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Accueil du site > Culture & Loisirs > Sports > Quand l’égalité hommes-femmes crée de la... discrimination

Quand l’égalité hommes-femmes crée de la... discrimination

Tout le monde le sait : les femmes sont victimes de discrimination salariale, et cela dans quasiment tous les secteurs d’activité. Il existe pourtant des lieux privilégiés où ces dames bénéficient d’une totale égalité de traitement : les courts de tennis. Une réalité qui, aussi étrange que cela puisse paraître, constitue une incompréhensible et choquante discrimination à l’envers...

Les associations féministes ne cessent, à juste titre, de marteler cette évidence pour la combattre : en France, les femmes gagnent en moyenne... 27 % de moins que les hommes, et c’est naturellement scandaleux. Encore qu’il faille quelque peu tempérer les arguments des porte-étendards de la condition féminine, ce fossé étant essentiellement lié à une précarisation, souvent imposée, des emplois féminins. Á travail et responsabilités égaux, la différence, certes choquante, n’est en effet, et fort heureusement, pas aussi importante que le prétendent les associations, ne serait-ce qu’en raison de l’existence de grilles salariales dans de nombreuses entreprises publiques et privées. Ce qui n’empêche évidemment pas les discriminations en matière de déroulement de carrière, et notamment de nomination à des postes d’encadrement, et cela à tous les niveaux.

Il existe pourtant une catégorie de femmes qui ne vit pas cette discrimination sexiste : les joueuses de tennis du circuit professionnel. Depuis des années, et dans un souci louable de parité hommes-femmes, elles bénéficient de l’égalité des primes dans les grands tournois, et notamment lors des quatre évènements majeurs que constituent les tournois dits du Grand Chelem : les Internationaux d’Australie (Melbourne), de France (Roland-Garros), d’Angleterre (Wimbledon) et des États-Unis (Flushing Meadows). En France, cette égalité a été imposée par la Fédération française de tennis (FFT) en 2007, et Marion Bartoli, qualifiée à ce jour pour les demi-finales du tournoi 2011 de Roland-Garros, ne peut évidemment que s’en féliciter.

Cette parité des primes soulève pourtant de manière récurrente des interrogations pour le moins pertinentes et que l’on peut résumer en une question : pourquoi les joueuses gagnent-elles désormais beaucoup plus que les hommes à travail égal ? Car c’est un fait : sous une apparence de parité, ces dames gagnent nettement plus, lors des grands tournois, que leurs homologues masculins à prestation égale. Une réalité qui tient en un constat simple : les femmes jouent en 2 manches gagnantes, soit 3 au maximum, là où les messieurs jouent en 3 manches gagnantes, soit 5 au maximum. Avec, à l’arrivée, une dépense d’énergie beaucoup plus importante pour ces derniers, contraints d’aligner des matches d’une durée allant en général de 1 heure 40 à 4 heures là où les femmes ne restent la plupart du temps que 45’ à 2 heures sur le court.

Des 40e rugissants aux cimes himalayennes

Normal, estiment les défenseurs de cette parité, en arguant que l’on ne peut soumettre sans danger les femmes aux mêmes efforts que les hommes. Or cela est totalement faux. Certes, il existe des différences fondamentales entre l’homme et la femme, notamment sur le plan physiologique et sur le plan musculaire, mais ces différences n’empêchent en aucun cas les femmes de pratiquer des épreuves sportives dans les mêmes conditions que les hommes, excepté peut-être (et encore !) dans certains sports extrêmes du type triathlon des cimes. Une seule certitude : leurs performances seront d’un moindre niveau, mais sans que cela remette en cause leurs capacités de résistance.

Il suffit pour s’en convaincre de tourner un regard vers l’athlétisme, sport exigeant s’il en est, où la parité des prix est, là aussi, devenue la règle dans les grands meetings lucratifs qui suivent les compétitions majeures (JO, Championnats du monde). Une parité rendue inévitable par l’alignement progressif des épreuves féminines sur les épreuves masculines. Á de rares exceptions près, les femmes disputent désormais les mêmes épreuves, aussi éprouvantes soient-elles, sans que cela ne soulève le moindre problème. Le terrible marathon (42,195 km) a lui-même été conquis par les femmes dès les Jeux Olympiques d’Atlanta en 1984. Et si ses premières éditions ont donné lieu à des images éprouvantes, les compétitrices actuelles ne terminent pas l’épreuve plus éprouvées que leurs homologues masculins.

