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Accueil du site > Culture & Loisirs > L’été léger > Et pourquoi pas la promotion du porno avec cinq légumes ?

Et pourquoi pas la promotion du porno avec cinq légumes ?

La mode est à l’hygiénisme, au psittacisme moral et bien pensant. Les slogans envahissent la presse et les écrans. Il faut boire avec modération, fumer tue et au volant, la vue c’est la vie. Quant aux emballages, c’est bien connu, « ce sac n’est un jouet ! ». On nous le ressasse jusqu’à plus soif, ainsi que de nombreuses autres balivernes redondantes et bien pensantes. Une des dernières trouvailles du marketing sanitaire qui s’adresse à la plèbe téléphage consiste à lui faire comprendre qu’il faut consommer quotidiennement cinq fruits et légumes pour préserver sa santé. Intention louable, mais peu réaliste, car s’adressant avant tout à un néo-prolétariat urbain souvent astreint aux minimums sociaux ou au chômage et qui bien que vivant à crédit avec l’assistance nocive de Cetelem, Cofinoga ou de Cofidis, rêve plus facilement d’écran plat et d’I-phone que de garbure fermière ou de salade d’endive. Le bourgeois aisé, qui vit encore dans une structure familiale pas trop perturbée malgré la vulgarisation du divorce et du plateau télé, mange le plus souvent sainement. Premièrement parce qu’il a les moyens financiers pour le faire mais aussi parce qu’il a reçu une éducation culinaire dans sa jeunesse la plus part du temps. La publicité sanitaire au niveau alimentaire est donc inutile et redondante pour les classes aisées qui possèdent les moyens de faire ses courses au marché et dans de petits cours des halles. Elle est ridicule, car manquant sa cible pour les classes défavorisées, car c’est toute une approche sociale et éducative qu’il faudrait revoir pour avoir une chance d’efficacité. Par contre, les légumes, par leur diversité, surtout quand leur forme s’y prête, pourraient très bien renouveler l’industrie du porno.

 Ce n’est pas nouveau, le légume entre dans le fantasme sexuel depuis la nuit des temps. La carotte fût longtemps suggestive avant d’être utilisée larga manu, c’est le mot, dans de nombreuses productions classées X. Déjà, elle aidait la fameuse Charlotte de la chanson de corps de garde à se satisfaire pleinement en solitaire, sauf quand malencontreusement, elle se cassait dans le mauvais endroit. Le concombre eût son heure de gloire avec Walerian Borowczyk, dont le film à sketchs, Contes immoraux, 1974, nous montre les mille et une façons d’utiliser ce légume pour une jeune fille romantique particulièrement sensible, imaginative et émotive. Il serait fastidieux et hors de propos de faire une liste exhaustive de tous les films érotiques ou purement pornographiques dévoyant les légumes et les fruits de leur destination alimentaire initiale, bien qu’il y ait certaines scènes se finissant pas la dégustation du végétal après son utilisation détournée. Le titre « Banane Mécanique » est suffisamment explicite pour ne pas s’attarder sur le scénario ! Et au risque de friser l’hérésie et le blasphème, on peut très bien imaginer la banane comme le fruit défendu du Paradis terrestre, avec toutes les possibilités d’usage qu’offre cette musacée incurvée.

Mais reconnaissons que si certaines des productions cinématographiques dites de charme utilisent fruits et primeurs, elles se cantonnent le plus souvent à une seule espèce par œuvre et non à une farandole de légumes, digne d’un buffet à volonté de chez Flunch. Et pourtant, il y aurait de quoi faire. D’abord, bien évidemment avec la carotte et le concombre déjà cités, mais aussi avec le salsifis, la courgette, l’aubergine, le poireau ou l’asperge. Le panais, vieil ombellifère rustique tombé en désuétude, ressemblant à une carotte blafarde, n’est connu que de quelques connaisseurs Belges ou du Nord, amateurs de pot au feu et garde une dimension rurale bien plus authentique que toutes les professions de foi bio de bobos parisiens. Il aurait cependant toute sa place dans un gros plan, tant sa prise en main est aisée. Voilà, le mot est dit, la mode écolo pourrait très bien interférer dans la production porno. D’abord en n’utilisant que des produits non traités par des pesticides et ayant été cultivés sans engrais en dehors du fumier et du crottin. Ensuite, un porno bio ne se conçoit qu’en utilisant des légumes ayant poussé sur le territoire national, non importés par avion du Kenya ou du Chili. Le coût carbone inhérent au transport doit être pris en compte dans un porno vertueux ; et si la tige végétale est bio, elle ne peut en aucun cas pénétrer un acteur clandestin, sans titre de séjour et contrat de travail.

