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sciuro

Etudiant en sciences.

Tableau de bord

  • Premier article le 28/08/2007
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Derniers commentaires



  • sciuro 8 décembre 2009 08:09

    Bonjour,

    Ce n’est pas parce que l’anglais est actuellement grandement utilisé (souvent n’importe comment d’ailleurs), qu’on ne peut pas penser que cela ne sera peut-être pas éternel. Les générations apprenant et utilisant l’anglais actuellement ne vivront pas éternellement, de nouvelles générations entières seront à former dans le futur. A l’heure du développement durable, quand on commence enfin à essayer de ne plus tout voir sur le court terme et de se projeter pour faire des politiques cohérentes sur de plus longues périodes, on peut se dire qu’en matière linguistique également, rien n’est marqué dans le marbre et que sur le long terme, en arrêtant de de subventionner l’enseignement de l’anglais presque uniquement (car il s’agit bien d’une subvention colossale), rien n’est impossible, on peut infléchir la trajectoire fourbe du globish.



  • sciuro 3 septembre 2007 08:19

    Bonjour Deneb, je suis en plein dans la rédaction d’un rapport qui me prend beaucoup de temps, mais je prends quand meme le temps de vous répondre.

    En ce qui concerne les poèmes, voici un site ou vous trouverez des poèmes en espéranto. Sinon, il y a aussi ce site. Sinon, je connais le site d’un auteur contemporain que je trouve pas mal, mais je ne retrouve plus l’adresse.

    Il y a plusieurs auteurs esperantophones ayant marqué leur temps, mais pour n’en citer qu’un, William Auld était un géant. Il a d’ailleurs été proposé plusieurs fois pour le prix nobel de littérature pour un de ses livres en esperanto.

    Pour le journal d’actualité général, je peux vous conseiller la version électronique espérantophone du monde diplomatique. Sur cette page, vous pourrez trouver des articles classés par thème

    En ce qui concerne le média audiovisuel, parmi d’autres il y a la radio nationale polonaise (l’équivalent de RFI en France) qui émet tous les jours en espéranto. Vous pourrez vous abonner au flux RSS via cette adresse : http://www.polskieradio.pl/podcast/39/podcast.xml Sinon, voici un spécimen que vous pourrez écouter pendant quelques jours, avant qu’il ne soit remplacé par des suivant : http://www.polskieradio.pl/podcast/39/files/2007083011053734.mp3

    En ce qui concerne les fivortoj (gros mots en espéranto), je dois dire que je n’y recourre moi même que peu en francais. Cependant, voici quelques exemples. Pour commencer, un exemple de différent niveau de langue en espéranto, concernant l’acte sexuel. Fiki signifie niquer et est vulgaire, seksumi est le mot neutre (avoir un rapport sexuel) qui est dérivé de la racine seks-, je ne vous en dirais pas plus, il existe aussi amori qui est la façon plus poétique de parler et signifie faire l’amour. Il existe beaucoup de couples espérantophones, de gens qui se sont connus par l’espéranto et qui l’utilisent quand aucun ne parle la langue maternelle de l’autre. Je puis vous assurer qu’ils doivent être tout autant épanouis en faisant l’amour en espéranto qu’en francais ou dans une autre langue. Pour parler des parties génitales, le pénis se dit peniso, la vulve vulvo, des mots vulgaires s’y rapportant sont kaco et piĉo... cul se dit postaĵo dans la langue courante, pugo en langue fleurie. Je ne vais pas non plus vous faire le dictionnaire des mots vulgaires en espéranto. Il existe des sites qui les recense. Il y a peu, il y a même un concours de jurons et d’insultes en espéranto sur internet. Pour vous confronter à l’espéranto comme langue vivante dans toute sa dimension, il n’y a rien de mieux que de participer à une rencontre espérantophone. Je vous garantis qu’on y rit autant que si l’on discutait dans toute autre langue. Il m’amuse toujours de voir comment les gens ont du mal à croire que l’espéranto fonctionne comme une autre langue. C’est vrai que quand on en est locuteur de l’espéranto, on ne se pose plus ce genre de question. smiley

    Bien cordialement.



  • sciuro 29 août 2007 19:45

    Bonjour à tous et merci pour vos commentaires et pour vos questions intéressantes. Beaucoup de vos interrogations ont déjà trouvé réponses grâce aux différents contributeurs, mais voici ce que je voudrais vous dire.