Aujourd’hui les femmes effectuent des tours du monde à la voile en solitaire et, depuis la Japonaise Junko Tabeï en 1975, parviennent sur le toit du monde, à l’image de l’Indienne Dicky Dolma, plus jeune femme au sommet en 1993 (elle avait 19 ans !), ou du Dr Christine Janin, première Française sur l’Everest en 1990, sans oublier l’Anglaise Alison Hargreaves, première femme à avoir atteint le sommet sans oxygène en 1995 ! Des héroïnes qui méritent un grand coup de chapeau pour leur courage, et peut-être plus encore pour l’opiniâtreté qu’elles ont dû déployer, dans un combat parfois plus difficile que la navigation dans les mers du sud ou les expéditions himalayennes, pour vaincre les préjugés sexistes et le machisme endémique dans ces « sports d’homme » ! 

C’est un fait : depuis les années 70, les femmes ont conquis de haute lutte leur place dans la plupart des secteurs de l’emploi, jusque dans la police et l’armée. Et sur les stades, elles disputent grosso modo les mêmes épreuves que les hommes, aussi éprouvantes soient les compétitions. C’est pourquoi l’on ne comprend pas pourquoi elles continuent dans les tournois de tennis majeurs à jouer en 2 manches gagnantes, avec trop souvent à la clé des rencontres sans saveur et trop vite expédiés, à l’image du ¼ de finale disputé hier à Roland-Garros entre Maria Sharapova et Andrea Petkovic. Une anomalie qui, sans même parler de justification de la parité des primes, gagnerait à être supprimée, tant pour la renommée des athlètes que pour l’intérêt des compétitions.


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35 réactions à cet article    


  • Kalki Kalki 2 juin 2011 10:35

    Nous ne serons jamais identique, et il ne faut pas chercher a l’ etre

    Par ailleurs montrez moi une seule personne qui travaille


    • Fergus Fergus 2 juin 2011 10:50

      Bonjour, Kalki,

      Merci pour ce lien intéressant (et sujet à polémiques), bien qu’il ne soit guère en rapport avec le thème de l’article.


    • kemilein 2 juin 2011 11:40

      les sportif gagnent de toutes façons beaucoup trop...
      le sport un commerce ?

      courir après une baballe c’est tellement improductif... quelques millions de bovins adores pourtant ça... ça les distrait, quand ça dégénère pas.


      • Fergus Fergus 2 juin 2011 11:55

        Bonjour, Kemilein.

        Certains sportifs gagnent beaucoup trop, vous avez raison. Mais cela vaut surtout pour les sports les plus médiatisés. Ce n’est le cas ni des skieurs de fond ni des tireurs à l’arc, pour ne citer que 2 disciplines très différentes.

        Sur le fond de l’activité sportive, je ne partage pas votre point de vue : le sport a des vertus éducatives et peut être un excellent spectacle dès lors qu’il nest pas... pourri par le fric, le dopage et les magouilles, à l’image des grands sports professionnels.


      • cathy30 cathy30 2 juin 2011 11:45

        bonjour Fergus
        on peut même baisser les salaires des deux sexes, non ? Les sommes engrangées au tennis sont obscènes, alors que ceux qui font réellement vivre l’économie du pays sont payés au smic, il y a comme un problème.


        • Fergus Fergus 2 juin 2011 12:00

          Bonjour, Cathy.

          En réalité, seule une petite minorité de joueurs et joueuses de tennis vit largement de ce sport : ceux qui parviennent régulièrement dans les phases finales des grands tournois.
           
          Rien à voir avec le football où même les joueurs lambda des clubs professionnels de D1 touchent au minimum un salaire de PDG d’un grand service public, les « stars » (je déteste ce mot) gagnant, et c’est effectivement très indécent, jusqu’à 200 000 euros par mois. On marche sur la tête !