Reste l’épineux problème du maïs, bien qu’il soit extrêmement rare de voir des épines sur un épi ! Principe de précaution faisant loi ou presque de nos jours, il n’est pas question de se faire pénétrer, sodomiser, astiquer avec un maïs OGM. Il n’existe pas encore de statistiques médicales exploitables, mais quel producteur de film oserait exposer son étalon fétiche à un potentiel cancer du rectum ou sa plus belle actrice développer une mutation génétique suite à une double pénétration maïs-carotte, parce que les deux produits utilisés n’aurait ni certification ni label bio ! Les acteurs et actrices pornos sont rarement affiliés à des syndicats et les amateurs de cassettes et DVD ne sont pas de leur côté organisés en associations de consommateurs. Cela explique que l’éventualité de voir les acteurs appliquer à bon escient leur droit de retrait, tels des enseignants ou des conducteurs de bus, face à un maïs, une carotte ou un salsifis dont on n’aurait pas l’origine et la traçabilité est encore peu vraisemblable, bien que de plus en plus d’actualité. Il n’est donc pas improbable que le problème se pose dans un avenir proche. Un porno bio et non génétiquement modifié serait-il plus moralement acceptable pour une Cécile Duflot, Eva Joly ou Dominique Voynet ? Rien n’est moins sûr. Mais afin de gommer l’influence du militantisme féminisme dans cette prise de position, il faudrait demander leur avis à Noel Mamert, Nicolas Hulot ou Daniel Cohn-Bendit. Cependant, l’exploitation sexuelle et la marchandisation de la femme serait moins insupportable pour un bel esprit écolo si elles ne remettaient pas en cause le principe de l’agriculture biologique et des économies de carburant. Par contre le milieu du film gay et lesbien pourrait diversifier son offre et sa production en l’ouvrant à des thèmes ruraux, sans pour autant tomber dans la zoophilie.

Reste enfin le cornichon, peu attrayant du fait de sa taille ridicule, même en prenant la variété russe des malossols. Son utilisation ne serait pas spectaculaire, même pour les « toutes premières fois » et les petits sphincters, bien qu’en utilisant le zoom à l’excès. Le cornichon risquerait d’être rapidement perdu de vue. Et en cette époque de grande peur irrationnelle, il peut de plus être considéré comme potentiellement dangereux car utilisable par des pervers à des fins pédophiles. On se remémorera le fâcheux exemple de l’utilisation de ce condiment par Louis-Ferdinand Céline dans Mort à crédit. On commence par molester un jeune handicapé et l’on finit antisémite, c’est un cheminement criminel habituel, c’est bien connu. Tout acheteur de cornichons devient donc suspect à la fois de pornographie infantile et de négationnisme. Notre président, dans sa frénésie sécuritaire devrait de toute urgence proposer une nouvelle loi obligeant les amateurs de cornichons à une inscription sur un fichier, à un suivi psychologique et à un enseignement obligatoire sur la Shoah !

Mais si vous manquez d’imagination à la fois dans le domaine sexuel et la préparation de vos repas, alors tapez Légume et porno sur Google, vous aurez des surprises et peut-être des idées nouvelles si vous en manquez. Mais ne vous enthousiasmez pas trop vite, l’imagination est bien trop souvent stéréotypée sur ce genre de site, même si le chiffre 5 a déjà inspiré certains producteurs. Des légumes, il en existe pour tous les goûts, en vaginal, anal, homo ou hétéro, blanc, black, asiatique ou interracial. La lassitude venant de la répétition, peut-être en reviendrez vous plus sainement comme Laurent Fabius aux carottes râpées qui ne portent pas à équivoque !


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56 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 février 2011 10:14

    Yang , j’ ai jamais fumé de pétard mais la première fois j’ en prendrais qu’ une petite bouffée ...... smiley


    Cordialement .

