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Accueil du site > Culture & Loisirs > Parodie > Une journée de perdue

Une journée de perdue

Le Bonimenteur rentre chez lui ...

La trop longue route !

Plus de six cents kilomètres au compteur … Assis stupidement dans une voiture , j'enrage de ce temps sans fin, ce temps perdu ! Plus le temps passe et plus le déplacement automobile me paraît corvée lancinante, long tunnel sans vie. Je subis en m'isolant avec mon clavier, j'écris pour avoir l'air de m'extraire de ce vide temporel, ces minutes qui n'en finissent pas de se dissoudre interminablement.

Que faire ? Pris dans un flot de véhicules, nous sommes des nomades indifférents aux autres. Nous nous déplaçons avec la folle prétention d'aller d'un point à un autre en effaçant tout ce qui se dresse entre ces deux points. Les grands itinéraires abolissent le paysage et les villages. Nous errons dans un décor uniforme, insipide et vide.

Le voyageur moderne se fie désormais à un écran bavard qui le guide, l'avertit, le tance ou le rappelle à l'ordre. Une communication cristalline, un échange à sens unique entre la machine qui ordonne et le pilote qui lui obéit aveuglement. Et moi, pauvre passager inactif, j'écoute ce discours monocorde jusqu'à la nausée, jusqu'à ce désir fou de détruire la machine !

Puis, surgit l'imprévu. La route se charge soudainement de véhicules immobilisés, de poids lourds, monstrueuses bêtes à l'arrêt. C'est l'imprévisible bouchon, le piège immonde qui prend en otage de pauvres gens en vadrouille. C'est alors l'arrêt complet, le long silence d'un blocage sans explication.

On s'interroge, on s'inquiète, on se lasse, on finit pas être excédé. Et rien ne se passe ; les voitures sur la file de gauche, les camions sur celle de droite, tous englués dans ce mouvement suspendu. Quelques personnes sortent de l'habitacle, cherchent à comprendre, à quérir une explication, à percevoir un indice lointain. Rien, le silence de l'ignorance est pire encore que cette immobilité inféconde.

Puis un mouvement léger se fait, au compte-goutte, les véhicules légers sont libérés. Des agents en orange nous expliquent que dix kilomètres plus loin, un camion est en feu. Nous sommes libérés, on nous fait sortir par la bretelle latérale. Illusion de courte durée ! D'une main ferme, un gendarme nous demande d'accélérer le pas pour prendre à nouveau la bretelle de retour.

Mouvement absurde, nous pensions pouvoir nous échapper et voilà qu'on nous renvoie à cet affreux blocage. Ordre incohérent d'un gendarme débordé. Intervention stupide qui nous a empêchés d'aller à l'aventure en prenant cet objet obsolète mais parfois si précieux : une carte routière. Nous replongeons dans cet enfer immobile, avec en plus la terrible sensation de nous être fourvoyés par la faute d'une autorité défaillante.

Bien longtemps après, une nouvelle sortie s'offre à nous. Nul képi pour intervenir. Nous filons par les routes de campagne ; un trajet à la carte, un itinéraire incertain mais des paysages rares, des églises magnifiques, des petits ruisseaux et de nombreux calvaires. Cette France qu'on ne voit plus en dehors de son petit périmètre familier, se donne en spectacle. Le temps cesse d'être un problème, le décor vaut la chandelle.

Puis, au terme de ce rallye champêtre, nous retrouvons le long ruban insipide. Il est dégagé, la longue et lancinante route reprend le dessus. La pendule nous indique ce temps perdu qui s'ajoute à toute cette durée monotone d'un long trajet. Et pour enfoncer le clou, la machine impersonnelle reprenant la parole, nous impose son itinéraire rapide et sans surprise. Elle nous contraint à subir, sommet dans l'art de la torture électronique, le décompte du temps qu'il nous reste, à supporter cette horreur.

Ah, vivement la téléportation. Voyager est un supplice que l'on s'impose par masochisme lors de chaque vacance. Imbéciles certes mais imbéciles heureux ; d'autres n'ont même pas ce luxe de s'ennuyer en voiture : ils ne prennent pas de congés. Alors, je vous laisse à mes états d'âme de privilégié.

J'entends certains me glisser à l'oreille que je n'ai qu'à prendre l'avion. Cette fois, je ne peux laisser passer l'offense. C'est ce mode de déplacement qui tue notre planète. Il est grand temps que les humains cessent de bouger ainsi en tous sens pour des prétextes futiles. Mais ceci est un tout autre problème … Quant au train, son prix est si prohibitif que c'en est un scandale !