        • Zanini 2 juin 2011 12:21

          En effet, au tennis pas de résultat pas de salaire, il n’y a pas de salaire fixe, certains joueurs dans le fin fond du classement ATP perdent meme de l’argent.
          En foot meme en D2 française le salaire moyen est bien supérieur a celui d’un joueur de tennis a la 100eme place ATP, donc en clair, si on compte 24 joueurs par equipe de foot et 20 equipes en D1 en France (480), le 100eme meilleur joueur de tennis au monde gagne bien moins que le 500eme meilleur joueur de foot Français.Si on prend l’Angleterre c’est bien sur encore pire faut aller chercher en dessous de leur D3.

          Pour en revenir a l’article, a l’epoque de l’introduction pour l’égalité des primes dans les matchs, il y avait eu des proposition pour faire jouer les femmes en 3 sets gagnant, proposition rejetée par toutes les joueuses de l’époque (mais pas les primes bien sur).


        • Fergus Fergus 2 juin 2011 13:02

          Bonjour, Zanini.

          Merci pour cette confirmation des écarts existant entre le tennis et le football. Votre démonstration est à cet égard imparable.

          D’autre part, vous avez raison de souligner que ce sont les joueuses elles-mêmes qui ont réfusé l’alignement sur les 3 sets gagnants. Une situation qui, à mon avis, ne pourra perdurer dans le contexte sportif féminin mondial. La manière dont sont expédiées certaines qualifications, voires des finales, chez les dames ne plaide d’ailleurs pas pour le statu quo. 


        • FRIDA FRIDA 2 juin 2011 11:56

          @Bonjour Fergus

          vous dites « elles bénéficient de l’égalité des primes dans les grands tournois », je ne connais absoluemnts rien sur les rémunérations dans le monde du tennis, mais vous parlez de « prime », est-ce le gain à la suite d’une victoire, ou c’est une prime en sus du gain ?

          Cela dit, il suffit de mettre le même temps à tous le monde, femmes et hommes.
          Mais le problème de l’endurance ou de la technicité ne sont pas en soi qui justifie autant de gains, d’autres sports, par ailleurs moins counnus, moins médiatiques, et demandant un effort et une technicité et ne sont pas médiatisés et encore moins rémunérés comme au foot et au tennis.
          J’ai vu une critique quant à la médiatisation du match Monfils, qui l’a par ailleurs perdu, alors que Marion Bartolli n’a pas eu les mêmes égards.
          De toute façon les primes c’est plus l’argent de la pub qu’autre chose, c’est un business comme au foot.


          • Fergus Fergus 2 juin 2011 12:09

            Bonjour, Frida.

            On parle de « primes » au tennis comme on parle de « prix » en athlétisme pour désigner les sommes qui seront perçues par les joueurs et joueuses en fonction du niveau atteint dans la compétition. A Roland-Garros, les gagnants des simples homme et femme gagneront chacun 1 200 000 euros et les finalistes 600 000 euros, les demi-finalistes touchant 300 000 euros, etc.

            Pour ce qui est du montant des gains relativement à la difficulté physique et à la technicité du sport, entièrement d’accord avec vous, on nage en pleine injustice, l’explosion des gains n’étant liée qu’à la couverture médiatique. Qui plus est, vous avez raison de souligner que ces sportifs bénéficient en outre de retombées financières liées à la publicité et à la vente de produits dérivés.
             


          • le journal de personne le journal de personne 2 juin 2011 12:32

            Tronc commun

            Il nous faut nous entendre la dessus tout de même
            même si c’est le vent que l’on sème pour nous rencontrer nous-mêmes
            la séduction c’est du harcèlement au féminin
            le harcèlement, c’est de la séduction au masculin
            un sourire suffit à la femme pour séduire
            pour l’homme, c’est beaucoup plus dur à cuire
            il faut qu’il insiste, qu’il persiste et qu’il existe
            toute une liste pour se faire passer pour un artiste.
            la légèreté d’une femme au propre comme au figuré...
            reste une chose bien compliquée pour le mâle
            qui ne sait jamais sur quel pied danser ?
            Mais c’est tout le charme de la séduction :
            les points de suspension...le point d’interrogation : j’y vais ? Ou j’y vais pas ?
            La lourdeur d’un homme au premier comme au second degré...
            ne peut être balayée, simplifiée, ni réduite à sa petite part d’animalité...
            elle en dit long sur la difficulté des hommes à conquérir l’objet de leur désir...
            ils sont peut-être plus démunis, moins armés pour gagner ce genre de guerre,
            il y a en tout cas, quelque chose à creuser...
            non... Pas le fossé qui les sépare déjà
            et que l’on doit aux féministes et machistes de tout bord
            Creuser... la-dedans... un tunnel, pour capter l’autre au lieu de la capturer
            l’éluder au lieu de le dénoncer comme un obsédé
            la séduction est un jeu mais ce n’est pas un jeu de dupes...
            ni oui... ni non...
            c’est l’art de plaire...
            mais c’est aussi l’art de se défaire de celui ou celle qui ne nous plaît pas.
            Je crois qu’il y a un mot pour dire NON à la nature...
            c’est... c’est la culture... des sens et dans tous les sens !