    • Georges Yang 12 février 2011 10:35

      Je vous suis mal ! Votre commentaire est fumeux


    • voxagora voxagora 12 février 2011 10:48

      Pour satisfaire à la fois au diktat hygiéniste, au fantasmatique, et à mon porte-monnaie,

      je mange pendant tout l’hiver 5 carottes par jour,

      et pendant tout l’été 5 courgettes par jour.

      • SYLVIE 12 février 2011 11:04

        Perseús, choisissez les plus vieilles, prenez des courges !


        • rocla (haddock) rocla (haddock) 12 février 2011 12:50

          j’ préfère Henriette que Courgette ....


          • arbinger 12 février 2011 14:50

            Bon sang, maintenant je vais regarder mon potager avec un tout autre oeil. smiley


            • SYLVIE 12 février 2011 17:52

              avec un tout autre œil.

              Qu’entendez vous par la ...si puisse être que l’on entende quelque chose...par la ?


            • SYLVIE 12 février 2011 18:08

              Perseús,

              on peut le voir, le toucher, l’entendre, le sentir, le goûter...j’ai toujours sur que la satisfaction des cinq sens était paradisiaque...qui est monsieur ou madame Gabés ?


            • SYLVIE 12 février 2011 18:19

              un cyclope donc ...avec une tête de cul !


            • SYLVIE 12 février 2011 22:11

              Perseús

              si vous ne dormez que d’un œil, optez pour le bon
              et n’oubliez pas, pour votre santé, cinq fruits et ou légumes par jour...
              en soupe ?
               


            • SYLVIE 12 février 2011 22:24

              Perseús
              Avec une bouteille ?
              Gabés pourrait tituber, non ?


            • arbinger 13 février 2011 09:36

              Rhooooooooooo Perséus ! Je n’y avais même pas pensé. smiley

              En plus j’ai commencé des semis de courgettes et de concombres !!!!!! smiley


            • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2011 10:10

              avec l’ oeil de perdrix .... smiley


            • ChatquiChouine ChatquiChouine 12 février 2011 15:04

              Et bien Docteur Yang, c’est quelque chose !...je soupçonnais bien Monsanto et Bayer de vouloir nous la mettre bien profond, mais je n’envisageais pas qu’il faille prendre cela au 1er degré.


              • sisyphe sisyphe 12 février 2011 16:36

                Pffff.... 


                Un summum de bien-pensance ; dans les légumes à vocation porno, on n’y parle même pas du concombre ! 


                • Georges Yang 12 février 2011 16:42

                  Erreur, le concombre y est. Dans contes immoraux la scène du concombre suit celle de la pipe avec Luccini et précède celle de Paloma Picasso à poil


                  • sisyphe sisyphe 12 février 2011 17:43

                    Ah ! Les Contes immoraux ! 


                    Pardon !


                  • sisyphe sisyphe 12 février 2011 17:51

                    D’ailleurs, voici la scène ...


                    Mais ça ressemble plutôt à une courgette, non ? 

                  • sisyphe sisyphe 12 février 2011 17:59

                    ... sinon, il y a une famille tout indiquée ; les cul-cul- r - bite - assez ....


                  • Georges Yang 12 février 2011 18:35

                    Merci, Sysiphe
                    La scène fait penser aux pornos en sépia réalisés pour Alphonse XIII

                    Ca ressemble plus à une corgette, mais je l’avais vu à 22ans, à cette éopque, je me concentrais sur autre chose que les légumes


                  • sisyphe sisyphe 12 février 2011 20:46

                    Certes, certes...


                    D’ailleurs, à n’importe quel âge, l’intérêt est ailleurs que dans la cucurbitacée... en principe... 

                  • brieli67 12 février 2011 17:00

                    Gemüse für Gross oder/und klein

                    aber mit sauce hollandaise

                    Scheiss Krieg

                    ps : Ellen se donnait dans un bar à Berlin
                    et a balancé dans la foule ... sa petite culotte portée...
                    je l’ai eue... et je l’ai mise immédiatement aux enchères...
                     98 neuros... !!
                    pour une noble cause : torride, on n’avait très soif, Durst, Lust usw

                    Hé carabin ! n’oublille pas notre petite Charlotte 


                    • ARMINIUS ARMINIUS 14 février 2011 08:40

                      ...ça se termine mal pour la petite Charlotte, qui doit finir aux urgences Donc attention à ne pas avaler le végétal olibos en ne tenant pas compte de l’effet aspiration des orifices. Ne pas oublier d’amarrer l’objet avec une corde...à noeuds !



