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perlseb 9 juin 2010 23:48

La complexification est un peu trop souvent perçue comme un progrès. Dans notre société, quand quelque chose ne marche pas bien, on a tendance à vouloir rajouter une couche de complexité plus qu’à vouloir étudier la cause du mauvais fonctionnement.

Si nous traversons une période d’incertitude, je pense qu’il faut s’attaquer à la cause de l’incertitude (spéculation, objectif unique du court-terme, fortunes démesurées de certains oligarques,...). Maintenant, on préfèrera rajouter une couche et apprendre à profiter de (ou, plus simplement, vivre avec) cette incertitude plutôt que de la combattre. C’est le point de vue normal dans un système qui ne fait que se compliquer sans jamais chercher à analyser les causes.

J’ai pratiqué des métiers aussi ineptes que complexes (sans aucun rapport avec mon diplôme d’ingénieur) et qui, au final, étaient parfaitement improductifs (même si j’étais correctement rémunéré). Si les improductifs de la complexité sont de plus en plus nombreux et bien rémunérés (c’est complexe !), il faudra demander toujours et encore plus aux producteurs réels.

Les indicateurs économiques nous montreront que l’on progressera toujours, mais avec une qualité de vie objective qui va diminuer fortement. C’est ce que génère l’improductivité de la complexité artificielle. Peut-être que la vraie source de complexification artificielle est le chômage, mais attaquons nous aux causes du chômage. La solution n’est pas de créer des emplois improductifs et complexes à la fois pour occuper les diplômés dont la société, telle qu’elle est, ne sait que faire.



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