Immobilement vôtre.


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46 réactions à cet article    


  • Prudence Gayant Prudence Gayant 31 octobre 2013 14:21

    Quand notre ligérien conteur découvre que le Val de Loire n’est pas la France et qu’il existe un ailleurs.

    La voiture c’est toujours plus rapide que le char à boeufs surtout aller-retour. 


    • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 15:53

      Prudence


      Je n’ai jamais aimé les véhicules qu’on qualifie de coupé : le char à bœufs ne fait pas exception à la règle

    • realTMX 31 octobre 2013 14:39

      Malheureusement, lorsque l’on va travailler et que le lieux de travail n’est pas ou peu desservi par les transports en commun, la voiture est la façon de pouvoir aller à ce lieu de stress et de désespoir.

      Ce qui est énervant dans les bouchons, c’est que l’on sait très bien qui en est à l’origine : les camions ainsi que les connards qui squattent la file de gauche alors qu’il n’y a personne sur celle de droite et refusent par incivisme de se rabattre. Évidemment, ce qui doit se passer se passe : sur la file de gauche saturée, les slalomeurs viennent foutre la merde au moment où d’autres personnes essayent d’entrer sur la route sans mettre le clignotant (en option sur la majeur partie des voitures).

      Les bouchons pourraient être évités si les distances de sécurité étaient respectées et si les gens arrêtaient de changer bêtement de file pensant que l’autre file va plus vite et enfin si la circulation des camions était interdite aux heures de pointes.

      Il n’y qu’à voir à Nantes, première ville embouteillée de France par rapport au nombre d’habitants, le bordel qu’il y a tous les jours pour passer la Loire avec le pont de Cheviré que l’on appelle très justement l’Enfer de Nantes (rapport à la Divine Comédie). Au lieu de construire un nouvel aéroport à ND des Landes alors que l’existant n’est que très peu utilisé, ils seraient mieux inspirés d’améliorer le trafic du périphérique, saturé quasiment tout le temps.


      • bourrico6 31 octobre 2013 15:41

        J’avais lu que les changements de files étaient un facteur significatif générateur de ralentissements.
        Or l’accumulation de ralentissement débouche vite sur un arrêt, et donc un bouchon.


      • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 15:55

        realTMX


        Je perçois de la colère dans votre propos.

        La circulation est hélas souvent cause d’exaspération et bien des tracas pourraient être éviter avec plus d’intelligence de part et d’autre.

      • anomail 31 octobre 2013 16:43

        realTMX,

        Comme le souligne l’auteur avec beaucoup de sagesse, la plupart de nos déplacements se font pour des raisons futiles, même professionnellement. Je pense comme lui que l’on y perd son temps et sa vie.

        Combien de personnes sont contraintes à des migrations pendulaires croisées pour aller effectuer un travail qui leur déplaît et/ou dont on pourrait aussi discuter de l’utilité ?

        Tout cela pour remplir son assiette et payer son loyer ou sa maison pour ceux qui ont de la chance.

        Ce mode de vie, nous en subissons de plus en plus les inconvénients et grâce à la crise que les banques nous ont organisé, et nous profitons de moins en moins des avantages qu’il pouvait offrir.

        Tout cela continuera tant qu’il y aura assez de pétrole pour rouler, mais à mon avis les jours sont comptés.


      • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 17:19
        Moi qui ai de la bouteille, je peux affirmer que ...

        Le bouchon est toujours au bout d’un goulot d’étranglement ...

      • Fergus Fergus 31 octobre 2013 14:43

        Bonjour, C’est Nabum.

        « Nous nous déplaçons avec la folle prétention d’aller d’un point à un autre en effaçant tout ce qui se dresse entre ces deux points. Les grands itinéraires abolissent le paysage et les villages. »

        Fort heureusement, tout le monde ne voyage pas de la même manière. On peut aussi, comme je le fais moi-même depuis des décennies, fuir au maximum les autoroutes pour choisir des itinéraires buissonniers en passant par des villes et villages qui méritent qu’on s’y arrête un moment, ou qu’on y fasse étape pour se promener, à la nuit tombée, dans de vieilles ruelles pavées chichement éclairées par des lampadaires d’antan.

        Souvent, j’ai fait la route de Paris à Clermont-Ferrand en faisant étape en chambre d’hôtes à Bourges, à Nevers, ou bien à Apremont. Désormais, en allant de la Bretagne vers le Massif central, c’est plutôt à Parthenay, à Chauvigny, à Poitiers ou à Bellac que je fais étape. Idem sur d’autres axes où cette manière de voyager m’a permis de découvrir de nombreux lieux riches sur le plan historique et architectural.