                      • Georges Yang 12 février 2011 19:17

                        Qu’en pense Bové, peut-on l’imaginer vérifiant la traçabilité du maïs sur un plateau porno ?


                        • ddacoudre ddacoudre 12 février 2011 19:44

                          bonjour yang

                          j’ai zappé le président j’en ai marre, mais parait-il que 8 millions l’on suivit, 54% d’entre eux ne sont pas convaincus, entre nous il devrait abandonner son fond de commerce sécuritaire, pour se mettre aux légumes, ce serait plus drôle, comme ton article.
                          cordialement.


                          • Ariane Walter Ariane Walter 12 février 2011 21:37

                            Enfin un article profond dans AV !

                            Quelle merveille votre article ! je me souviens d’un oeuf dans "l’empire des sens !
                            Les bienfaits du miel et du Nutella sont aussi à noter.

                            J’imagine très bien la scène dans un film porno haut de gamme : La maîtresse des lieux vient voir ne nouveau cuisinier dans la cuisine. Elle lui dit :
                            -J’aime les légumes. J’en prends souvent. Savez-vous les accommoder ?
                            -Oui. je vous renvoie à l’article de Yang sur AV.
                            -C’est un diététicien ?
                            -Un amant des belles formes...
                            -je trouve que vous parlez bien pour un cuisinier.
                            -Pas seulement.....

                            Mais ça parle bcp pour un porno !!!

                            .


                            • SYLVIE 12 février 2011 21:53

                              Enfin un article profond dans AV !

                              En manque Ariane ???


                            • Ariane Walter Ariane Walter 12 février 2011 23:03

                              Non, Sylvie, pas en manque !
                              Je consomme au moins 5 légumes par jour !!!


                            • Abou Antoun Abou Antoun 12 février 2011 22:01

                              Ces français ne pensent décidément qu’à la bouffe.
                              Tout ce qui est du domaine de la spiritualité leur échappe.
                              Dans la même veine on peut suggérer à toutes celles qui vont brûler un cierge d’en faire un autre usage. Si votre souhait n’est pas exaucé, ce ne sera pas au moins une perte sèche :
                              Voici ce qu’en penses Georges (l’autre) :

                              Mélanie by Georges Brassens
                              Les chansons de salle de garde
                              Ont toujours été de mon goût,
                              Et je suis bien malheureux, car de
                              Nos jours on n’en crée plus beaucoup.
                              Pour ajouter au patrimoine
                              Folklorique des carabins, 2x
                              J’en ai fait une, putain de moine,
                              Plaise à Dieu qu’elle plaise aux copains. 2x

                              Ancienne enfant d’Marie-salope
                              Mélanie, la bonne au curé,
                              Dedans ses trompes de Fallope,
                              S’introduit des cierges sacrés.
                              Des cierges de cire d’abeille
                              Plus onéreux, mais bien meilleurs, 2x
                              Dame ! la qualité se paye
                              A Saint-Sulpice, comme ailleurs. 2x

                              Quand son bon maître lui dit : "Est-ce
                              Trop vous demander Mélanie,
                              De n’user, par délicatesse,
                              Que de cierges non encore bénits ?"
                              Du tac au tac, elle réplique
                              Moi, je préfère qu’ils le soient, 2x
                              Car je suis bonne catholique
                              Elle a raison, ça va de soi. 2x

                              Elle vous emprunte un cierge à Pâques
                              Vous le rend à la Trinité.
                              Non, non, non, ne me dites pas que
                              C’est normal de tant le garder.
                              Aux obsèques d’un con célèbre,
                              Sur la bière, ayant aperçu, 2x
                              Un merveilleux cierge funèbre,
                              Elle partit à cheval dessus. 2x

                              Son mari, pris dans la tempête
                              La Paimpolaise était en train
                              De vouer, c’était pas si bête,
                              Un cierge au patron des marins.
                              Ce pieux flambeau qui vacille
                              Mélanie se l’est octroyé, 2x
                              Alors le saint, cet imbécile,
                              Laissa le marin se noyer. 2x

