L’inéluctable extinction du Vivant sur Terre
Une chose est certaine : le règne du Vivant sur Terre connaîtra un terme.
Ce terme correspondra à la disparition progressive des conditions physico-chimiques qui lui ont permis d’apparaître et de se maintenir, mais pas seulement : il pourrait y avoir d’autres causes catastrophiques.
Cela sans considérer les causes qui pourraient être attribuables à l'activité humaine.
Tout d'abord, quelles sont ces conditions préalables à l’apparition du Vivant ?
Le vivant ne peut émerger qu'avec certaines conditions préalables :
- Il faut que de grandes quantités de particules minuscules apparues vers le début de notre univers se trouvent dans un immense nuage.
- La gravitation permet alors à ces particules de s’agglomérer progressivement en fragments microscopiques, à l’intérieur du nuage.
- S’il y a assez de fragments alentours, ils pourront continuer à s’agglomérer en pièces de plus en plus grandes, jusqu’à former une étoile ou une planète qui, par gravitation, va tourner autours de son soleil.
- Si la planète devient assez grosse, sa force de gravitation propre pourra alors retenir l’eau et les gaz qui formeront son atmosphère.
- La vie basée sur la chimie du carbone devient alors possibles si la planète se trouve assez loin de son étoile (planète non brûlante), mais pas trop loin quand même (planète pas gelée). C’est la « zone viable ». Cette zone viable évolue avec le temps.
- Si l’orbite de la planète est elliptique, cette trajectoire doit rester à l’intérieur de la « zone viable ».
- Il est aussi préférable que la planète ne présente pas toujours la même face au soleil, ce qui réduirait la zone géographique viable sur la planète. Présenter toujours la même face, c’est ce qui se passe pour la lune, vis-à-vis de la Terre (mécanisme dit « de marée »).
Qu’est-ce qui mettra un terme au règne vivant sur Terre ?
Deux paragraphes :
A)- Ce qui mettra avec CERTITUDE un terme au vivant sur Terre
B)- Ce qui constitue un RISQUE MAJEUR (Long et Court Terme)
A)- Ce qui mettra avec CERTITUDE un terme au vivant sur Terre
.A1 >>> La COLLISION de la Terre avec des PLANETES du Système Solaire.
La collision de deux planètes entraînerait la destruction des deux planètes, et de toute la vie qui les habite.
Le soleil déstabilisera en premier lieu l’orbite de Mercure, qui deviendrait alors de plus en plus excentrique… et de ce fait irait déranger les orbites des planètes voisines : Vénus et Mars.
Mercure pourrait aussi commencer à aller jouer ‘au billard’ avec d’autres planètes.
Des milliers de calculs ont été réalisés pour déterminer les probabilités de collision pour les multiples hypothèses et pour les combinaisons d’hypothèses.
Le résultat des calculs est que les différentes hypothèses de collisions s’étalent sur une période de 3 milliards d’années, qui commencerait dans 1,5 milliard d’années.
La probabilité de collision de Mars et de la Terre est l’hypothèse qui présente la probabilité la plus élevée. Celle de Vénus et de la Terre a une probabilité voisine. Celle de collision de Mercure et de la Terre serait bien moindre, puisque le parcours de Mercure, depuis la proximité su Soleil, est bien plus longue.
Mais, au total, la probabilité de ‘gagner’ une collision planétaire est très significative !
.A2a >>> LA MORT DU SOLEIL est mécaniquement inévitable.
Rappel : Comment fonctionne une étoile ?
Notre étoile est immense, par rapport à la Terre. En son centre, les réactions thermonucléaires brûlent l’hydrogène, qui se transforme en hélium. On estime que le soleil a brûlé environ la moitié de son ‘carburant’ ; c’est-à-dire que dans 6 ou 7 milliards d’années, il n’en restera plus. Plus on se rapprochera de ce terme, moins il y aura de ‘carburant’, et moins violente sera l’activité thermonucléaire de son centre.
Note : Au moment de l’apparition de la vie sur Terre, le soleil était moins chaud qu’aujourd’hui (d’un tiers approximativement)
Cette activité thermonucléaire a empêché le centre du soleil de s’effondrer sur lui-même. C’est donc ce que ce centre commencera à faire, tandis que les régions externes su soleil (qui deviendront en quelque sorte son atmosphère brûlante) vont enfler progressivement. Ce faisant, l’étoile deviendra progressivement ce qui est appelé une « géante rouge ». Nombre d’entre elles ont été étudiées dans notre galaxie.
