Pour répondre à plusieurs commentaires, il ne s’agit précisément pas de définir une vérité scientifique, mais de faire comprendre qu’annoncer des faits scientifiques aussi parcellaires que ceux que j’évoque n’a rigoureusement aucun intérêt. Ils ne font que perturber un peu plus un public qui ne sait à quel saint se vouer.
Deuxièmement, je persiste à dire qu’il appartient aux journalistes, ou ceux qui agissent comme tels, les rédacteurs de ce média citoyen par exemple, de mettre les informations en perspective et d’en relativiser la portée. Avec bien sûr toute la subjectivité propre à la sensibilité de chaque individu.
Troisièmement, il existe des scientifiques dans chaque bord. Ceux qui ont milité contre l’amiante à Jussieu n’exonèrent pas les autres qui sur un siècle ont fermé les yeux ou même ont formellement participé à la désinformation. C’est d’ailleurs le propre des "refzuniks" d’être moins nombreux que les autres. Ce que je conteste ici, c’est ce qu’on peut appeler un avis d’autorité. Autorité fondée sur le statut scientifique et non sur l’analyse critique de ce qui est annoncé.
Enfin, le chiffre de plusieurs dizaines de milliers de morts pour le Vioxx n’a rien de fantaisiste ni d’erroné. Si on veut critiquer une information, il faut disposer des références. En voici une qui confirme ce que j’affirme : "On peut estimer de 88.000 à 140.000 le nombre de cas supplémentaires de maladies cardiaques graves sont survenues aux Etats-Unis durant la période où le rofecoxib a été commercialisé", conclut David Graham, médecin expert de l’Agence sanitaire américaine (FDA), dans une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet. Les décès concerneraient 30 à 40% d’entre eux. Source : Lancet 365 (9458) 475 81, 2005.
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