                              Les bons fidèles qui désirent
                              Garder pour eux, sur le chemin
                              Des processions, leur bout de cire
                              Doiv’nt le tenir à quatre mains,
                              Car quand elle s’en mêl’, sainte vierge,
                              Elle cause un désastre, un malheur. 2x
                              La Saint-Barthélemy des cierges,
                              C’est le jour de la Chandeleur. 2x

                              Souvent quand elle les abandonne,
                              Les cierges sont périmés ;
                              La saint’ famill’ nous le pardonne
                              Plus moyen de les rallumer.
                              Comme ell’ remue, comme elle se cabre,
                              Comme elle fait des soubresauts, 2x
                              En retournant au candélabre,
                              Ils sont souvent en p’tits morceaux. 2x

                              Et comme elle n’est pas de glace,
                              Parfois quand elle les restitue
                              Et qu’on veut les remettre en place,
                              Ils sont complètement fondus.
                              Et comme en outre elle n’est pas franche,
                              Il arrive neuf fois sur dix 2x
                              Qu’sur un chandelier à sept branches
                              Elle n’en rapporte que six. 2x

                              Mélanie à l’heure dernière
                              A peu de chances d’être élue ;
                              Aux culs bénits de cett’ manière
                              Aucune espèce de salut.
                              Aussi, chrétiens, mes très chers frères,
                              C’est notre devoir, il est temps, 2x
                              De nous employer à soustraire
                              Cette âme aux griffes de Satan. 2x

                              Et je propose qu’on achète
                              Un cierge abondamment béni
                              Qu’on fera brûler en cachette
                              En cachette de Mélanie.
                              En cachette car cette salope
                              Serait fichue d’se l’enfoncer 2x
                              Dedans ses trompes de Fallope,
                              Et tout s’rait à recommencer. 2x


                              • SYLVIE 12 février 2011 22:18

                                Ces français ne pensent décidément qu’à la bouffe.

                                la bouffe et le cul...quant à la spiritualité, ne dit on pas : « heureux comme dieu en France »

                                Traduction de l’expression allemande, à l’origine yiddish, wie Gott in Frankreich leben qui implique que dans un pays tôt déchristianisé, Dieu n’aurait d’autre souci que de profiter de la vie  sans avoir à se soucier de ses ouailles


                              • brieli67 13 février 2011 00:55

                                Pardon yiddish ??? 

                                ça va pas !! 
                                le yiddish n’est qu’un dialecte germanique très proche de l’Alsacien....

                                c’est un proverbe qui se dit en allemand en hochdeutsch
                                sûrement Georges pourra nous répondre sur le versant mosellan !

                                c’est impérial ;; ;; autrichien ;; ;; ;
                                relire l’histoire : les Habsbourg au départ des Saigneurs brigands sur le Rhin 
                                puis ont vendus une partie de l’Alsace en 1703 à la France

                                 ils regrettaient leur départ de ce Pays de Cocagne .... 








                                Dans son Dictionnaire des locutions proverbiales (Lexikon der sprichwörtlichen Redensarten), Herder Verlag, Lutz Röhrich traite cette locution : Leben wie Gott (wie der liebe Herrgott) in Frankreich. 

                                Il évoque les différentes pistes sur l’origine de l’expression : 

                                1) selon la « Revue des deux mondes » (1907, je crois) l’expression aurait désigné le clergé français au Moyen Âge qui aurait joui en France de privilèges particuliers. Je cite le Lexikon :

                                Citation :nach der « Revue des deux mondes »ist hier mit Gott die französische Geistlichkeit des MA gemeint, der es außerordentlich gut ging.

                                2) selon le « Spruchwörterbuch » de Lipperheide (Seite 496) l’expression serait dûe à l’empereur Maximilien premier (règne de 1493 -1519). . Lipperheide ne donne pas de sources. 