En enflant, l’atmosphère du soleil va brûler-liquéfier Mercure, pour commencer, puis Vénus… pour gonfler ensuite vers la Terre. Dans l’intervalle, le soleil ayant perdu une partie de sa masse en brûlant, la Terre s’éloignera mécaniquement sur une orbite un peu plus lointaine… Mais dans 6 ou 7 milliards d’années, la Terre sera elle aussi brûlée au point de faire fondre la roche.
Il n’empêche que, bien avant de brûler-liquéfier la Terre, la température sera devenue complètement invivable pour toute forme de vie.
Le réchauffement aura fait s’évaporer toujours plus d’eau, qui, par le mécanisme naturel de l’effet de serre va accroître encore la température de surface, et éliminer progressivement le vivant de la surface de la planète.
Les dernières formes de vie seront les bactéries qui vivent à l’intérieur de l’écorce terrestre. Avant celà, les insectes seront probablement les derniers animaux à 'tenir le flambeau'.
.A2b >>> La COLLISION des GALAXIES Andromède et Voie Lactée
La collision n’aura normalement pas d’effet significatif pour la Terre.
La Galaxie d’Andromède se situe à 2,5 millions d’années-lumière de notre galaxie, et elle nous fonce dessus. La collision avec la Voie Lactée devrait commencer dans 3 milliards d’années et les deux galaxies devraient finalement fusionner après quelques péripéties qui dureront un demi milliard d’années..
Il y a beaucoup trop de ‘vide’ entre les astres de chaque galaxie pour qu’un risque de collision avec la terre soit significatif lors de la collision de deux galaxies.
Par contre, il est intéressant de noter que notre soleil pourra éventuellement subir des forces qui l’éjecteraient dans l’espace intergalactique. Dans ce cas (possible mais peu probable), les planètes continueraient à tourner autours du soleil, car les forces d’attraction du soleil sur ses planètes sont bien plus fortes que celles qui pourraient l’éjecter, durant le processus de fusion des galaxies.
S’il y avait encore quelque être pensant sur Terre lors de cet épisode, le ciel ne serait plus constitué des traditionnelles étoiles, ce qui constituerait une gêne pour les prévisions liées aux signes du zodiaque. : - )
B)- Ce qui constitue un RISQUE MAJEUR (Long et Moyen/Court Terme)
L’avènement d’une catastrophe comporte trois éléments : son degré de gravité, de sa probabilité d’occurrence, et de la proximité de cette occurrence..
J’essaie ici de citer dans l’ordre ce qui est le plus grave et le plus probable, surtout pour le moyen/court terme.
Dans nos actions, il faudrait toujours privilégier l’important par rapport à l’urgent. Nous faisons en général l’inverse.
La première réaction humaine devant une prévision à long terme très dérangeante est le déni.
Et l’on installe aussitôt des diversions à court terme : on s’occupe du quotidien, du renfort des digues, des droits acquis, du sexe des anges, des vacances, de son look,… Le processus démocratique n’aidera à en sortir qu’à partir du moment où le court terme deviendra trop dur à supporter. C’est-à-dire trop tard.
.B1 >>> L’EFFET de SEUIL de L'EFFET de SERRE
Le mécanisme naturel qu’est l’effet de serre a déjà fonctionné pour Vénus, qui était riche en eau peu après sa formation. Plus près du soleil, Vénus reçoit deux fois plus d’énergie que la Terre, ce qui a fait évaporer son eau. L’eau sous forme de vapeur est un gaz à effet de serre puissant. Aujourd’hui, la surface de Vénus atteint environ 500 degrés.
Pour la Terre, l’action du CO2 et des autres gaz injectés dans l’atmosphère en dehors des activités humaines (+ ce qui vient des activités humaines) peut se faire sentir : plus d’eau sous forme de vapeur, mais surtout plus de méthane qui commencerait à être libéré des sols gelés de Sibérie et du Nord Canadien. Le méthane a un effet-serre encore plus puissant que le CO2 ou l’eau-vapeur.
A partir d’un certain seuil, un réchauffement commence à enclencher un mécanisme naturel : plus il fait chaud, plus les gaz à effet de serre sont libérés des océans (d’abord CO2 et eau-vapeur, puis méthane), plus la température augmente, et ainsi de suite. C’est ce que l’on appelle une ‘rétroaction positive’ : l’engrenage de l’emballement.