        Nulle brebis n’est obligée de suivre Panurge.


        • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 15:57

           Fergus


          Je n’étais pas sur l’autoroute mais j’étais hélas sur une route nationale envahie de camion.

          Encore un choix politique que de refuser d’imposer un axe pour ces monstres.

        • Fergus Fergus 1er novembre 2013 09:03

          Bonjour, C’est Nabum.

          Il va de soi que mon propos était d’ordre général. Et si « nulle brebis n’est obligée de suivre Panurge », chacun n’en est pas moins libre de faire comme il veut.


        • C'est Nabum C’est Nabum 1er novembre 2013 09:11

          Fergus


          Je n’en doute pas une seule seconde 

        • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 17:27

          Je soupçonne que vous êtes passé par chez nous pour sortir un tel billet.

          Oui, ici, c’est la « Mobilité super contrôlée » qui pourra un jour, aérer les déplacements.
          Bruxelles est la colonne vertébrale du pays.
          Les navetteurs viennent de partout.
          Mais peut-être un café serré pourra vous en faire rire un peu plus.


          • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 17:48

            Le mieux, c’est habité à proximité de son lieu de travail, comme je l’ai fait, Nabum.




          • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 18:21

            L’enfoiré


            Non, je suis allé dans le Sud Ouest 

            J’attends une occasion pour la Belgique

          • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 17:32

            « une offense à parler d’avion ? Le mode de déplacement qui tue notre planète. »

            Je crois que là, vous faites une énorme erreur. Mais je ne vais pas m’étendre sur cette voie.

            « au train, son prix est si prohibitif que c’en est un scandale ! »
            Et la voiture, ça compte pour du beurre ?
            Avez-vous seulement compté ce que cela coûte au km ?

            Tout dépend où vous devez aller. A quelle distance, à quelle vitesse vous devez vous rendre, Le reste c’est du blabla.
            Vous n’espérez tout de même pas arrêter le mouvement, mon cher Nabum.
            Ce serait vous enterrer sur place.

            • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 18:22

              L’enfoiré


              L’avion est une hérésie J’ai la conviction qu’il conduit ce monde à sa perte !

            • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 18:33

              Hérésie ou pas, comment faites-vous pour aller de l’autre côté de l’Atlantique ?

              Le bateau ?

              Je crois que l’hérétique n’est pas celui qu’on croit.

            • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 18:38

              L’enfoiré


              Je n’y vai pas ! 

              C’est assez simple ...

              Ce mouvement pour le plaisir seulement, c’est ça qui va nous fiche en l’air

            • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 18:39

              J’ai pris l’avion alors que j’étais en courte culotte.

              Une époque complètement différente, pendant laquelle les voyageurs ne voyageaient pas comme des moutons.
              En fait, je n’imagine pas partir loin à plus de 1000 kms sans penser à prendre l’avion.
              Je crois que vous n’avez jamais dû partir envoyé par votre employeur.
              A ce moment-là, il ne s’agit pas de dire : « non, c’est une hérésie »

            • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 18:42

              L’enfoiré


              Combien de voyages inutiles même pour les affaires
              La vidéo conférence, ça marche bien 

              Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire mais nous sommes au cœur d’un système qui a perdu la tête.

              Un jour, il faudra tout changer et ce sera trop tard. 

            • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 18:48

              Lisez cela calmement sinon, cela risque d’être trop tard en effet. smiley



            • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 18:49

              Avez-vous déjà utilisé la vidéo conférence ?



            • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 18:54

              L’enfoiré


              Vous savez comment je voyage ...
              à pied ou en canoe

              Je reste à portée de chez moi par choix et par conviction ...

              Très beau billet, je suis incapable de produire un dossier aussi fouillé

              Non, je n’ai jamais usé de ce média .

            • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 19:18

              «  je suis incapable de produire un dossier aussi fouillé »


