notion de progrès, c’est le principe de l’histoire cumulative. C’est l’idée qu’une innovation est acquise et conservée au titre qu’elle améliorerait (concept évidement totalement relatif) une situation précédente.

                                    Je passerai sur la vacuité totale de Bruckner (et sa malhonnêteté intellectuelle patente), néo-con pseudo philosophe de mes fesses, qui ratiocine à tout va au gré de ses intérêts pécuniers (son éditeur : « dis-donc Pascal, tu ne pourrais pas nous écrire un truc sur l’Amour ? C’est un sujet vendeur, on pourrait vendre quelques dizaines de milliers d’exemplaires facile ». Bruckner : « excellente idée ! D’ailleurs j’en connais un rayon, je me paye des putes et j’ai des tas d’idées moralisatrices à 2 balles sur la famille et la société, donc je connais toutes les facettes de la question ; je suis sûr de passer à la télé avec ça »).

                                    L’auteur de cet article se laisse piéger par un des non-sens de Bruckner en voulant discuter la fausse question du progrès en amour. Le premier impératif de la philosophie, c’est de s’attacher à la précision des concepts (et donc du langage) pour éviter tout développement inutile qui conduirait à une logique bâtie sur le non-sens.

                                    Or, parler de progrès en amour est un non sens. L’amour est un déjà en soit un concept que l’on s’acharne depuis des millénaires à vouloir définir sans jamais y parvenir de manière satisfaisante. Qu’il suffise de plonger dans la littérature et la poésie pour mesurer l’étendue de cette quête infiniment insaisissable. Pour parler de progrès en amour, il faudrait déjà être capable de le caractériser comme un objet conceptuel bien définit. Celui qui prétend vouloir le faire de façon définitive et irréfutable est un vantard idiot.

                                    En réalité, l’idée de progrès de ne peut s’appliquer qu’au contexte dans lequel le sentiment amoureux s’exerce, par exemple le contexte juridique et social dans lequel il s’exprime. En gardant bien à l’esprit que le concept de progrès est un concept relatif qui porte une valeur morale (on part du principe que le progrès est une innovation qui améliore une situation passée). Je veux bien personnellement parler de progrès dans un contexte social et juridique permettant l’expression du sentiment amoureux à partir du moment où il s’agit de garantir l’égalité et la réciprocité sans conditions de l’expression du sentiment amoureux entre deux êtres humains, sans préjuger de savoir qui sont ces êtres hummains - ces sujets (hommes, femmes, enfants), l’amour que l’on porte pour quelque chose étant ne relevant pas du même ordre (il n’y a pas de réciprocité équivalente entre un sujet et un objet).

                                    Toute autre discussion que celle de la réciprocité sans condition est entachée de relativité morale et culturelle (des trucs du genre : la famille est le seul cadre possible de du développement amoureux harmonieux).

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