            http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/tronc-commun/


            • Fergus Fergus 2 juin 2011 13:07

              Bonjour, journaldepersonne.

              Les relations hommes-femmes, le harcèlement, la séduction... Vaste sujet, qui plus est sujet à des perceptions bien différentes dans l’espace et le temps... Un sujet au coeur de l’actualité, et malheureusement pas du côté de Roland-Garros.


            • pingveno 2 juin 2011 13:59

              Tout à fait d’accord. Autrefois on justifiait la différence de traitement justement par le fait que les matches étaient en 2 sets pour les femmes et 3 pour les hommes. Ce qui a changé en réalité ce n’est pas la parité mais le fait que les femmes sont devenues plus vendeuses à partir du moment où certaines d’entre elles, hélas pas toujours les meilleures sur le plan sportif, se sont d’avantage illustrées hors des courts (je n’en dirai pas plus pour ne pas être vulgaire)

              Maintenant que l’égalité homme-femme est reconnue sur le principe, de plus en plus souvent les mouvements féministes réclament l’alignement juste sur le point qui les arrange (salaire) en oubliant la contrepartie (durée des matches). Ce qui revient à faire des femmes des handicapées à qui on accorde un aménagement des règles pour compenser.


              • Fergus Fergus 2 juin 2011 14:08

                Bonjour, Pingveno, et merci pour votre commentaire.

                Je crois que tôt ou tard, la durée des matches va être alignée. On ne peut durablement vouloir la parité sur le plan financier et la refuser sur le plan sportif.

                Les femmes ont d’ailleurs tout à gagner en termes de notoriété et de légende sportive à cette parité, d’autant plus qu’elles feront taire ainsi les commentaires parfois condescendants dont elles sont l’objet, le plus souvent injustement.


              • Dominitille 2 juin 2011 15:32

                Bonjour Fergus,
                Gael Monfils qui a perdu évidemment, on a entendu parler beaucoup plus que de Marion Bartolli qui est en demi-finale. C’est comme ce mangeur de kinder bueno qui lui, non plus ne fait pas de flamme
                mais qui bouche mon écran.
                Vous pourriez me rappeler la date de votre article sur les sportifs gagnant bien plus que les femmes et qui est une honte soi-dit au passage ?
                Les hommes sont bien plus rapides pour vouloir une égalité hommes-femmes surtout si cette inégalité est du fait des femmes.
                Bonne journée


                • Fergus Fergus 2 juin 2011 16:08

                  Bonjour, Dominitille.

                  D’accord avec vous sur la différence de traitement médiatique entre Monfils et Bartoli, une différence que n’explique évidemment pas le peu de sympathie qu’inspire cette joueuse.

                  Je ne comprends pas en revanche votre allusion du 2e paragraphe.

                  Pour ce qui est des inégalités de traitement entre les hommes et les femmes, les premiers n’ont pas grand chose à revendiquer, eu égard aux discriminations dont sont victimes les secondes. Des discriminations que j’ai toujours dénoncées et combattues lorsque l’occasion m’en a été donnée.

                  Cordialement.