    L’interrogation « pourquoi l’espéranto » est très pertinente. En effet, vous avez l’air de savoir et je vous en félicite, qu’ont existé des dizaines de projets de langue internationale. Mais le mot est lâché, il s’agissait de projets. L’espéranto, lui, a accédé au statut de langue vivante, et si à ses débuts il a bien été un projet, c’est aujourd’hui une langue moderne, présente dans tous les champs du langage et utilisée dans tous les médias. Bien sur, votre question mérite d’être posée, mais à mon sens, l’espéranto est une langue dont on a maintenant une expérience et un recul séculaire, en quelque sorte il possède une certaine maturité qu’il serait difficile à rattraper. Bien sur, tout ceci est une opinion personnelle, mais pourquoi refaire ce qu’il existe déjà ?

    A Deneb qui laisse sous entendre que l’espéranto n’est pas « une vraie » langue, je répondrais que, si c’est à cela qu’il réfère, l’artificialité de l’espéranto est à relativiser. A partir de quand doit-on considérer qu’une langue est artificielle ? Par exemple, combien de règles grammaticales, orthographiques ont été décrétées pour donner au français la forme dans laquelle il nous est parvenu ? Un certain nombre de langues modernes sont sans doute toutes autant « artificielles » que l’espéranto, au sens où vous l’entendez. Ainsi, regardez l’histoire du norvégien, de l’hébreu moderne ou de l’indonésien. Leur « création » est parfois même plus récente que celle de l’espéranto. Sont-elles des « fausses » langues pour autant ? De même que toutes les langues, l’espéranto est le prolongement d’un héritage linguistique millénaire, à la différence d’autres langues, sans doute plus cohérent.

    Deneb, laissez moi vous dire également que je suis très content de pouvoir vous comptez parmi les amoureux des langues. Même si vous dites que ce sont les circonstances qui vous ont porté à les apprendre, vous avez l’air d’y prendre du plaisir et d’apprécier cet apprentissage malgré tout. La plupart des espérantophones ont une haute estime de la diversité linguistique et souvent sont comme vous, très enclins à apprendre de nouveaux idiomes. A l’heure actuelle, les gens ne peuvent plus vraiment apprendre les langues qu’ils veulent et par intérêt. Dans notre système scolaire, la grande majorité des élèves n’ont le choix vraiment qu’entre 2 ou 3 langues, et souvent parmi ce choix restreint, une en particulier s’impose plus que les autres. Bien sur, le discours officiel me fera dire qu’une bonne cinquantaine de langues peuvent par exemple faire l’objet d’un examen en option au baccalauréat, mais comparé aux langues phares, combien de lycéen recourt à cette possibilité ? En enseignant par exemple l’espéranto en primaire, en insistant sur ce qu’il a de commun avec d’autres idiomes, on donnerait aux élèves une très bonne introduction aux langues et à leur apprentissage, tout en leur permettant d’avoir accès à la communication internationale, un droit fondamental qui ne doit pas être l’apanage d’une élite, de membres d’une catégorie linguistique particulière ou d’un groupe de personnes ayant un niveau d’éducation plus élevé. Les enfants pourraient par la suite au collège avoir plus de choix dans les langues qu’ils veulent apprendre et se déterminer par intérêt et par goût plutôt que par obligation.

    Pour revenir au fait que vous ayant appris beaucoup de langues, on ne peut pas imposer à tout le monde d’en apprendre une dizaine et de toutes façons, cela n’aide pas à leur conservation car dans la pratique, le plurilinguisme tel qu’il est prôné actuellement contribue sournoisement plus au renforcement d’une seule langue qu’au renforcement de toutes. Le plurilinguisme sans l’emploi parallèle d’une langue neutre pour éviter la tentation d’hégémonie d’une langue nationale sur une autre ne fonctionne qu’en théorie.

    En ce qui concerne la « futilité » du débat autour de l’espéranto, je vous répondrais ceci. Vous savez, la question linguistique n’est pas a minimiser. Au delà d’une problématique culturelle, il en va de la démocratie. La traduction a ses limites. Elle permet peut-être aux membres de nos institutions de communiquer, mais en tant que particuliers, nous ne pouvons pas nous payer des interprètes à chaque fois que nous voulons adresser la parole à notre voisin. Soyons logiques et je dirais même réalistes, si nous voulons construire une union politique véritable au sein de l’UE, donnons aux citoyens les moyens de l’accès au débat européen, tout en respectant l’identité linguistique de chacun. L’espéranto peut incarner ce moyen, comme langue inter citoyenne. A l’heure actuelle, le projet européen est en panne de vitesse. Il n’y a plus de vision claire de la part des citoyens sur l’avenir de l’Europe. Selon moi, il s’agit de développer une démocratie européenne du citoyen au niveau de l’UE. Étant européen, je ne désespère pas que vous puissiez comprendre les enjeux de la possibilité de l’échange intercitoyen équitable, dans une Europe non hégémonique, respectant la diversité linguistique et culturelle dans les faits. Avoir une réflexion sur la place de l’espéranto dans l’UE est pour moi essentiel, quelques soient vos opinions, je vous invite à vous interroger sans a priori et vous engage à vous renseigner sur la question.