              Et oui, ce sont des billets qui ont été étudiés en connaissance de cause avec beaucoup de temps de préparation.
              J’ai utilisé la vidéo conférence. Mais les contrats, s’ils peuvent se préparer par cet intermédiaire, ne se décident pas par via cet outil moderne.
              Je vous en informe, donc. Les affaires ne se font pas comme vous l’imaginez.
              Quand il faut signer avec quelqu’un, il faut sentir le sentiment de la partie intéressée, cela ne se fait pas un écran intermédiaire. La poignée de main vaut encore de l’or.
              J’ai bien compris que vous n’avez pas de tels soucis. Le kayak s’est pour les vacances.
              Le vélo, c’est pour certains, accomplir le Tour de France sportivement ou pour aller chercher le lait chez la crémière, mais à part cela....
              Je vous ai parlé de ma situation vis-à-vis du bureau à deux petits kms de distance. Un confort sans précédent.
              Dans ma profession et dans les dernières années, il y a moyen d’éviter de prendre la route. J’en ai parlé ici. Mais ce n’est pas le cas pour toutes les professions ou quand il faut voir du monde et suivre une équipe.
              Dans votre profession ce serait de même....
              Et si un jour, on vous déplace, que l’on trouve qu’un jeune pourrait bien faire votre travail, peut-être faudra-t-il réviser les jugements d’aujourd’hui. smiley 

            • L'enfoiré L’enfoiré 31 octobre 2013 19:20

              Quand je vois Bernard qui végète en écrivant un billet tous les jours, je me dis qu’il y a problème d’orientation. Mais ne lui dites pas, il n’aime pas ça. smiley


            • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 19:33

              L’enfoire


              Belle manière élangante de me renvoyer au coin 

              Merci pour la leçon 

            • Prudence Gayant Prudence Gayant 31 octobre 2013 21:49

              L’avion ?

              Mon mode normal de déplacement, je le fais depuis très longtemps. Orly tout le monde descend.
              Vous râlez de perdre une journée en voiture, je dois en perdre plusieurs car je compte le décalage horaire. 
              Ces métros, quels râleurs !

            • C'est Nabum C’est Nabum 1er novembre 2013 06:47

              Prudence


              Je vous prie d’excuser mes états d’âme d’enfant gâté !

            • Fergus Fergus 1er novembre 2013 09:08

              @ C’est Nabum.

              Le problème concernant l’avion est qu’une restriction des déplacements se traduirait immédiatement par un retour aux inégalités du... 19e siècle où seules les personnes fortunées avaient les moyens de faire des voyages lointains. Car il de soi que les gens friqués, totalement sourds aux exigences environnementales, continueront de prendre l’avion.


            • C'est Nabum C’est Nabum 1er novembre 2013 09:10

              L’enfoiré


              Il est si têtu ! 

            • C'est Nabum C’est Nabum 1er novembre 2013 09:56

              Fergus


              Il ne s’agit pas d’interdire mais de conviancre qu’il est vain de prendre l’avion pour s’enfermer dans un hotel de luxe à des millliers de kilomètres de là.

            • Fergus Fergus 1er novembre 2013 12:10

              @ C’est Nabum.

              Tous les gens qui voyagent ne s’enferment pas dans des hôtels de luxe ou des clubs de vacances construits sur le même modèle tout autour de la planète. Un nombre plus ou moins important de ces voyageurs partent à la découverte d’une architecture, d’une culture ou d’un mode de vie différents, parfois dans des conditions modestes, voire précaires, à l’image de mon fils et ma belle-fille qui ont traversé l’Inde du nord au sud en utilisant les transports terrestres locaux au contact de la population, ou en visitant le Mali de ville en ville au fil des eaux du Niger sur des pinasses encombrées de marchandises et de chèvres.

              Bonne journée.


            • C'est Nabum C’est Nabum 1er novembre 2013 12:55

              Fergus


              Regardez autour de vous et comptez.

              Combien de vrais voyageurs pour combien de touristes illusoires ?

            • L'enfoiré L’enfoiré 1er novembre 2013 14:07

              Oh, là, j’ai du retard dans les commentaires. smiley

              On va essayer de répondre. Tellement de choses ont été dites.

              @Nabum,

              « Belle manière élangante de me renvoyer au coin »
              Je vous l’ai dit, je serais incapable d’écrire un article tous les jours. Un article, cela s’imagine, cela se pense, cela se construit en mémoire et puis, seulement, cela commence par des bribes d’idées qu’il faut écrire au brouillon, en vrac, et enfin, cela s’ordonne en déplaçant les blocs.
              Vous n’avez pas lu mes 4 articles que j’ai sorti en septembre sur un sujet totalement différent.
              C’était un journal, c’est à dire qu’il s’est construit comme tel.
              Je peux vous dire qu’il a été très suivi et pas uniquement sous le chapeau français.

              @Gagnant,
               J’ai connu cela. Les affres des voyages lointains. Le virus du voyage, je l’ai eu transmis par mes parents. Un petit exemple

              @Fergus,
               «  où seules les personnes fortunées avaient les moyens de faire des voyages lointains »
              Je vous parle d’un temps que les moins de 50 ans ne pourraient pas connaitre.
              Non, on n’était pas des personnes fortunés quand en 1961, j’ai eu mon baptême de l’air pour aller en Corse. Un peu de rêves peut suffire.