                • Noor Noor 2 juin 2011 17:48

                  Je me suis souvent posée la question du pourquoi qd au deux set gagnants chez les filles .
                  Au début , j’ai pensé comme tout le monde que c’était parce qu’elles étaient moins endurantes que les hommes . Puis j y ai réfléchi plus longuement et j’ai réalisé que le tennis féminin même s’il est également valorisé et regardé ne produira jamais autant d intérêt que le tennis masculin .
                  Parce que ,Il y’a une différence de niveau énorme entre le jeu masculin et féminin .
                   C’est évident quand on suit le tennis comme je le suis que le tennis masculin concentre 80% de l’attention des journalistes , professionnels ainsi que des amateurs ( telespectateurs ...
                  peut etre parceque leur tennis y est plus complet , que les hommes proposent des jeux et des styles plus variés et que la compétition y est plus âpre .
                  Quand on regarde un nadal ou un federer produire un tennis à la fois puissant pour l’un et esthétique pour l’autre , quelle rivalité équivalente peut on actuellement retrouver dans le tennis féminin ?
                  Entre blessures , retraites et reblessures , le tennis féminin fait peine à voir . Un jeu monolithique , de plus en plus de joueuses qui viennent de l est et qui produisent toutes le meme style de jeu .... Des joueuses qui prennent leur retraites et puis qui reviennent et dans la foulée gagnent un grand chelem ( ex : kim clysters lol . Jamais dans le tennis masculin ou le jeu et la compétiion est tellement elevée , vous aurez des joueurs blessés qui reviennent et puis boum qui gagnent un grand chelem lol . D ailleurs la densité ds le jeu masculin est telle que depuis 2003 ou 2004 , 80% des grands chelems ont été gagné par soit federer soit nadal ....
                  C est exeptionnel .
                  Voila pourquoi l’atp ne changera jamais le deux sets gagnant pour les femmes . Ca arrange tout le monde ... Si elles commencent a jouer en 3 sets gagants , elles termineront leur match plutard et feront donc de l ombre au hommes . A titre d exemple on peut juger le match de Gael Monfils et celui de Marion Bartoli . Gael a été programmé sur le central a 15h et marion sur le lenglen .
                  Quel match a t on retransmi ? Celui de Monfils .... ¨Et pourtant les probabilités qu’il gagne étaient minces vu le niveau de jeu qu’il a produit depuis le début de roland ....
                  Et marion bartoli qui gagne son quart de finale doucement sans faire de bruit ...  ;D


                  • Fergus Fergus 2 juin 2011 18:03

                    Bonjour, Noor.

                    Votre évaluation de la qualité du tennis féminin est sévère, mais il faut bien le reconnaître assez réaliste. Il suffit pour s’en convaincre de comparer les performances du 100e mondial et de la 100e mondiale face à des joueurs ou joueuses figurant dans le top des classements. Cela dit, on voit quand même de belles prestations chez les femmes, à l’image de Schiavone qui vient de sortir Bartoli en produisant un tennis de grande qualité malgré des conditions météo peu favorables (rafales de vent).

                    Cette différence suffira-t-elle à justifier ad vitam aeternam le maintien des matches en 2 manches gagnantes ? Je n’en sais rien, mais ce serait quand même dommage.


                  • Noor Noor 2 juin 2011 18:30

                    Le tennis féminin se cherche une patronne en ce moment . Entre clysters et serena qui se blessent a tour de rôle et ne jouent pas sur tous les tournois, c est pas gagné . Autant dire que le vide creeé par le départ de Justine henin se ressent beaucoup dans le tennis féminin .
                     D ailleurs c’est assez saisissant à voir que pratiquement toutes les joueuses du top 50 alignées avaient une chance de remporter ce roland garros lol , et que les deux premières mondiales sont sorties dés la première semaine ( ca n etait jamais arrivé je pense )

                    L ’époque des navratilova , seles et autre Graff est dernière nous et en effet je suis assez pessimiste sur l’avenir du tennis féminin qui je le constate passionne de moins en moins les gens ...


                  • Fergus Fergus 2 juin 2011 22:43

                    @ Noor.

                    Eh oui, Graf et surtout Navratilova, c’était le top. Quant à Seles, je n’ai jamais supporté ses cris... Vous avez raison, il n’y a actuellement pas de « patronne » sur le circuit.

                    Bonne soirée.


                  • Fergus Fergus 2 juin 2011 22:33

                    Vous avez raison, Almichie, on n’est jamais assez méfiant...

                    Bonne soirée.


