Jack Tyler

Merci pour les compliments. Mais si j’ai bien compris certaines réactions, ce texte ne plait pas à tout le monde. Je m’en fiche un peu, je voulais juste donner mon point de vue. De là à me faire traiter de manipulateur... Ou de raciste parce que je rigole aux provocations de Dieudonné...

Je serais donc manipulé. Effectivement, il n’y a rien à répondre à ça.

Merci. Courage à vous.

Moi aussi j’ai vu de documentaire... Pathétique. Même pas digne d’une diffusion sur une sous-chaine du cable. Les gens d’Arte ont dû subir une grosse pression pour le diffuser. Un truc bien lourdingue. Mélanger dans un même sac les faux complots (protocoles des sages de Sion) et les complots dénoncés par de plus en plus de gens (11/09) - mais là, je vais subir les foudres de certains commentateurs - ; et ce qui était incroyable, c’est quand le « journaliste » est allé interroger un type qui justement trouvait douteuse la thèse officielle du 11/09, et qu’il n’a même pas poussé le bouchon de l’investigation plus loin. Circulez, y’a rien à voir. 

Je voudrais apporter un commentaire global, et avant ça remercier les intervenants qui ont complimenté mon article. J’ai regardé hier, avec ma femme et mon troisième fils de dix-sept ans - très au fait de ces débats -, l’émission de Taddéi consacré à l’affaire Dieudonné. Les bras m’en sont tombés. Je me suis recroquevillé dans le canapé. Est-ce là un débat démocratique quand vous invitez une seule personne censée « défendre » Dieudonné ou du moins censée apporter un avis contraire à celui des douze autres ? Je ne les ai pas compté, mais ils étaient au moins huit. Huit à aligner les lieux communs et à étaler leur indignation. Pas un seul n’a osé simplement défendre la liberté d’expression. C’est un fait qu’on ne peut rien dire sur les Juifs ni sur la Shoah, si ce n’est déplorer et s’excuser. Si on voulait faire grimper en flèche l’antisémitisme, on ne s’y prendrait pas autrement. Autre chose qui m’a stupéfait, c’est qu’à aucun moment le terme sionisme n’a été évoqué, ni même Israël. Or le fond du problème est bien là. On ne touche pas à la communauté juive et à l’alliance indéfectible de certains d’entre eux avec Israël, par contre, la moindre parole déviante est censurée. Comme je le disais dans l’article, il faut avant tout regarder d’où vient le message. Qui est le messager. Cette émission n’a servi à rien. Taddéi m’a profondément déçu. J’ai le souvenir de débats autrement plus denses. Le pire fut l’intervention de cet imbécile de Marc-Edouard Nabe qui manifestement va sortir un bouquin qui surfera sur ce qu’ils appellent le « complotisme ». Terme fourre-tout qui sert à décrédibiliser toute remise en cause du système et de ses vérités indéboulonnables. Soral et Dieudonné ont manifestement parlé à ce type inutile, et ils le regretteront. Personnellement, et pour répondre à un des intervenants, je ne suis pas en adoration devant Soral, que je trouve bien trop souvent bêtement agressif. Mais une bonne part de ses analyses du système sont exactes. Comme Dieudonné, il vise probablement le statut de martyr. Le message de l’émission fut : Citoyens, fermez les yeux, tout va bien. Il ne se passe rien de contraire aux valeurs de la République - Liberté, Egalité, Fraternité. Rien du tout. Une dernière chose : je dois être vraiment tordu, parce que les soit-disant blagues antisémites de Dieudonné, moi, elles me font rire. Eh oui, j’ai peut-être mauvais goût. Et si Dieudonné évoque les chambres à gaz par rapport à Patrick Cohen, c’est donc bien qu’il pense qu’elles ont existé. Donc Dieudonné n’est pas négationniste. S’il l’était, sa vanne n’aurait aucun sens. A mon avis, ce qui s’est pasé dans toute cette affaire, c’est qu’il y a eu escalade. A partir du moment où les chiens se sont mis à aboyer dès que Dieudonné ouvrait la bouche, celui-ci ne s’est pas gêné pour les provoquer et en rajouter dans l’antisémitisme affiché, sous couvert de second degré. C’est normal. Ce type est un bretteur. Ça l’excite d’exciter les autres. Ils sont tous complètement cons d’être tombés ainsi dans le panneau. Il faut voir l’agressivité arrogante de Manuel Valls dès qu’un journaliste tend son micro. Moi, ça me fait peur. C’est « l’extrémisme du centre », selon la formule d’Etienne Balibar. Le pire c’est qu’ils se targuent d’être des démocrates, alors qu’ils se tiennent du côté de ceux qui ont confisqué la démocratie et qui entendent continuer à le faire.