M Chevènement a appelé a voter non à Maastricht.
Mais maintenant, sur son site :
Extrait :
"La crise de la gauche en France et en Europe tient pour l’essentiel, à mon sens, au fait qu’elle s’est progressivement résignée à accepter comme une fatalité la domination du capital financier, la dictature de l’actionnariat et la loi des multinationales qui, au nom de la globalisation, mettent en concurrence les territoires et les mains-d’œuvre."
Il dit que le capital financier domine les institutions européennes qui à leur tour dominent les institutions des nations qui la composent. Il poursuit son discours sur les conséquences désastreuses de ces « dominations », fait des citations d’auteurs, commente les décisions des responsables politiques Français etc.
A la fin de son discours, il propose ses solutions pour la France :
"- Refondation des institutions internationales pour un monde multipolaire et pacifique, régi par le droit.
- Organisation d’un nouveau « New-Deal » à l’échelle mondiale pour concilier le progrès social dans les anciens pays industriels, l’émergence des grands pays du Sud et la construction d’Etats dignes de ce nom, dans les pays qu’on dit « les moins avancés ».
- Réorientation de la construction européenne au plan monétaire, industriel et social, ce qui implique un changement de cap politique en Allemagne, auquel la gauche française devrait s’intéresser davantage. Nous avons une occasion historique de refonder la gauche à la fois au niveau français, européen et mondial."
Pour quelqu’un qui a appelé à voter non à Maastricht, il est surprenant qu’il souhaite maintenant une autre UE.
Pour y parvenir, il souhaite un changement de cap politique an Allemagne ! Pour mémoire, il rappelle la manipulation de Lionel Jospin et du PS qui avaient obtenu la majorité aux législatives de 1997 : leur programme était de « renégocier les critères de Maastricht ». Une fois Jospin parvenu à Matignon, il était allé faire un petit tour chez le chancelier allemand et n’avait rien renégocié du tout sauf une vague promesse de mieux prendre en compte les aspects sociaux de la politique monétaire.
Pour réorienter la « construction européenne » il faut l’accord des 26 autres pays. Alors quand il propose un nouveau « New-deal » à l’échelle mondiale et « refondre » les institutions internationales, je pense que M. Chevènement trompe ses sympathisants.
S’il était cohérent avec son vote de Maastricht, s’il respectait la réponse des Français au référendum de 2005, il proposerait, pour commencer, la sortie de l’UE.
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