                  • pingveno 3 juin 2011 07:48


                    Et à cet aune là, je ne vois pas la différence de travail entre Federer et Sharapova.

                    Et en quoi cela justifie salaire égal pour des matches plus courts ?
                    Ou peut-être que les hommes n’en chient pas 12 heures par jour ?

                    Quant à Bartoli en équipe de France, bon exemple en effet...


                  • Fergus Fergus 3 juin 2011 09:03

                    Bonjour, Kerjean, et merci de la courtoisie de votre propos.

                    Je sais parfaitement ce que vous dites, et le fait est que les joueuses sont moins bien servies sur le plan des équipements ou des contrats publicitaires que les joueurs. De même que, pour avoir encadré des jeunes sportifs (au football) dont certains se sont lancés dans une carrière professionnelle, je connais l’étendue des sacrifices qu’aux mêmes et leurs parents sont parfois contraints de faire.

                    Mais cela n’a rien à voir avec mon propos : sans doute vous a-t-il échappé, peut-être à cause d’une lecture trop rapide, que je ne demande pas que les filles soient moins bien rémunérées en tournoi que les garçons, mais que cette rémunération soit basée sur les mêmes efforts, à l’image de ce qui se pratique désormais en athlétisme depuis de années, et notamment l’introduction dans les épreuves féminines du marathon et du steeple. Mais peut-être pensez-vous qu’en athlétisme les sacrifices sont moindres pour les femmes qu’en tennis. Ce serait une grave erreur d’appréciation...


                  • pingveno 3 juin 2011 13:51

                    Mais ça, c’est bien la mentalité du salarié qui n’est capable d’envisager une rémunération que par rapport à un temps de travail « effectif ».

                    Ah bon ? Alors faisons une comparaison avec ce qui est comparable si vous voulez bien.

                    Admettons que la prime de match inclue indirectement les heures d’entrainement. De la même manière, quand vous allez à un concert, vous rémunérez indirectement les heures de répétition, nous sommes d’accord ?

                    Alors maintenant dites-moi quelle association d’artistes féminines a demandé un salaire égal pour des concerts plus courts ?


                  • Fergus Fergus 3 juin 2011 15:56

                    @ Kerjean.

                    Pingveno a raison, et j’apprécie d’autant plus son argumentation que je suis un habitué des concerts, de surcroît abonné à l’Orchestre national de Bretagne et voisin de musiciens de cette formation.

                    Qui plus est, votre insistance est infondée dans la mesure où, n’importe quel dirigeant fédéral de la FFT vous le confirmera, il est beaucoup plus difficile à un garçon de faire sa place dans l’élite qu’à une fille, la concurrence étant beaucoup moins grande chez les demoiselles.

                    Bonne journée.


                  • zadig 3 juin 2011 07:47

                    Bonjour Fergus,

                    Entre nous deux, il y a au moins une différence :
                    Vous connaissez la pratique du sport et les usages du monde associé.

                    Jeune, je suis devenu rapidement un sportif « brillant »

                    Par exemple, au « foot », les joueurs de l’équipe adverse
                    étaient heureux de me voir jouer en face.

                    Au tennis c’était encore mieux !
                    Je récupérais parfois des balles !
                    Après c’était encore plus drôle.

                    Une prime versée par les adversaires aurait été méritée !

                    Bonne journée


                    • zadig 3 juin 2011 08:18

                      A Fergus,

                      Zut alors !

                      En me relisant j’ai vu que j’étais hors jeu.
                      vous allez me coller un coup franc  !

                      Cordialement


                    • Fergus Fergus 3 juin 2011 09:11

                      Bonjour, Zadig.

                      En sport, ce qui compte le plus à mes yeux, ce ne sont ni le talent ni les résultats ni les trophées, mais le plaisir de participer et les vertus éducatives qui sont (ou plus exactement devraient) être attachées à sa pratique.

                      Que l’on soit un surdoué ou un tâcheron, une star ou un anonyme, peu importe dès lors que l’on garde à l’esprit ces valeurs sans lesquelles le sport n’est rien d’autre qu’une pratique sans grand intérêt.

                      Cordialement.