              « Tous les gens qui voyagent ne s’enferment pas dans des hôtels de luxe ou des clubs de vacances construits sur le même modèle tout autour de la planète. »
              En effet. Très vite, j’ai conçu cela comme de l’exploration. que j’ai continué en m’abonnant à « Exploration du Monde » 

              « Un nombre plus ou moins important de ces voyageurs partent à la découverte d’une architecture, d’une culture ou d’un mode de vie différents »

              YES.et aussi pour rencontrer l’autre, celui qui ne peut vraiment pas voyager. Mais pour cela, il faut aimer apprendre les rudiments de la langue du pays à rencontrer. 

              « Combien de vrais voyageurs pour combien de touristes illusoires ? » 
              C’est une bonne question, que j’ai répondu


            • Prudence Gayant Prudence Gayant 1er novembre 2013 22:33

              Nabum

              Je prends l’avion par nécessité. 
              Je prends également l’avion lorsque je vais de Paris à Montpellier, bien plus rapide que le tgv ou la voiture. Et de là haut, je peux voir toutes ces voitures les unes derrières les autres. 
              L’enfant gâté ? gâté peut-être, enfant moins sûr.

            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 31 octobre 2013 17:36

              On s"emmerde moins en bécane .

              Bip bip ...RRRRAAAAAAAOOOOOOUUUUUUUMMMMMMM...l’bonjour d’Aita ! smiley


              • C'est Nabum C’est Nabum 31 octobre 2013 18:23

                Aita Pea Pea


                Je suis entièrement d’accord ...

              • gaijin gaijin 31 octobre 2013 21:46

                « l’homme ivre d’une ombre qui passe
                 porte toujours le châtiment
                 d’avoir voulu changer de place »

                Baudelaire


                • C'est Nabum C’est Nabum 1er novembre 2013 09:09

                  gaijin


                  Très beau ...

                • Fergus Fergus 1er novembre 2013 09:12

                  Bonjour, Gaijin.

                  C’est une belle formule, mais ce n’est pas ce que Baudelaire a écrit de plus intelligent car si les déplacements humains se sont parfois traduit par des tragédies, ils ont également permis à des sociétés de survivre aux mutations de leur environnement. C’est un peu le problème des poètes : ils ont souvent tendance à s’enflammer sur une idée et à la mettre de belle manière en musique littéraire sans toujours approfondir le sujet.


                • gaijin gaijin 1er novembre 2013 09:28

                  fergus
                  vous êtes certain de l’avoir compris le poème ?
                  baudelaire ne parle du déplacement il parle de l’agitation vaine de l’homme « ivre d’une ombre qui passe »

                  « leur attitude au sage enseigne
                   qu’il faut en se monde qu’il craigne
                   le tumulte et le mouvement »

                  par ailleurs bien entendu un sonnet n’est pas une thèse et la poésie n’est pas un discours c’est plus une musique ......


                • C'est Nabum C’est Nabum 1er novembre 2013 09:54

                   Fergus 


                  Que dois-je comprende ?

                • vesjem vesjem 1er novembre 2013 12:45

                  depuis des décennies , il m’arrive de fréquenter les mêmes routes à grand trafic avec l’espoir toujours vain de voir se réaliser des travaux simples pour fluidifier ou sécuriser telle ou telle zone routière à risques ou à bouchons ;
                  je suis à chaque fois déçu (de moins en moins) de constater que les gugus en charge (politiciens crasses) , sans doute actionnaires des autoroutes , font tout pour rendre la vie difficile et dangereuses aux moutons ordinaires (comme ils nous considèrent) qui subissent bi-quotidiennement les points noirs du réseau routier ;
                  aussi , les commentaires humoristiques , et ceux consensuels et complaisants sur ce sujet sont déplaisants , et participent à l’augmentation de ces nuisances  


                  • C'est Nabum C’est Nabum 2 novembre 2013 06:53

                    vesjem


                    J’avais pourtant le sentiment de dénoncer moi aussi les tracas de la route.

                    Que mon texte fut léger, je n’en disconviens pas, qu’il serve les médiocres qui nous gouvernent, vous m’en voyez surpris !

                  • vesjem vesjem 2 novembre 2013 10:41

                    @ c’est Nabum
                    entièrement d’accord avec toi ; ce n’était pas une critique de ton texte ; la dernière phrase ne te concerne pas

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