« ... la vogue du halal ne signe pas les prémices d’un envahissement du monde occidental, mais bien la redoutable dissolution d’une communauté dans le bain acide de la banale modernité. » (l’auteur)
Plutôt que la « dissolution d’une communauté », on constate en cette vogue l’assimilation de ses critères de consommation par le marché. Celui-ci ayant vocation à promouvoir tous les nouveaux créneaux porteurs, or le Hallal en est un. Qu’on s’en offusque ou pas, s’y opposer ressemble à un combat d’arrière-garde, dans un contexte de société de consommation où le marché se révèle de plus en plus comme un déterminant culturel.
« ... ces couics et autres viandes halal participent d’une marginalisation d’une communauté qui se met volontairement à l’écart de la majorité des citoyens français par pur idéologie religieuse, rejettant en cela le terme même d’intégration du pacte sociale de la République. » (le post ci-dessus)
C’est le contraire qui se passe. Les citoyens les plus réactionnaires ont beau pousser bruyamment des cris d’orfraie, la majorité silencieuse semble accepter le phénomène comme allant de soi (les chiens aboient, la caravane passe) C’est simplement que le marché s’adapte aux nouveaux courants de la consommation, donc aujourd’hui à la vogue du « halal », comme naguère à celles du « terroir » ou du « bio ».
Ce qu’on peut constater actuellement, c’est justement qu’en matière de consommation, non seulement la communauté musulmane ne se marginalise pas, mais en outre que ses critères de choix sont progressivement assimilés par le marché. Là où la République peine à réaliser l’intégration qu’elle prône, le marché assimile par « banalisation » (selon le terme de l’auteur) des comportements spécifiques d’achat. Qu’on s’en réjouisse ou s’en offusque n’est qu’éphémère péripétie.
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