                    • franc 3 juin 2011 16:06

                      je suis contre l’égalité homme-femme et donc contre la parité et en général contre toute discrimination positive .--------------------------------les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes compétences ni les mêmes physiologies

                      En occident on est allé trop loin dans la défense des droits de la femme qui se fait au détriment des droits des hommes et en islamie c’est le contraire -------------------------------il faut revenir à un équilibre naturel dans les deux cas


                      • Fergus Fergus 3 juin 2011 17:23

                        Bonjour, Franc.

                        Chacun est libre de son opinion concernant la parité hommes-femmes. Cependant, il semble normal que les salaires soient égaux dès lors que le travail fourni est le même, ce qui est le cas dans de nombreux secteurs d’activité, notamment administratifs, où le sexe n’intervient pas dans les compétences mises en oeuvre. Mais c’est également vrai dans la santé ou l’éducation par exemple. A moins que vous ne fassiez une différence en fonction du sexe pour les médecins ou les professeurs...

                        Pour ma part, je ne crois pas que l’on soit allé trop loin dans la défense des droits de la femme. Il y a encore beaucoup trop d’injustices criantes dont j’espère qu’elles disparaîtront dans un avenir proche.


                      • franc 3 juin 2011 21:08

                        quand une femme se marie par intérêt avec un homme riche de milliards par son travail créateur puis divorce pour avoir au moins la moitié de la fortune de l’homme ,je trouve cela injuste par rapport au droit de l’homme

                        quand dans une dispute dans le cas même où c’est la femme qui a commencé ou a tord et qu’elle accuse l’homme de l’avoir violenté sans preuve et porte plainte à la police ,c’est l’homme qui subit les conséquences extrèmement graves dans la majorité des cas

                        je déteste les lois islamiques mais il y en a une avec laquelle je suis assez en accord c’est le fait que dans le cas du viol il faut quatre témoins hommes et que le témoignage d’une femme ne compte pas du fait de la fragilité psychologique de la femme qui estdirigée trop par l’émotion et non par la raison .

                        Il ya trois sorte de féminisme ,le féminisme des chiennes de garde ,le féminisme de Ni pute ni soumise et le féminisme de Badinter (Elisabeth ,normal c’est une vraie philosophe )---------------------------------seul le dernier trouve grâce à mes yeux ,les féministes hystériques doivent être islamo-voilées ou burquarisées et les chiennes de gardes tenue en laisse avec une muselière
                         
                        Bon je sais ,je suis dur


                        • Fergus Fergus 4 juin 2011 08:10

                          Bonjour, Franc.

                          Désolé de vous le dire, mais votre parti pris est manifestement mysogine. Il ne correspond pas du tout à la société dans laquelle je vis.


                        • femix 9 juin 2011 09:09

                          Non, l’égalité du montant des primes n’est pas une discrimination sexiste
                          Les primes ne sont pas des salaires, compensation d’un travail. Elles sont attribuées au vainqueur d’un match quels que soient les efforts accomplis pour obtenir la victoire et la durée du match . Cela est vrai pour les femmes comme pour les hommes, et ce même si le match est gagné par forfait de l’adversaire. C’est la logique sportive.
                          L’argumentation n’est donc absolument pas fondée et relève d’un état d’esprit machiste très commun.


                          • Fergus Fergus 9 juin 2011 09:45

                            Bonjour, Femix, et merci pour votre commentaire.

                            Sincèrement, je ne crois pas voir fait preuve de machisme. Et cela d’autant moins que, sur ce site, je suis l’un des plus fervents soutiens de la cause des femmes. De surcroît, je publie régulièrements des articles sur les femmes méconnues en dénonçant précisément le machisme qui, à talent égal ou supérieur, les a jetées dans l’ombre des hommes.

                            Cela précisé, vous avez sans doute mal compris mon propos : il ne consiste absolument pas à dénier aux femmes le droit de gagner autant que les hommes, bien au contraire, mais à plaider, pour l’intérêt des compétitiions, en faveur d’un alignement sur les victoires en 3 sets gagnants dans les grands tournois. Un alignement de ce type a été mis en place dans de nombreux sports, pourquoi pas en tennis ?


                          • HerveLE HerveLE 28 juin 2013 17:26

                            L’égalité homme-femme doit s’adapter à la différence et à la complémentarité entre les deux êtres...


                            Tocqueville le disait, l’égalité abusive devient source de malheur.

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