Bien entendu, puisque cela n’est jamais arrivé sur Terre, le niveau de ce ‘seuil catastrophique’ d’emballement n’est pas connu.
La température ‘moyenne’ de la Terre est actuellement de 14 degrés en surface (avec des -30 ici et des +60 là). Avec une augmentation moyenne de 1 à 2 degrés par siècle, cela voudrait dire un 35 degrés moyens (avec des -10 ici et des +80 là ?), qui pourraient être atteints d’ici quelques siècles ?
.B2 >>> La chute d’une COMETE ou d’un ASTEROÏDE
. >>> Les Astéroïdes sont des vestiges des origines de la création du système solaire, et étaient en orbite autours du soleil. En se heurtant, ils ont pu changer d’orbite…
Les calculs d’orbite de ces ‘cailloux’ ne sont très précis qu’une vingtaine d’années avant qu’ils n’arrivent à notre hauteur.
Il y a des centaines de gros ‘cailloux’ qui circulent, et les calculs sont mis à jour régulièrement. Actuellement, le plus menaçant est l’astéroïde ‘1950 DA’, de 1,4 km de diamètre. Selon les calculs actuels, il tombera dans l’atlantique le 16 mars 2880, et provoquerait un ‘méga-tsunami’.
La chute d’un astéroïde de 1,0 km peut provoquer la disparition d’un quart des espèces. La fréquence théorique est d’une chute sur Terre par million d’années.
La chute d’un astéroïde de 10,0 km de diamètre peut faire beaucoup plus de dégâts. La fréquence théorique est d’une chute tous les 100 millions d’années. C’est un de ce type qui a contribué à la disparition des dinosaures.
. >>> Les Comètes ne passent souvent qu’une fois dans le système solaire, ou bien ont été ‘capturées’ par le système solaire, et ont des orbites parfois très longues (+ de 300 ans ?) et très elliptiques. Une comète peut toujours surgir du fin fond du système solaire, sans qu’on ne l’ait identifiée avant.
Les comètes peuvent faire de très gros dégâts, par ‘explosion’ en rentrant dans l’atmosphère. Ainsi, la comète tombée en Sibérie en 1908. Une autre, encore plus grosse, est tombée sur Jupiter en Juillet 1994.
.B3 >>> Le réveil d’un SUPER-VOLCAN
Les Super-Volcans sont des volcans gigantesques, dont la poche magmatique se remplit grâce à un ‘point chaud’. De ce fait, il peut présenter des éruptions cycliques.
Le Yellowstone a eu trois éruptions à intervalles d’environ 600.000 ans. Or, sa dernière éruption a eu lieu voici 640.000 ans. Son cratère fait environ 80 km, et la dernière éruption a déversé environ 2.600 km3 de cendres, qui ont recouvert toute l’Amérique du Nord sur plusieurs mètres de cendres, et a constitué une catastrophe globale (hiver planétaire).
Le Toba de Sumatra a déversé environ 2.700 km3 de cendres voici 75.000 ans.
Les potentiels « super-volcans » ne sont pas rares. Et ils ne sont pas toujours à l'autre bout du monde. Les européens ont celui qui touche Naples, en Italie...
.B4 >>> le retour du VOLCANISME ‘de TRAPPS’
Le volcanisme ‘de Trapps’ a la particularité d’être très important tant pour les superficies affectées, la quantité phénoménale de lave produite, que pour la durée exceptionnelle d’activité. Ils se forment au-dessus d’un ‘point chaud’.
En Inde, une puissante activité ‘de Trapps’ a couvert plusieurs millions de km2 de lave en un demi-million d’années. C’était voici 65 millions d’années. Cette éruption, jointe à la chute d’un astéroïde à la même époque, ont conduit à la disparition des dinosaures, entre autres espèces animales et végétales.
En Sibérie, une zone de 400.000 km2 a été couverte de laves, sur 4 km d’épaisseur. Elle est intervenue il y a 250 millions d’années. A cette occasion, plus de 90% des espèces animales et végétales de la planète ont disparu.
L’anthropologue Lévi-Strauss invite l’humanité à « garder surtout courage sans que jamais le quitte la certitude qu’avec sa disparition inéluctable de la surface d’une planète, elle aussi vouée à la mort, ses labeurs, ses espoirs et ses œuvres deviendraient comme s’ils n’avaient jamais existé. » (C. L-S : ‘L’homme nu’)
JPCiron
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