                                3) Confirmation de l’information de Charles : Dans le Apophtegmata ( Leipzig 1693) on retrouverait trace de la phrase prononcée par l’empereur. Voir message de Charles. Dans mon dico, c’est la même citation. 
                                Je traduis le commentaire de Röhrich : Cette phrase dans la bouche de Maximilien, semble assez vraisemblable, car on connaît d’autres citations de lui, du même genre. Il aimait volontiers à se comparer au Roi de France, qu’il enviait pour sa puissance, son pouvoir absolu, qu’il qualifiait de « divin »

                                Citation :« dieser Satz hat im Munde des Kaisers einige Wahrscheinlichkeit, denn manche ähnl. Aussprüche sind von ihm Uberliefert ; gerne verglich er sich mit dem König von Frankreich, den er wegen seiner » gottähnlichen« absoluten Herrschaft beneidete. »

                                4) Il cite l’hypothèse de la Révolution Française : Dieu n’aurait plus à faire aucun travail en France : expression qui aurait alors eu un sens ironique, persifleur contre les Français révolutionnaires. 

                                5) deux autres hypothèses que Röhrich semble moins prendre au sérieux : 

                                - une fusion entre « il vit comme un Dieu », er lebt wie ein Gott, ou « er hat ein Leben wie ein junger Gott » auquel cas l’ajout de « in Frankreich » serait une Steigerung, renforcerait seulement l’expression. 

                                6) Autre hypothèse : une fusion entre deux expressions différentes : er lebt wie ein Gott / er lebt wie ein Herr in Frankreich

                                7) Enfin, il cite une expression courante à Vienne (du moins il y a quelques décennies). En réponse à des plaintes du style « Warum hat der liebe Gott sowas zugelassen ? » les gens répondaient : « Gott ist nicht zu Hause, er ist in Frankreich » . 

                                Par contre, il n’évoque pas l’origine yiddish possible de l’expression.


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2011 10:26

                                en vérité je vous le dis , l’ essepression  er lebt wie gott in frankreich a été 

                                prononcée la première fois sur le Mont gogolgotha par Jésus de Lyon
                                 s’ adressant à Madeleine disant : reufeuleumeuleu dann leben wihr wie 
                                 gott in frankreich  et trois jours plus tard ils eurent des jumeaux 

                              • Georges Yang 12 février 2011 22:27

                                Petite anecdote pour ceux qui ont pensé aux cierges
                                Lors d’une beuverie improbable avec des Croates, près de l’église Saint-Blaise, saint patron de ce peuple (Vlasco), deux buveurs me dirent que lors de la fête de ce saint patron, les fidèles défilent en se frottant la gorge avec des cierges car ce saint protège des angines et des maux de gorge.
                                Et moi, de dire au Croates : Heureusement que Saint Blaise ne protège pas des hémoroides !


                                • sisyphe sisyphe 13 février 2011 00:46

                                  puisqu’on parle de cierge, comment ne pas citer Mélanie ..


                                • Georges Yang 12 février 2011 22:33

                                  Sylvie
                                  Vous me semblez nouvelle sur ce forum
                                  Votre photo est petite, où se trouve l’arrière fond ? J’ai du mal à reconnaitre


                                  • SYLVIE 12 février 2011 22:48

                                    l’arrière fond ?
                                    c’est d’un délicat, Georges...
                                    sachez qu’il est commun, à tous et à toutes
                                    Touchez, voyez, sentez, goûtez...écoutez
                                    rêvez !


                                    • Georges Yang 12 février 2011 22:52

                                      Vous vous méprenez, je parlais du paysage en arrière fond ! Je crois reconnaitre une ville


                                    • SYLVIE 12 février 2011 23:06

                                      Georges
                                      soit vous me prenez pour une courge...soit faut changer de lunettes.
                                      Vous croyez reconnaitre une ville ?
                                      sachez que dans celle ci les locataires se comptent sur le doigt d’une main.


                                      • Georges Yang 12 février 2011 23:16

                                        J’ai cliqué sur la photo, on voit un peut mieux, c’est vrai ça a l’air plus rural


                                      • SYLVIE 12 février 2011 23:34

                                        vous vous enfoncez Georges


                                        • srobyl srobyl 12 février 2011 23:48

                                          Sympa, les légumes, mais que faites-vous de la charcuterie traditionnelle ? andouilles, boudins, cervelas et autres bâtons de bergers, unissez-vous aux courgettes, salsifis, artichaux, figues de barbaries (pour les amateurs de SM). Mangeons équilibré ! 


                                          • Georges Yang 13 février 2011 01:08

                                            J’avais parlé de la jambonette en Ardèche en son temps


                                          • brieli67 13 février 2011 01:24

                                            AH OUI Guéorsch.......


