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njama njama 28 mars 2015 18:31

« Permettez-moi de dire quelque chose qui me vaudra probablement quelques critiques : le leadership ça existe aussi  »

Je soupçonne clairement Juppé d’être l’instigateur de la « présidentialisation du régime » ... ce qui est une trahison de la V° république, et une véritable forfaiture. Cette monarchie présidentielle n’est pas consubstantielle à la Constitution de la V° république, elle n’existe que depuis mai 2002. Pour preuves, les différentes cohabitations sous Mitterrand et sous Chirac, n’ont pas empêché les gouvernements d’exercer leur programme de droite ou de gauche.

Je ne pourrais jamais m’empêcher de penser que la dissolution de l’Assemblée en 1997, n’avait d’autre objectif que de faire coïncider le calendrier des législatives avec celui des présidentielles ... de 2002.
La question est qu’en 1997 ... il était difficile d’y penser, on cherchait des explications à portée de mains sans voir aussi loin.

Le 21 avril 1997, à l’étonnement général, le président de la République annonce la dissolution de l’Assemblée nationale alors que la droite disposait d’une majorité écrasante à l’Assemblée ce qui entraîne la tenue d’élections législatives dont les suivantes coïncideront avec la présidentielle de 2002
Pour boucler la boucle, en 2000, à la suite du référendum sur le quinquennat organisé également par le président Jacques Chirac, la durée du mandat présidentiel est ramenée de sept à cinq ans, et ne commencera pour la première fois que lors du mandat suivant à partir de l’élection présidentielle de 2002.
Voilà le système verrouillé par le calendrier, les élections présidentielles et législatives étant devenues concomitantes, l’élection d’un homme supposant de lui donner dans la foulée électorale une majorité à l’Assemblée.

 « J’ai acquis la conviction qu’il faut redonner la parole à notre peuple... nous avons besoin d’une majorité ressourcée » dira-t-il ...
http://www.youtube.com/watch?v=RmPCePzLr4Y

Il n’y avait rien de vraiment crédible dans son message aux français, c’était très inconsistant ! Certes Juppé n’était pas très populaire, mais entre remplacer un premier ministre, voir changer quelques membres du Gouvernement, et dissoudre l’Assemblée ... il y a un gouffre énorme ! et comme un abus de pouvoir, car en dehors de l’impopularité d’une politique en cours, rien de périlleux dans la politique française ne justifiait une telle mesure ... censée être tout à fait exceptionnelle !

D’autant plus que la Droite disposait d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale !
Dixième législature (1993-1997)

Décision qui provoquera la déroute de la droite :
Onzième législature (1997-2002)

La décision du quinquennat entrant en vigueur en 2002 finira de parfaire la « présidentialisation du régime » ... et d’enterrer les fondements de la V° république qui prévoyaient de séparer les échéances de l’exécutif et du législatif.
d’une certaine façon ... on peut dire que Chirac avec la complicité de Juppé (ou l’inverse, ce qui revient au même), en aura été le fossoyeur, et si ... cela était confirmé, on pourrait parler de forfaiture !


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