    Bien cordialement.

    Sciuro.



  • sciuro 28 août 2007 22:40

    Bonjour à tous et merci pour vos commentaires et vos questions intéressantes. L’interrogation « pourquoi l’espéranto » est très pertinente. En effet, vous avez l’air de savoir et je vous en félicite, qu’ont existé des dizaines de projets de langue internationale. Mais le mot est lâché, il s’agissait de projets. L’espéranto, lui, a accédé au statut de langue vivante, et si à ses débuts il a bien été un projet, c’est aujourd’hui une langue moderne, présente dans tous les champs du langage et utilisée dans tous les médias. Bien sur, votre question mérite d’être posée, mais à mon sens, l’espéranto est une langue dont on a maintenant une expérience et un recul séculaire, en quelque sorte il possède une certaine maturité qu’il serait difficile à rattraper. Bien sur, tout ceci est une opinion personnelle, mais pourquoi refaire ce qu’il existe déjà ?

    A Deneb qui laisse sous entendre que l’espéranto n’est pas une « vraie » langue, je répondrais que, si c’est à cela qu’il réfère, l’artificialité de l’espéranto est à relativiser. A partir de quand doit-on considérer qu’une langue est artificielle ? Par exemple, combien de règles grammaticales, orthographiques ont été décrétées pour donner au français la forme dans laquelle il nous est parvenu ? Un certain nombre de langues modernes sont sans doute toutes autant « artificielles » que l’espéranto, au sens où vous l’entendez. Ainsi, regardez l’histoire du norvégien, de l’hébreu moderne ou de l’indonésien. De même que toutes les langues, l’espéranto est le prolongement d’un héritage linguistique millénaire, à la différence d’autres langues, sans doute plus cohérent.

    Deneb, laissez moi vous dire également que je suis très content de pouvoir vous comptez parmi les amoureux des langues. La plupart des espérantophones ont une haute estime de la diversité linguistique et souvent sont comme vous, très enclins à apprendre de nouveaux idiomes. A l’heure actuelle, les gens ne peuvent plus vraiment apprendre les langues qu’ils veulent et par intérêt. Dans notre système scolaire, la grande majorité des élèves n’ont le choix vraiment qu’entre 2 ou 3 langues, et souvent parmi ce choix restreint, une en particulier s’impose plus que les autres. Bien sur, le discours officiel me fera dire qu’une bonne cinquantaine de langues peuvent par exemple faire l’objet d’un examen en option au baccalauréat, mais comparé aux langues phares, combien de lycéen recourt à cette possibilité ? En enseignant par exemple l’espéranto en primaire, en insistant sur ce qu’il a de commun avec d’autres idiomes, on donnerait aux élèves une très bonne introduction aux langues et à leur apprentissage, tout en permettant à nos jeunes un accès à la communication internationale, un droit fondamental qui ne doit pas être l’apanage d’une élite, de membres d’une catégorie linguistique particulière ou d’un groupe de personnes ayant un niveau d’éducation plus élevé. Les enfants pourraient par la suite au collège avoir plus de choix dans les langues qu’ils veulent apprendre et se déterminer par intérêt et par goût plutôt que par obligation.

    On ne peut pas imposer à tout le monde d’apprendre une dizaine de langues. Le plurilinguisme tel qu’il est prôné actuellement contribue sournoisement d’ailleurs plus au renforcement d’une seule langue qu’au renforcement de toutes. Le plurilinguisme sans l’emploi parallèle d’une langue neutre pour éviter la tentation d’hégémonie d’une langue nationale sur une autre ne fonctionne qu’en théorie. La traduction, même si elle a ses limites permet aux membres de nos institutions de communiquer, mais soyons logiques et je dirais même réalistes, si nous voulons construire une union politique véritable au sein de l’UE, donnons aux citoyens les moyens de l’accès au débat européen, tout en respectant l’identité linguistique de chacun. L’espéranto peut incarner cette langue inter citoyenne. Avoir une réflexion sur la place de l’espéranto dans l’UE est pour moi essentiel, quelques soient vos opinions, j’espère que vous pourrez vous interroger sans a priori et je vous engage à vous renseigner sur la question.

    Bien cordialement. smiley

    Sciuro.


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