                                            Le Worscht !!

                                            et même un passereau volatile de Spatz 
                                            et sa compagne glissante la Schneck 
                                            par contre avant d’être gastéropode hirsute : c’est la Quetsche


                                            une expression savoureuse : de par chez nous
                                            « c’est très rare qu’il y a des repousses après le passage des Schnecks » voraces ...... 
                                            (elles dévorent tout , vont te laisser nu comme un ver)

                                          • Georges Yang 13 février 2011 10:08

                                            Brieli
                                            Avec le Spatz et le schnek on quitte le monde végétal
                                            Mais merci d’évoquer ces deux termes que je n’utilise guère plus souvent à Paris et à Kampala
                                            Mais le schnek peut brouter la laitue ou la botte de cresson


                                          • LE CHAT LE CHAT 12 février 2011 23:59

                                            Ma pomme ,elle va sortir son poireau et casser l’oignon à la grande asperge qui commence à lui courir sur le haricot ! elle doit être portugaise avec le persil qui dépasse du cabas ?

                                            C’est bon , le sexe bio ! smiley


                                            • Georges Yang 13 février 2011 10:51

                                              Pour rester dans le fruit suggestif, on pourrait psalmodier à l’occasion des noces de chène :
                                              Prenez et sucez car ceci est mon gland !
                                              Bien qu’aux noces de chène, on n’ait rarement encore la force de ce genre de prestation


                                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2011 11:02

                                                et ne pas oublier que les noces de canards étaient à l’ orange ...


                                                • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2011 11:07

                                                  c ’était un faux-derche , il disait Jésus mais j’ avale pas ....


                                                  • Sandro Ferretti SANDRO 13 février 2011 12:33

                                                    Doc,
                                                    Au plan général, il faut se rendre à l’évidence :
                                                    Nous n’échapperons pas à un Grenelle du cul.

                                                    Oui, tout mettre sur la table. A plat.

                                                    Pour le reste, vous me décevez un peu : je comprends que vous cultiviez votre jardin, cela vous honore. Mais cet article est ouvertement pro-végétarien, donc politiquement correct.

                                                    Vous nous aviez habitué à plus de distance critique, notamment avec la vulve de truie.
                                                    Mais il est vrai que c’était aux temps heureux d’Avox.
                                                    Qui, comme les soleils d’Aragon, sont révolus.


                                                    • Georges Yang 13 février 2011 13:19

                                                      Bonjour Sandro
                                                      0n ne vous lit guère plus, moi aussi j’écris beaucoup moins depuis quelques mois


                                                      • brieli67 13 février 2011 13:42

                                                        Ah non ! i

                                                        Sandro soigne la Postérité 
                                                        il porte son dû à bout de bras et de plumes pour réanimer le Bar de mes Deux XXXXX
                                                        de pianos en truffe végétale blanche ou nègre .... 
                                                        le blanc est mis : nuits, tables et .... pages


                                                      • Fergus Fergus 13 février 2011 15:34

                                                        Bonjour, Georges.

                                                        Amusant, cet inventaire des fruits et légumes, et de leur usage détourné.
                                                        Petite précision : le panais n’est pas seulement un objet sexuel proche de la carotte : il est aussi un légume de plus en plus prisé des bobos, à tel point qu’on le trouve désormais sur tous les marchés parisiens, et même sur ceux de Rennes.


                                                        • Georges Yang 13 février 2011 15:45

                                                          Vous avez raison Fergus, le panais séduit les bobos, mais je me souviens de pots au feu en Flandre dans les années 80 où il faisait figure de complément indispensable à ce plat

                                                          Je pense aussi au navet jaune ou boule d’or, difficilement utilisable dans un porno au risque d’insurmontables problèmes d’extraction après utilisation


                                                        • brieli67 13 février 2011 20:14

                                                          Fanes de carottes et queues de persil , une raison Doc ?


                                                          En honneur au printemps, à Veronika et à l’asperge


                                                          nb : 
                                                          une différence entre la spécialité potagère Schwarzwurzeln:scorsonère : asperge d’hiver 
                                                          et la spécialité charcutière Schwarzwurst dites vulgo Neggerbibbes, bite de nègre

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